Oeuvres des marxistes Engels -  1880 - 33 pages - format html
 

Site actualisé le 10 mars........ En Islande, 2% seulement de la population prêts à payer pour les banquiers. A bas le capitalisme ! Une idée qui fait son chemin lentement mais sûrement.................. Coté jardin, les entreprises du CAC 40 ont réalisé 48 milliards d'euros de bénéfices en 2009, côté cour, 4 millions de chômeurs, cherchez l'erreur !................. Non à la fermeture de la raffinerie de Dunkerque, grève illimitée avec occupation jusqu'au retrait définitif du projet de fermeture !.............."


 



Actualité politique


Documents disponibles dans cette page


   Actualité
 - Total, le projet annoncé par la direction est inacceptable ! (08.03) + complément du 09.03.
 - Islande. Payer pour les banquiers : c'est non... à 98% ! (07.03) + complément du 09.03.

   Trois articles de presse
 - Sarkozy : la rupture, jusqu'au cégétisme? (09.03)
 - George Soros ou l'hypocrisie érigée en système. (09.03)
 - Le traité de Lisbonne ou la fin du rêve européen. (09.03)

   Articles des agences de presse et des médias nationaux
 - Info économique
 - Info sociale
 - Info syndicale
 - Info politique
 - Info justice
 - Info internationale

Archives des articles de presse 2010 (actualisée le 24.02)

Info sociale et politique de février 2010 (47 articles - 48 pages - format pdf)
Info syndicale de février 2010 (28 articles - 19 pages - format pdf)
Info internationale de février 2010 (37 articles - 26 pages - format pdf)

Info sociale et politique de 2009 (323 pages - format pdf)
Info syndicale de 2009 (108 pages - format pdf)
Info internationale de 2009 (183 pages - format pdf)
Info société de 2009 (98 pages - format pdf)

   Documents de la Banque mondiale : perspective 2010. (21.01.10)
Résumé des perspectives.
Des perspectives incertaines.
Marchés financiers.
Croissance mondiale.
Commerce mondial.
Inflation.
Prix des produits de base.
Politiques pour les pays en développement.
Impact de la crise sur les personnes très pauvres.

   Documents divers.
1895-2003. La grève générale en France. (IHS)
Le rapport annuel du médiateur de la République. (24.02.10)
États généraux de l'industrie : Projet de rapport de synthèse. (version du 25.01.10)
La Constitution de la Ve République.

   Articles récents du Réseau Voltaire.
Régis Debray en Bolivie et en Haïti par Claude Ribbe. (11.02.10)
La Grèce s’est-elle ruinée ou a t-elle été conduite par d’autres à la faillite ? (25.02.10)
Le traité de Lisbonne ou la fin du rêve européen. (26.02.10)
Pavot : la Russie met en cause la responsabilité de l’OTAN.(03.03.10)
Bernard Kouchner dément les accusations de Carla del Ponte. (05.03.10)
La mue de la finance mondiale et la spéculation verte. (02.03.10)
Le suicide d’Orlando Zapata Tamayo. (01.03.10)
La non-violence : le mythe et les réalités. (04.03.10)

   Lutte de classe
 - La causerie du jour (10.03)
La causerie de février 2010 (84 pages - format pdf)
La causerie de janvier 2010 (58 pages - format pdf)

 - Les articles de Lutte de classe (01.03)
 - La tribune libre (10.03)
 - Défense du marxisme (04.03)


Actualité

Total, le projet annoncé par la direction est inacceptable ! (08.03)

Total a confirmé lundi matin son intention de participer au projet de terminal méthanier d'EDF à Dunkerque.

Le décision d'engagement de construire le terminal sera prise avant l'été 2010 pour une mis en service en 2014, selon le communiqué qui précise bien que le projet reste "conditionné à l'obtention des autorisations administratives". En phase d'exploitation, le projet devrait créer "au moins une cinquantaine d'emplois directs" et 150 emplois indirects, selon Total.

La CGT et Sud de Total jugent bien maigre cette compensation à la fermeture de la raffinerie de Dunkerque qui compte 370 emplois directs. "S'ils veulent éviter la guerre, ils n'ont pas intérêt à nous annoncer ça", tempête Philippe Wullens (Sud). La CFDT, plus modérée, a souligné le bénéfice pour la région de Dunkerque en termes d'aménagement du territoire, mais a estimé que le projet n'était "pas énorme".

Hier après-midi, le ras-le-bol des grévistes était palpable. « Ce n'est pas un projet de substitution, dénonçait un salarié présent au piquet de grève. Mais comme ça, ils font croire aux gens qu'ils proposent quelque chose de concret. »

Pour sa part, le député-maire PS de Dunkerque Michel Delebarre a accusé le gouvernement et Total de "tromper" la population avec ce projet préparé depuis deux ans.

(source : lepoint.fr, 20minutes.fr et Reuters 07 et 08.03)

Commentaire.

Cela ressemble à un scénario écrit d'avance, puisque ce projet était dans les tiroirs depuis deux ans, selon les syndicats.

Si lors de la réunion du comité central d'entreprise de Total à La Défense cet après-midi, la direction n'a rien d'autre à proposer, il faut appeler immédiatement à la grève illimitée de toutes les raffineries en France jusqu'à la réouverture de la raffinerie de Dunkerque.

Complément du 09.03.

La direction n'a rien annoncé de nouveau, la CGT envisage d'appeler les autres raffineries à la grève. Lire les deux articles de presse sur le déroulement de la journée d'hier dans la rubrique Info sociale. (A suivre)


Islande. Payer pour les banquiers c'est non... à 98% ! (07.03)

Les Islandais ont dit massivement "non" samedi par référendum au plan de remboursement à la Grande-Bretagne et aux Pays-Bas des 3,5 milliards d'euros de dettes de la banque Icesave, selon des résultats partiels.

D'après les résultats après dépouillement de 18.000 bulletins, sur 230.000 électeurs, le "non" l'emporte à 98%.

(source : Reuters 07.03)

Commentaire.

Gageons qu'un référendum similaire organisé en France ou d'autres pays de l'UE aboutirait à un résultat similaire, sans doute pas dans les mêmes proportions il faut toutefois préciser.

Le résultat de ce référendum montre clairement d'une part, que la quasi totalité de la population rejette le capitalisme, d'autre part, que la proportion de nantis dans le pays représente une infime minorité de la population (320.000 habitants), à peine de 2%, ce qui permet d'affirmer que ce sont ces 2% de capitalistes ou de privilégiés qui décident habituellement du sort de 98% de la population.

Le résultat de ce référendum exprime également le rejet de l'UE, puisque les gouvernements britannique et hollandais avaient indiqué par avance que la victoire du non compromettrait l'adhésion de l'Islande à l'UE, les travailleurs islandais ont préféré défendre leurs propres intérêts plutôt que ceux des banquiers et des multinationales défendus par l'UE.

Qui osera prétendre ensuite que nous ne sommes pas en présence d'une dictature, de la dictature du capital, et que l'affirmer serait une exagération, un parti pris, une vue de l'esprit dictée par des considérations théoriques ? C'est un fait, voilà tout, que les défenseurs du capitalisme auront de plus en plus de mal à camoufler aux masses laborieuses.

2% décident du sort de la population : il faut les chasser du pouvoir, les exproprier, sans indemnité, là aussi, gageons que les 98% qui ont refusé de se sacrifier pour les banquiers voteraient de la même manière et refuseraient de leur verser le moindre euro.

Complément du 09.03.

Le détail des résultats de ce référendum : 93% ont voté non, 5% de votes nul ou blanc et 2% seulement de oui. comme l'on dit il n'y a pas photo !

Depuis des mois la population manifeste quasiment quotidiennement, mais elle n'est jamais parvenue à s'organiser, c'est un des aspect de la situation. (A suivre)


Articles des agences de presse et des médias nationaux.

 
INFO ÉCONOMIQUE

   Les dernières dépêches
- Pékin confirme son intérêt pour le marché de la dette américaine. (10.03)
  - La France a perdu ses ambitions industrielles. (10.03)
  - George Soros ou l'hypocrisie érigée en système. (09.03)
  - France. Les sociétés du CAC 40 se sortent bien d'un exercice 2009 compliqué. (07.03)
  - USA. La crise est derrière nous... (01.03)

  - Quand un banquier du PS recruté par Sarkozy appelle à l'union nationale pour sauver le régime. (27.02)
  - Madame Soleil aux commandes du pays ! Ils font des plans sur la comète, en... 2024, 2030 !(27.02)
  - Les grands hedge funds américains spéculent sur une baisse de l’euro. (27.02)
  - La Chine tisse un ambitieux "collier de perles" portuaire autour de l'Inde. (25.02)
  - Un plan de sauvetage européen à 320 milliards. (23.02)

Archives des articles de presse 2010


INFO SOCIALE

   Les dernières dépêches
- Philips : la direction relance l'information du comité d'entreprise sur l'usine de Dreux. (10.03)
  - Manifestation du monde judiciaire français à Paris. (10.03)
  - Malaise chez les salariés d'Emmaüs. (10.03)
  - Les kinésithérapeute manifestent à Paris. (10.03)
  - Suspension du conflit des éboueurs à Marseille. (10.03)
  - Des retraités ou des étudiants pour remplacer les enseignants. (10.03)
  - Les annonces de Total ne calment pas les salariés des raffineries. (09.03)
  - Total : la direction confirme l'arrêt du raffinage à Dunkerque. (09.03)
  - Fin de négociations longues et houleuses des salariés de Siemens VAI MT. (09.03)
  - Grève des transports dans une vingtaine de villes le 11 mars. (06.03)
  - Total: Les salariés de Dunkerque ne sont pas totalement convaincus. (06.03)
  - Total: les salariés de la raffinerie des Flandres manifestent lundi devant le siège du groupe. (06.03)
  - Manifestation nationale des kinésithérapeutes, le 9 mars à Paris. (06.03)
  - Fin de l'occupation du siège social d'Ikea à Plaisir par des salariés. (06.03)
  - Des grévistes de Total mettent un dépôt hors service. (05.03)
  - Des employés de Renault débrayent pour une prime. (05.03)
  - Le BTP va encore souffrir cette année. (05.03)
  - Mouvement de grève suivi chez Tecumseh. (Saint-Honoré ; Isère) (05.03)
  - Retraites : la réforme rêvée de Nicolas et Guillaume Sarkozy. (04.03)
  - Siemens VAI MT: un accord trouvé lors des négocaitions à Saint-Chamond. (04.03)
  - Deux dirigeants de Siemens retenus par des salariés dans la Loire. (02.03)
  - La crise sociale est pour demain. (02.03)

Archives des articles de presse 2010


INFO SYNDICALE

   Les dernières dépêches
- Total : la CGT menace de relancer la grève suspendue le 24 février. (10.03)
  - Sud-Rail appelle à les cheminots à une "grève reconductible" à partir du 23 mars. (10.03)
  - Trois syndicats de la SNCF vont déposer un préavis de grève pour le 23 mars. (09.03)
  - Industrie : la CGT déplore l'absence de mesures en faveur des salariés. (05.03)
  - Industrie : FO relève "l'implication" de Nicolas Sarkozy. (05.03)
  - Industrie : les orientations de Nicolas Sarkozy "ne dessinent pas une politique d'avenir",
    selon la CFDT. (05.03)
  - Appel intersyndical à une grève nationale des éboueurs à compter du 12 mars. (05.03)
  - Journée d'action à l'appel de la CGT, jeudi, pour la défense de l'emploi dans l'industrie. (04.03)
  - Journée "justice morte" le 9 mars.
  - La CGT dénonce des « ornières ». (01.03)

