Site actualisé le 16 janvier....... Pas de négociation sur la dette, le chômage partiel, la compétitivité des entreprises, pas un centime de moins sur les salaires, pas un centime de plus pour les banquiers et les capitalistes ! A bas la collaboration de classes ! Sarkozy : dehors tout de suite ! Tout le pouvoir au travailleurs ! Organisez-vous, syndiquez-vous, prenez votre destin en mains.....


 



Documents disponibles dans cette page


  Accès direct aux différentes rubriques du site (exceptés les causeries et articles de presse).

  Causerie - Infos en bref. (16.01)

  Articles du site. (25.12)

  Articles de presse. (16.01)

  Documents.

- Economie.   (16.01)
- Politique.   (14.01)
- Social.   (09.01)
- International.   (14.01)

  Dossiers

- France. "Sommet social" sur l'emploi du 18 janvier.   (12.01)
- Syrie.   (14.01)

  Tribune libre.   (12.01)

  Défense du marxisme.    (20.12)


  CAUSERIE - INFOS EN BREF

Janvier du 1er au 14 - au format html

Décembre
Novembre
Octobre
Septembre

2012
2011 (1 728 pages)
2010


   ARTICLES DE PRESSE

 - La banque Rothschild vous souhaite ses meilleurs voeux... de surendettement. (16.01)
 - Le juge antiterroriste Marc Trévidic dit subir des pressions de sa hiérarchie. (16.01)
 - Chômage partiel : les partenaires sociaux s'accordent avant le sommet social. (14.01)
 - L'écart se creuse entre les patrons du CAC 40 et les salariés. (12.01)
 - Madrid donne son feu vert au commerce non-stop. (12.01))

Janvier du 1er au 14 - au format pdf

Décembre
Novembre
Octobre
Septembre

2012
2011 (710 pages)
2010


  DOCUMENTS

  Economie

La liste des 50 plus gros détenteurs de dette souveraine française. (wikistrike.com) (13.01.12)
La dette de la France, un secret bancaire. (wikistrike.com) (13.01.12)
L'Islande fera le triple de la croissance européenne en 2012 ! (wikistrike.com) (13.01.12)
Espagne: la ville d'Albacete ne paie plus, on lui coupe l'électricité. (wikistrike.com) (12.01.12)
11 Septembre européen : UBS nous conseille de préparer "nourriture, arme et métaux précieux"...
     (wikistrike.com) (11.01.12)

Grèce : Panique bancaire en cours... et contagion à la France. (wikistrike.com) (11.01.12)
FAO : l’année 2011 a été marquée par des records de prix alimentaires. (contreinfo.info) (13.01.12)
Les 186 000 Ultra Riches du monde possèdent au total 25 000 milliards de dollars.
     (contreinfo.info) (13.01.12)

OGM : Wikileaks révèle les détails d’une offensive US visant l’Europe. (contreinfo.info) (11.01.12)
1930-2008 : Crises économiques structurelles - le rôle de l’Etat, par Joseph Stiglitz (II/II).
     (contreinfo.info) (09.01.12)

Une crise du capitalisme avancé, par C. J. Polychroniou. (contreinfo.info) (06.01.12)
Une crise économique structurelle, aujourd’hui comme en 1930, par Joseph Stiglitz (I/II).
     (contreinfo.info) (05.01.12)


La conjoncture économique France. (Coe-Rexecode) (12.01.12)
La conjoncture économique mondiale. (Coe-Rexecode) (12.01.12)


  Politique

Iran : les néoconservateurs repartent à l’offensive, par Ralph Nader. (contreinfo.info) (13.01.12)
Jeanne D’Arc, un mythe fondateur de l’histoire de France. A qui iront ses "voix"?
     (mondialisation.ca) (10.01.12)

Le Nouveau Parti anticapitaliste soutient une intervention impérialiste en Syrie
     (mondialisation.ca) (09.01.12)

Racisme, guerre secrète, assassinat et torture au programme de la politique étrangère
     des candidats républicains. (RV) (10.01.12)

Népal : mouvement de refus contre les semences Monsanto. (contreinfo.info) (08.01.12)
Du séisme américain au « printemps arabe ». (mondialisation.ca) (04.01.12)
Le "Projet Jugement dernier" et les événements profonds : JFK, le Watergate, l’Irangate
     et le 11-Septembre. (RV) (04.01.12)

La Hongrie adopte des lois controversées et s'isole un peu plus en Europe. (lemonde.fr) (03.01.12)

France. Les institutions de 1944 à 2002. (24.10.10)
Constitution de la Ve République. (dernière version)


  Social

La Cades émettra 40 milliards d'euros de dette en 2012. (Reuters) (11.01.12)
A Westminster, pas d'emploi, pas de logement. (lemonde.fr) (06.01.12)


Dossier. "Sommet social" sur l'emploi du 18 janvier.

Une comparaison inédite des durées effectives du travail en Europe (Coe-Rexecode) (11.01.12)
La durée effective du travail en France est une des plus faibles d’Europe (Coe-Rexecode) (10.01.12)
La compétitivité française en 2011 (Coe-Rexecode) (03.01.12)
Relation de travail et compromis social : les leçons du modèle allemand (Coe-Rexecode) (20.01.11)
Pour un Pacte de compétitivité industrielle : conclusion du rapport sur la divergence de compétitivité entre
     la France et l'Allemagne (Coe-Rexecode) (20.01.11)

Mettre un terme à la divergence de compétitivité entre la France et l’Allemagne (Coe-Rexecode) (20.01.11)

Chômage partiel : partage du temps de travail ou partage du chômage ? (lemonde.fr) (28.12.11)
ZFU. Des résultats décevants en matière d'emploi. (lemonde.fr) (28.12.11)
Contre le chômage, Bertrand défend l'aménagement du temps de travail. (CGT) (liberation.fr) (27.12.11)
Xavier Bertrand prône des solutions rapides contre le chômage. (FO) (Reuters) (27.12.11)
Emploi : «Les licenciements économiques sont de retour». (CFDT) (liberation.fr) (27.12.11)
Sommet sur l'emploi: ce que le gouvernement prépare. (lefigaro.fr) (27.12.11)
Syntec Numérique. Accord sur le chômage partiel : pas si vite disent trois syndicats(zdnet.fr) (23.12.11)
Relevons le défi de l’emploi avec les patrons qui s’engagent par F. Chérèque. (liberation.fr) (23.12.11)
Licenciements : Le bilan calamiteux de la rupture conventionnelle ! (marianne2.fr) (21.12.11)
Activité partielle = chômage partiel. (CGT) (blog Mediapart) (21.12.11)
Sommet sur l'emploi de janvier 2012 : Communication et jeu de dupes ? (marianne2.fr) (05.12.11)


  International

L’ascension de la force iranienne et les nouveaux équilibres régionaux (mondialisation.ca) (11.01.12)
Les« États arabes », Otages de leur ‘Ligue’ : Entre l’immobilisme, la subordination et
     l’attrape-nigaud (mondialisation.ca) (11.01.12)

La grande arnaque du lait (mondialisation.ca) (10.01.12)
De l’agent orange à l’uranium appauvri (mondialisation.ca) (09.01.12)
Les USA « tournent la page » vers de nouvelles guerres. Derrière les coupes du budget du Pentagone.
     (mondialisation.ca) (07.01.12)

Quand l'Inde doute d'elle-même. (lemonde.fr) (06.01.12)
En Libye, le chef du CNT craint une "guerre civile". (lemonde.fr) (04.01.12)
2012 : La machine de guerre étasunienne et l'arsenal nucléaire US se modernise.
     (mondialisation.ca) (03.01.12)

Obama signe et valide la loi controversée sur la défense. (mondialisation.ca) (02.01.12)
L’Iran face à une attaque à l’arme nucléaire : « Aucune option n’est écartée ».
     (mondialisation.ca) (02.01.12)

Lettre de Libye : Kadhafi mort, la conquête s’achève, l’occupation s'impose,
     la résistance s’organise.... (mondialisation.ca) (02.01.12)



  Dossier. Syrie.

Le journaliste français Gilles Jacquier meurt sous le feu des gangs armés à Homs. (RV) (10.01.12)
Les Forces spéciales britanniques, la CIA et le MI6 appuient l’insurrection armée.
     (mondialisation.ca) (10.01.12)

Les iPhone interdits en Syrie ? Regard sur un média-mensonge. (RV) (10.01.12)
Observateurs Arabes en Syrie Vs NED : qui est légitime ?. (mondialisation.ca) (09.01.12)
La bataille de Syrie et la capture par l’Iran d’un drone américain sophistiqué. (mondialisation.ca) (07.01.12)
La Syrie : un autre concept erroné. (RV) (07.01.12)
Une intervention en Syrie pourrait déclencher un embrasement généralisé de la région.
     (mondialisation.ca) (03.01.12)



  ARTICLES DU SITE

Lettre commentée d’intellectuels « politiquement corrects ». (25.12)

Attali, dirigeant du PS et banquier, prédicateur de la barbarie. (29.11)
Le M’PEP : un mouvement politique qui combat le socialisme. (14.11)

Le Front national, un parti d'extrême droite, clone du Parti national socialiste allemand. (31.10)


  TRIBUNE LIBRE (archives à partir de 2009)

Quelques pages du n°182 d'Informations ouvrières (POI) (12.01)
Bonne année 2012 ! (Prométhée) (09.01
Quelques pages du n°181 d'Informations ouvrières (POI) (09.01)
Débat révolutionnaire n°67. (animé par des militants du NPA) (09.01)
Des milices privées dans les quartiers populaires. (Prométhée) (04.01


  DÉFENSE DU MARXISME

Sur le crédit. K. Marx : Le Capital (Livre III, section V)



Causerie - Infos en bref.

Le 16 janvier

CAUSERIE

Enfin, au soir du 17e jour nous avons à nouveau de l'électricité, heureusement, depuis avant-hier après-midi je n'avais plus du tout d'eau. La première chose que j'ai faite : remplir les deux réservoirs et prendre une bonne douche !

A propos du site.

3249 visites en décembre, et vous avez téléchargé 2 168 documents, environ 20 000 sur l'année 2011.

Entre hier et aujourd'hui, j'ai mis en ligne une trentaine d'articles de sources diverses, je vous encourage à les lire. J'ai actualisé les pages d'accueil des différentes rubriques du site en intégrant les fichiers de décembre.

Mise en garde.

La désinformation à l'échelle internationale orchestrée par les maîtres du monde n'a plus aucune limite. On en a une preuve flagrante (si c'était nécessaire) à travers l'interprétation du développement de la situation en Syrie telle qu'il est relaté par les médias et les principaux sites Internet.

Comment fonctionne la propagande de l'impérialisme américain (notamment) et des monarchies du Golfe ?

Dans un premier temps ils produisent des faux éléments, documents, témoignages, etc. qu'ils envoient aux différentes agences de presse dans le monde, ensuite celles-ci les mettent en ligne sur Internet sans la moindre vérification des faits qui leur sont rapportés, simultanément elles les envoient aux principaux médias qui eux non plus ne se donnent pas la peine de vérifier la véracité des informations qui leur sont transmises, pour finir, une fois ces données largement diffusées à travers le monde et approuvées comme telles, les différents acteurs politiques s'en saisissent dans le sens voulu par les auteurs de cette manipulation et la boucle est bouclée.

Ce n'est pas nouveau s'empresseront d'affirmer les militants ou dirigeants qui savent tout mieux que tout le monde, avant tout le monde, qui semblent mieux informés que tout le monde, à croire qu'ils sont en relation avec ceux qui sont à l'origine de ces fausses informations, les mêmes qui ont adopté béatement la version du 11 septembre 2001 de G. Bush ou de la mort de Ben Laden pour ne prendre que ces deux exemples, toutes autres interprétations ne pouvant trouver grâce à leurs yeux après avoir été unanimement rejetées par l'ensemble des gouvernements et des médias (aux ordres) tenant lieu de la malversation, de la théorie du complot, témoignant ainsi d'un esprit critique médiocre et de leur manque d'indépendance politique.

Le devoir d'un parti ouvrier devrait être dans sa presse de démonter ces manipulations.

Parole d'économiste.

1- Le dirigeant de Birinyi Associates prédit la fin de la Bourse : Le volume des opérations devrait atteindre zéro à la fin de cette année.

... on peut seulement ajouter que – au rythme actuel de dégradation du volume total des échanges au NYSE, depuis la dégradation américaine jusqu’à maintenant – le dirigeant de Birinyi Associates laisse supposer que le volume des échanges disparaîtra complètement d’ici le 11 Décembre 2012. (wikistrike.com 11.01)

2- Dans les mots de l’économiste Jon Danielsson : " Les (banques) ont accumulé une dette égale à plusieurs fois le PIB annuel. Il n’y a aucune possibilité que les citoyens puissent payer cette dette." (wikistrike.com 11.01)

Tant mieux dans les deux cas !

3- "...pour regagner de la compétitivité, des Etats, comme la France, doivent flexibiliser leur marché du travail, afin de réduire le coût unitaire du travail. En Espagne, il doit baisser d’au moins 25%. Mais de telles mesures seront difficiles à faire accepter par les travailleurs, puisqu’elles risquent d’accroître l’insécurité de l’emploi. Les employés espagnols, italiens, portugais ou français devront accepter une hausse des salaires au taux inférieur à celui de l’inflation..." (atlantico.fr 15.01)

Leur référence en matière de salaire minimum, ce n'est pas le SMIC, mais le RMI ou le RSA, plus proche du salaire de l'ouvrier chinois ou indien, à raison de 48h de travail minimum par semaine, sans aucun avantage social à côté ni congés payés, cela va de soi.

Actualité en titres

Le culte du capital.

- Triple A : la France n’est plus au standard - Liberation.fr

Mais encore :

- S&P s'explique : «la réponse à la crise n'est pas la bonne» - LeFigaro.fr

On se disait aussi... Que cela ne tienne :

- Pécresse: «Il faut continuer les réformes...» - Liberation.fr

Quitte à se contredire :

- AAA perdu : «Des ajustements si nécessaires», promet Fillon - LeFigaro.fr

Du coup, il y en a qui se prennent à rêver à haute voix :

- Allègre soutiendra Sarkozy s'il fait un «gouvernement d'union nationale» - 20minutes.fr

"Rêver", un peu, beaucoup passionnément, pas du tout :

- François Hollande reconnaît que tout ne sera pas possible - LeFigaro.fr

Entre le capital et le travail, Hollande a déjà fait son choix.

J'ai reçu un mail de syndicalistes qui semblent découvrir que la collaboration de classes remonterait à quelques décennies, deux pour être précis, qu'ils grattent encore un peu, ils découvriront peut-être ou ils parviendront à admettre qu'elle est une pratique permanente depuis l'après-guerre pour ne pas remonter plus loin, mais c'est permis également.

