Parti des travailleurs, membre de l'Entente internationale des travailleurs et des peuples

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"Les gouvernements occidentaux se rapprochent de plus en plus de nous" (Bernard Cassen, président d'ATTAC)

Bernard Cassen président d'ATTAC France, persiste et signe. Dans une interview à l'Agence France Presse, le 3 novembre, il déclare : "Jamais le président américain George W Bush n'a été aussi proche de nos positions (…). On peut dire globalement que les gouvernements occidentaux se rapprochent de plus en plus de nous. "
Le lendemain, « les principaux alliés européens des États–Unis se sont réunis à Londres dans la plus grande improvisation autour du Premier ministre britannique, Tony Blair, et ont réaffirmé leur "totale solidarité" avec Washington dans la guerre en Afghanistan » (AFP).
Dans ce pays, les bombardiers géants américains B 52 sont entrés en action. La presse parle du "lourd tribut payé par la population afghane ", tandis que le secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld, affirme que "les bombardements ne peuvent être plus précis" (Libération, 6 novembre). Cela n'empêche : les "gouvernements occidentaux se rapprochent de plus en plus de nous", martèle le président d'ATTAC.
On en reste coi.
Yan Legoff    (semaine du 7 au 13 novembre 2001 - n°512)

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Le Forum social et les retraites

L'association ATTAC a consacré un séminaire du Forum social européen à "la lutte pour les services publics, partie intégrante de la lutte contre la mondialisation libérale".
Dans un document sur le "processus de privatisation", un dénommé Michel Husson évoque, à juste titre, la question des retraites. Définissant les retraites par répartition, il écrit : "Dans les retraites par répartition, il y a un pot commun où les gens contribuent, en fait ce sont les entrepreneurs qui contribuent, et cette fraction de la masse salariale est ensuite répartie proportionnellement au nombre de retraités."
"Ce sont les entrepreneurs qui contribuent" ? Les cotisations qui financent les systèmes de retraite sont-elles payées par les employeurs ? Non. La cotisation dite patronale et la cotisation dite ouvrière forment toutes les deux le salaire différé, appartenant au salarié, qui, au lieu de lui être versé directement, est versé aux caisses de solidarité ouvrière que sont les régimes de retraite. D'ailleurs, Michel Husson parle, lui-même, de "fraction de la masse salariale". Alors, pourquoi dire que "ce sont les entrepreneurs qui contribuent" ?
"Fraction de la masse salariale", les cotisations sont répercutées dans le prix de revient des marchandises, que les salariés, la majorité de la population, payent comme consommateurs.
Donc, les patrons mentent quand ils parlent des "charges des entreprises". Et ce mensonge a un seul but : remettre en cause les régimes de retraite pour faire main basse sur ce salaire différé et l'injecter dans les fonds de pension et la spéculation. Pourquoi ne pas le dire ?
Michel Husson nous explique que les contributions sont ensuite "réparties proportionnellement au nombre de retraités". Qu'est-ce que cette histoire ?
"CE SONT LES ENTREPRENEURS QUI CONTRIBUENT"?
Tout salarié sait bien que le montant de sa retraite n'est pas calculé au prorata du nombre de retraités, mais en fonction de la durée de cotisation et du salaire de référence. C'est le lien entre le contrat de travail et la retraite qui est à la base des retraites par répartition.
Détail technique ? Non, car si le montant des retraites dépendait du nombre de retraités, alors le "papy boom" de 2005 se traduirait inéluctablement par une baisse de la retraite pour chacun, comme on l'entend dire mensongèrement !
L'exigence du retour aux 37,5 annuités pour le privé deviendrait-elle alors déplacée ? Ces questions sont concrètes !
Alors, pourquoi dire des choses fausses?
A juste titre, Michel Husson dénonce les exonérations dont les patrons ont bénéficié depuis des années. On peut s'étonner, toutefois, de le voir ajouter : "Sans se poser la question de savoir si ces baisses de charges seraient compensées dans le budget de la Sécurité sociale".
Certes, il est scandaleux que le gouvernement Jospin n'ait pas remboursé à la Sécurité sociale la totalité des exonérations votées avec la loi Aubry dite "des 35 heures". Mais une question reste entièrement posée : la compensation des exonérations, c'est le budget de l'État, c'est l'impôt. Faut-il que les employeurs continuent d'être exonérés et que la Sécurité sociale soit financée par l'impôt ? C'est ce qu'a commencé à instaurer Michel Rocard avec la CSG. Quel en est le résultat ?
Le gouvernement Raffarin nous explique aujourd'hui qu'il faut "séparer ce qui relève de la solidarité nationale (donc une assurance a minima financée par l'impôt – NDLR) et ce qui relève des assurances complémentaires" (donc du privé) (voir article dans ce journal)
Il veut tourner la page de la Sécurité sociale de 1945 garantissant à tous l'égal accès aux soins et des retraites calculées à partir des salaires d'activité. C'est par là que passe l'offensive brutale des fonds de pension.
NICOLE VILLA    (semaine du 13 au 19 novembre 2002 - n°564)

REMARQUE
Parlant des fonds de pension, Michel Husson nous dit qu'avec la retraite par capitalisation, "Votre retraite ne sera payée qu'en fonction de ce que vous aurez versé, vous individuellement, et sans aucune péréquation entre les différents individus". Certes, mais, en réalité, que toucherions-nous de notre retraite ? Michel Husson parle ailleurs de l'effondrement d'Enron, dont "les salariés ont perdu non seulement leur emploi, mais aussi leurs retraites".
Y aurait-il, d'un côté, une "affaire Enron", frauduleuse, et de l'autre côté, un système par capitalisation où l'on toucherait ce que l'on aurait versé ? Le sort des salariés d'Enron, c'est notre avenir si la mobilisation unie des salariés et de leurs organisations ne stoppe pas les plans meurtriers contre les retraites.