Archives des articles de presse 2010


INFO POLITIQUE

   Les dernières dépêches
- Sarkozy : la rupture, jusqu'au cégétisme? (09.03)
  - Ce que Sarkozy a annoncé au Salon de l'agriculture... et les cocus du Grenelle de l'environnement. (07.03)
  - Le député-maire de Dunkerque ne croit pas au projet de terminal méthanier d'EDF et Total. (07.03)
  - Quand Nicolas Sarkozy voulait rendre constructibles des zones inondables. (04.03)
  - Délits financiers. Le blanchisseur du Palais. (03.03)
  - Gaucherie en trois actes ou l'imposture permanente. (03.03)

Archives des articles de presse 2010


INFO JUSTICE

   Les dernières dépêches
- Un policier mis en examen pour une blessure au flash-ball (06.03)

  - Un délit de "violence psychologique" dans le couple. (26.02)
  - Les députés votent un texte autorisant la cour d'assises des mineurs à lever le huis clos. (17.02)

  - Clearstream. Trois questions à Me Jean-Louis Borie, président du Syndicat des avocats de France. (30.01)
  - Jeu de chaises musicales dans la haute magistrature. (21.01)
  - Un haut magistrat critique le projet de réforme devant Fillon (15.01)

Archives des articles de presse 2010


INFO INTERNATIONALE

   Les dernières dépêches
- Les esclaves des usines du Guatemala. (09.03)
  - USA. Un juge texan estime la peine de mort non conforme à la Constitution. (07.03)
  - Italie. L'opposition italienne veut mobiliser contre le décret électoral. (07.03)
  - Grève en Grèce contre le plan d'austérité: hôpitaux, écoles et transports en commun paralysés. (06.03)
  - Grève en Grèce contre le plan d'austérité: hôpitaux, écoles et transports en commun paralysés. (06.03)
  - Portugal. Grève des fonctionnaires portugais contre l'austérité. (05.03)
  - G-B. Gordon Brown veut modifier le principe de juridiction universelle. (05.03)
  - USA. La libéralisation des armes à feu bientôt étendue à tout le territoire américain. (05.03)
  - Grèce. Trois heures de grève, c'est beaucoup trop, les banquiers sont rassurés. (05.03)
  - Grèce. Haro sur le prolétariat grec ! (04.03)
  - Dubaï. La police de Dubaï demande l'arrestation de Benjamin Netanyahu. (03.03)
  - Dubaïgate : tous les suspects en Israël, selon la police émiratie. (02.03)

Archives des articles de presse 2010


Lutte de classe.

 
TRIBUNE LIBRE

Tract du groupe CCI-T. (10.03)
Prométhée n°81 - La dictature du capital financier. (10.03)
Supplément à CPS n°39 - 24 février 2010. (10.03)
A Total Dunkerque et ailleurs : contre la régression sans limite et la casse du pays, combattre le système
     et le pouvoir qui en sont la cause. (08.03) (FSC) (08.03)

Débat révolutionnaire n°23 (de militants du NPA) (06.03)
Sur la grève nationale du 12 mars (Éducation nationale). (POI) (04.03)
Meeting POI, PCF, PS, Parti de gauche à La Garde (Var) et appel du 27 février. (POI) (04.03)
Retraites : le véritable contenu du prétendu débat. (POI) (04.03)
Total : Appel national à comité de soutien. (FSC) (04.03)

Déclaration commentée de la Commission Exécutive de FO du 18 février 2010 (27.02)
Sur les grèves ouvrières passées et en cours. Bilan et perspective. (Tendance Claire du NPA) (27.02)
Sur la question des retraites. (POI) (25.02)
Pour la généralisation des luttes. (FSC) (25.02)
Soutien total aux salariés de Dunkerque. (FSC) (22.02)
Débat révolutionnaire n°22 (de militants du NPA) (20.02)

DÉFENSE DU MARXISME

 - Quelques enseignements du marxisme (12.02)

Front populaire et comité d'action. (1935) - L. Trotsky
La spontanéité des masses et la conscience de la social-démocratie. (1902) - V. Lénine - Que faire ?

De l’attitude du parti ouvrier à l’égard de la religion. (1909) - V. Lénine - Oeuvres
Socialisme et religion. (1905) - V. Lénine - Oeuvres


ARTICLES DE LUTTE DE CLASSE

La causerie de février 2010 (84 pages - format pdf) (27.02)
La causerie de janvier 2010 (58 pages - format pdf) (20.02)
Quelques réflexions politiques sur la situation. (07.02)
Quelques éléments de réflexion sur la question des retraites. (07.02)

Sarkozy a raison, « il n’y a aucune solution dans l’anticapitalisme », la solution c'est le socialisme ! (28.01)
Les causeries de 2009 (983 pages - 6MO) (09.01)
La théorie doit-elle s’adapter à la réalité ou l’inverse ? (09.01)


 La causerie du jour

Le 10 mars

Hier j'ai corrigé certains liens qui ne fonctionnaient pas. Pas le temps de causer, Magueswary retourne en France dans une semaine et on a des affaires à régler.

Je vous parlerai plus tard du problème en Inde pour obtenir un visa du consulat de France à Pondichéry, il faut passer par une société privée qui vous fixe un rendez-vous si elle veut, par téléphone, mais il est impossible de la joindre ou par Internet, et voilà le message suivant qui s'affiche en guise de réponse : "No date(s) available for appointment at Pondicherry-Consulate", pas de date disponible pour obtenir un rendez-vous, c'est valable pour les Indiens qui veulent aller visiter la France, s'inscrire dans une université ou tout simplement rendre visite à leurs famille : Pas de rendez-vous, donc pas de visa !

Est-ce voulu ? Existe-t-il des quotas par pays, par consulat ou ambassade ? Est-ce une consigne du ministère de l'Immigration et de l'indignité nationale en France ? J'ai contacté par courriel le consulat, j'attends sa réponse.

Au fait, je vous conseille la lecture du dernier numéro de Prométhée sur la situation économique, merci à ces camarades pour la qualité de leur article.

Quelques infos en bref.

Comment briser une grève avant même de l'avoir commencée. Mode d'emploi de la direction de la CGT.

Le secrétaire général de la Fédération CGT de la Chimie Jean-Michel Petit a déclaré hier à Associated Press que la reprise de la grève illimitée dans les raffineries du groupe Total en France aurait pour objectif d'"exiger le redémarrage de la raffinerie" de Dunkerque, et que "Total propose un véritable projet et pas ce qui a été présenté", lundi lors du comité central d'entreprise (CCE). (AP 09.03)

Il propose donc de se battre pour le redémarrage de la raffinerie... dans la perspective de sa fermeture, autrement dit il se situe dans la même perspective que la direction de Total et le gouvernement actionnaire et c'est dans ce contexte que la CGT va demander au personnel des autres raffineries de se prononcer pour ou contre la grève, après que leurs salariés aient reçu l'assurance que leurs raffinerie ne seraient pas fermées au cours des cinq années à venir.

En clair, ceux qui accepteront de débrayer à l'appel de ce lieutenant de la direction de Total, cesseront leur grève au premier coup de sifflet de ce bureaucrate, il serait étonnant qu'ils agissent autrement, ne prenons pas nos désirs pour la réalité.

Quel intérêt y aurai-t-il à investir dans un pays où la productivité ne serait pas au rendez-vous ?

L'investissement étranger créateur d'emploi en France n'a que légèrement diminué en 2009 malgré la crise, annonce le gouvernement. y a eu l'an dernier 639 décisions d'investissement étranger en France qui ont permis de créer ou de maintenir 29.889 emplois, selon les chiffres présentés à Bercy par l'Agence française pour les investissements internationaux (Afii).

C'est moins qu'en 2008, quand 641 décisions d'investissement avaient permis la création ou la sauvegarde de 31.932 emplois, mais davantage que les 624 investissements comptabilisés en 2007.

Près de 23.000 entreprises étrangères sont implantées en France, faisant travailler 2,8 millions de personnes. (Reuters 09.03)

L'UE à la botte de Washington. Le vrai visage de l'UE. Un cas d'école pour le prouver.

La décision du géant de l'aéronautique européen EADS et de son partenaire américain Northrop Grumman de se renoncer à l'appel d'offres pour les avions ravitailleurs de l'armée américaine a suscité des accusations plus ou moins voilées de protectionnisme mardi, l'Américain Boeing restant seul en lice pour ce contrat évalué à 35 milliards de dollars (26 milliards d'euros).

Ce contrat concerne la fourniture de 179 avions-citernes à l'US Army. Il s'agit de la première tranche d'une commande géante de 500 appareils pour 100 milliards de dollars.

Le partenaire américain d'EADS, Northrop Grumman, a déclaré lundi soir qu'il ne se soumettrait pas à l'appel d'offres en raison d'un cahier des charges jugé trop favorable au rival Boeing, qui présente un avion plus petit. Le constructeur européen EADS a annoncé qu'il suivait Northrop Grumman dans sa décision.

En 2008, EADS et Northrop Grumman avaient remporté ce gigantesque appel d'offres qui avait été par la suite annulé après une plainte de Boeing. EADS, qui aspire à pénétrer le marché américain de la défense et moins dépendre de son activité civile, souhaitait présenter un dérivé de l'A330.

Euphémismes, conditionnel, précautions oratoires des valets de l'impérialisme américain...

La Commission européenne a fait savoir qu'elle "serait extrêmement inquiète s'il devait s'avérer que les termes de l'offre ont été formulés de façon à empêcher une concurrence ouverte pour le contrat" et qu'elle suivrait "de très près les suites de ce dossier".

"La meilleure situation, c'est la situation de concurrence, et je regrette un peu qu'Airbus ne se soit peut-être pas trouvé dans les meilleures situations de concurrence dans le cadre d'un appel d'offres renouvelé", a également commenté la ministre de l'Economie Christine Lagarde.

Le ministre allemand de l'Economie, Rainer Brüderle, a quant à lui déclaré par voie de communiqué qu'il voyait "des signes de protectionnisme" dans cette affaire.

... et trahison.

La décision de Northtrop n'a guère surpris dans ce milieu. Pour Loren Thompson, qui dirige le Lexington Institute, "une fois tout mis sur la table, Northtrop y a vu beaucoup de risque et peu de profit", alors qu'EADS voulait avant tout mettre un pied sur le marché américain de la défense, et "au bout du compte, les intérêts des deux équipes étaient divergents".

Quand les roquets de l'UE aboient dans le vide... l'impérialisme américain tremble.

Le Quai d'Orsay a averti que «la France, avec la Commission européenne et ses partenaires européens concernés, va procéder à l'examen de ce nouveau développement et de ses possibles implications».