Au point de dégérescence auquel est parvenu le mouvement ouvrier, il ne pourra pas espérer s'en sortir ou se sauver en faisant l'économie de la critique du mouvement ouvrier depuis un siècle, y compris ou surtout celle de son avant-garde.

UMPFN soluble, suite.

- Brigitte Barège (UMP) prône la "préférence nationale" pour l'accès à l'emploi LEXPRESS.fr - L'Express.fr

INFOS EN BREF

Politique

France

1- Tout flatteur vit au dépend de celui qui l'écoute.

«Je parlerai aux Français à la fin du mois, je leur dirai les décisions importantes qu’il faut prendre sans perdre de temps», a déclaré Sarkozy lors d’un discours à Amboise, au surlendemain de la dégradation de la note financière de la France.

«Je leur dirai que la crise peut être surmontée, pourvu que nous ayons la volonté collective et la force de réformer notre pays», a affirmé le chef de l’Etat dimanche.

«Depuis 2008, on a traversé cette crise absolument sans précédent, peut-être depuis un siècle, j’ai choisi de dire la vérité aux Français sur la gravité de la crise. Je leur ai dit qu’il s’agissait d’une épreuve qu’il ne fallait ni sous-estimer, ni dramatiser à l’excès», a-t-il poursuivi.

«C’est une épreuve et, en tant que telle, il faut l’affronter. Il faut résister, il faut se battre, il faut faire preuve de courage, il faut faire preuve de sang-froid. On ne répond pas à une crise de cette ampleur par l’agitation, par l’emportement», a insisté le chef de l’Etat.

«Le courage, c’est celui dont font preuve les Français tous les jours, dans leur travail. Le courage, c’est celui avec lequel, mes chers compatriotes, vous avez accepté les réformes difficiles, comme la réforme des retraites. On mesure aujourd’hui ce qu’il en serait advenu si nous n’avions pas mis en oeuvre cette réforme indispensable», a-t-il ajouté. (libération.fr 15.01)

Sa "vérité", c'est celle qui correspond aux besoins des capitalistes. La nôtre, c'est celle qui correspond aux besoins des travailleurs. La question est posée à chaque militant de savoir sur quel terrain ils entendent se battre sachant qu'aucun compromis n'est possible, ni avec Sarkozy et son gouvernement, ni avec les appareils pourris des syndicats, ni avec le PS et ses satellites à la solde du capital, ni avec le patronat et les institutions.

Les représentants du capital posent des questions qui ne nous concernent pas, les prendre en compte ou essayer d'y répondre, c'est déjà se compromettre ou capituler, ce que bon nombre de militants ne parviennent pas à comprendre apparemment.

Imaginez qu'on vous parachute au beau milieu de sables mouvants prêts à vous engloutir et qu'on vous dise maintenant démerdez-vous, posez-vous les bonnes questions... Impossible évidemment, vous êtes cuit et votre fin est proche, politiquement en l'occurence, vous êtes déjà mort, ce n'est pas plus compliqué que cela à comprendre.

Pourquoi les militants ne sont-ils pas inflexibles sur les principes ? Parce qu'ils sont incapables de les défendre, il leur manque les bases théoriques pour y parvenir. Et puisque les seules bases théoriques disponibles sont celles du marxisme et qu'ils les rejettent ou ignorent, il ne leur reste plus qu'à élaborer des théories toutes plus foireuses ou grotesques les unes que les autres, entre opportunisme et aventurisme.

Au cours de mes lectures des derniers jours, je ne sais plus si c'est Marx, Lénine ou Trotsky qui disaient à propos du ralliement à notre combat de certains éléments avec lesquels jusque là il avait des désaccords (cela me revient, il devait s'agir de quelques lassaliens, donc de Marx dans la Critique du programme de Gotha) , à leur demande il faut préciser, que ce n'était à nous de leur faire des concessions sur le programme, mais que c'était à eux d'intégrer notre programme, et que c'était seulement à cette condition qu'on pourrait les accepter dans le parti, car accepter de dénaturer notre programme, c'était dénaturer le parti, bref le liquider.

Qu'on fait les dirigeants du PCI et de la LCR en fondant le PT puis le POI pour les premiers, le NPA pour les seconds ? Exactement le contraire de ce que préconisait Marx, qui ajoutait que jamais il n'adopterait un programme qui intègrerait sous une forme ou une autre l'idéologie de la classe des capitalistes. Qui a lancé la grande braderie des principes et de la théorie sur lesquels reposait le combat de l'avant-garde révolutionnaire dès la disparition de Trotsky ?

Par faiblesse ou ignorance ou les deux à la fois, pour continuer d'exister politiquement, sans plus se soucier de la nature politique de notre combat dans laquelle on a introduit une dose de réformisme pour faire bonne mesure, la suite est banale et connue, pour le justifier il ne reste plus que la fuite en avant qui nous conduit à adopter des stratégies et des mots d'ordre conforme à la perspective du maintien en place de l'ordre établi qu'incarne la défense de la souverainté nationale et l'Assemblée constituante (POI) ou un meilleur partage des richesses (NPA-LO).

Sur le plan syndical, on commence par s'encanailler avec de farouches anticommunistes issus de la SFIO alliés de l'impérialisme américain, qui soutiennent le plan Marshall qui permettra à l'Etat et au capitalisme français de se reconstruire sur le dos des travailleurs encore plus exploités qu'avant-guerre, ensuite on ne trouve rien à redire à ce que le syndicat réformiste que l'on soutient soit financé par l'Etat et accessoirement par l'impérialisme américain, qu'il collabore ouvertement avec l'Etat et le patronat tout comme la CGT, entre autres témoignages de servilité, on vote comme un seul les résolutions de la direction confédérale en échange de postes de permanents dans l'appareil et cela pendant un demi-siècle, et comme en réalité jamais aucune campagne nationale sérieuse n'a été menée contre les appareils, les critiques de cadres de la CGT envers FO et l'inverse se neutralisent puisque les deux syndicats sont finalement comme les autres à la remorque du capital, du petit doigt introduit au départ dans ce mécanisme infernal ils ont fini par y laisser leurs âmes comme aurait dit Marx. Lisez attentivement la presse du POI, du NPA ou de LO, jamais vous ne trouverez le moindre article qui remette les pendules à l'heure.

Pendant des décennies les uns et les autres se sont affrontés pour savoir lequel serait le plus à la remorque du PS ou du PCF, en réalité à l'idéologie dominante, sans qu'aucun n'envisage qu'il pouvait l'être également, réellement. Au regard du résultat qu'on a sous les yeux aujourd'hui, pitoyable, misérable, on est en droit de se poser une question : si une organisation avait été capable de définir une politique indépendante des appareils pourris du PS et du PCF, cela aurait signifié que les arguments existaient pour la défendre, elle y aurait forcément gagné en crédibilité, elle se serait renforcée et la plupart des travailleurs qui cherchaient une issue au capitalisme se seraient tournés de préférence vers cette organisation au détriment des autres qui se seraient effondrées ou auraient disparu, or rien de tout cela ne s'est produit.

Qu'est-ce qui a donné un formidable élan à la construction du mouvement ouvrier international au cours de la seconde moitié du XIXe siècle ? Le développement du capitalisme, mais encore, la révolution de 1848 et la Commune de Paris, certes, mais cette dernière s'est terminée par un sanglant échec 72 jours plus tard, ne serait-ce pas plutôt les enseignements qu'en tirèrent Marx et Engels qui permirent à la fois à l'avant-garde révolutionnaire d'élever son niveau de compréhension du capitalisme et du monde, et de se débarrasser de tout le fatras que constituaient toutes les théories socialistes utopiques ?

Le socialisme scientifique fut vivement critiqué à cette époque, attaqué de toutes parts évidemment, férocement il faudrait ajouter, mais il était devenu incontournable, il était impossible de se positionner politiquement et de l'ignorer, pour finalement aboutir à une situation où chacun s'en réclamerait plus ou moins, tandis que des dirigeants du monde entier et des partis ouvriers l'adoptaient sincèrement, sa supériorité sur toutes les autres théories était devenue incontestable, d'où la rage de ceux qui le combattaient.

C'est ce (le marxisme) qui servit de charpente à la seconde puis à la troisième internationale et finalement à la quatrième, avant qu'elle n'avorte, non pas parce que des conditions plus difficiles auraient prévalu, pour s'en convaincre il suffit d'avoir à l'esprit l'atmosphère de chasse aux sorcières contre les socialistes qui existait à travers toute l'Europe (notamment) lors de la fondation des précédentes internationales, non, le seul facteur déterminant qui allait faire défaut après-guerre, cela allait être l'absence d'un dirigeant maîtrisant suffisamment le marxisme et possédant les qualités nécessaires à la fois pour analyser correctement la situation et construire un nouveau parti communiste... On pourrait ajouter par la suite, comprendre les transformations importantes qu'allaient subir la société et le monde au cours de la période à venir de manière à adapter la stratégie et le parti en conséquence, tout en demeurant fidèle aux principes du marxisme et du léninisme, le marxisme pour ce qui est de la théorie, et le léninisme pour ce qui est de la question du parti.

Il s'agit là d'un simple constat, pas besoin de jeter la pierre à qui que ce soit ou de juger tel ou tel dirigeant, cela n'a jamais été mon propos fort mal interprété par bien des militants, ce que je m'explique très bien, je m'en suis expliqué plus haut. Il y en a parmi nous qui se complaisent à pratiquer ce jeu de massacre, au lieu de servir notre cause ils s'emploient à mettre de nouveaux obstacles sur le chemin qui doit nous conduire à comprendre pourquoi nous avons été incapables de construire un nouveau parti au cours des 70 dernières années, qu'ils ne s'étonnent pas de la férocité de notre polémique.

Je ne prétends pas avoir raison ou détenir la vérité, j'affirme simplement qu'un certain nombre de questions n'ont jamais été discutées ou analysées sérieusement et que temps qu'on ne voudra pas s'y coller on n'avancera pas d'un millimètre, chacun continuera dans son coin à croire ou prétendre qu'il détient la vérité, les différents partis continueront d'être des passoires, de se scléroser (LO) ou de dégénérer (POI-NPA), nous demeurerons incapables de corriger nos erreurs et de nous rassembler, de retrouver la voie de la révolution socialiste mondiale. (A suivre)

2- Au tour des congés payés...

Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, a affirmé dimanche qu'il n'était pas question "à sa connaissance de faire évoluer" la durée légale de cinq semaines des congés payés.

Invité de Radio France politique, M. Copé était interrogé sur l'éventualité d'une suppression de la cinquième semaine de congés payés après les déclarations de Luc Chatel, ministre de l'Education nationale, accusant les socialistes avoir fait "payer à crédit" cette semaine supplémentaire de congés.

"Pas à ma connaissance", a-t-il répondu, en ajoutant: "dès lors qu'on réfléchit au temps de travail par branche et par entreprise (...) en réalité c'est que le dialogue social est en première ligne pour trouver les meilleures solutions et poser le problème des allégements de charges à hauteur de 12 milliards d'euros payés par le contribuable pour financer les RTT et aujourd'hui on ne peut plus se le permettre".

"Ce n'est pas tant un problème de congés qu'un problème de temps de travail effectué", a-t-il dit, en soulignant que dans certaines branches, comme les banques, des conventions collectives prévoyaient sept semaines de congés payés.

"Il y a une durée légale, je n'ai pas connaissance qu'il faille la faire évoluer", a-t-il ajouté. (AFP 15.01)

Commentaire d'un internaute.

- " Hou là là, quand l'UMP commence à dire: on ne fera pas ceci ou cela, c'est le début de la fin !

J'en connais un qui avait dit : je n'est pas reçu de la part des Français un mandat pour reculer l'age de la retraite..."

3- FdG. D'une expérience "désastreuse" à une autre.

Plus de 5.500 personnes ont accueilli leur champion au poing levé dans les travées du Zénith de Nantes, sous une marée de drapeaux rouges et tricolores.

Mélenchon a lancé un «appel» aux socialistes «à eux qui sont nos camarades, nos partenaires naturels et dans tant de circonstances, nos alliés», insiste l'ancien ministre de Lionel Jospin : «Je les adjure de se ressaisir! Ne cédez pas! Ne capitulez pas! insiste-t-il. Je forme le vœu qu'au plus vite, nos camarades socialistes se souviennent de l'expérience désastreuse des socialistes espagnols, portugais ou grecs |...] qui ont cru bien faire en cédant». (liberation.fr et AFP 14.01)

Le PS est déjà le "partenaire naturel" du capital, de l'économie de marché comme ils appellent cela, c'est lui qui le revendique, il a déjà démontré de quoi il en retournait quand il était au pouvoir, au passage, avec les alliés acutels du PG, le PCF, pire, Mélenchon doit occulter qu'il a fait partie d'un gouvernement dont le conseil des ministres était présidé par un certain... Jacques Chirac. Sans doute le produit d'un malheureux concours de "circonstance", un de plus !

Il vaut mieux évoquer "l'expérience désastreuse des socialistes espagnols, portugais ou grecs" que celle du gouvernement Jospin, qui a davantage privatisé que tous les gouvernements RPR ou UMP, et dont Mélenchon était ministre.

Social

1- France

Plus de 2.000 manifestants ont défilé samedi après-midi à Clermont-Ferrand, pour réclamer "justice" et "vérité" dans l'affaire Wissam El-Yamni.

Les plus virulents des manifestants ont scandé "Police assassins" devant la préfecture, sur laquelle a été accrochée une banderole disant: "pas de justice, pas de paix".

D'autres banderoles dans le défilé mettaient en cause les deux policiers ayant procédé à l'interpellation controversée: "Pour Wissam, la justice doit punir ses assassins" ou "prison pour les meurtriers de Wissam".

"Mon fils a été assassiné par la police, je veux la justice", a déclaré entre deux sanglots le père de Wissam El-Yamni devant la foule avant d'entrer dans le bâtiment pour y être reçu par le préfet, François Lamy.

Jean-Louis Borie, avocat de la Ligue des droits de l'Homme (LDH), a dénoncé devant les manifestants "les contrôles au faciès" dans les quartiers populaires comme La Gauthière, d'où venait ce chauffeur routier de 30 ans.

"Respect de la dignité. Vérité et justice pour Wissam", pouvait-on lire plus sobrement sur la banderole de tête. Les manifestants étaient plus de 2.000, selon l'AFP, au plus fort de la manifestation, en grande partie dispersée en fin d'après-midi.

Une autre manifestation qui devait être organisée parallèlement devant la préfecture par le Bloc identitaire (extrême droite) a été interdite, la préfecture redoutant un "risque de trouble à l'ordre public".