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Les généreux donateurs d'ATTAC

En 1999, ATTAC a touché 876 400 F de subventions. Qui sont les généreux donateurs pour cette année 1999 ? "ATTAC reçoit des subventions de la Commission européenne, du CNASEA (1) pour les emplois-jeunes." (Informations extraites du rapport financier 1999.)
En 2000, la récolte est plus abondante: 1 019 000 F. Parmi les donateurs : Commission européenne, 325 000 F ; municipalité de Saint-Brieuc, 50 000 F ; conseil général des Côtes-d'Armor, 50 000 F ; communauté d'agglomération de Saint-Brieuc, 30 000 F, et région PACA-ville de La Ciotat, 60 000 F ; ministère de la Culture, 200 000 F ; région PACA, 80 000 F ; La Ciotat, 10 000 ; subvention emplois-jeunes (CNASEA), 214 000 F. (Rapport financier 2000.)
En 2001, la pêche aux subventions s'avère encore plus fructueuse : 208 000 euros. Donateurs : Commission européenne, 42 000 euros ; CNASEA (emplois-jeunes), 38 000 euros ; secrétariat d'État à l'Économie solidaire, 38 000 euros ; conseil général des Bouches-du-Rhône, 38 000 euros ; région PACA, 22 000 euros ; ministère de l'Education nationale, 11 000 euros ; ministère de la Culture, 7 000 euros ; ville de Tours, 7 000 euros... (Informations extraites du rapport financier 2001.)
En 2002, le résultat n'est pas encore connu, mais les ambitions sont énormes. L'espoir de soutirer 120 000 euros (informations extraites du compte rendu du conseil d'administration des 22 et 23 août 2002) à la Commission européenne est grand. Pour cela, il suffit d'un dossier bien ficelé.
C.L.    (semaine du 20 au 26 novembre 2002 - n°565)

(1) Organisme gouvernemental français finançant les "emplois jeunes".

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À LA SUITE DU "FORUM SOCIAL EUROPÉEN" DE FLORENCE

Les assises nationales d'ATTAC

L'association ATTAC va réunir des assises nationales le 30 novembre, à La Rochelle. L'association était la principale organisatrice du "Forum social européen" qui vient de tenir à Florence (Italie).

L'hebdomadaire conservateur allemand Die Zeit (14 novembre), sous le titre "Les antimondialisations opèrent un tournant", s'est félicité de la tenue du "Forum social européen" de Florence en ces termes : "Le plus grand progrès de cette rencontre a été que les éléments radicaux et militants sont restés marginaux (...). Aux tribunes, on n'entendait plus des discours incendiaires pour l'abolition de l'OMC, de la Banque mondiale ou du FMI."
ATTAC, dans son bulletin officiel (Courrier d'information, n° 380, 19 novembre), confirme cette analyse : "Le mouvement altermondialiste en Europe n'est pas contre l'idée d'une Union européenne, mais est au contraire largement proeuropéen."
Et de se réjouir : "Au moment où la convention sur l'avenir de l'Europe (présidée par Giscard pour élaborer un projet de "Constitution" européenne - NDLR) s'apprête à confier le résultat de ses travaux aux États membres, toute une série d'alternatives largement consensuelles se dégagent. Particulièrement, l'établissement d'une Europe sociale (...)."
S'agit-il pour autant d'un "tournant", comme le dit Die Zeit? Certes, ATTAC n'hésite pas aujourd'hui à présenter l'Union européenne comme "le moteur institutionnelle plus approprié pour jeter les bases d'une mondialisation à finalité humaine" (même source). Mais dès sa création, ATTAC, sans doute plus discrètement, affichait aussi la couleur, en présentant l'euro, création du traité de Maastricht, comme "un point d'appui à la mise en place de la taxe Tobin" (1).
Peut-on, d'un côté, prétendre combattre les privatisations et, de l'autre, s'appuyer et être financé par des institutions (comme l'Union européenne) qui les organisent ? Il semble que la question est désormais posée même par des adhérents d'ATTAC.
MIGUEL CRISTOBAL    (semaine du 27 novembre au 3 décembre 2002 - n°566)

(1) François Chesnais, responsable du conseil scientifique d'ATTAC, le 25 janvier 1999, lors d'un séminaire international à la Maison de l'Amérique latine, à Paris.

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Qui est Jacques Nikonoff, le nouveau président d'ATTAC ?

Qui est Jacques Nikonoff, le nouveau président d'ATTAC ? C'est un membre dirigeant "critique" du PCF ; jeune ouvrier à La Courneuve, il est devenu énarque et économiste, lit-on dans la presse.
"Il manque deux éléments pour compléter le curriculum vitae", nous écrit un correspondant de l'Hérault. "Nikonoff est membre du comité exécutif de la fondation Canal +, filiale du groupe Vivendi Universal. Parmi les projets soutenus par cette fondation, citons-en un : une aide de 200 000 F pour financer des actions de communication et le conseil juridique de l'association Droits devant."
Quel intérêt aurait cette multinationale à subventionner cette association ? Et pourquoi cette responsabilité de Nikonoff est-elle occultée ?
Deuxième mandat de Nikonoff, également non médiatisé : bien qu'ayant quitté le collège exécutif du PCF, il est toujours membre du bureau de la commission "statut de l'actif" attachée au conseil national du PCF. Nous y reviendrons la semaine prochaine.
(semaine du 27 novembre au 3 décembre 2002 - n°566)

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