Une plainte devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC) semble exclue car elle n'est pas compétente en matière de défense. Et elle ne peut intervenir suite à une décision souveraine prise par une entreprise privée, en l'occurrence Northrop. (AP et figaro.fr 09.03)

Grande-Bretagne.

Chevron, deuxième groupe pétrolier aux Etats-Unis, va mettre en vente plusieurs activités en aval, dont sa raffinerie de Pembroke en Grande-Bretagne, et supprimer 2.000 emplois cette année.

"Les conditions de marché en aval vont probablement être difficiles au cours des prochaines années", a déclaré Mike Wirth, vice-président de Chevron. (Reuters 09.03)

Jimi Hendrix est de retour.

Sony Music Entertainment et Experience Hendrix, la société héritière de la musique et des droits à l'image du célèbre guitariste commercialisent, à partir du lundi 8 mars, Valleys of Neptune, un album d'inédits, plus ou moins connus, du célèbre gaucher. C'est la première salve d'une série de rééditions de ses enregistrements pour marquer le 40e anniversaire de sa mort, le 18 septembre 1970

L'album se compose de douze morceaux entièrement enregistrés en studio et jamais commercialisés, précise un communiqué. "Valleys of Neptune offre une vision de la maîtrise que mon frère avait des techniques d'enregistrement et montre qu'il était un pionnier en matière technique autant qu'un guitariste de génie", indique Janie Hendrix, demi-sœur du musicien et PDG d'Experience Hendrix. "Valleys of Neptune offre 60 minutes de musique inédite, remixée pour l'occasion par Eddie Kramer, ingénieur du son et producteur qui avait travaillé avec Jimi dès 1967", précise le communiqué. Normal, il s'agit de faire vendre.

Le disque est présenté comme la suite d'Electric Ladyland (1968). Il tend surtout à confirmer qu'en 1969, Hendrix est épuisé, carbonisé, musicalement, au point de réenregistrer Fire et Red House sortis sur Are You Experienced (1967). Idem pour la nouvelle version de Hear My Train Comin'. Une partie des morceaux sont des répétitions pour le concert du Royal Albert Hall de Londres de février 1969. Le reste date du printemps 1969, à New York. Crying Blue Rain, Ships Passing Through the Night, Lullaby for the Summer sonnent comme des morceaux à developper. Ah si, quand même : Valleys of Neptune, célèbre inédit, surnage du lot et mérite, lui, le détour. (lemonde.fr 05.03)

J'étais déjà fan d'Hendrix en 67 à 12 ans, l'antithèse de la variété de merde que l'on nous servait en boucle à la radio ou à l'ORTF pour que l'on soit aussi con à la fin de notre vie qu'à ses débuts, à ce que je sache son talent de génie n'a pas pris une ride, pas plus qu'une sonate de Beethoven dont je suis un admirateur sans borne.

C'est en partie grâce à Hendrix que de nombreux groupes de rock ont ensuite développé des mélodies où des solistes de génie développèrent leur virtuosité et élevèrent le rock au panthéon de la musique. Sur ce plan-là, les Beatles et les Rolling Stones ne parvinrent jamais à rivaliser avec Led Zeppelin ou Deep Purple, Zappa ou Carlos Santana, hier AC/DC, ZZ Top, Iron Maiden, Lynyrd Skynyrd, Wishbone Ash, plus tard, Joe Satriani, Steve Vaï, Guns and Roses, Metallica, Scorpion, Roy Buchanan, J. Mc. Laughlin et j'en passe.

La différence entre le rock et le hard rock, c'est le lead guitare en plus, il n'est pas toujours très fameux, il y en a qui font du bruit et non de la musique, il faut faire la part des choses avant de rejeter le hard rock. En dehors des Tziganes, c'est le seul endroit où se produisent (en grand nombre) des guitaristes de génie, il faut aimer la guitare électrique évidemment. Il n'a jamais existé de groupes de hard rock en France ou même de rock de qualité comparable à ce qui a existé et existe encore en Allemagne, en Espagne, en Italie, en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis, il y en a même d'excellents en Inde. Le plus difficile étant de former un groupe où tous les musiciens ont à peu près le même niveau de talent. Trust aurait pu le devenir mais ils ont jeté l'éponge très vite. Un de mes potes qui jouait du piano et du synthétiseur était parti joué avec Zappa, il n'avait trouvé aucun groupe en France où épanouir son talent.

Un morceau sans au moins un solo de guitare, de violon, de piano ou de saxo interprété par un virtuose et l'on a l'impression d'une balade pour faire passer le temps ou pour nous endormir, alors que le jeu endiablé de mucisiens de talent réveille chez le jeune la révolte qui sommeille en lui contre l'ordre établi, c'est en tout cas ainsi que j'ai ressenti cette musique sans attendre Get up, tand up de Bob Marley, étant toujours révolté à 55 ans, mes goûts musicaux se sont enrichis mais sans renier ceux de ma jeunesse contrairement à beaucoup de gens qui ne sont pa plus fidèle sur ce plan-là qu'en amitié. La Fender Stratocaster, ça fait du bruit, pas beaucoup plus qu'une sonate de Beethoven sur un Steinway !


Le 9 mars

Pas le temps de causer, trop de problèmes personnels accumulés à régler en urgence.

1 pour 29.000 cela vaut bien un tapage médiatique... en faveur de Sarkozy.

Nicolas Sarkozy s'est dit lundi "prêt" à "accueillir en France, si elle le souhaite", Najlae Lhimer, une jeune lycéenne marocaine qui a été expulsée le 20 février dernier vers le Maroc. (AP 08.03)

Le capitalisme vert : la seule alternative, non merci !

1- A moins d'une semaine du premier tour des élections régionales, Daniel Cohn-Bendit a affirmé à Strasbourg lors d'un meeting que les listes d'Europe Ecologie constituaient la seule alternative pour les électeurs. (Reuters 08.03)

2- Des régions présidées par Europe Ecologie ne feraient plus appel aux services de banques possédant des filiales dans les paradis fiscaux, comme les quatre banques du CAC 40, a affirmé lundi Cécile Duflot. (Reuters 08.03)

Elles en tremblent déjà et les autres banquiers se frottent déjà les mains !

Main dans la main "tout est possible".

1- Le Mouvement des entreprises de France (Medef) et l'association Ni putes ni soumises ont lancé lundi une expérimentation pour développer l'accès des femmes à l'emploi.

"On dit parfois que les femmes des quartiers sont le dernier rempart contre la violence et l'obscurantisme, eh bien c'est le dernier rempart qu'on doit aider. Et quand on a Laurence Parisot qui nous rend visite, on se dit que tout est possible", a déclaré Sihem Habchi, qui avait été auparavant reçue à l'Elysée. Reuters 08.03)

2- Pour la première fois, des dirigeants patronaux (CGPME et Ethic) ont écrit avec les syndicats (CGT, CFDT, UNSA, FSU et SUD) un 'texte commun', soumis lundi 8 mars au gouvernement, sur les critères permettant aux salariés sans papiers d'obtenir un titre de séjour. Le texte vise à définir des conditions objectives d'obtention d'autorisations de travail et de séjour pour les salariés sans papiers qui s'aquittent de leurs cotisations et de leurs impôts. (LeMonde.fr avec AFP 08.03)

Psychose. Nice, une ville "quadrillée", en état de siège.

A six jours des élections régionales où l'insécurité a été l'un des thèmes-phares de la droite gouvernementale, le maire UMP de Nice, Christian Estrosi, a inauguré lundi son "centre de supervision urbain".

Le nouveau quartier général de la police municipale, un bâtiment flambant neuf installé dans le centre-ville, recevra en temps réel d'ici à la fin de l'année les images des 642 caméras qui surveilleront nuit et jour, sept jours sur sept, l'ensemble de la capitale de la Côte d'Azur.

Actuellement, 250 de ces appareils sont en service.

"C'est un maillage vidéo qui n'existe nulle part ailleurs en France et qui fait de Nice la ville la mieux équipée de l'Hexagone", s'est félicité le maire de la ville, qui est aussi ministre de l'Industrie.

"Là où Paris compte une caméra pour 2.000 habitants, à Nice, à la fin de l'année, ce sera une caméra pour 600 habitants", a-t-il précisé.

Ce sont pas moins de 80 patrouilles qui sillonnent la ville en permanence.

"Et bientôt, les plaques d'immatriculation de chaque voiture entrant en ville seront enregistrées et confrontées au fichier national des véhicules signalés volés et les voleurs seront interceptés", a ajouté le maire de Nice.

"Il faut que les honnêtes citoyens se sentent protégés, et d'ailleurs une enquête révèle que 91% des habitants de Nice adhèrent complètement à ce dispositif". (Reuters 08.03)

Philips.

Les syndicats et la direction se réunissent au siège de Philips à Suresnes (Hauts-de-Seine) mardi à partir de 10h, selon FO. Le CCE sera suivi d'un comité d'entreprise à l'usine Philips de Dreux, mercredi à partir de 10h.

Les syndicats comptent demander la nomination d'un expert "de façon à analyser les arguments de la direction pour motiver cette fermeture", selon Jean Arrar, délégué syndical central FO chez Philips. Les syndicats espèrent retarder "d'au moins 15 jours le processus de fermeture", selon lui. (AP 08.03)

Tiens donc, l'usine fermerait dans 15 jours ? Lire mes causeries précédentes sur le sujet.

Quand la justice lave plus blanc que blanc.

C'est la quatrième fois que Gérard Longuet, ancien ministre de l'Industrie et actuel président du groupe UMP au Sénat, qui avait dû démissionner en 1994 du gouvernement Balladur en raison de ces poursuites, bénéficie d'une relaxe ou d'un non-lieu dans une affaire de présumé financement politique frauduleux du Parti républicain, composante de l'ancienne UDF, apprend-on auprès du parquet de Paris.

En 1998, il a été relaxé dans un dossier visant le financement de sa villa de Saint-Tropez.

En 2004, il a été relaxé d'une poursuite pour "recel d'abus de biens sociaux" visant une somme de 173.561 euros versée par le promoteur immobilier Cogedim à sa société Avenir 55, en 1989 et 1990, pour une prestation supposée fictive.

En 2005, il a été relaxé de l'accusation de participation à l'opération de corruption en marge de l'attribution de marchés de construction de lycées en Ile-de-France. (Reuters 08.03)

Le droit à la santé gravement remis en cause.

Cinq associations annoncent avoir déposé un recours devant le Conseil d'Etat pour obtenir l'annulation de la hausse de 16 à 18 euros en 2010 du forfait hospitalier.

Dans un communiqué, elles estiment lundi que la hausse des dépenses d'hôtellerie à la charge des patients hospitalisés, prévue par un arrêté du 23 décembre 2009, "aggrave les inégalités".

Cette augmentation "compromet le droit à la santé pour tous", écrivent la Fnath (accidentés du travail), Aides (lutte contre le sida), l'Adep (handicapés), le Ciss (collectif d'associations de patients) et l'Unaf (associations familiales).

Le onzième alinéa du préambule de la Constitution de 1946 garantit le droit aux soins et à la santé, rappellent les associations.

Selon elles, les dépenses de santé non prises en charge par l'Assurance maladie ne cessent d'augmenter "dans des proportions devenues insupportables pour de plus en plus de ménages qui rencontrent ainsi des difficultés à faire face à leurs frais de santé." (Reuters 08.03)

Le masque tombe. Le FME, le pendant dans l'UE de la dictature du FMI.