La famille a été reçue vendredi par la juge d'instruction chargée du dossier. Les résultats de l'autopsie n'étaient pas encore connus. Une information judiciaire pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l'autorité publique" a été ouverte. (AFP 14.01)

2- Roumanie

Une dizaine de personnes, dont un caméraman et quatre gendarmes, ont été blessées samedi à Bucarest lors d'une manifestation contre le président roumain Traian Basescu, jugé responsable d'une baisse du niveau de vie, ont indiqué les médias locaux.

Les manifestants avaient été mobilisés notamment via internet et les réseaux sociaux afin d'exprimer leur solidarité avec le fondateur des services d'urgence, le médecin Raed Arafat, contraint à la démission en début de semaine à la suite d'un différend avec M. Basescu sur un projet controversé de réforme de la santé.

Mais alors que ce projet a été retiré du débat public vendredi, à la demande du chef de l'Etat, les participants à ce mouvement ont renoncé à leurs slogans de soutien à M. Arafat, pour appeler le président et le gouvernement à démissionner.

"Nous ne pouvons plus supporter la pauvreté, trop c'est trop", a déclaré à l'AFP une retraitée, Rodica Patran, évoquant le gel des retraites et la baisse de 25% des salaires dans le secteur public, imposés en juillet 2010.

Des centaines de personnes s'étaient également rassemblées dans la journée dans plusieurs grandes villes pour exprimer leur opposition à la réforme de la santé qu'avait défendue M. Basescu, qui prévoyait de donner davantage de place au privé. (AFP 14.01)

Economie

1- France

1.1- Les hommes de paille de l'aristocratie financière

L'agence de notation Standard and Poor's a tenu une conférence téléphonique, samedi après-midi, pour motiver sa décision.

«Les dirigeants européens n'ont pas réussi à trouver les solutions adaptées à l'ampleur de la crise qui touche la zone euro», résume Moritz Kraemer, le responsable de la notation des états souverains européens.

Plus important, et plus inquiétant, «les chefs d'Etat n'ont pas forcément établi le bon diagnostic sur les raisons profondes de cette crise». Ce qui, selon S&P, les empêche d'y apporter les bonnes réponses. «Tous les pays se concentrent essentiellement sur des remèdes budgétaires en réduisant leurs déficits excessifs, en particulier dans les pays périphériques, mais la crise de la zone euro s'explique surtout par un écart de compétitivité qui n'a cessé de se creuser entre certains pays européens depuis le lancement de la monnaie unique», estime Moritz Kraemer.

En termes économiques, cet écart de compétitivité a abouti au creusement, dans certains pays, de la balance des paiements et ce creusement a été trop longtemps ignoré par les responsables européens.

Depuis plusieurs années, S&P fait de cette balance des paiements l'un des critères majeurs de sa notation, au côté des chiffres plus usuels des déficits publics. De fait, ce sont les pays comme l'Irlande, l'Espagne ou le Portugal, dont les balances des paiements se sont lourdement creusées, qui ont été les plus dégradées ces dernières années. Dans une certaine mesure c'est aussi ce déficit -plus encore que ses déficits budgétaires- qui a fini par affecter la note de la France. Encore bénéficiaire en 2004, cette balance des paiements ne cesse de se dégrader depuis lors, au point de s'élever en moyenne à 6 ou 7 milliards de déficit par mois. C'est le signe que la France n'arrive plus à compenser son déficit commercial par suffisamment d'entrées de capitaux étrangers sur son territoire.

Vu sous cet angle, les solutions proposées par les différents sommets européens, notamment le durcissement de la discipline budgétaire, sont largement insuffisantes pour résoudre tous les problèmes de l'euro. «Si il y avait eu une règle d'or budgétaire dans les pays auparavant, il n'est pas certain que la crise aurait été évitée», explique Moritz Kraemer. «Pour preuve, avant 2007, les Allemands avaient un déficit budgétaire bien plus élevé que les Espagnols, qui étaient presque à l'équilibre». Mais la compétitivité de l'économie allemande lui a permis de mieux résister au choc, ce qui n'a pas été le cas de l'Espagne. (lefigaro.fr 14.01)

1.2- La vérité sur le poids des fonctionnaires dans la dette de l'Etat

Rappelons d’abord les vraies proportions des salaires des fonctionnaires dans le budget de l’État: 80 milliards d’euros hors pensions, soit moins de 25% des dépenses, un petit 120 milliards d’euros avec les pensions, ce qui ne fait pas le tiers de l’ensemble.

En réalité, la dette de la France, contrairement à ce que l’on croit, n’augmente pas à cause de la masse salariale des fonctionnaires. Elle augmente pour de toutes autres raisons, à commencer par l’existence de la dette elle-même. Ce qui endette la France, c’est la part de plus en plus grande occupée par le service de la dette.

Rappelons que, depuis 2007, les déficits cumulés se sont creusés de plus de 250 milliards d’euros, quand la masse salariale restait stable ou diminuait comme c’est le cas cette année. L’explosion de la dette de la France durant les 4 dernières années n’a donc rien à voir avec le nombre de fonctionnaires employés par l’État. Et quand bien même nous supprimerions tous les fonctionnaires en France, nous économiserions simplement de quoi équilibrer péniblement le budget de l’État, puisque le déficit prévu en 2012 est supérieur à la masse salariale !

C’est probablement ici que se niche l’ironie la plus cruelle dans les positions cachées des partisans d’une diminution du nombre de fonctionnaires. Leur rêve fou, celui d’une France asymptotiquement sans fonctionnaires (sauf des policiers et des gardiens de prison, bien entendu), ne règle pas le problème de la dette. (atlantico.fr 14.01)

Il faut préciser que l'auteur de cet article est un farouche partisan du capitalisme.

2- Grèce

Le gouvernement et les créanciers privés ont ajourné leurs discussions jusqu’à mercredi. Les négociations entre les créanciers privée et le gouvernement grec sur la restructuration de la dette publique de la Grèce sont dans une passe difficile depuis vendredi. Elles ont été provisoirement suspendues par les créanciers, qui laissent entendre par là qu’ils pourraient ne pas tenir, en partie, leur engagement à effacer une partie de la dette, une mesure capitale pour le sauvetage du pays.

En cause, selon les créanciers, le fait que la proposition des banques d'abandonner 50 % de la dette de l'Etat grec en leur possession,"n'ait pas abouti à une réponse ferme et constructive de la part de toutes les parties", ainsi que l’a dit l'Institut de la finance internationale (IIF). Les négociations semblent notamment buter sur les taux d'intérêt réclamés par les banques, que le gouvernement jugent excessifs. En échange des anciens titres, les créanciers doivent recevoir des obligations de l’Etat grec. Ils souhaiteraient pour celles-ci un taux d’intérêt autour de 5%,quand le gouvernement penche plutôt pour 4%. (Atlantico.fr 14.01)

Alors que la Fed ou la BCE prête aux banques à des taux d'intérêts entre 0,5 et 1% !


Le 14 janvier

CAUSERIE

Poutou (NPA), interview dans liberation.fr du 10 janvier. Ou l'art de poser les questions à l'envers.

- "Les licenciements, le démentèlement des services publics, la pauvreté qui se généralise. Tout cela contribue à une démoralisation et à un sentiment d'impuissance. "

Certes, mais c'est aussi le prix à payer de décennies d'illusions (notamment) savemment entretenues par tous les partis ouvriers. Illusions à la base de la faillite de la social-démocratie un siècle plus tôt.

Actualisées, illusions qui consistaient à faire croire aux travailleurs que leurs conditions de travail et d'existence ne cesseraient de s'améliorer dans le futur sous le capitalisme, pour peu qu'une minorité s'organise dans des syndicats ou partis ou les deux à la fois pour inconconsciemment entretenir cette terrible illusion que le passage progressif au socialisme (sous-entendu) se réaliserait sous le capitalisme, politique criminelle de soumission du prolétariat au capital incarnée par le PS et le PCF, y compris dans les syndicats, abandonnant la perspective d'en finir avec le capitalisme puisque celui-ci allait réaliser le socialisme.

Aujourd'hui, alors qu'il n'y a plus de "grain à moudre", le réveil est brutal, insupportable, dramatique. Si les conditions de travail et d'existence du prolétariat se sont effectivement améliorées au cours des 30 ou 40 années qui ont suivi la seconde guerre mondiale, on ne peut pas en dire autant de leur niveau de compréhension du fonctionnement de la société, qui n'a pas évolué en réalité, pour ne pas dire qu'il a régressé parmi certaines couches d'exploités.

L'avant-garde de la classe ouvrière a agi de la même manière que l'aristocratie financière qui court après les profits à court terme pour se retrouver finalement face à une crise, certes qu'elle a provoquée, mais qui était du reste inévitable à terme.

Au regard de la situation et celle à venir qui devrait confirmer la tendance actuelle, la crise du capitalisme et l'impuissance du mouvement ouvrier à la combattre, il n'est pas exagéré d'en conclure que la lutte de classe des 65 dernières années n'aura finalement servi à rien, à moins de se satisfaire d'avancées sociales... qui se sont volatilisées.

Le petit-bourgeois démocrate rejettera cette analyse parce qu'il espère bien conserver les avantages dont il profite encore et se foutant bien du reste, c'est l'état d'esprit qui prédomine chez les syndicalistes et la plupart des militants. Ce qui mine le moral de ces derniers, c'est la réaction des travailleurs qui refusent de participer à leurs combines d'appareil, y compris les plus déterminés d'entre eux qui inconsciemment se disent que les partis qui convoitent leur adhésion ont failli lamentablement, alors pourquoi leur accorder la moindre confiance aujourd'hui. Réaction saine et amplement justifiée, hélas !

A ce stade, évidemment la situation semble inextricable et toute amélioration paraît extrêmement difficile à envisager. Eh oui, comment faire pour combler un tel retard, une telle lacune ! Cela pourrait aller très vite à condition de s'en donner les moyens, partant du constat que des centaines de milliers de travailleurs sont prêts à passer à l'action.

Voyez ma situation en Inde en ce moment, je suis sans électricté depuis 16 jours, je pourrais me morfondre et en vouloir à la terre entière, j'ai pris quelques dispositions pour atténuer autant que possible les conséquences qui en découlent et garder le moral, en me disant que cette situation n'allait pas durer indéfiniment, j'ai l'espoir de m'en sortir en bref.

D'une part j'ai pris sur moi-même, d'autre part j'ai un objectif. Sans cet objectif, le rétablissement de l'électricité et du cours normal des choses, j'aurais pu sombrer dans le désespoir, me laisser aller, c'est cet espoir auquel je me raccroche qui me porte finalement, qui me donne la force de tenir et non parce que je serais particulièrement courageux, on s'attribue souvent généreusement des qualités qu'on n'a pas forcément au détour d'une expérience périlleuse.

Maintenant les travailleurs ne font pas face à un ou deux problèmes, mais bien davantage, tout est source de problèmes ou d'insatisfactions dans leur vie et la société, sans compter qu'il ne cesse d'en surgir de nouveau au fil du temps ou parce que la décomposition de la société s'accélère. Donc ils sont bien dans la même situation que moi à devoir satisfaire un besoin immédiat, mais c'est là qu'en règle générale l'action du mouvement ouvrier s'arrête, à savoir que cet objectif atteint on considère que le combat est terminé, alors que pour bien faire il ne fait que commencer.

Dans mon cas, mon espoir ne repose pas uniquement sur l'objectif du rétablissement de l'électricité, mais plutôt dans la perspective de pouvoir continuer par la suite mon activité politique dans des conditions normales (c'est une façon de parler) pour donner le meilleur de moi-même, la satisfaction de ce besoin immédiat est finalement négligeable au regard du gain que j'en tirerai sur le long terme, sans cette perspective j'y accorderais plus d'intérêt qu'il ne mérite, pour ne pas dire qu'il fausserait ma perception de la réalité, qui ne doit pas être isolée de son évolution et doit être traitée dialectiquement. La conception de la lutte de classe qui prévaut depuis des lustres est mécaniste, antidialectique, étrangère au marxisme...

- "Il faut montrer qu'il y a d'autres solutions que l'austérité et la rigueur : s'en prendre aux riches. "

Un riche, un capitaliste, un président, un gouvernement en remplace un autre et la vie continue comme avant, pas très crédible comme argument et pour le coup plutôt démoralisant. Comment voulez-vous faire l'éducation politique des masses avec de tels arguments ? Et ça ne marche pas ! Si ça ne marche pas, c'est que rien ne peut marcher à l'échelle des masses dans les conditions actuelles. Le socialisme pour lequel nos combattons n'est pas sorti du cerveau de deux penseurs géniaux, il est une nécessité qui s'impose à nous à un certain stade du développement historique du capitalisme que Marx et Engels ont théorisé.

- "Je me suis particulièrement étendu sur le "produit intégral du travail", ainsi que sur le "droit égal", le "partage équitable", afin de montrer combien criminelle est l'entreprise de ceux qui, d'une part, veulent imposer derechef à notre parti, comme des dogmes, des conceptions qui ont signifié quelque chose à une certaine époque, mais ne sont plus aujourd'hui qu'une phraséologie désuète, et d'autre part, faussent la conception réaliste inculquées à grand-peine au parti, mais aujourd'hui ben enracinée en lui, et cela à l'aide des fariboles d'une idéologie juridique ou autre, si familières aux démocrates et aux socialistes français.

Abstraction faite de ce qui vient d'être dit, c'était de toute façon une erreur que de faire tant de cas de ce qu'on nomme le partage, et de mettre sur lui l'accent.

A toute époque, la répartition des objets de consommation n'est que la conséquence de la manière dont sont distribuées les conditions de la production elles-mêmes" (Marx - Critique du programme de Gotha, 1875)

Il était écrit dans la résolution du IIIe Congrès de l'Internationale Communiste que les chômeurs et les travailleurs pauvres étaient un "facteur révolutionnaire" d'une "valeur colossale" et que c'était vers eux que le parti devait se tourner au lieu de les ignorer... Question : Combien de chômeurs ou de travailleurs des couches les plus défavorisées du prolétariat comptent dans leurs rangs le NPA, LO et le POI ? En fait, ce sont les staliniens et néo staliniens qui se chargent à travers différentes associations de les organiser ou de les contrôler.

Revenons à cet interview.

- "La logique voudrait que les gens votent pour la contestation du système économique et du modèle capitaliste. Mais ce n'est pas le cas aujourd'hui malheureusement! "

La réponse à cette lamentation figure plus haut. La révolution est un art (Trotsky), faire en sorte que le prolétariat se retrouve dans les meilleures conditions positions pour aborder une crise révolutionnaire aussi, donc nos dirigeants n'ont pas ce talent !