La Commission européenne a annoncé lundi être en discussions avec les pays de la zone euro sur la création d'un Fonds monétaire européen chargé de mieux coordonner les économies des 16 pays utilisant l'euro et d'empêcher que de nouvelles crises, semblables à celle de la dette grecque, ne mettent en danger l'union monétaire.

Ce fonds serait abondé par les pays qui ne respectent pas les règles fixées par Bruxelles (déficit et dette rapportés au produit intérieur brut -PIB), afin, dans un premier temps, d'encourager les gouvernements à rester dans les limites imparties. Avec ces financements, il pourrait gérer à sa place la restructuration d'un pays en défaut -une possibilité que n'a pas le FMI- en proposant à ses créanciers d'échanger leur dette contre des bons du FME à un prix avantageux, afin de limiter les répercussions aux autres membres.

Le FME donnerait aux pays de la zone euro la capacité de décider de ne pas renflouer un membre ne respectant pas les critères de Maastricht, sans pour autant mettre en danger l'union monétaire dans sa totalité, a expliqué à l'Associated Press Daniel Gros. "Il s'agit de protéger la zone euro (...) Les pays de la zone euro ont le choix: ils peuvent continuer comme ça, la Grèce peut continuer à dépenser et eux à payer. Ou alors, ils peuvent faire ça (le FME, NDLR) pour être en mesure de dire 'non' à la Grèce".

L'idée du FME semble être soutenue par l'Allemagne et la France. La chancelière Angela Merkel l'a ainsi jugée lundi "bonne et intéressante", tout en soulignant qu'elle nécessiterait une modification du Traité de Lisbonne -seulement possible à l'unanimité des pays membres. (AP 08.03)

Portugal.

Les premiers détails du plan d'austérité

- la cession de participations de l'Etat dans des sociétés et à des privatisations, à hauteur de 1,2 milliard d'euros pour l'année 2010.

- les traitements des fonctionnaires ne seront pas revalorisés plus que l'inflation jusqu'en 2013 et seul un poste sur deux sera remplacé dans la fonction publique.

- les dépenses sociales et de santé feront également l'objet de mesures d'économies.

Vendredi, le Parlement sera appelé à voter le projet de loi de finances 2010 qui inclut un gel des traitements de la fonction publique. Les sociaux-démocrates, principale formation de l'opposition, ont promis de s'abstenir, ce qui devrait permettre aux socialistes au pouvoir de faire adopter le texte.

Les principaux syndicats ont déjà annoncé qu'ils déclencheraient grèves et manifestations si le gouvernement ne prenait pas position en faveur d'une revalorisation des salaires. (Reuters 08.03)

Tunisie.

Une journaliste tunisienne de l'opposition Zakia Dhifaoui a observé lundi "une grève de la faim symbolique", à l'occasion de la journée mondiale de la femme, pour réclamer sa réintégration à son poste d'enseignante.

Elle a déclaré à l'Associated Press avoir été radiée du corps enseignant depuis septembre 2008. Elle avait soutenu et couvert les manifestations de protestations sociales qui ont secoué le bassin minier de Gafsa (sud-ouest tunisien) pour l'hebdomadaire "Mouatinoun", l'organe du Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL), une formation de l'opposition légale.

Enseignante en histoire-géographie à Kairouan (centre), elle a été condamnée à quatre mois et demi de prison pour "perturbation de la circulation sur la voie publique, rassemblement non autorisé et jet de projectiles", des accusations "fabriquées", selon elle.

Outre le FDTL, où elle est membre du conseil national, Mme Dhifaoui, 44 ans, milite aussi au sein de la Ligue tunisienne de défense des droits de l'Homme (LTDH) et de l'association tunisienne des femmes démocrates (ATFD).

Elle espère que les autorités lèveront la sanction qui la frappe, faute de quoi elle envisage d'entamer une grève de la faim illimitée. (AP 08.03)

Etats-Unis. Un contrat de 26 milliards de dollars à la barbe d'EADS.

EADS annonce que Northrop Grumman a décidé de ne pas soumettre d'offre pour un contrat d'avions ravitailleurs destinés à l'US Air Force, jugeant que le cahier des charges favorise un dérivé du 767 construit par Boeing. (Reuters 08.03)

Equateur.

Le vice-président équatorien Lenin Moreno a annoncé lundi que l'Iran construira dans son pays trois centrales hydroélectriques qui généreront une production de 100 mégawatts.

Moreno a rappelé que de nombreux accords de coopération sont en vigueur entre les deux pays, notamment dans les secteurs "portuaires, agricoles et de l'industrie automobile." (AP 08.03)


Le 8 mars

Complément de la mi-journée.

Après ma causerie d'avant-hier des militants pourraient m'accuser de rouler pour le POI ou de perdre mon indépendance, rassurez-vous il n'en est rien. Ce ne serait pas vendre son âme au diable comme aurait dit Marx, de rouler pour le POI, mais ce n'est pas le cas. Je ne roule pour personne d'autre que notre cause commune. Vous en voulez une preuve ? En voici deux pour le même prix.

Dans le IO n° 85 à la page 16, Lucien Gauthier écrivait que la campagne contre la candidate voilée du NPA était une "saloperie", et à la page 14 du IO n°86, donc dans le numéro suivant, on pouvait lire une attaque en règle contre cette candidate dans le courrier des lecteurs. Quand on sait que la direction du CCI-POI n'a de cesse dans ses publications à l'adresse de ses militants de matraquer ce qu'ils appellent les "pablistes", on n'a pas été surpris de trouver ce courrier des lecteurs allant dans le même sens. Notez bien que je rejette au même titre le qualificatif de "lambertiste" adressé aux militants du CCI-POI par des militants extérieurs à cette tendance du mouvement ouvrier. Pablo n'a pas inventé la soumission au stalinisme et Lambert n'a pas été le premier à liquider un parti qui aurait pu devenir l'embryon d'un parti révolutionnaire.

Le choix de ce courrier plutôt qu'un autre n'avait rien de fortuit, il faudrait être naïf pour croire le contraire, une basse manoeuvre ou une hypocrisie à mettre au compte du rédacteur en chef d'Informations ouvrières et de son directeur D. Gluckstein, plutôt misérable comme procédé. On attend de dirigeants qu'ils assument leurs responsabilités en toutes circonstances, c'est la moindre des choses. Passons.

A la page 5 du N° 87, Yves Legoff dans un article consacré aux états généraux de l’industrie produisait carrément un faux en écrivant, je cite : "l’entreprise Heuliez n’a plus de repreneur, ", alors que dans un article de l'agence Reuters paru 5 jours auparavant on pouvait lire : " Louis Petiet, président de Bernard Krief Consulting (BKC), a renoncé à investir dans l'équipementier automobile français Heuliez, déclare le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi,ce retrait ouvre la voie à l'investisseur industriel turc appuyé par le ministère, BrightWell Holdings BV, qui souhaite apporter 20 millions d'euros au capital du groupe en difficulté.". Il a dit aux journalistes "C'est une très bonne nouvelle, je remercie monsieur Petiet d'avoir été raisonnable, d'avoir accédé à la demande que j'ai formulée, ce qui libère ainsi désormais la possibilité pour BrightWell de pouvoir intégrer le capital d'Heuliez", et de terminer en affirmant "On peut considérer à 99,99% que la chose est faite".

Quant à savoir s'il s'agit d'une entreprise industrielle ou d'un hedge fund, c'est une autre question qu'Yves Legoff n'a pas pu aborder ou se poser, puisqu'il ignorait l'existence de BrightWell Holdings BV.

Epilogue suite à la lecture d'un article d'Associated Press daté du dimanche 7 mars en fin de journée, dont voici un large extrait.

"Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi a déclaré dimanche qu'il avait "confiance" en la décision qui sera donnée mardi prochain par l'investisseur turc Alphan Manas, président du fonds Brightwell, pour l'éventuelle reprise du constructeur et équipementier automobile Heuliez.

Rappelant que M. Manas "donnera sa réponse définitive mardi prochain", après avoir disposé de "dix jours légaux" pour vérifier "s'il y a bien l'inventaire qu'on lui a présenté" chez Heuliez, "les machines à outils" et "les brevets", M. Estrosi a assuré sur France 5: "Personnellement, je sais et je suis confiant dans le fait qu'il a chez Heuliez toutes ces garanties".

"J'ai vérifié que ce ne sont pas des fausses promesses, et simplement des créances, que présente M. Alphan Manas mais bien de l'argent sonnant et trébuchant qu'il est prêt à mettre sur le compte en banque à Niort", a-t-il poursuivi.

"Oui, j'ai confiance pour mardi prochain. Maintenant je ne veux pas donner de faux espoirs à l'ensemble des salariés. Je veux qu'ils sachent que je me bats à chaque instant jour et nuit pour sauver Heuliez", a assuré M. Estrosi."

Rien n'est acquis définitivement à l'heure où j'écris ces lignes, donc je ne m'aventurerai pas à affirmer quoi que ce soit ou à tirer hâtivement telle ou telle conclusion en attendant de voir si oui ou non l'investisseur turc Alphan Manas honore son engagement.

En aparté, il faut toujours se méfier des articles des agences de presse, autant que les médias nationaux. Du coup, dans certains cas, on est obligé de lire plusieurs articles sur le même événement en provenance de différents médias, de recouper leur contenu, pour transmettre les faits tels qu'ils se sont bien passés. Je vais vous donner rapidement deux exemples de fausses informations.

Quand des militants ont envahi le parlement grec, le nombre de militants variait de 50 à 300, certains médias ont parlé d'une "attaque", alors qu'en réalité il n'y avait qu'un seul gardien pour garder une porte dérobé permettant d'accèder à l'intérieur du parlement, et ces militants sont entrés dans les lieux sans commettre la moindre effraction, sans attaquer qui que ce soit et sans violence.

L'autre exemple est tiré d'un article du Réseau Voltaire du 1er mars que je mettrai en ligne demain. En voici un extrait.

"La presse et les chancelleries occidentales se sont indignées du suicide en prison (le 23 février 2010) d’Orlando Zapata Tamayo, présenté comme une victime la « dictature cubaine ». Or, ce drame humain n’a pas le sens qu’on lui attribue : Zapata n’a jamais eu d’activité politique. "

"...il a été condamné en mai 2004 à trois ans de prison pour « outrage à agent de la force publique, trouble à l’ordre public et rébellion à agent de la force publique ». "

Puis, "il s’était rendu coupable de plusieurs actes de violence en détention, notamment à l’encontre les gardiens, à tel point que sa peine avait été portée à 25 ans de prison".

"... (en) juin 1990, il avait été arrêté et condamné à plusieurs reprises pour « troubles à l’ordre public, dégradations, rébellion à agent de la force publique, escroquerie, exhibitionnisme, voies de fait et détention illégale d’armes de 6° catégorie ». En 2000, il avait fracturé le crâne du citoyen Leonardo Simón d’un coup de machette. Son casier judiciaire ne comporte aucun délit d’ordre politique."

"... Zatapa disposait d’un lourd passé judiciaire (...) le gouvernement de La Havane (...) l’a toujours considéré comme étant un détenu de droit commun."

Bon, on ne va pas s'éterniser sur cette histoire, Zatapa était un voyou et ce n'est qu'après sa détention en 2004 que sa mère s’est rapprochée des groupes d’opposants au gouvernement, ce qui n'en faisait pas pour autant un prisonnier politique comme l'a affirmé Amnesty International, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton ou encore en France le porte-parole de la Chancellerie, Bernard Valero. A ne pas confondre avec le révolutionnaire mexicain Zapata, que ni les uns ni les autres n'auraient défendu la cause !

Salim Lamrani, enseignant, chargé de cours aux universités Paris-Descartes et Paris-Est Marne-la-Vallée, a publié notamment : Cuba. Ce que les médias ne vous diront jamais, (Estrella -2009), c'est lui qui a rédigé cet article pour le Réseau Voltaire qui continuait ainsi :

"En guise de comparaison, en France, du 1er janvier 2010 au 24 février 2010, on ne compte pas moins de 22 suicides en prison, dont un jeune adolescent de 16 ans. En 2009, il y a eu 122 suicides dans les prisons françaises et 115 en 2008. Le secrétaire d’Etat à la Justice, Jean-Marie Bockel, a fait part de son impuissance à ce sujet : « Lorsque quelqu’un a décidé de mettre fin à ses jours et qu’il est très déterminé à le faire, qu’il soit en liberté ou en prison, […] aucune mesure ne l’empêchera ». A leur grand regret, les familles des victimes françaises n’ont pas eu droit au même traitement médiatique que Zapata, ni à une déclaration officielle publique du gouvernement français.

Depuis le coup d’Etat au Honduras et l’instauration de la dictature militaire le 27 juin 2009 dirigée dans un premier temps par Roberto Micheletti et ensuite par Porfirio Lobo depuis le 28 janvier 2010, plus d’une centaine d’assassinat, autant de cas de disparition et d’innombrables actes de torture et de violence ont été rapportés. Les exactions sont quotidiennes mais elles sont soigneusement censurées par les médias occidentaux. Ainsi, Claudia Larissa Brizuela, membre du Front national de résistance populaire (FNRP) opposé au coup d’Etat, a été assassinée le 24 février 2010, le lendemain du décès de Zapata. Il n’y a pas eu un mot à ce sujet dans la presse occidentale."

Bref, informations fausses ou déformées, loi du silence ou mensonge par omission, propagande orientée et diligentée par la classe dominante au pouvoir, les pièges ne manquent pas pour tous ceux qui veulent informer honnêtement leurs lecteurs sur l'actualité en France et dans le monde. Le pire, c'est que même lorsque les responsables de sites Internet s'aperçoivent qu'ils ont transmis une information erronée, il ne la corrige pas par la suite ou c'est très rare.

J'ai commis une petite erreur il y a quelques jours sur les pommes de terre OGM introduites en Europe avec la bénédiction de l'UE, une erreur minime et sans conséquence, j'ai confondu Monsanto et Basf, vous pouvez vérifier l'article que j'ai archivé dans les infos internationales, j'ai rectifié cette erreur.

Bon, il ne faut pas se leurrer, je laisse passer des erreurs, je n'ai pas les moyens d'un média, d'une agence de presse internationale, ou d'une rédaction d'un journal d'un parti politique, pour passer à la loupe chaque information et éventuellement corriger des erreurs.

Un autre sujet.

Pour commencer cette semaine, j'ai une question à vous poser sur Lutte ouvrière.

J'avoue ne m'être jamais tellement intéressé à cette organisation, c'est sans doute une erreur. J'ai entendu il y a dèjà quelques semaines de là aux infos sur TV5Monde Asie, que LO comptaient plus de 8.000 militants. Qu'en est-il vraiment, info ou intox ? Si vous possédez un document confirmant ou infirmant ce chiffre, je vous serais reconnaissant de m'en adresser une copie.

Si cette info s'avérait correcte, bien que ne partage pas l'ensemble des positions de LO et encore moins ses méthodes de fonctionnement ou de développement, je ne suis quand même pas complètement inculte à ce sujet, cela confirmerait qu'il était parfaitement possible de continuer à construire et développer le PCI sur la base d'un programme socialiste révolutionnaire, de continuer le combat sans le mettre dans un tiroir et le sortir uniquement les jours de fêtes comme le disait S. Just, loin de moi l'idée d'identifier LO et le PCI évidemment. L'un et l'autre se revendiquaient de la révolution socialiste et se définissait comme trotskiste, la comparaison s'arrête là en ce qui me concerne. J'attends votre réponse non sans une certaine impatience je dois dire.

Bonne semaine à tous, le combat continue, quel joli printemps nous allons avoir...

Quelques infos en bref.

Il a remis cela. Vous allez voir ce que vous allez voir, c'est l'empereur qui vous parle.

Nicolas Sarkozy recevait hier à l'Elysée le Premier ministre grec Georges Papandréou.

"Les spéculateurs (...) doivent savoir que la solidarité, ça veut dire quelque chose", a mis en garde le président français. Une "réponse collective" est en train d'être préparée, a-t-il assuré. Elle engagera des "moyens concrets, précis" dont M. Sarkozy a refusé de détailler la nature. Mais selon lui, ils prouveront que la Grèce est soutenue, et pas seulement politiquement mais aussi "dans tous les aspects de ses demandes éventuelles".

"La Grèce, l'Allemagne et la France, nous prendrons une initiative concertée pour lutter contre la spéculation", a annoncé le chef de l'Etat. "Nous sommes décidés à faire ce qu'il faut pour que la Grèce ne soit pas isolée". (AP 07.03)

Il avait fait le même coup la veille au Salon de l'agriculture en disant qu'il allait "promouvoir une véritable régulation des marchés de matières premières agricoles, afin de limiter la spéculation croissante et d'encadrer les produits financiers dérivés de ces marchés", alors qu'il n'a pas été foutu de réguler les marchés financiers, en réalité, il n'en a jamais eu l'intention et on ne lui a jamais prêtée, pas plus qu'à Obama ou Merkel ou un autre dirigeant du vieux monde.

Ils ont opté pour la fuite en avant face à la plus formidable crise de l'histoire du capitalisme, laissant l'aristocratie financière mener l'humanité au bord du chaos et à la guerre, avaient-ils vraiment le choix ? En guise de réponse posons-nous deux autres questions : Quelle autre alternative que remettre en cause les fondements du capitalisme pour résoudre cette crise ? Qui prendra cette mesure ? Seul le prolétariat révolutionnaire en sera capable...

Italie.

L'opposition italienne a manifesté dimanche pour la deuxième journée consécutive contre un décret gouvernemental qui doit permettre à des représentants du parti de Silvio Berlusconi, dont les candidatures ont été rejetées de se présenter, à la fin du mois aux élections régionales.

Quelques heures après l'adoption du décret, un tribunal de Milan décidait que le gouverneur de Lombardie, Roberto Formigoni, un proche de Berlusconi, pouvait finalement figurer sur les listes. Dans la province de Rome, la justice examinera lundi la demande du PDL.

Le Parti démocrate, principale formation de l'opposition, avait déjà organisé samedi des mouvements de protestation à Rome et à Milan et prévoit une grande manifestation, samedi prochain, dans la capitale. (Reuters 07.03)

Etats-Unis.

Le programme budgétaire du président Barack Obama alourdira la dette publique des Etats-Unis de 9.800 milliards de dollars d'ici 2020, soit 1.200 milliards de plus que ce que la Maison blanche prévoit, estime le Congressional Budget Office (CBO).

Le CBO estime que le déficit de l'exercice 2010 atteindra 1.500 milliards de dollars, soit 10,3% du PIB.

"Mesuré en fonction de la taille de l'économie, le déficit, suivant les propositions du président, tomberait à 4% du PIB environ d'ici 2014 mais augmenterait régulièrement après", écrit le CBO.

"Si l'on suit le budget du président, la dette détenue par le public passerait de 7.500 milliards de dollars (53% du PIB) à la fin 2009 à 20.300 milliards de dollars (90% du PIB) à la fin 2020", ajoute-t-il.

"Le service de la dette devient l'une des principales catégories de dépenses du budget fédéral et il fera plus que quadrupler dans les 10 années qui viennent, passant de 209 milliards de dollars cette année à 916 milliards de dollars en 2020", estiment de leur côté les parlementaires républicains de la commission du budget de la Chambre des Représentants. (Reuters 07.03)

Palestine.

L'Autorité palestinienne va adopter une loi interdisant aux travailleurs palestiniens de travailler dans les colonies juives de Cisjordanie, a déclaré dimanche le ministre palestinien de l'Economie Hassan Abou Lidbeh.

La loi, qui devrait être signée par le président de l'Autorité Mahmoud Abbas d'ici à la fin du mois, a été rédigée par M. Libdeh. Ce dernier a estimé qu'il était important que les Palestiniens soient en accord avec leur position contre les colonies. "Ma population, ma société, contribue à faire vivre les colonies, donc je vise cette contribution", a-t-il déclaré.

L'Autorité palestinienne va s'employer à trouver des alternatives pour les Palestiniens qui travaillent actuellement dans les colonies, mais ils ne seront pas obligés de quitter leur emploi, a toutefois précisé M. Libdeh. Il a ajouté qu'à l'avenir, les Palestiniens travaillant dans les colonies seront en infraction avec la loi, mais n'a pas voulu s'étendre sur les sanctions.

La législation interdira également la vente de produits issus des colonies dans les magasins palestiniens, a-t-il ajouté, estimant que la somme des ventes annuelles de ces produits dans les commerces palestiniens s'élevait entre 150 et 370 millions d'euros.

Au cours des derniers mois, les forces de sécurité palestiniennes ont commencé à intercepter des cargaisons de produits venant des colonies, a déclaré le ministre, sans préciser le volume de marchandises ayant été confisquées.

Quelque 20.000 à 30.000 Palestiniens travaillent dans les colonies juives, dans la construction et l'industrie notamment. Ils estiment ne pas avoir d'autre choix, du fait du marasme économique en Cisjordanie.

Les quelque 120 colonies israéliennes en Cisjordanie, où habitent 300.000 Israéliens, sont la pierre angulaire des pourparlers de paix entre Israéliens et Palestiniens. Les Palestiniens souhaitent leur évacuation en vue de la création d'un futur Etat palestinien. (AP 07.03)

La causerie du matin.

Pas le temps d'actualiser le site ce matin, il est 8h, je dois aller à l'hôpital pour mes dents et ensuite j'ai un rendez-vous à l'Alliance française avec la responsable des cours, après je dois rédiger une requête au consul afin d'obtenir un visa pour un des frères de Magueswary. Je vous parlerai plus tard des relations diplomatiques tendues entre Paris et Delhi.

Le résultat définitif et détaillé du référendum en Islande, 93% pour le non, 2% pour le oui et 5% de bulletins blancs ou nuls. Pas un mot aux infos les deux derniers jours sur TVMonde Asie, je ne sais pas si cela a été la même chose en France.

Au Portugal, le gouvernement a adopté un plan d'austérité, mais on n'en connaît pas encore les détails.