"Les élections, c'est avant tout un moment démocratique, et autant que nos idées soient discutées dans l'arène. Les gens ne doivent pas se contenter du faux-choix qu'on leur propose en permanence."

Tu parles d'un "moment démocratique" ! Si tel était vraiment le cas, comment comprendre que les "gens" "se contentent du faux-choix qu'on leur propose en permanence" ? Cela ne signifierait-il pas plutôt que la démocratie serait bafouée en permanence sous la Ve République ? On en revient à une causerie précédente dans laquelle je dénonçais les fétichistes de la démocratie en soi, en général, qui camouflent ainsi leur incapacité à rompre avec le capitalisme et les institutions.

A l'entendre, on pourrait croire que les "gens" se contentent de ce qu'ils ont de bonne grâce, bref qu'ils ne méritent pas mieux. S'il était vrai qu'ils se contentent de ce qu'ils ont, il faudrait se demander pourquoi, la faute à qui, sinon aux partis qui sont censés les représenter et qui manifestement en sont incapables.

Actualité en titres

En famille ou en ménage, à trois s'il vous plaît !

- " Le chômage partiel est un ménage à trois, c'est désormais à l'Etat d'agir ", dit Stéphane Lardy de FO (lemonde.fr 13.01)

C'est beau l'esprit de famille ! La balle est dans votre camp excellence, à vous de jouer... Il n'y a pas mieux pour désarmer la classe, la réduire à l'impuissance, la neutraliser.

Ca tombe bien :

- L'Assemblée vote 24 000 places de prison supplémentaires d'ici à 2017 - LeMonde.fr

- L'errance sans fin des Roms à Marseille - AFP

Irrésistible !

- Bayrou a choisi son slogan de campagne: "Un pays uni, rien ne lui résiste" - AFP

Mieux que l'espoir, l'avenir fait vivre !

- Bayrou gagne 14 points de cote d'avenir, selon un sondage - AFP

- Borloo veut son groupe parlementaire à l'Assemblée - L'Express.fr

La culture au Karcher !

- Une tour du 93 transformée en « Villa Médicis » - LeFigaro.fr

Que demande le peuple franchement !

Promesse et intention pour le moins douteuses...

- François Hollande promet plus de pouvoir aux partenaires sociaux - Reuters

- 35 heures: Bayrou veut discuter avec les syndicats pour "plus de souplesse" - AFP

La campagne électoral, c'est guignol !

- Wauquiez rappelle à Joly que la France est «chrétienne» - Liberation.fr

- Carla Bruni-Sarkozy prête à participer à la campagne - Reuters

- François Bayrou dispute le rôle d'arbitre à Marine Le Pen - Reuters

- Montebourg refuse d'appliquer l'accord PS-EELV - L'Express.fr -

INFOS EN BREF

Politique

Syrie

Les Frères musulmans ont officiellement dénoncé la mission des observateurs de la Ligue arabe, estimant qu’elle ne faisait par sa présence qu’accorder un délai au régime de Bachar el-Assad. Ces déclarations coïncident avec celles des autorités du Qatar qui ont vainement tenté d’écourter la mission, arguant que si les observateurs ne confirmaient pas leur informations, c’est qu’ils étaient habilement manipulés par le régime.

Au demeurant, la presse atlantiste et du Golfe cite le pré-rapport des observateurs en en déformant le sens. La mission fait état de la continuation des violences, ce qui est interprété comme le constat d’une répression qui se poursuit, alors que les observateurs ont évoqué la violence de groupes armés infiltrés dans le pays.

Lors de son discours annuel au corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, le pape Benoît XVI a –en termes allusifs– exprimé son inquiétude face à la possible remise en cause de la liberté religieuse par les salafistes et les Frères musulmans dans le monde arabe.

Lors d’une conférence de presse télévisée, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a une nouvelle fois condamné le gouvernement syrien. Cependant, il a surtout rendu public le virage politique perceptible depuis deux semaines en exprimant son inquiétude face à une possible guerre civile ou confessionnelle chez son voisin. Après la brouille franco-turque à propos du massacre des Arméniens –qui a fait exploser la coalition militaire anti-syrienne–, Ankara invite à la retenue l’Armée libre syrienne –à la quelle il procure une base arrière– et appelle à la seule contestation pacifique. (Réseau Voltaire 10.01)

Social

Chine

Une municipalité chinoise a versé l'équivalent de deux mois de salaire à un millier d'ouvriers protestant contre la fermeture brutale de leur usine, a-t-on appris vendredi auprès d'un responsable local.

Les travailleurs, des migrants pour la plupart, ont manifesté leur colère après l'annonce par leur employeur Chuang Ying Toy Factory, un fabricant de jouets basé à Hong Kong, de la cessation d'activité.

Les propriétaires du site de Hengli, dans la province de Guangdong (sud-est) ont pris la fuite, selon un ouvrier.

La municipalité, soucieuse d'éviter tout mouvement social susceptible d'attirer l'attention des autorités centrales, a versé huit millions de yuans au total, soit 1,3 million de dollars environ, a précisé le responsable municipal.

L'industrie du jouet est particulièrement touchée par la baisse des exportations qui frappe le Sud-Est industriel chinois. Des milliers d'ateliers ont fermé leurs portes en 2011 et un dixième des salariés du secteur ont perdu leur emploi, selon la Fédération des fabricants de jouets, basée à Hong Kong. (Reuters 13.01)

Economie

France

L'agence de notation financière américaine Standard & Poor's a abaissé vendredi la note souveraine française d'un cran, à AA+ avec perspective négative. La France perd ainsi le triple A qu'elle détenait depuis 1975 chez S&P, et dans lequel le président Sarkozy a longtemps vu "un objectif et une obligation".

Le ministre des Finances François Baroin s'est efforcé de relativiser cette annonce, assurant que la perte de la précieuse note n'était "pas une catastrophe".

S&P a frappé l'ensemble de la zone euro à l'exception de l'Allemagne, privant également l'Autriche de son triple A et abaissant la note de sept autres pays. L'agence n'a finalement dégradé la France que d'un seul cran, et non deux comme attendu

S&P a aussi abaissé d'un cran les notes des dettes à long terme de Malte, de la Slovaquie et de la Slovénie. Elles rejoignent la France, l'Autriche, le Portugal, l'Espagne, l'Italie et Chypre au club des Etats dégradés ce soir.

S&P a relèvé "l'endettement relativement élevé des administrations publiques ainsi que les rigidités du marché du travail" français.

Berlin rassure - "La France est sur la bonne voie", affirme le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble. "Nous devons tous ensemble tenir les règles, renforcer la compétitivité, nous le faisons tous ensemble". (AFP 13.01)

Vivement le "sommet social" sur l'emploi qui va venir au secours de la compétitivité des entreprises françaises !

Crise au sommet de l'Etat à propos du maïs transgénique Monsanto 810

La culture du maïs transgénique Monsanto 810 restera interdite en France en 2012 malgré la décision du Conseil d'Etat d'annuler la clause de sauvegarde appliquée à son encontre, annoncent vendredi soir les ministères français de l'Ecologie et de l'Agriculture.

Ce maïs transgénique est autorisé dans plusieurs pays européens.

Les cabinets des ministres Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire ont fait part de cette décision aux représentants de la Confédération paysanne, de l'Union nationale des apiculteurs français et de la Fédération française des apiculteurs professionnels qu'ils ont reçus vendredi.

"Il leur a été confirmé que, suite à la décision du Conseil d'État d'annuler la clause de sauvegarde prise par la France en 2008 pour interdire la culture du maïs transgénique MON810, le gouvernement maintenait son opposition à cette culture et que la culture du MON810 resterait donc interdite en France en 2012", précisent les ministères dans un communiqué. (Reuters 13.01)

Parole d'économiste

G. Celente estime que l’avertissement de C. Lagarde, dirigeant ce qu’il appelle la Fédération Internationale d’une Mafia de Requins, c’est-à-dire le Fonds monétaire international, est un signal envoyé à tous ceux qui peuvent comprendre. Pour Celente, les rapprochements avec la crise de 1929, la Grande Dépression, les guerres de devises, les guerres commerciales, les guerres mondiales, ne sont plus chose farfelue. Il signale que la chute des prix de l’immobilier aux Etats-Unis, est plus important qu’elle ne le fut dans les années trente. Les enseignements de l’histoire disent que dans pareille situation, les dirigeants cherchent à échapper à leurs responsabilités en déclenchant le chauvinisme et surtout la guerre. « Regardez les discours qu’ils nous tiennent. Ils s’estiment contents du travail opéré en Afghanistan et en Irak et maintenant ils préparent le terrain pour justifier une attaque de l’Iran. Ecoutez les discours des candidats aux prochaines élections présidentielles américaines. A l’exception du républicain Ron Paul, ils veulent tous partir guerroyer contre l’Iran ». On voit ainsi la cupidité de ces personnages qui, non seulement n’ont aucune culture, mais débitent un discours traduisant un formatage réalisé par les Elites. Les réseaux qui les financent sont les mêmes que l’on trouve derrière pas mal de sociétés secrètes aux Etats-Unis. C’est une bande de psychopathes, pour G. Celente, qui sont ainsi proposés pour résoudre la crise actuelle. En fait, ces gens-là se proposent d’appliquer des programmes politiques qui vont finalement se traduire par plus de violence et de criminalité.

Celente a raison de dire que le coup d’envoi d’une attaque de l’Iran conduira « à une spirale hors de contrôle ». De toutes les façons, selon les règles actuelles, génératrices de chaos, «il ne peut se produire qu’une aggravation de la crise européenne, jusqu’à une cassure ». « Le risque de guerre civile en Europe va devenir de plus en plus élevé ». Et les Etats-Unis ne seront pas mieux placés puisque Obama a fait voter la National Defense Authorization Act (NDAA), lui accordant le droit césarien de désigner n’importe quel citoyen comme terroriste ! Les militaires américains sont les chiens de garde du président américain, qu’il peut lâcher sur n’importe quelle personne avec ordre de la tuer. Malgré cela, l’équipe Obama ne se gêne pas pour donner des leçons à la Russie en matière de démonocratie…

Pour G. Celente, comme les Etats-Unis se préparent à gérer une guerre civile, à instaurer une dictature avec les camps de la FEMA, etc., il faut envisager un effondrement du dollar comme une certitude et donc… urgemment la préparation d’une résistance active.

G. Celente a probablement raison, mais il y a une autre certitude: l’effondrement de l’euro. Les financiers américains sont en bonne voie de réussir le torpillage de l’euro avant de voir sombrer leur devise impériale, le dollar US. (liesi 11.01)


Le 13 janvier

CAUSERIE

Du Palais.

La Talonnette citée dans l'hebdomadaire Le Point : "Il faut passer la surmultipliée", autrement dit mettre le paquet avant la fin de la dernière cession parlementaire de sa mandature.

Quant au "sommet social" sur l'emploi du 18 janvier et les mesures antisociales légitimées par avance par la participation des dirigeants syndicaux qui en découleront, tout est déjà ficelé : Les principales mesures issues du "sommet pour la croissance et l'emploi" seront présentées dès le 25 janvier en conseil des ministres. (Reuters 12.01)

Répétons-le, cela démontre que tout est déjà ficelé, les dirigeants syndicaux le savent pertinemment, pour ne pas dire qu'ils ont fourni à Sarkozy le gage qu'ils sauront faire preuve de "responsabilité".

"L'essentiel : les revendications patronales.

Dans un entretien au Nouvel Observateur publié mercredi, F. Chérèque appelle les candidats à revenir à "l'essentiel", à savoir "l'Europe, l'avenir de l'industrie, la compétitivité, la réduction des inégalités". (liberation.fr 12.01)

Collaboration de classes. Du syndicalisme de négociation à la "coproduction" des lois anti-ouvrières.

Le candidat socialiste à l'élection présidentielle, François Hollande, a promis jeudi aux syndicats d'accroître leur pouvoir et celui des organisations patronales s'il est élu en mai.

Il s'agirait d'inscrire dans la Constitution l'obligation d'une concertation avec les partenaires sociaux avant l'examen au Parlement d'un texte de loi sur les sujets sociaux .

"Aucun projet de loi, aucune proposition de loi ne pourrait venir en débat au Parlement sans qu'il y ait eu au préalable une phase de concertation lorsque le sujet porte sur les questions sociales", a-t-il ajouté après avoir rencontré François Chérèque, le numéro un de la CFDT, dernier syndicat à être reçu.

"J'ai cru comprendre -mais je ne veux pas les engager car ce serait contraire même à la méthode que je viens de définir- que les partenaires sociaux, en tout cas pour les salariés, étaient tout à fait sensibles à cette démarche", a-t-il dit.

"C'est une logique de coproduction qui s'écarte de la logique de convocation qui a été la règle depuis maintenant cinq ans."

Il a critiqué sur ce dernier point le projet de "TVA sociale" du gouvernement, une décision "brutale, impréparée, et avec des conséquences qui peuvent être tout à fait fâcheuses pour la croissance". (Reuters 12.01)

Passons sur le fait que la croissance le préoccupe davantage que les besoins des travailleurs, ce qui est normal puisqu'il représente ceux du capital.

Résumons.

Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, gaullistes, capitaines d'industrie, militaires, staliniens et réformistes collaborent au désarmement des masses, à la reconstruction du capitalisme français et de l'Etat en contrepartie d'avancées sociales qui profitent à des degrés divers à toutes les classes sociales, en premier lieu à la classe dominante, tandis que le PS et le PC se font les fossoyeurs de la lutte de classe du prolétariat, confirmant ainsi qu'ils avaient définitivement abandonné le combat pour son émancipation du capital, pour le socialisme.

Ainsi associés à la gestion de la société capitaliste à travers les différents gouvernements d'union nationale sous la IVe République (1946-1958), ils ne manqueront pas d'y faire collaborer et d'y soumettre les syndicats qu'ils contrôlent, la CGT et FO principalement (à partir de 47-48), cette fois avec le soutien des formations se réclamant du trotskysme et des anarcho-syndicalistes, les uns et les autres se répartissant le boulot dans les différents syndicats, à la remorque des staliniens ou des réformistes tout en prétendant les combattre, car déjà incapables de faire preuve d'indépendance à leur égard, ce qui témoignait au passage l'incapacité de leurs dirigeants d'assurer la continuité de l'héritage du marxisme qu'incarnait le léninisme dans la personne de Trotsky jusqu'en 1940.

Au cours des 30 années d'après-guerre, ils profiteront de la conjugaison de l'augmentation de la productivité et de la volonté de la classe ouvrière d'en tirer profit pour banaliser ou normaliser leurs liens avec le capital avant de l'instutionnaliser à travers ce qui allait devenir la politique dite contractuelle, favorisant la négociation dans leurs relations avec le patronat et le gouvernement au détriment de la mobilisation des masses et l'affrontement direct (grève, occupation) avec les patrons ou l'Etat.