Au Togo, l'opposition conteste le résultat des élections présidentielles. Il ne se passe plus une élection dans le monde sans que ses résultats soient contestés, à croire que la population est en train de prendre conscience que ce genre de consultation ne peut pas avoir un caractère démocratique lorsqu'il est organisé par la classe dominante au pouvoir, j'y vois la manifestation d'une défiance de plus en plus importante vis-à-vis des institutions en place.

Pas le temps d'écrire quelque chose sur le droit des femmes, mais vive les femmes !

On va suivre ce qui va se passer à Dunkerque aujourd'hui.

Le Front syndical de classe nous a transmis le message suivant :

"Le 8 mars, rassemblement en soutien aux travailleurs de la raffinerie des Flandres et de Total. RDV à 12 heures devant l'ancien siège de Total : 24 cours Michelet, Puteaux (92), Métro Esplanade de la Défense (ligne 1)."

A plus tard dans la journée.

La causerie de mars 2010 (format html)
La causerie de février 2010 (84 pages - format pdf)
La causerie de janvier 2010 (58 pages - format pdf)

La causerie 2009

 Un article du Réseau Voltaire du 26 février
Le traité de Lisbonne ou la fin du rêve européen. (09.03)

Au lieu de résoudre les problèmes de l’Union européenne, le traité de Lisbonne a augmenté la confusion institutionnelle régnante. A l’actuelle Commission administrative, on a ajouté un président insignifiant et une Haute représentante sans charisme. En outre, l’Union n’a pas de politique commune cohérente, que ce soit en matière financière ou de politique étrangère. Force est de constater que c’est une structure lourde et creuse. Dans ce sens, l’Union européenne agonise de sa propre mort, observe le diplomate Pierre Charasse.

Le traité de Lisbonne, qui vient d’entrer en vigueur après une gestation laborieuse, constitue le point culminant de la construction européenne. Il aurait du être une « Constitution Européenne », pierre de touche d’un demi siècle de construction communautaire. Après un premier rejet de ce texte par les électeurs français et les irlandais, il a été finalement adopté dans les 27 pays, au terme d’un processus peu démocratique et de quelques retouches mineures. Cette « constitution » rabaissée au rang de traité, fige pour des années une architecture institutionnelle confuse, illisible, et met fin à ce qui a été un magnifique projet de société, mélange assez réussi de libertés individuelles, de solidarité et de protection sociale. Conformément au Traité, le Parlement Européen a ratifié le 9 février la composition de cette très libérale Commission, avec l’appui d’une partie du groupe socialiste.

L’Europe politique a toujours été un vœux pieux. Le seul projet européen qui ait vraiment prospéré pendant cinq décennies est l’organisation d’un marché, conforme aux orientations politiques et économiques libérales dominantes dans le « monde libre », promues par les Institutions Financières Internationales nées après la seconde guerre mondiale. L’urgence était de créer, par l’économie, de très fortes interdépendances qui devaient garantir la paix à partir de la réconciliation franco-allemande. Cet objectif a été atteint mais la question de fond a été constamment renvoyée à plus tard : quelle serait la nature politique de l’Europe de l’Ouest ? Quelle autonomie aurait l’Europe au sein de l’espace euro-atlantique dominé par les Etats-Unis dans le contexte de la guerre froide ?

Dévasté par la guerre en 1945, l’espace européen de l’Ouest s’est transfiguré en peu de temps à l’échelle de l’histoire, pour devenir un paradigme du progrès social, de la démocratie et plus récemment, un modèle de la prise de conscience environnementale. Il est vrai que le marché était tempéré par la mise en œuvre, par les Etats, sous la pression de forces sociales puissantes, de politiques publiques qui ont permis d’opposer le « modèle social européen » à la brutalité du modèle libéral nord-américain. Dans le même esprit, des mécanismes de solidarité intergouvernementaux ont permis aux pays et régions les moins avancés de connaître des progrès spectaculaires : la Grèce, l’Italie du sud, le Portugal, l’Espagne, l’Irlande, maintenant les pays ex-communistes, ont largement bénéficié des fonds européens.

Sur le plan institutionnel, l’édifice politique européen est devenu de plus en plus complexe, au rythme des traités (Acte Unique 1987, Maastricht, 1992, Amsterdam 1999, Nice 2001, puis Lisbonne 2010). Au fil des années, les gouvernements de droite ou de gauche ont accepté de se soumettre par conviction ou par renoncements successifs aux règles de plus en plus contraignantes et intrusives de l’économie libérale, présentées comme les seules viables après la disparition du socialisme. C’est ainsi que malgré un discours invariable sur la spécificité du modèle social européen et au nom de la modernisation de l’économie, les acquis sociaux et les services publics qui faisaient l’originalité et la force de l’Europe communautaire ont été l’objet d’une entreprise inexorable de démolition. Au nom d’une logique financière pure, on remet désormais en question les systèmes de retraite par répartition, les régimes de sécurité sociale. La crise financière de 2008-2009 qui a mis à mal les fonds de pension privés et ruiné de nombreux épargnants n’a pas servi de leçon et les gouvernements, aidés par les idéologues fondamentalistes de l’OCDE, continuent à affirmer, sans le démontrer, que le régime par répartition n’est plus soutenable. La Commission européenne a milité inlassablement et avec succès pour que le rôle régulateur des états s’amenuise pour laisser le champ libre aux seules forces du marché, ce que stipule une annexe du Traité.

Sur le plan extérieur, avec la disparition de l’URSS et l’absorption de l’Europe de l’Est par le camp occidental victorieux, on a cru qu’un monde multipolaire allait naître, dont l’Europe serait un pilier aux côtés des Etats-Unis, de la Russie, de la Chine et des autres puissances émergentes. Il n’en a rien été. Pour les Etats-Unis cette éventualité était absolument exclue, le monde multipolaire était une utopie européenne, une mauvaise idée (surtout française) à laquelle il fallait tordre le cou définitivement. L’arrivée des dix nouveaux membres venant de l’Est a mis un point final à ces espoirs de « la vieille Europe ». Le glissement vers une Europe sous contrôle américain, qui était une constante depuis des années, s’est brusquement accéléré et imposé sans discussion à tous les gouvernements de droite ou de gauche. Les nouveaux membres, fortement poussés par Washington, ont vu leur adhésion à l’UE comme le volet économique d’une « assurance sur la vie » contre la « menace russe » dont l’OTAN était le volet politico-militaire.

Mais il a fallu les attentats du 11 septembre 2001 pour que cet alignement devienne totalement explicite. Dans sa « Stratégie européenne de sécurité » adoptée en 2003, l’UE a repris à son compte la perception américaine manichéenne et simpliste d’un « monde dangereux », se mettant du côté du « bien » contre le « mal » et justifiant la guerre préventive au nom de la protection contre une « menace globale ». En France, la droite gaulliste a plus ou moins résisté à ce ralliement, la dernière velléité d’indépendance ayant été exprimée avec brio par Dominique de Villepin aux Nations Unies lors du débat sur la guerre contre l’Irak. Mais c’était un baroud d’honneur, et le gouvernement français, bien que la suite des événements lui ait donné raison, n’a eu de cesse de chercher à se faire pardonner cette désobéissance spectaculaire. En 2007 Président Sarkozy a fait de la réintégration totale de la France dans la « famille occidentale » notamment via l’OTAN et le rapprochement avec les Etats-Unis de Bush puis d’Obama, l’axe idéologique de son quinquennat. Cette décision, qui n’a suscité que quelques timides réactions de la gauche et de la droite souverainiste, marque un tournant historique pour la France, et un renoncement à la politique d’indépendance nationale suivie avec constance par tous les présidents depuis le général de Gaulle. La participation européenne à la guerre en Afghanistan, l’acceptation de l’occupation de l’Irak, l’indépendance du Kosovo imposée par Washington, ont mis fin définitivement à l’émergence d’une Europe politique autonome.

Et pourtant, la construction européenne avait suscité un immense espoir dans le monde. Celui d’une puissance économique, technologique et culturelle indépendante des Etats-Unis, ouverte sur le monde et désireuse d’entretenir des relations équilibrées avec les différentes régions dans le respect des civilisations non occidentales et des différentes religions. L’immense majorité des pays non occidentaux ou à la marge du monde occidental (comme l’Amérique latine) ne se fait plus d’illusion et constate avec regret que l’Europe, devenue cet « ensemble gazeux incertain et trop dilaté » décrit par Hubert Védrine, se contente de son rôle d’auxiliaire docile des Etats-Unis, convaincue qu’elle participe avec eux à une mission civilisatrice au nom de « valeurs occidentales » considérées comme universelles. Son côté donneur de leçons sur la démocratie et les droits de l’homme, l’application d’un double standard selon les circonstances, son incapacité à mettre en forme une vision réaliste du monde, ont ruiné sa crédibilité. Les Européens n’ont pas conscience que leur comportement aggrave la fracture entre le monde occidental (c’est à dire euro-atlantique) et le reste de la planète (the West and the Rest). C’est pourquoi la voix de l’Europe n’est pratiquement plus audible sur les dernières grandes crises (Irak, Iran, Afghanistan, Palestine, le changement climatique ou la crise financière…). Les nouvelles grandes puissances comme la Chine et l’Inde voient en l’Europe un acteur subsidiaire du camp atlantique et la Russie est obligée de rappeler, parfois avec véhémence, comme elle l’a fait lors de la crise géorgienne, que l’Europe a des intérêts objectifs qui ne sont pas ceux des États-Unis. Le rêve que de nombreux européens ont pu avoir d’une Europe-puissance autonome par rapport aux Etats-Unis, est fini. La question des frontières de l’Europe est essentielle, et on voit bien que conformément au schéma euro-atlantiste dessiné à Washington et Bruxelles, l’Europe devrait s’étendre toujours plus à l’Est pour couvrir autant que possible la zone d’intervention de l’OTAN. Le traité de Lisbonne place d’ailleurs ouvertement la défense européenne sous le chapeau de l’OTAN, celle-ci devenant « le pilier européen » du dispositif transatlantique. C’est ainsi que des troupes européennes se trouvent engagées sur des théâtres d’opérations militaires éloignés au nom de la défense des intérêts suprêmes de l’Occident (dissimulés sous des vocables divers comme la démocratie, la liberté et les droits de l’homme). Et toutes les occasions sont bonnes pour afficher ostensiblement la solidité du lien transatlantique.Tant pis si c’est au prix d’un silence complice sur des questions fondamentales comme Guantanamo, les vols secrets de la CIA, les atteintes aux libertés individuelles au nom de la lutte contre le terrorisme, la justification de la torture ou un soutien inconditionnel à Israël. « L’accord de rehaussement » des relations UE-Israël de novembre 2008 a fait de ce pays un quasi membre plein de l’UE, mettant fin du même coup à la position équilibrée que l’Europe avait toujours maintenue sur le conflit du Proche-Orient et ignorant délibérément les graves violations du droit international commises par Israël. A tel point que de nombreux responsables politiques européens (comme Berlusconi récemment) demandent ouvertement l’admission d’Israël comme membre plein de l’UE.