Cette allégeance permanente et croissante au capitalisme devait déboucher inévitablement sur des accords de plus en plus pourris à une époque moins favorable à la lutte de classe du prolétariat, et celui-ci solidement arrimé au capitalisme par des décennies de collaboration de classes depuis la fin de la guerre, allait se retrouver désarmé théoriquement et politiquement, incapable de l'affronter à l'heure où sonnera l'offensive du capital contre tous ses droits sociaux et politiques, la situation que nous connaissons aujourd'hui.

Une fois la totalité du mouvement ouvrier ayant adopté, participé ou soutenu la collaboration de classes pendant plus d'un demi-siècle, cela n'étonnera pas les générations à venir de combattants marxistes-révolutionnaires puisque celles d'aujourd'hui sont usées, sclérosées ou incapables de le comprendre ou s'y refusent, que dans ces conditions il ait été impossible de construire un nouveau parti communiste, puisque finalement tout a été entrepris pour qu'on n'y parvienne jamais, triste bilan qui est à mettre au compte de nos dirigeants.

Si on analysait sérieusement pas à pas les différentes lignes politiques adoptées au cours des 76 années passées, on s'apercevrait que l'objectif final du combat du mouvement ouvrier a été sacrifié au profit d'objectifs immédiats, du mouvement spontané des masses, autrement dit qu'en permanence la stratégie a été subordonnée à la tactique.

Ce constat que vous partagerez ou non, peu importe, permet de comprendre que lorsque la situation ne permet plus d'atteindre des objectifs immédiats, pas même de les poser ou de se les fixer, les masses sont gagnées par le pessimisme, se sentent impuissantes et finalement sombrent dans le désespoir.

Durant cette longue période, des millions et millions de travailleurs ont participé à la lutte de classe, se sont organisés, sans jamais parvenir à tirer les enseignements politiques de leurs combats, sans jamais atteindre un niveau de compréhension de la société qui se serait traduit par leur adhésion au socialisme, par la construction du parti, assurément sur ce plan-là aussi nos dirigeants ont failli.

Je comprends que cela soit difficile à digérer pour les militants de ces partis, qu'ils rejettent cette analyse, mais à qui d'autres revenaient la tâche de construire le parti sinon à ces dirigeants, qui d'autres contrôlaient les différentes organisations trotskystes, définissaient leur politique, leurs rapports avec les appareils, les partis, les institutions, le capitalisme, avec la classe ouvrière et les masses, la classe dominante, personne d'autres qu'eux, désolé.

Aujourd'hui on assiste à la fuite en avant du capitalisme vers l'abîme et la barbarie, à la fuite en avant de la collaboration de classe entre le gouvernement et le patronat d'une part, et les dirigeants syndicaux d'autre part, et nos dirigeants étant incapables ou se refusant à reconnaître leurs erreurs, puis à les corriger, s'efforcent à procéder à des compromis sur les principes qui les éloignent un peu plus chaque jour de l'objectif du combat du mouvement ouvrier, s'enfoncent dans une impasse politique parce qu'ils sont incapables de se tourner résolument vers la classe ouvrière, de modifier les rapports qu'ils ont avec le prolétariat.

On arrêtera là pour aujourd'hui. Je n'ai pas eu le temps de relire mes notes de lectures des derniers jours. Nos dirigeants se foutant éperdument des analyses que je peux produire et les militants les lisant distraitement, autant dire qu'elles ne servent à rien ou presque puisqu'elles proviennent d'un pauvre type isolé à l'autre bout du monde qui se prend pour je ne sais quoi...

Aussi, je reproduis un passage de La révolution permanente de Trotsky (page 11 de la version Internet) en rapport avec ce qui vient d'être dit et qui à mon avis mérite réflexion.

- "Ma position à l'intérieur du parti était conciliatrice, et c'est sur cette base que j'eus, à certains moments, tendance à former un groupement. Mon attitude était déterminée par une sorte de fatalisme révolutionnaire social. J'estimais que la logique de la lutte des classes obligerait les deux fractions à suivre une seule ligne révolutionnaire. A cette époque je ne comprenais pas encore la grande signification historique de la politique de Lénine, qui exigeait une impitoyable ligne de démarcation idéologique et même, à l'occasion, la scission, pour affermir et fortifier le squelette d'un parti véritablement prolétarien. En 1911, Lénine écrivit à ce sujet :

La tendance à la conciliation est la somme d'états d'âme, de désirs et d'opinions indissolublement liés à la tâche historique que l'époque de la contre-révolution de 1908 à 1911 a posée devant le parti socialdémocrate ouvrier russe. C'est pourquoi pendant cette période beaucoup de social-démocrates, partant de prémisses tout à fait différentes, aboutirent à cette attitude conciliatrice. Trotsky l'exprima d'une manière plus conséquente que les autres, il fut presque le seul à vouloir donner des fondements théoriques à cette tendance. (Vol. XI, seconde partie, p. 371.)

Cherchant l'unité à tout prix, j'idéalisais, inévitablement à mon insu, les tendances centristes du menchevisme. Malgré trois tentatives épisodiques, je n'ai pas réussi à travailler avec les mencheviks. Cela ne m'était pas possible. D'autre part, ma ligne conciliatrice m'opposait au bolchevisme, d'autant plus que Lénine, pour faire pièce aux mencheviks, livrait à la tendance conciliatrice une bataille impitoyable, et il ne pouvait faire autrement. Il est évident qu'aucune fraction ne pouvait être formée sur la simple base de la conciliation. Et voilà la leçon qu'on peut tirer de tout cela : il est inadmissible et désastreux de rompre ou d'atténuer la ligne politique dans un but de vulgaire conciliationnisme ; il est inadmissible d'embellir le centrisme qui fait des zigzags à gauche ; il est inadmissible d'exagérer et de gonfler les désaccords avec les camarades qui sont de vrais révolutionnaires, pour courir après les feux-follets du centrisme. Telles sont les véritables leçons qu'on peut tirer des véritables erreurs de Trotsky."

Comment dire, c'est cette tendance conciliatrice qui s'est imposée à l'avant-garde du mouvement ouvrier après la disparition de Trotsky. Et nous en sommes toujours là. Conciliationnisme de nos jours avec des démocrates, des républicains, des anarcho-syndicalistes, des altermondialistes, etc. qui débouche sur la défense de la démocratie, de la république, de la souveraineté nationale, de l'Assemblée constituante ou le partage des richesses conspués par Lénine (et Trotsky par la suite) ou par Marx (Critique du programme de Gotha, on y reviendra).

INFOS EN BREF

Politique

1- UE

Les Européens sont tombés d'accord jeudi sur les grandes lignes d'un pacte pour renforcer la discipline budgétaire de la zone euro mais n'ont pas été aussi loin que certains le voulaient, au risque de susciter le doute quant à leur volonté de tirer les leçons de la crise.

Il était discuté au niveau technique par de hauts fonctionnaires des pays de l'Union. Participaient également des représentants de la Commission et plusieurs parlementaires européens.

Trois ébauches de compromis ont ainsi été rédigés avant de parvenir à l'accord de principe annoncé jeudi soir par des négociateurs.

Le texte final de compromis doit encore être peaufiné avant d'être soumis aux ministres des Finances européens, puis aux chefs d'Etat et de gouvernement qui se retrouvent à Bruxelles le 29 janvier. Objectif: boucler les négociations à ce moment-là puis signer le texte lors du sommet européen de début mars.

Le calendrier pourrait toutefois s'accélérer, sous la pression de la Banque centrale européenne (BCE).

Son influent président, l'Italien Mario Draghi, a estimé jeudi qu'il "serait bon que ce pacte budgétaire puisse être adopté à la fin de ce mois, pas en mars".

Ce pacte budgétaire, auquel la Grande-Bretagne refuse de participer, prévoit l'instauration d'une "règle d'or" pour graver dans le marbre l'objectif de comptes publics équilibrés, ainsi que des sanctions financières quasi-automatiques lorsque les déficits dépassent 3% du PIB. Il est destiné aux pays de la zone euro et à ceux de l'UE souhaitant s'y associer.

Mais, "il reste encore des points litigieux à résoudre", a admis une source diplomatique, notamment pour certaines compétences de la Commission européenne.

Son rôle fait débat et a évolué au fil des discussions: il a un temps été envisagé qu'elle puisse saisir la Cour de justice européenne si un Etat ne respecte pas l'inscription d'une règle d'or dans sa Constitution ou dans un texte équivalent. Dans la dernière mouture du texte remise aux Etats mardi soir, ce rôle avait été amoindri, mais pourrait encore évoluer.

Autre point restant à trancher: le nombre de pays devant ratifier ce texte pour qu'il entre en vigueur. Ce seuil a d'abord été fixé à neuf (la majorité des 17 pays de la zone euro), avant d'être remonté à 15 puis redescendu à 12.

Quoi qu'il advienne, le texte dont devraient accoucher les Européens promet d'être moins sévère que prévu. Certains pays ont en effet bataillé dur pour ne pas se voir imposer une discipline de fer.

Résultat: les prérogatives de la Cour de justice européenne et de la Commission, en particulier en matière de surveillance, sont appelées à être limitées par rapport à ce qui avait été un temps envisagé.

La France a notamment ferraillé pour que le rôle de la Cour européenne de justice soit circonscrit et qu'elle ne puisse pas vérifier l'ensemble de la politique budgétaire d'un Etat. Elle devrait vérifier uniquement l'application des règles d'or.

Lourdement endettée, l'Italie a obtenu que les sanctions quasi-automatiques ne s'appliquent qu'en cas de dépassement du plafond retenu pour les déficits publics et non pour la dette, comme cela fut envisagé. (AFP 12.01)

2- France

A six jours du sommet social, la durée du travail a fait irruption dans le débat, alimentée par une étude controversée de Coe-Rexecode, venue à point nommé conforter le souhait du gouvernement de renforcer la compétitivité des entreprises.

Selon Laurence Parisot, la compétitivité en France "est dégradée à la fois par le coût et par la durée du travail".

Et la patronne des patrons d'enfoncer le clou sur la nécessité d'en finir avec la durée légale du travail: le temps de travail serait "fixé de manière conventionnelle par les branches ou les entreprises".

Prenant appui sur l'étude, M. Bertrand a conclu qu'"il faut qu'on travaille davantage" en France et "qu'on fasse travailler davantage de monde", notamment les seniors et les jeunes.

Toutefois, reconnaît-il, l'économie française réussit à "se maintenir" grâce à sa "formidable productivité", mais elle "ne suffit pas, il faut aussi la compétitivité". (AFP 12.01)

Gagner en "compétitivité" en voulant faire travailler davantage les seniors et les jeunes, c'est possible uniquement en leur imposant des conditions de travail et de rémunération dignes des concurrents des entreprises françaises, autrement dit précarité absolue et salaire de misère. Car il ne suffit pas seulement de produire des marchandises, faut-il encore gagner des parts de marché pour pouvoir les écouler, donc être plus compétitif que les concurrents sur le marché mondial dont les conditions de travail et les coûts de production sont médiocres et plus bas, CQFD.

Social

France

1- Inflation et augmentation des prix

Les prix à la consommation en France ont augmenté de 0,4% en décembre par rapport au mois de novembre, essentiellement tirés par l'accélération des prix de l'habillement et de l'alimentation, faisant monter l'inflation sur un an à 2,5%, montrent les statistiques publiées jeudi par l'Insee.

Ces chiffres sont de nature à déclencher une hausse de la rémunération du livret A d'après la formule mécanique traditionnellement utilisée par le gouvernement mais le ministre de l'Economie François Baroin a décidé de maintenir le taux actuel de ce placement à 2,25%, conformément aux recommandations du gouverneur de la Banque de France.

Les prix de l'habillement affichent une progression de 0,7% par rapport à novembre et de 3,0% par rapport à décembre 2010 tandis que ceux de l'alimentation s'inscrivent en hausse de 0,3% sur un mois (+0,9% pour les produits frais) et de 3,3% en rythme annuel. (Reuters 12.01)

Un salarié du groupe d'annuaires Pagesjaunes s'est suicidé à son domicile, mercredi 11 janvier, après avoir adressé un mail à son épouse, avec en copie les syndicats et la direction du groupe, dans lequel il met en cause ses conditions de travail, a-t-on appris de source syndicale.

Le salarié, un commercial âgé de 53 ans et père de famille, s'est pendu à son domicile. Selon les syndicats, qui appellent 'à ne pas tirer de conclusions dans l'immédiat', le salarié évoquait notamment dans son mail une surcharge de travail et une perte de salaire.

Le groupe Pagesjaunes compte 4 776 collaborateurs en France, en Espagne, au Luxembourg et en Autriche, dont 2 100 conseillers commerciaux. (lemonde.fr 12.01)

2- La direction d'Air France-KLM passe à l'offensive.

Le premier transporteur aérien européen Air France-KLM a dévoilé jeudi un plan de redressement sur trois ans visant des économies supérieures à deux milliards d'euros via la réduction de la flotte, des investissements, un gel des embauches et une restructuration de l'activité moyen-courrier.

Pour réaliser plus d'un milliard d'économies immédiates, le groupe Air France-KLM a décidé de geler les augmentations de salaires en 2012 et 2013 et de poursuivre le gel des embauches décidé en septembre, ce qui se traduira par le non-remplacement d'environ 800 salariés.

Le second volet du plan, qui sera détaillé en mai-juin, prévoit des mesures structurelles qui devraient également générer un milliard d'euros d'économies.

Pour améliorer sa productivité, la compagnie va ainsi dénoncer les accords collectifs existants en vue de réorganiser le travail du personnel navigant (pilotes, hôtesses et stewards) et au sol, ce qui aura des conséquences en matière d'emploi.

Le nouveau PDG Alexandre de Juniac a indiqué au cours d'une conférence de presse que le principe d'une renégociation des contrats avait été annoncé aux représentants du personnel : "notre sentiment est que cela a été accueilli avec sérénité, sang-froid", a-t-il dit.

Enfin, pour enrayer les pertes de son activité court et moyen-courrier (France et Europe), la compagnie n'exclut pas de recourir davantage à la sous-traitance "dans certains secteurs".

De source interne à Air France, on indique que les efforts consentis par la seule compagnie française "sont très importants". Plusieurs syndicats ont indiqué être prêts à entrer dans une phase de renégociation des accords collectifs afin d'augmenter la productivité et ont manifesté leur inquiétude sur l'emploi.

"Face à la situation d'Air France, dont la gravité ne peut être ignorée et au-delà d'un immense gâchis, l'Unsa-Aérien conçoit que des mesures s'imposent", a ainsi écrit ce syndicat dans un communiqué. (AFP 12.01)

Economie

1- France

La Banque de France a recommandé jeudi de laisser le taux du livret A à 2,25% et celui du livret d'épargne populaire à 2,75%, l'inflation constatée n'étant à ses yeux que temporaire.