L’influence de Washington sur de nombreux gouvernements européens et sur la Commission Européenne est puissante. Les innombrables consultations transtlantiques officielles et officieuses permettent en permanence de « verrouiller » les positions sur les grands dossiers, la ligne rouge étant pour l’UE de ne jamais rien faire qui puisse aller contre les intérêts américains, même si c’est à son détriment. C’est sans complexe qu’Hillary Clinton se permet de téléphoner au président et au chef de l’opposition socialiste du Parlement européen pour exiger d’eux qu’ils ratifient l’accord euro-américain sur la communication aux services américains (sans réciprocité) de données personnelles et bancaires (SWIFT) au nom de la lutte contre le terrorisme. Les européens ont été soulagés par le départ de G. Bush, rejeté par les opinions publiques européennes et devenu imprésentable, et l’arrivée d’Obama qui leur a permis de réaffirmer enfin fortement et sans états d’âme leur appartenance à la même sphère politico-culturelle occidentale. Malheureusement pour l’Europe cette symbiose se produit à un moment où l’hégémonie américaine est fortement remise en question par les pays émergents et le reste du monde non-occidental.

L’UE, nous disait la propagande officielle, devait avoir enfin un président fort, voix et visage de l’Europe sur la scène internationale. Mais c’est un inconnu, sans poids politique ni charisme qui a été choisi, le belge Van Rampouy, pour présider le Conseil Européen. En plus, la présidence semestrielle tournante continue à fonctionner, et pour rien au monde le président (actuellement l’espagnol JL Zapatero,) ne cèderait sa place à un bureaucrate bruxellois évanescent. La confusion institutionnelle est telle que le Président Obama a décidé de ne pas se rendre à Madrid pour le sommet bisannuel UE-Etats-Unis. Selon la presse américaine, le président américain ne saurait pas qui est son « alter ego », le président du Conseil (Von Rampuy), le président tournant (Zapatero) ou le président de la commission européenne (Barroso) ! Quel camouflet pour les Européens ! Sur le plan financier, la Banque Centrale européenne est totalement autonome et ne répond à aucun « gouvernement économique ». Les tensions entre le président de la Banque centrale européenne et le président de l’Eurogroupe, voire le Commissaire aux affaires économiques, pour savoir qui est « M. Euro » révèlent une véritable ambiguïté. Faute d’une meilleure gouvernance de la zone euro, l’Europe a du mal à maîtriser les crises financières grecque, espagnole et portugaise qui risquent de mettre à mal la « forteresse euro ».

Le poste de vice-président de la Commission et « Haut représentant pour la politique extérieure » a été confié à une britannique, Lady Ashton, dont la priorité semble être de conserver un « profil bas », ligne sans doute conforme à la vision britannique de l’Europe. Sa comparution devant le Parlement européen a été d’une médiocrité frisant le ridicule, sans ambition ni hauteur de vues, mais très révélatrice. Elle a surtout mis l’accent sur l’indispensable concertation avec les Etats-Unis (elle a rappelé qu’étant ministre de la Justice de Blair, elle avait soutenu la guerre en Irak). Quant aux relations avec l’Amérique Latine, elle ne les a pas mentionnées, et ne semblait pas informée de la tenue prochaine du sommet bisannuel UE-Amérique latine. Sur la redéfinition des relations entre l’UE et Cuba soumises à une « position commune » adoptée il y a 13 ans à la demande d’Aznar, elle a tout simplement affirmé, peu après sa nomination, qu’elle devait d’abord consulter… Washington ! Le Service d’Action extérieure Européen prévu par le Traité de Lisbonne se met en place dans la confusion, les rôles respectifs des Délégations de l’Union et des ambassades des pays membres étant loin d’être définis, tout comme le financement de cet improbable réseau diplomatique.

Tout ceci ne peut que surprendre ceux qui croyaient encore qu’une puissance européenne autonome pouvait voir le jour. Depuis la disparition du camp soviétique et encore plus depuis le 11 septembre 2001, il est clair que l’Europe a fait un choix stratégique et de long terme, celui d’être inconditionnellement aux côtés des Etats-Unis. En prenant ce chemin, elle devient un acteur de second plan dans la nouvelle architecture mondiale qui se met en place, comme elle l’a montré au sommet de Copenhague sur le changement climatique. Alors qu’elle avait des positions assez avancées sur les questions d’environnement, l’UE a capitulé en rase campagne, laissant les ténors européens (Angela Merkel, N. Sarkozy, Gordon Brown) se mettre d’accord avec Obama et un petit groupe de pays du G20 pour imposer au reste du monde le « non-accord » de Copenhague. De fait, l’Europe a renoncé au rôle possible de pont entre les civilisations qu’elle aurait pu jouer. Ce qui semble compter plus que tout, c’est l’unité du bloc occidental euro-atlantique face aux nouveaux centres de pouvoir dans le monde.

L’Europe politique est morte à Lisbonne, et avec elle le rêve européen. De profundis !

Source : La Jornada (Mexique)

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 Un article de Slate.fr du 7 mars
Sarkozy : la rupture, jusqu'au cégétisme? (09.03)

L'alliance entre le président de la République et Bernard Thibault est flagrante.

Relisez toute l'histoire du début du quinquennat et vous verrez en permanence affleurer la trame d'une alliance objective passée entre Nicolas Sarkozy, le président de la République, et Bernard Thibault, le secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT). La pitoyable affaire Total, la nomination d'Henri Proglio (le candidat de la CGT) à la tête d'EDF, la réforme des régimes spéciaux de retraite réalisée avec de très avantageux accommodements cédés aux bastions de la CGT, le changement de la représentation syndicale qui favorise les organisations les plus grosses, donc la CGT: la liste des gages donnés est longue. La nostalgie de l'enfance

Il y a beaucoup de raisons de fond qui soutiennent cette hypothèse. Les réflexes idéologiques d'abord. Nicolas Sarkozy donne souvent des signes d'une nostalgie de son enfance sur tout sujet, mais notamment sur l'idée du gaullisme. Son conseiller Henri Guaino vante le programme gaullo-communiste du Conseil national de la Résistance, et une lecture de la politique du Général consiste, en effet, à souligner l'«alliance» conclue entre lui et le PCF (dont la CGT était le bras) pour repousser les socialistes et autres «représentants de la IVe». Une politique couronnée de succès jusqu'à l'arrivée de Giscard en 1974. Nicolas Sarkozy chausserait aujourd'hui les bottes du grand homme.

Le besoin politique ensuite. Ayant fait campagne sur un programme de «rupture» qui insiste sur l'adaptation de la France à la compétition mondialisée, il provoque, sitôt élu en mai 2007, une levée de boucliers des syndicats, qui veulent faire barrage «au passage en force». Son autre conseiller proche, Raymond Soubie, a précisément pour fonction de déminer l'avancée des réformes en les négociant largement et directement avec les partenaires sociaux. Pourquoi avec la CGT plutôt qu'avec la CFDT, le partenaire précédent du pouvoir de gauche ou de droite? A cause d'une réelle attraction de fond: le «travailler plus pour gagner plus» est naturellement plus proche de la CGT que de la CFDT.

Cette grande alliance Sarkozy-Thibault est évidemment ni officielle (surtout pas) ni permanente, elle a ses heurts nombreux. Mais elle s'ancre dans la durée car elle est légitime. On l'a vu dans la crise, au cours de laquelle les concessions faites par le gouvernement, il y a un an, en faveur des chômeurs et des démunis ont déminé le terrain social devenu très dangereux. Le dialogue a permis d'éviter des embrasements et, sur le terrain, les SUD et autres représentants de l'extrême gauche ont été repoussés des usines occupées. L'anticapitalisme ne donne pas du travail, la CGT et la CFDT, en position de négociation, si. La crise de 2009 aura été une sorte de 1995 à l'envers, une défaite des thèses de la lutte radicale et la victoire du réformisme. La logique sarkozyenne est de favoriser le réformisme au sein de la CGT, il n'est pas sans y parvenir. C'est, pour la France, à mettre à son crédit. Il ménage au lieu de bousculer

Reste que cette politique néo-gaullienne présente deux gros désavantages. Le premier est son rapport qualité-coût. La réforme des régimes spéciaux de retraite, c'est maintenant établi, est passée, mais elle est ruineuse pour l'Etat tant les concessions ont été trop nombreuses. Il faudra revenir dessus. Non sans grande difficulté, car la CGT se dira légitimement «flouée». A EDF, on peut se demander si le coût du «deal» avec Veolia n'est pas le maintien en place de la quasi-cogestion avec la CGT.

Le deuxième désavantage est encore plus lourd. Le choix fait de moderniser la France avec le premier des syndicats, et non pas contre, relève d'une tactique légitime, mais elle éclaire aussi un certain type de modernisation que veut engager Nicolas Sarkozy. La CGT occupe des bastions que le président doit forcément ménager quand il faudrait les bousculer. Les raffineries de Total en sont un exemple très malheureux. La campagne pour les régionales ne justifiait pas que la CGT soit défendue sur une ligne aussi archaïque de sauvetage de raffineries surcapacitaires et déficitaires. Sauf à penser que le président est, plus encore qu'on ne le dit ici, d'accord au fond avec la CGT sur l'avenir industriel du pays. Ce serait alors très inquiétant. L'alliance Sarkozy-Thibault ne serait alors pas modernisante mais rétrogradante.

Commentaire.

Que cet adepte du capital financier se rassure, Sarkozy et Thibault font ce qu'ils peuvent pour satisfaire les besoins des banquiers et des multinationales. Il ne comprend pas qu'au-delà des intérêts communs de ces deux représentants du capital qui s'entendent comme larrons en foire, il y a... la lutte des classes, ou plutôt il ne nie en prenant ses désirs pour la réalité !


 

 Un article de Slate.fr du 8 mars
George Soros ou l'hypocrisie érigée en système. (09.03)

L'implication de George Soros dans la spéculation contre l'euro rappelle de nombreux souvenirs. Cela n'empêche pas le financier de se poser en humaniste et en donneur de leçons contre la toute puissance des marchés!

Rien de tel qu'une bonne crise pour vous ragaillardir un homme. L'euro est attaqué et le vétéran des hedge funds (fonds spéculatifs), le spéculateur et dans le même temps humaniste, philanthrope et donneur de leçons George Soros, est de retour sur le devant de la scène. Selon nos confrères du Wall Street Journal, il aurait dîné le 8 février avec d'autres dirigeants renommés de hedge funds dans un restaurant de New York. Plat du jour: une baisse de l'euro, avec un objectif de retour à la parité avec le dollar. Très en verve, les financiers auraient non seulement fixé leur objectif, mais précisé les moyens mis en œuvre, avec un effet de levier de 20. Autrement dit, en utilisant toutes les techniques habituelles des hedge funds (recours aux produits dérivés et fort endettement), une mise de 1 million de dollars peut mettre en jeu l'équivalent de 20 millions; une hausse du dollar de 10 % rapporte alors 2 millions, soit un gain de 100%! Et la hausse envisagée est supérieure à 30%. Il y aurait effectivement beaucoup d'argent à gagner!