Le ministre de l'Economie et des Finances est libre de suivre ou non les recommandations du gouverneur de la BdF.

"L'application mécanique de la formule de calcul des taux de l'épargne réglementée conduirait à accroître le taux de rémunération du livret A à 2,75%", écrit la banque centrale dans un communiqué.

"Toutefois, compte tenu des perspectives de baisse de l'inflation, afin d'éviter une volatilité excessive du taux du livret A, Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, a décidé de déroger à la stricte application la formule de calcul en vigueur, ainsi que le règlement en prévoit la possibilité." (Reuters 12.01)

2- Grèce

Les forums d'investisseurs, gréco-américains, allemands, russes, émiratis se succèdent à grande vitesse en Grèce. La plupart dans le décor paradisiaque d'un hôtel de luxe au bord de la mer Egee. La Grèce est à vendre.

Le dernier forum du genre, près du cap Sounion face à la mer, à 50 kilomètres au sud d'Athènes, a réuni mercredi et jeudi une délégation composée d'une cinquantaine de grandes sociétés des Emirats Arabes Unis pilotée par le ministre émirati des Affaires étrangères, cheikh Abdallah ben Zayed Al-Nahyane.

A la pause-café, les discussions prennent un tour nettement plus concret. "Je cherche la liste des sociétés privatisables, vous l'avez?" demande le responsable d'un groupe émirati spécialisé dans les énergies renouvelables à un haut fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères grec, légèrement interloqué par le ton direct de la question. (AFP 12.01)

3- Russie

La Russie a vu son produit intérieur brut augmenter de 4,2% en 2011 après avoir connu une croissance économique de 4% en 2010, a annoncé jeudi le Premier ministre Vladimir Poutine, cité par les agences de presse russes.

"Nous avons un excédent budgétaire de 0,8%", a-t-il dit, soulignant que "partout (ailleurs), il y a des déficits, et importants en plus".

Après un déficit de 5,9% en 2009 et de 4,1% en 2010, le budget de la Russie est revenu dans le vert en 2011, à la faveur de la hausse des cours des hydrocarbures, qui sont le pilier de l'économie russe.

M. Poutine a par ailleurs indiqué que la dette publique de la Russie était de 10,4% du PIB.

"Concernant la hausse de la production industrielle, nous sommes en quatrième position, derrière la Chine, l'Inde et l'Allemagne, nous avons enregistré 4,7%", a encore dit M. Poutine.

En 2010, la production industrielle avait augmenté de 8,2% par rapport à 2009, année où le pays avait été touché de plein fouet par la crise économique mondiale. (AFP 12.01)

4- Etats-Unis

Le déficit du budget fédéral américain a augmenté au mois de décembre à 85,97 milliards de dollars.

Selon le système comptable du gouvernement américain, le mois d'octobre ouvre l'exercice 2012. Au cours de l'exercice budgétaire 2011, clos le 30 septembre, le déficit cumulé a atteint au total 1.296 milliards de dollars. (Reuters 12.01)


Le 12 janvier

CAUSERIE

J'actualise le site très tard dans la journée (19h20 heure locale) bien que je me sois levé à 5 heures du matin, parce que j'ai la tête ailleurs. Demain matin cela fera 15 jours qu'on est sans électricité, et au regard de la situation les choses ne sont pas près de s'arranger. Je préfère ne pas en dire davantage.

J'ai mis en ligne des documents de la société Coe-Rexecode au service du patronat et qui définit ainsi ses deux missions : 1- "Une mission de veille conjoncturelle et de suivi permanent de l’économie mondiale" ; 2- "Une mission de participation au débat de politique économique". Et depuis 2003, elle organise " les Rencontres de la Croissance avec la participation du Premier ministre ou de membres du gouvernement."

Elle a donc pour tâche de soumettre les besoins des capitalistes au gouvernement, qui est vivement encouragé à engager les mesures pour les satisfaire.

L'intérêt de ces documents, c'est que les arguments qui y sont présentés correspondent à ceux qui figurent dans la nouvelle offensive annoncée par le gouvernement contre les travailleurs, et dont le "sommet social" sur l'emploi du 18 janvier prochain doit constituer la rampe de lancement, avec le soutien des dirigeants syndicaux qui y participent.

Certains documents sont datés de janvier 2011, il n'y a pas d'erreur sur la date.

Actualité en titres

Une collusion, un consensus, un complot contre les travailleurs, au choix.

- GM et IG Metall seraient en discussions pour restructurer Opel - Reuters

Contrats de travail sur mesure adaptés aux besoins des entreprises.

- Hollande veut simplifier le recours au chômage partiel - Public Sénat

Des privilégiés au secours du régime

- Un "Pacte contre l'échec scolaire" signé par quelque 50 personnalités - AFP

Pourquoi ce titre vindicatif ?

Parce que s'attaquer à l'échec scolaire sans s'attaquer aux conditions sociales qui en sont à l'origine, c'est faire croire que ce problème pourrait être résolu dans le cadre du régime actuel. Donc une illusion criminelle qui soulage apparemment la bonne conscience de ces nantis entretenus par le régime en question, dans la mesure où ils sont incapables d'envisager que ce serait les fondements du capitalisme qui seraient en cause et contre lesquels il faudrait se mobiliser pour les renverser.

Et pourquoi en sont-ils incapables ? Parce qu'il leur est impossible de se situer résolument sur le terrain des besoins des exploités, sans doute parce que leurs conditions d'existence leur sont étrangers ou qu'ils n'appartiennent pas au milieu ouvrier. Bref, du vent !

INFOS EN BREF

Politique

1- France

1.1- Suite de l'offensive antisociale du gouvernement.

Le gouvernement présentera une réforme du droit du travail après le sommet social du 18 janvier, a déclaré mardi le Premier ministre François Fillon, selon plusieurs députés UMP.

Selon ces participants à une réunion du groupe UMP, il a évoqué "quatre décisions structurelles" : la formation des chômeurs, l'allègement du coût du travail par le transfert d'une partie des charges patronales sur une autre assiette, les accords de compétitivité en entreprises et le temps de travail.

"Pour cela, il faut une réforme législative. Il y aura un projet de loi de finances rectificative et un texte sur le droit du travail", a dit François Fillon, selon plusieurs députés.

Le projet de loi de finances rectificative devrait mettre en oeuvre un transfert de charges fiscales vers la TVA, selon l'idée surnommée "TVA sociale".

Le texte sur le droit du travail permettrait quant à lui des ajustements, au sein des entreprises, du temps de travail et des rémunérations, en fonction de l'activité. (Reuters 10.01)

1.2- Les parasites. Non, le ventre du CAC 40 n'a rien de populaire !

Invité mardi matin sur RFI dans l'émission "Mardi Politique", le député-maire de Nice, Christian Estrosi, s'est retrouvé interrogé sur la fameuse soirée donnée au Fouquet's le soir de l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République en mai 2007. Une erreur originelle ?

"Il est indigne de reprocher au président de la République d'être allé dans une brasserie populaire des Champs-Élysées", s'est-il insurgé (5e minute). "Moi, j'étais sur la place de la Concorde. (...) Je n'étais pas invité et c'est très bien ainsi." (lepoint.fr 11.01)

Commentaire d'un internaute.

- "Je confirme! Je fais partie de la classe "populaire", je gagne 1500 euros par mois, je loue un grand duplex à 2 pas des Champs, je prends toujours le thé au Ritz et je dine toujours au Fouquet's, j'ai une A8 (voiture populaire) et je passe souvent des vacances populaires à bord du Yacht d'un ami."

1.3- FNUMP soluble !

L'ancien membre du Front national Guillaume Peltier, 35 ans, doit être nommé secrétaire national chargé des études d'opinion et des sondages de l'UMP ce mercredi, a appris l'AFP mardi d'après une source au sein du parti de la majorité.

Cette nomination doit être validée ce mercredi matin par le bureau politique de l'UMP, l'instance dirigeante du parti présidentiel.

Il a déjà un long parcours politique. Ancien membre du Front national jeunesse puis du Mouvement national républicain de Bruno Mégret, il a été proche de Nicolas Bay, conseiller régional FN de Haute-Normandie, membre du bureau politique et délégué national à la communication du parti présidé par Marine Le Pen.

Guillaume Peltier a rejoint le parti de Philippe de Villiers en 2001, le Mouvement pour la France, dont il a été notamment secrétaire général, avant de le quitter en 2008 pour rejoindre, l'année suivante, l'UMP. (20minutes.fr 11.01)

1.4- Rappel. Quand Sarkozy veut faire adopter... une loi déjà votée.

Le principe d'une taxe sur les transactions financières, dite taxe Tobin, que le président Sarkozy entend instaurer, a déjà été adopté par le Parlement en 2001 et figure même dans le code général des impôts, comme le révèlent plusieurs organes de presse dont le Canard Enchaîné.

Dans son édition à paraître mercredi, le Canard enchaîné raconte en effet comment la taxe Tobin, frappant "les transactions sur devises" et inspirée des travaux du prix Nobel d'économie américain James Tobin, avait été votée par la gauche, avec la "neutralité débonnaire du président" Jacques Chirac.

La mesure figure même dans le code général des impôts - article 235 ter ZD-, disponible sur le site legifrance.gouv.fr.

D'après les comptes-rendus des débats de l'époque, la secrétaire d'Etat du Budget, Florence Parly, s'en était remis à la sagesse de l'Assemblée et soulignait qu'un "pays ne peut guère le porter tout seul".

Le dernier alinéa de la loi prévoyait en effet que le décret fixant le taux de la taxe ne prendrait effet qu'à "la date à laquelle les Etats membres de la Communauté européenne" auront eux-mêmes intégré dans leur législation la taxe Tobin - ce qui n'est jamais advenu -. (AFP 10.01)

2- PG. Ah les cons !

Alors qu'il s'apprête à monter dans un train mercredi, gare du Nord, Jean-Luc Mélenchon est interpellé par un syndicaliste de Sud: «On a un problème avec les anciens ministres!», lui lance-t-il. Du tac au tac, le candidat du Front de Gauche lui rétorque: «Moi j'ai un problème avec les cons!»

Jean-Luc Mélenchon s'aperçoit quelques instants plus tard que la caméra de Canal+ a tout filmé. «Merde, évidemment, ils étaient là eux!», rouspète-t-il. (20minutes.fr 05.01)

3- PS. C'était déjà hier, autrefois, jadis...

"Le changement, c'est maintenant." Le slogan de campagne de François Hollande est maintenant validé et sera officialisé mercredi 11 janvier, à l'occasion de l'inauguration du quartier général au 59, avenue de Ségur (7e arrondissement).

C'est l'agence de communication BDDP & Fils qui a imaginé ce slogan, ainsi que les éléments graphiques de la campagne. Ils ont été validés par le trio gravitant autour du candidat : Pierre Moscovici, Stéphane Le Foll et Manuel Valls.

"L'idée, c'est que la volonté de changement, l'envie de changer de président passent par François Hollande", détaille au Monde Manuel Valls, responsable de la communication. (lepost.fr 11.01)

Porte-parole du marché, comme toute entreprise capitaliste qui se respecte, le PS recourt à une agence de communication pour pondre son slogan de campagne électoral. Ce fut déjà le cas en 1981, donc ce n'est pas une nouveauté. Assurément, d'ailleurs rien n'est une nouveauté au PS contrairement à ce qu'on voudrait nous faire croire.

4- PS. Un parti de privilégié qui est étranger à la classe ouvrière

Le Parti socialiste revendique 174.022 adhérents fin 2011. En pleine campagne présidentielle, et alors que l'UMP revendiquait 261.000 adhérents il y a quelques jours, ce chiffre était attendu de pied ferme.

Il a été dévoilé ce mardi soir en exclusivité à 20 Minutes par Pascale Boistard, la présidente du Bureau national des adhésions au Parti socialiste.

Pour la secrétaire nationale, 2011 est une «très bonne année, avec 23.117 nouveaux adhérents».

Rien à voir cependant avec le raz-de-marée de 2006. A l'époque, le PS comptait 280.000 adhérents juste avant la précédente élection présidentielle. Le parti avait alors connu un «boom» d'adhésions (100.000 nouveaux adhérents) pour désigner le candidat des primaires internes.

Inquiétant ? Pas vraiment. Car cet écart s'explique par des raisons très pratiques. Pour les primaires d'octobre dernier, c'est l'ensemble des sympathisants de gauche qui étaient invités à départager les six candidats, et l'adhésion au PS n'était donc pas requise.

Pas moins de trois millions de personnes avaient ainsi fait le déplacement pour voter.

En pleine campagne, alors que les partis comptent leurs forces militantes, Pascale Boistard se rassure: «Au moment des primaires ouvertes, 700.000 personnes ont laissé leur adresse mail» pour être associées à la campagne de François Hollande. (20minutes.fr 11.01)

280 000 - 100 000 = 180 000. Et 174 022 - 23.117 = 150 905. Quel engouement en direction du PS !

A part des membres des classes et des couches moyennes du prolétariat, aucun travailleur en dehors de rares écervelés adhèrent à un parti aussi pourri. Des petits-bourgeois qui craignent que leur situation se détériorent ou qui aspirent à devenir de grands bourgeois.

Pas étonnant que l'on trouve les mêmes motivations et les mêmes profils chez les adhérents du FN, à ceci près que ceux-là ne s'embarrassent pas de manières pour se donner bonne conscience, quelque part, hormi leur xénophobie et leur racisme intolérable, ils sont moins méprisables. Entre celui qui dans la vie assume ce qu'il est et celui qui se munit d'un masque trompeur parce qu'il en est incapable, d'après vous, lequel des deux individus est le plus méprisable ? Les deux, mais pas forcément pour les mêmes raisons.

Si le PS vous donne envie de vomir, profitez-en, voilà une excellente raison de vous soulager.

Jack et Monique Lang ont passé les fêtes de Noël dans un prestigieux palace de l'Île Maurice, le Royal Palm, ce prestigieux palace de l'île Maurice fréquenté en son temps par Jacques Chirac, pour une note avoisinant les 12 000 euros.

Le "représentant particulier" de François Hollande dans son équipe de campagne a pu croiser le financier Marc Ladreit de Lacharrière et l'actrice Sandrine Kiberlain. Soins au spa de l'hôtel, petits plats dans les grands, crevettes sauvages cuisinées pour le couple...

Jack Lang a séjourné une semaine dans cet hôtel de luxe, le tout pour une note avoisinant les 12 000 euros et payée rubis sur l'ongle. (lexpress.fr 11.01)

Social

1- France

1.1- La "règle d'or" : tendre vers le moins social dans tous les domaines.

Les salariés français travaillent moins que leurs homologues européens, selon le cabinet d'étude Coe-Rexecode qui cite des chiffres inédits de l'institut européen de la statistique.

Selon ces chiffres d'Eurostat, les salariés français à plein temps ont travaillé 1.679 heures en moyenne en 2010, soit 224 heures de moins que les Allemands, 177 heures de moins que les Britanniques et 134 heures de moins que les Italiens.

Ce chiffre est le plus bas de l'Union européenne, avec la Finlande. Et c'est en France, que cette durée a le plus diminué depuis 1999 (-270 heures).

En revanche, la durée effective annuelle de travail des non-salariés et des salariés à temps partiel en France se situe dans la moyenne haute en Europe (respectivement 2.453 et 978 heures).

Eurostat a retraité à la demande de Coe-Rexecode les enquêtes menées dans les 27 pays de l'Union pour mesurer la durée effective annuelle du travail de façon comparable.

Coe-Rexecode estime que la stratégie française de baisse de la durée du travail a échoué et préconise de libérer la durée du travail par des accords d'entreprises, ce qui "conduirait à une augmentation du taux d'emploi et du pouvoir d'achat en France".

Ces chiffres sont publiés quelques jours avant le sommet social du 18 janvier lors duquel doit être discutée la possibilité de conclure des accords "compétitivité-emploi", permettant d'ajuster la durée du travail et le montant des salaires dans les entreprises selon la conjoncture.

Selon Coe-Rexecode, "le dynamisme démographique de la France est un atout majeur dont la France peut tirer parti par des réglementations de l'emploi moins restrictives et un meilleur fonctionnement du marché du travail". (Reuters 11.01)

1.2- Boucs émissaires et record infâme

Au total, 32 922 étrangers ont été expulsés de France en 2011. C'est ce qu'a annoncé le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, ce mardi, au cours d'un point presse. Le gouvernement vise un objectif de 35 000 expulsions en 2012. «Ce chiffre est supérieur de 5 000 à celui de 28 000 initialement fixé. C'est le plus élevé jamais atteint», s'est félicité le ministre.

Claude Guéant a également fait état de 182 595 premiers titres de séjour délivrés l'an dernier, contre 189 455 en 2010, soit une baisse de 3,6%. Dans le détail, l'immigration professionnelle a reculé de 26% sur un an et l'immigration familiale de 14%, selon le ministre de l'Intérieur. (liberation.fr 10.01)

1.3- Boucs émissaires fabriqués sur mesure par l'Etat.

Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a affirmé mardi sur RMC-BFMTV que le taux de délinquance, chez la population étrangère en France, était "de deux à trois fois supérieur" à celui de la délinquance générale.

Selon le dernier rapport de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), portant sur 2010, 226.675 étrangers ont été "mis en cause" cette année-là dans les affaires de police et de gendarmerie. Mais 40% l'ont été pour des infractions à la législation sur les étrangers (ILE).

Au total, 137.098 étrangers ont été mis en cause pour des crimes et délits non routiers hors ILE. Cela représente 13% du gros million de personnes ayant eu maille à partir avec les forces de l'ordre cette année-là. Les étrangers représentent environ 6% de la population. (AFP 10.01)

1.4- Mouvement social des fossoyeurs de la ville de Paris.

Les employés de la ville de Paris réclament une retraite anticipée ainsi qu'une réduction du temps de travail.

L'accès des convois pour les enterrements au cimetière parisien du Père-Lachaise a été temporairement bloqué mardi par des fossoyeurs de la ville de Paris, qui réclament une retraite anticipée et une réduction du temps de travail, avant qu'ils ne soient expulsés par la police. Peu après le début du blocage, la mairie de Paris a demandé le concours de la police pour déloger les fossoyeurs. "La directrice des espaces verts responsable des cimetières s'est rendue sur place pour demander de libérer les accès", qui ont ensuite été "rétablis après intervention des policiers", a précisé un porte-parole de la mairie, joint par l'AFP.

"Bloquer l'accès à un lieu public est juridiquement illégal, et prendre en otage des familles dans la peine est moralement scandaleux", a déclaré le maire PS Bertrand Delanoë. (lepoint.fr 10.01)

1.5- Mouvement de grève nationale des enquêteurs de l'Insee.

Une partie des enquêteurs de l'Insee a lancé un mouvement de grève national pour des raisons salariales. Les enquêteurs de l'Insee, qui sont environ un millier en métropole et dans les départements d'outre-mer et sont en majorité des femmes, effectuent notamment les enquêtes auprès des ménages pour calculer le taux de chômage, ou s'occupent des relevés de prix pour calculer l'indice des prix.

«Il y a un mouvement de grève aujourd'hui, parce que les enquêteurs de l'Insee sont des précaires actuellement, des pigistes payés uniquement à l'enquête avec une protection sociale amoindrie», a expliqué Julie Herviant, responsable CGT à l'Insee, précisant que l'action était soutenue par une intersyndicale CGT, CFDT, FO et SUD.

Le mouvement est toutefois partiel et ne bloque pas la parution des indices, selon la syndicaliste.

Selon elle, l'Insee a bien une volonté d'améliorer le statut en faisant des enquêteurs des «contractuels», mais «propose un troc qui est de dire : on améliore un petit peu le statut mais on va baisser les salaires».

De son côté, la direction de l'Insee a confirmé préparer «une réforme des conditions d'emploi pour les enquêteurs, afin de passer d'une situation de pigiste rémunéré à la tâche à celle de contractuel de l'Etat» pour «mettre en place un cadre d'emploi plus sécurisant».

«Le mouvement actuel d'enquêteurs de l'Insee témoigne essentiellement d'inquiétudes quant aux conditions de reclassement dans le nouveau dispositif», a indiqué l'Insee, soulignant que «l'administration s'est d'ores et déjà engagée à garantir le revenu net de chaque agent».

Selon des données fournies par la CGT, 83% des enquêteurs sont des femmes, et la majorité travaille à temps partiel, 34% effectuant moins qu'un mi-temps. Le salaire brut médian 2009 des enquêteurs était de 850 euros mensuels. (liberation.fr 11.01)

1.6- Mouvement social contre la liquidation d'une usine du groupe pharmaceutique américain Merck.

Selon la police, une cinquantaine de salariés de l'usine Schering-Plough d'Eragny-sur-Epte (Oise) ont tenté d'empêcher les entrées et les sorties de camions du site d'Hérouville-Saint-Clair (Calvados). Les salariés d'Hérouville les ont ensuite rejoints, selon la CFDT.

Selon ce syndicat, le site d'Eragny-sur-Epte, qui emploie 230 personnes, est menacé de fermeture après le désistement d'une entreprise qui devait racheter l'usine à Merck.

La direction a en outre annoncé la suppression prochaine de 107 postes sur 425 à Hérouville et refuse de s'engager sur la pérennité du site, selon la mairie et les syndicats.

En juin 2010, la filiale française du groupe pharmaceutique américain Merck avait annoncé que sa fusion avec Schering-Plough pourrait entraîner la suppression d'environ 800 postes sur un effectif de 4 000 personnes en France.

«Hérouville est le dernier site Schering en France. On craint que Merck ne soit en train de progressivement fermer tous les sites de production Schering après avoir acquis les brevets», a dit Manuel Lecoutey, élu CFDT de Schering à Hérouville.

Fin octobre, Merck avait annoncé le triplement de son bénéfice net au troisième trimestre 2011, à 1,7 millions de dollars (1,3 millions d'euros). Le 30 septembre, le laboratoire employait 90 000 personnes dans le monde. (liberation.fr 11.01)

1.7- La hausse des prix frappent de préférence les plus pauvres

L'association de consommateurs Familles Rurales dénonce une forte augmentation de 4,4% du prix du panier moyen des consommateurs (35 produits de consommation courante, eaux, biscuits, jus de fruits, desserts, confiture, produits laitiers...) au cours de l'année 2011, à 135,21 euros, pointant du doigt la distribution à bas prix.

Le record historique a été atteint au mois de novembre, avec un panier moyen à 137,6 euros, un niveau jamais atteint depuis le lancement de cet observatoire des prix en 2006, peut-on lire dans l'étude révélée mardi par La Croix.

Un constat corroboré par l'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir, qui relève entre septembre 2010 et septembre 2011 une hausse de son panier moyen (26 produits de marques nationales) de 6,8%, toutes enseignes confondues.

De son côté, l'Insee a constaté une variation des prix de l'alimentation de 3,2% entre novembre 2010 et novembre 2011, un indice qui sera actualisé le 12 janvier.

Les "veilleurs consommation" effectuent des relevés de prix tous les deux mois, dans 72 magasins à travers 34 départements.

"Les produits qui sont dans l'ombre, comme les marques de distributeurs et les 1er prix, là, cela dérape beaucoup", constate M. Damien.

Le panier de grandes marques nationales a augmenté de 2,65% en 2011, celui des marques de distributeurs a grimpé de 4,14% tandis que celui des 1er prix a bondi de 8,12%, constate l'étude.

L'association pointe aussi les "mauvaises performances" des magasins hard-discount, où le prix du panel des produits 1er prix est plus élevé qu'ailleurs.

"Finalement, ce sont des pièges à consommateurs", estime M. Damien, pour qui les distributeurs low-cost ne proposent "pas forcement les prix les plus bas". (AFP 11.01)

2- Nigéria

Pour la troisième journée consécutive, le Nigeria restait paralysé mercredi par la grève générale sur le point de s'étendre au secteur clé du pétrole, avec des émeutes dans le centre du pays et la persistance des violences inter-religieuses.

Les deux syndicats de travailleurs du pétrole du Nigeria, le premier producteur de brut d'Afrique, ont menacé pour la première fois depuis le début de ce mouvement social contre la hausse des prix du carburant, d'interrompre la production de brut.

Le président du syndicat PENGASSAN, dont les dirigeants sont réunis à Port Harcourt, la capitale pétrolière dans le sud du pays, a demandé "à toutes les plateformes de production de se mettre en alerte rouge en prévision d'un arrêt total de la production".

Un autre membre de ce syndicat a déclaré espérer que la décision d'interrompre la production sera prise d'ici mercredi soir.

"Nous envisageons l'arrêt de la production du pétrole", a également annoncé le chef du second syndicat de travailleurs du pétrole, le NUPENG (Syndicat nigérian des ouvriers du pétrole et du gaz naturel).

Les grévistes demandent le rétablissement des subventions aux carburants dont la suppression, le 1er janvier, a entraîné un doublement des prix de l'essence, frappant la majorité, démunie, des 160 millions de Nigérians.

Le pétrole est vital pour le Nigeria, le plus gros producteur de brut d'Afrique devant l'Angola avec près de 2,4 millions de barils par jour, et représente 90% de ses exportations.

Depuis lundi, des manifestations pacifiques ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes dans la grande métropole économique Lagos, dans un climat pacifique.

Ils étaient de nouveau plusieurs milliers ce mercredi dans les rues de Lagos à manifester dans le calme. Seuls quelques incidents isolés ont eu lieu dans un quartier chic de la ville, où des protestataires ont attaqué un véhicule de police à coups de bâtons et ont arraché des panneaux de signalisation.

A Kano, la plus grande ville du Nord, la manifestation a également rassemblé des dizaines de milliers de personnes et s'est déroulée sans incident majeur.

A Minna en revanche, capitale de l'Etat de Niger dans le centre du pays, des violentes émeutes ont éclaté dans la journée. Plusieurs bâtiments officiels ont été attaqués et un policier en faction devant l'un de ces immeubles a été tué.

A la suite de ces violences, les autorités locales ont imposé un couvre-feu de 24 heures dans l'ensemble de l'Etat de Niger.

Le gouvernement fédéral d'Abuja a demandé mardi soir à tous les grévistes de revenir à leur poste, en menaçant d'appliquer la politique "pas de travail, pas de salaire".

Avec la suppression des subventions sur le carburant, les autorités comptent réaliser 8 milliards de dollars (6,3 milliards d'euros) d'économies pour financer des infrastructures. (AFP 11.01)

Coïncidence ou non, il y a quelques semaines je me disais que le Nigéria serait bien le prochain champ de bataille des impérialistes...

3- Etats-Unis

3.1- Engraissement, empoisonnement, enrichissement

Un emblème de la gastronomie populaire américaine est ébranlé: le pâtissier industriel Hostess Brands, producteur du petit gâteau Twinkie qui a nourri des générations d'amateurs de sucre, a déposé le bilan mercredi.

Hostess, qui a son siège à Irving (Texas, Sud), s'est placé sous la protection d'un tribunal des faillites de New York, étranglé par les dettes et les problèmes de compétitivité. C'est la deuxième fois pour lui depuis 2004.

L'entreprise n'est pas cotée et ne publie pas de données financières. Elle emploie environ 19.000 personnes.

Cette génoise ultramoelleuse, fourrée avec une grosse quantité de crème industrielle, a une quantité de sucre (42% de la composition) et de graisse (10%) qui a de quoi heurter les palais délicats. Le Twinkie a pour réputation d'être bourré de conservateurs. Mais pour beaucoup d'enfants, c'est un régal.

Le produit a été inventé en 1930, sur fond de crise économique, selon la légende pour utiliser des machines qui ne tournaient pas en dehors de la saison des fraises.

Elle n'envisage pas de changement dans sa gamme, et a affirmé dans un communiqué que l'entreprise avait "un potentiel formidable" et "certaines des marques les plus puissantes et résistantes du secteur".

D'après la direction, le problème vient des accords d'entreprise, qui génèrent des coûts salariaux et de retraite intenables. (AFP 11.01)

Nous y voilà !

3.2- Tous égaux devant la crise !

A propos de 2011, « annus horribilis » des banques, saluons l’esprit de sacrifice des 400 associés de Goldman Sachs qui, alors que le chiffre d’affaires de leur banque devrait reculer de 22% cette année, se serreront la ceinture en ne touchant en 2011 qu’entre 3 millions et 6,5 millions de dollars par tête. Deux fois moins qu’une « bonne année ». (atlantico.fr 11.01)

4- Inde

4.1- Les cobayes des trusts pharmaceutiques.

Une amende de 5 000 roupies (72 euros) : c'est l'unique peine qu'ont reçu douze médecins en Inde pour avoir pratiqué en secret des tests de médicaments sur des patients, des enfants pour certains. Les médecins, dont deux d'entre eux ont démenti avoir mal agi, sont accusés d'avoir été payés par des entreprises pharmaceutiques pour mener dans la ville d'Indore des essais de médicaments visant à traiter notamment des dysfonctionnements sexuels.