Ces petites facéties étaient-elles destinées à être révélées au grand public? Ce n'est pas sûr. Il est évident qu'en temps de crise les investisseurs sont nombreux à agir de la même façon: c'est la technique de la meute harcelant une proie. Mais avoir un comportement identique parce qu'on a analysé la situation de la même façon, ce n'est pas exactement la même chose que d'agir de concert. Car les actions concertées, dans le monde de l'économie et de la finance censé respecter certaines règles, ce n'est pas très bien vu par les régulateurs et cela peut coûter cher. D'ailleurs, le département américain de la Justice a réagi en demandant aux hedge funds de ne pas détruire les relevés de leurs opérations sur l'euro.

Ce qui est gênant dans l'affaire, c'est l'aspect collectif de cette publicité. Sinon, George Soros n'a jamais répugné à faire connaître les spéculations dans lesquelles il était engagé... pour son plus grand bénéfice et avec l'aide généreuse des médias. Cela fait même partie de sa stratégie, qu'il a théorisée en développant le concept de «réflexivité des marchés». Autrement dit, pour une monnaie, une action ou n'importe quel autre produit financier, il n'y a pas un «juste» prix qui finira par être constaté et qu'il faudrait deviner avant les autres; il est important de faire de bonnes analyses macroéconomiques de la situation, mais le prix résulte essentiellement de l'interaction entre les différents acteurs du marché. En faisant savoir qu'on vise tel prix, on peut inciter les autres opérateurs à faire de même et donc on augmente ses chances de gagner.

Pour exercer une influence sur les marchés, il faut d'abord être connu et intéresser les médias. Pendant longtemps, George Soros a réussi à gagner beaucoup d'argent et à faire grandir sa notoriété, mais sans faire les gros titres des journaux. Il lui a fallu attendre 1992 et sa spéculation gagnante contre la livre sterling pour accéder au statut de «gourou» de la finance. Il faut dire que l'opération a été remarquablement bien menée. A la base, une bonne analyse de la situation: la livre est entrée dans le Système monétaire européen à un cours trop élevé par rapport au mark, elle ne pourra pas tenir et la Bundesbank ne fera rien pour aider la Banque d'Angleterre. Ensuite, la mobilisation par l'emprunt de sommes considérables, au total l'équivalent de 15 milliards de dollars, et la prise de positions à la vente sur la livre et à l'achat sur le mark dès le mois d'août. Enfin, la multiplication des interventions dans les médias sur le thème: la Grande-Bretagne ne pourra éviter de faire sortir très bientôt la livre du SME. Et cela a marché: le mercredi 16 septembre 1992, après avoir tenté par deux fois dans la même journée de faire face à la crise par des relèvement de taux, les autorités britanniques doivent céder et George Soros empoche un milliard de dollars.

La BCE peut-elle aussi, comme la Banque d'Angleterre, connaître un mercredi noir? D'abord, il faut voir que George Soros n'a que les pouvoirs que l'on veut bien lui prêter. Ainsi que le rappellent Michel Aglietta, Sabrina Khanniche et Sandra Rigot dans leur ouvrage

«Les hedge funds, entrepreneurs ou requins de la finance?», toutes ses spéculations n'ont pas été couronnées de succès: en 1997, après avoir joué avec succès la baisse de plusieurs monnaies asiatiques George Soros a échoué, avec d'autres gérants de fonds, face à Hong Kong, qui a su se défendre avec beaucoup d'intelligence. Au cours des années suivantes, la bulle des valeurs internet ne lui a pas réussi: il a commencé par jouer la baisse des marchés d'actions trop tôt, en 1998 et 1999; il a réussi ensuite à gagner de l'argent en reprenant le train en marche, mais n'a pas senti venir le krach qu'il avait pourtant anticipé un an ou deux plus tôt. Même les maîtres peuvent commettre des erreurs...

Ensuite, il faut constater que le contexte actuel a peu de choses à voir avec l'épisode de la livre sterling. L'euro n'est pas lié au dollar par un lien fixe ou une fourchette de cours. Il n'y a pas de verrou à faire sauter, pas de seuil précis autour duquel pourrait se nouer une action dramatique. Dans le meilleur des cas (pour les spéculateurs comme pour l'économie de la zone euro), la monnaie unique peut continuer à reculer, mais il paraît peu probable que l'objectif avancé d'un euro pour un dollar par an puisse être atteint rapidement. Les Européens ont besoin d'un euro plutôt un peu plus bas que celui auquel il est déjà revenu (autour de 1,36 dollar contre 1,51 au plus haut), mais les Etats-Unis ne souhaitent pas voir leur propre compétitivité trop fortement remise en cause: eux aussi ont besoin d'exporter!

Il n'est pas certain non plus que les articles publiés par Otmar Issing, ancien économiste en chef de la Banque centrale européenne et aujourd'hui conseiller de Goldman Sachs, ou par George Soros lui-même dans le Financial Times puissent suffire à entretenir l'inquiétude. Comme Soros le déclarait le 9 décembre devant la London Business School, «le point de vue dominant est que les marchés ont toujours raison. Je pense au contraire qu'ils ont presque toujours tort». L'homme qui les manipule si bien et qui grâce à eux a connu fortune et gloire est un hypocrite...


 

 Défense du marxisme. Extrait du 1er congrès de l'IC (12.02)
Qu'est-ce que la démocratie prolétarienne ?

La démocratie prolétarienne, c'est "la possibilité de réaliser la liberté des masses laborieuses ; non pas le parlementarisme, mais l'auto-administration de ces masses par leurs organismes élus ; non pas la bureaucratie capitaliste, mais des organes d'administration créés par les masses elles-mêmes, avec la participation réelle de ces masses à l'administration du pays et à l'activité de l'édification socialiste – voilà quel doit être le type de l'Etat prolétarien. Le pouvoir des conseils ouvriers ou des organisations ouvrières est sa forme concrète."


Pourquoi la dictature du prolétariat est-elle une étape indispensable sur la voie du socialisme,
en quoi consiste-t-elle ?

"La dictature du prolétariat doit être le levier de l'expropriation immédiate du capital, de l'abolition de la propriété privée sur les moyens de production et de la transformation de cette propriété en propriété populaire."

"L'histoire enseigne qu'aucune classe opprimée n'est jamais parvenue à la domination, et n'a pu y parvenir sans passer par une période de dictature pendant laquelle elle s'empare du pouvoir politique et abat par la force la résistance désespérée, exaspérée, qui ne s'arrête devant aucun crime, qu'ont toujours opposée les exploiteurs. La bourgeoisie (...) a conquis le pouvoir dans les pays civilisés au prix d'une série d'insurrections, de guerres civiles, de l'écrasement par la force – des rois, des nobles, des propriétaires d'esclaves – et par la répression des tentative de restauration."


Quelles sont les tâches immédiates auxquelles le prolétariat révolutionnaire sera-t-il confronté ?

"La socialisation (par socialisation on entend ici l'abolition de la propriété privée qui est remise à l'Etat prolétarien et à l'administration socialiste de la classe ouvrière) de la grande industrie et des banques, ses centres d'organisation ; la confiscation des terres des grands propriétaires fonciers et la socialisation de la production agricole capitaliste ; la monopolisation du commerce ; la socialisation des grands immeubles dans les villes et des grandes propriétés à la campagne ; l'introduction de l'administration ouvrière et la centralisation des fonctions économiques entre les mains des organismes émanants de la dictature prolétarienne – voilà les problèmes essentiels du jour."


Sachant que les capitalistes ne se laisseront jamais déposséder de leurs biens et privilèges,
face aux forces contre-révolutionnaire, quelle attitude adopter ?

"Pour la sécurité de la révolution socialiste, pour sa défense contre des ennemis intérieurs et extérieurs, pour l'aide aux autres fractions nationales du prolétariat en lutte, etc., le désarmement complet de la bourgeoisie et de ses agents, et l'armement général du prolétariat sont nécessaires."


Comment le prolétariat peut-il prendre le pouvoir et le conserver ?

"La méthode fondamentale de la lutte est l'action de masse du prolétariat, y compris la lutte ouverte à main armée contre le pouvoir d'Etat du capital."


Faut-il accorder des droits (démocratiques) à la bourgeoisie ?

"Tout ouvrier conscient qui n'a pas rompu avec sa classe, comprendra du premier coup qu'il serait insensé de permettre la liberté de réunion aux exploiteurs, dans un temps et dans les circonstances où des exploiteurs s'opposent à leur déchéance et défendent leurs privilèges. La bourgeoisie, quand elle était révolutionnaire, soit en Angleterre en 1649, soit en France en 1793, n'a jamais accordé la liberté de réunion aux monarchistes ni aux nobles qui appelaient les troupes étrangères et « se réunissaient » pour organiser des tentatives de restauration. Si la bourgeoisie d'aujourd'hui, qui depuis longtemps est devenue réactionnaire, réclame du prolétariat qu'il garantisse à l'avance, malgré toute la résistance que feront les capitalistes à leur expropriation, la liberté de réunion pour les exploiteurs, les ouvriers ne pourront que rire de l'hypocrisie de cette bourgeoisie."


Que valent les arguments en défense de la démocratie quand sa nature de classe n'est pas précisée ?

"les efforts convulsifs de la bourgeoisie et des agents qu'elle possède dans les organisations ouvrières pour découvrir les arguments philosophico-politiques capables de servir à la défense de la domination des exploiteurs. La condamnation de la dictature et la défense de la démocratie figurent au nombre de ces arguments."

La "défense actuelle de la démocratie bourgeoise au moyen de discours sur la « dictature en général », tous ces cris et ces pleurs contre la dictature du prolétariat sous prétexte de condamner « la dictature en général », ne sont qu'une trahison véritable du socialisme, qu'une désertion caractérisée au profit de la bourgeoisie, qu'une négation du droit du prolétariat à sa révolution prolétarienne. C'est défendre le réformisme bourgeois..."

"...maintenant que le prolétariat révolutionnaire est en fermentation et en mouvement, qu'il tend à détruire cette machine d'oppression et à conquérir la dictature du prolétariat, ces traîtres au socialisme voudraient faire croire que la bourgeoisie a donné aux travailleurs la « démocratie pure », comme si la bourgeoisie avait renoncé à toute résistance et était prête à obéir à la majorité des travailleurs, comme si, dans une république démocratique, il n'y avait pas une machine gouvernementale faite pour opérer l'écrasement du travail par le capital."

"...il se confirme une fois de plus, de façon absolument évidente, que tous ces cris en faveur de la démocratie ne servent en réalité qu'à défendre la bourgeoisie et ses privilèges de classe exploiteuse."

"D'autre part, les ouvriers savent très bien que la liberté de réunion, même dans la république bourgeoise la plus démocratique, est une phrase vide de sens, puisque les riches possèdent les meilleurs édifices publics et privés, ainsi que le loisir nécessaire pour se réunir sous la protection de cet appareil gouvernemental bourgeois."


Sur la liberté de la presse.

"La liberté de la presse est également une des grandes devises de la démocratie pure."


Un terrain favorable au gauchisme et à l'anarchisme.

Source : Les destinées historiques de la doctrine de Karl Marx, Lénine - mars 1913

(entre 1872 et 1904) "Les longs ajournements d'une lutte décisive contre le capitalisme en Europe ont poussé au désespoir et à l'anarchisme les gens peu soucieux des conditions de la préparation et du développement de la lutte de masse. Nous voyons maintenant combien myope et pusillanime est ce désespoir anarchiste."

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