L'affaire a provoqué la colère dans le Madhya Pradesh, dans le centre du pays. C'est dans cet Etat que 1 883 personnes auraient subi ces tests cliniques illégaux, selon le quotidien India Today, qui parle d'une condamnation "honteuse".

Selon le gouvernement local, les tests n'avaient pas été approuvés par les autorités sanitaires et les médecins ont refusé de divulguer toute information au nom de la protection du secret médical.

Anand Rai, un médecin qui a alerté l'opinion sur cette affaire, a fait part mardi 3 janvier à l'AFP de sa colère et de sa frustration après la peine infligée dimanche aux médecins, jugée non dissuasive. "Tous les tests ont été pratiqués sur des patients venus dans des hôpitaux gouvernementaux pour des soins de routine. C'est un crime de pratiquer sur eux des tests médicaux sans leur consentement", s'est-il insurgé.

Ajay Singh, à la tête de l'opposition au Parlement local, a qualifié l'amende de "ridicule". Des associations de défense des droits de l'homme disent craindre que l'Inde devienne une plaque tournante pour les tests de médicaments pratiqués sur des patients pauvres utilisés comme des cobayes par les géants pharmaceutiques, souvent sans leur accord.

Selon M. Rai, les mauvaises pratiques dans le milieu médical risquent de se poursuivre encore longtemps : "Les tests de médicaments sont ici en augmentation parce qu'ils coûtent seulement un sixième de leur prix dans les pays occidentaux", a-t-il souligné. "Le système de régulation est ici plus corrompu et les compagnies pharmaceutiques peuvent facilement inscrire des patients et commencer les essais", a-t-il ajouté. Selon lui, "dans les pays développés, cela prendrait six mois pour inscrire cinq patients tandis qu'en Inde, ils peuvent pendant ce temps mener des tests sur 2 000 personnes". (lemonde.fr 03.01)

4.2- Malnutrition. Pire que l'Afrique

La malnutrition qui continue de toucher des millions d'enfants en Inde est un motif de "honte nationale", a reconnu mardi le Premier ministre, Manmohan Singh, en dévoilant une étude selon laquelle 42% des enfants de moins de cinq ans sont sous-alimentés.

"Je répète que le problème de la malnutrition est un motif de honte nationale", a-t-il déclaré lors d'une allocution télévisée à l'occasion de la publication d'un rapport portant sur 73.000 foyers dans neuf Etats de l'Union indienne.

"Nous ne pouvons espérer un avenir sain avec un grand nombre d'enfants mal nourris", a-t-il estimé.

Selon M. Singh, les acteurs sociaux et politiques doivent "comprendre clairement les nombreux liens --entre éducation et santé, installations sanitaires et hygiène, eau potable et nutrition-- pour ensuite adapter leurs réponses en conséquence".

Depuis la libéralisation économique de l'Inde dans les années 1990, le pays a émergé de décennies de pauvreté, porté par une solide croissance de l'ordre de 10% qui a permis la naissance d'une classe moyenne et donné à l'étranger l'image d'un pays "qui brille".

L'Inde anticipe cette année un taux de croissance proche de 7%.

Mais selon Rohini Mukherjee, qui travaille au sein de la Fondation Naadi ayant participé au rapport, la richesse créée dans un pays où vivaient l'an dernier 57 milliardaires ne s'est pas propagée suffisamment vite aux populations défavorisées.

En terme de malnutrition, l'Inde "fait pire que l'Afrique sub-saharienne", a-t-elle dit à l'AFP, se faisant l'écho d'observations du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef). (AFP 10.01)

Pire que l'Afrique et ce n'est pas moi qui le dis...

Economie

1- Forum économique mondial

Dans son rapport annuel sur les risques dans le monde, le Forum économique mondial (WEF), qui organise chaque année le Forum de Davos en Suisse, estime que l'accumulation des problèmes budgétaires, démographiques et de société risque de créer un sentiment de désillusion grandissant.

Le rapport, réalisé auprès de 469 experts et décideurs, avertit notamment du danger que représente "un monde où une majeure partie de la jeunesse doit affronter un chômage chronique et élevé", tandis que le nombre de retraités ne cesse d'augmenter.

Si les gouvernements ne parviennent pas à rétablir la situation, d'autres phénomènes risquent de surgir, notamment "le protectionnisme, le nationalisme et le populisme", a insisté le WEF.

L'organisation dirigée par Klaus Schwab a également souligné les dangers émanant de "l'hyperconnectivité", en référence aux 5 milliards de téléphones portables dans le monde reliés à internet.

"Le quotidien est devenu plus vulnérable à la cyber-criminalité et aux interruptions techniques", a précisé le rapport.

Sur un ensemble de 50 risques analysés sur les dix ans à venir, l'étude a identifié comme étant les plus probables la disparité des revenus, les déséquilibres budgétaires, la hausse des émissions des gaz à effet de serre, les cyber-attaques et les problèmes d'approvisionnement en eau potable. (AFP 11.01)

2- France

Contrairement aux craintes de certains, les dividendes qui seront distribués par la plupart des sociétés du CAC 40 seront généreux cette année.

«A l'exception de deux banques qui ont décidé de suspendre leur dividende au titre de l'exercice 2011, vingt sociétés du CAC 40 ont annoncé leur intention de le relever et onze comptent le maintenir. Pour l'heure, seulement sept d'entre elles pourraient baisser leur coupon» estime Pierre Sabatier, directeur général de Prime View.

«La masse des dividendes qui sera versée cette année sera en baisse par rapport à l'an dernier (37,3 contre 40,2 milliards d'euros), mais ce recul est le résultat de la suspension annoncée du dividende de deux importantes banques de la cote (NDLR: Société Générale et Crédit Agricole), pour le reste, les dividendes seront au rendez-vous dans la majorité des cas», ajoute Pierre Sabatier.

La générosité des sociétés françaises s'explique par la bonne tenue des résultats net courants des sociétés du CAC 40 qui sont restés stables à 86 milliards d'euros hors éléments exceptionnels. Les dividendes seront définitivement arrêtés au printemps en fonction des profits 2011 et des perspectives l'année en cours, mais tout porte à croire que le millésime 2012 sera bon.

Interrogations sur France Télécom, Vivendi et EDF

Il paraît ainsi d'ores et déjà acquis que les grandes valeurs de croissance, comme L'Oréal, LVMH, EADS ou encore Sanofi dans la pharmacie continueront à améliorer leurs dividendes. La partie sera plus difficile pour les «cycliques», mais elles feront tout pour ne pas décevoir leurs actionnaires déjà éprouvés par la chute des cours. Pour ces dernières, dont les profits ont été finalement bien résisté en 2011, tout dépendra de la vigueur du ralentissement redouté pour 2012.

Paradoxalement c'est du côté des valeurs défensives que persistent les grosses interrogations. Parviendront-elles à gratifier longtemps leurs actionnaires de rendements compris entre 6 et 8 %? Le marché commence à en douter sur France Télécom, Vivendi et EDF.

Pas d'inquiétude en revanche sur Total, qui reste le plus gros contributeur du CAC 40 avec plus de 5 milliards d'euros de dividendes versés aux actionnaires l'an dernier. Les analystes attendent pour cette année un dividende en légère hausse de 2,3 euros par action. (lefigaro.fr 06.01)

3- Espagne

La production industrielle espagnole s'est effondrée en novembre, de 7% sur un an, sa plus forte chute depuis plus de deux ans, selon les chiffres publiés mercredi par l'Institut national de la statistique (Ine).

Cet indicateur, calculé en données corrigées des variations saisonnières (CVS), avait déjà plongé en octobre, de 4,2% sur un an, montrant une aggravation de la situation économique du pays, qui devrait selon les analystes renouer avec la récession début 2012.

En moyenne entre janvier et novembre 2011, la production espagnole est en baisse de 1,4% sur un an.

De quoi fragiliser encore plus la croissance du pays, qui devrait s'établir selon le gouvernement à 0,8%.

La plupart des analystes tablent sur un quatrième trimestre 2011 et un premier trimestre 2012 dans le rouge, ce qui signifierait pour l'Espagne le retour à la récession, la deuxième en trois ans.

En novembre, "tous les secteurs industriels présentent des taux interannuels négatifs", précise l'Ine dans un communiqué.

La production de biens de consommation durable a plongé de 16,3% sur un an, celle de biens intermédiaires a chuté de 10%, celle de biens d'équipement a diminué de 7,4% et celle de biens de consommation non durable a reculé de 2,8%.

La production d'énergie a elle baissé de 5,2%.

Sur l'année 2010, l'industrie espagnole avait réussi à progresser de 0,8%, après s'être effondrée de 15,8% en 2009 avec la crise. (AFP 11.01)

4- Grande-Bretagne

Le constructeur aéronautique Airbus (EADS) a annoncé mardi qu'il allait transférer une partie de la charge de travail d'une de ses usines du Pays de Galles (Broughton) vers la Corée du Sud, provoquant la colère du plus grand syndicat britannique.

"Nous avons passé un accord avec Korean Airspace Industries pour produire des pièces de voilure qui ne tiennent pas à notre coeur de métier, ce qui nous permet de redéployer nos ressources et de les affecter à l'augmentation de la production", a déclaré un porte-parole d'Airbus.

Le groupe britannique GKN, qui est déjà sous-traitant d'Airbus, avait répondu à l'appel d'offres remporté par KAI, a expliqué le porte-parole d'Airbus. (AFP 11.01)

5- Etats-Unis

Il y a aujourd'hui "un risque de répétition de ce que les Etats-Unis ont vécu dans les années 1930 ou de ce que le Japon connaît depuis vingt ans", a déclaré M. Evans, président de l'antenne de la Fed de Chicago, lors d'un discours dont la Réserve fédérale a publié le texte en ligne.

Pour M. Evans, l'Amérique est victime de la "trappe à liquidités". En théorie keynésienne, c'est une situation dans laquelle la politique monétaire classique touche ses limites, avec des taux d'intérêts à court terme au plancher ne pouvant plus être abaissés pour stimuler consommation et investissement.

La Fed maintient son taux directeur quasi nul depuis trois ans et intervient de nouveau sur les marchés depuis octobre pour faire baisser les taux d'intérêt à long terme.

Pour éviter que le pire se produise et afin de soutenir la croissance de l'économie américaine qui, plus de deux ans et demi après le début de la reprise, reste très faible, M. Evans propose depuis plusieurs mois que la Fed s'engage à maintenir son taux directeur exceptionnellement bas.

Il a redit mardi que, pour tenir cet engagement, la Fed pouvait s'accommoder d'une inflation allant jusqu'à 3% alors que les dirigeants de la Réserve fédérale jugent souhaitable que la hausse des prix soit légèrement inférieure à 2,0%.

M. Evans est loin d'avoir convaincu ses collègues au sein du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) de la pertinence de ses vues.

Le krach de 1929 à Wall Street avait débouché sur une crise économique majeure aux Etats-Unis dont le pays n'est véritablement sorti qu'avec le déclenchement de la Seconde guerre mondiale. (AFP 11.01)


Le 11 janvier

CAUSERIE

Je reprends péniblement l'actualisation quotidienne du site. Toujours pas d'électricité au bout de 13 jours.

Pour se faire les dents après une interruption d'une semaine, je vous propose un article commenté qui traite d'économie.

Les infos en bref ne seront actualisées que demain car j'ai pris trop de retard aujourd'hui. Temps que la situation ne sera pas redevue normale, le site ne sera actualisé que sommairement, je ne peux pas faire autrement.

J'ai très mal dormi et je me suis réveillé très tard à cause d'une sono hurlante jusqu'à minuit installée à quelques centaines de mètres de chez moi, eh oui il y a des gens qui trouvent le moyen de faire la fête, des expatriés et des soixante-huitards attardés, cela ne s'invente pas, plus les miasmes d'une fosse septique provenant du terrain situé juste en face de la fenêtre de ma chambre, deux emmerdements de plus qui viennent s'ajouter au reste, cela commence à faire beaucoup !

Pour couronner le tout, je pensais naïvement que mon propriétaire me ferait cadeau du dernier loyer compte tenu de la situation dans laquelle je me trouvais et des frais importants que j'ai engagés pour rester dans cette maison, alors que je pourrais envisager de déménager sans préavis du jour au lendemain, décidément c'est dur de "rêver" par les temps qui courent !

Pascal-Emmanuel Gobry, analyste de marché senior chez Business Insider Intelligence et maître de conférences à HEC. Extraits. (Atlantico.fr 10.01)

En théorie financière, une entreprise investit pour obtenir un rendement supérieur à son coût du capital, c'est-à-dire le rendement qu'attendent les actionnaires. (soutirer davantage de plus-value de la force de travail employée. - ndlr) Autrement dit, si une entreprise rend de l'argent à ses actionnaires, c'est qu'elle ne trouve pas d'endroit plus rentable pour l'investir. (rend plus d'argent aux actionnaires, il faut préciser, volé aux travailleurs, il faut ajouter. - ndlr)

C'est pour ça que la cupidité des actionnaires n'explique pas les dividendes (effectivement, c'est l'exploitation de la force de travail qui l'explique. - ndlr) : un actionnaire cupide préférera qu'une entreprise réinvestisse de l'argent qui lui offrira un rendement supérieur à de simples dividendes. (pas exactement, c'est la raison d'être du capitalisme, il fonctionne de la sorte parce qu'il est ainsi fait et ne peut pas fonctionner autrement, il fonctionne selon la loi de l'accumulation du capital qui repose sur l'exploitation de l'homme par l'homme dans sa version moderne, à un certain stade du développement des forces productives dans le monde, ce mode de production ne pouvant plus fonctionner sans engendrer de terribles destructions ou catastrophes à travers le monde, il verse dans la barbarie et la guerre. - ndlr)

Et donc, le fait qu'une entreprise verse des dividendes n'est pas forcément un signe de force, mais parfois de faiblesse (et toujours un privilège. - ndlr) : qu'elle ne trouve pas d'investissement rentable. (trop de capital accumulé et impossible à recycler dans l'économie marchande, au prix d'une paupérisation grandissante dans le monde, ceci est la condition de cela, son pendant (naturel).

Alors, pourquoi les grandes entreprises ne trouvent-elles pas d'investissements rentables ? (si aucune production de marchandises n'est rentable, il ne reste que l'argent, la monnaie sur laquelle spéculer, c'est le casino, quoi ! - ndlr)

Il suffit de regarder autour de nous : l'eurozone en récession, le Japon est morose, la croissance américaine reste en berne… Bref, loin de vouloir dire que le CAC 40 croule sous l'or pendant la crise, ces dividendes veulent sans doute dire le contraire.

Mais c'est là tout le problème : ça crée un cercle vicieux. Pour sortir de la crise, il faut que les entreprises investissent. Ce comportement est une forme de prophétie auto-réalisatrice : ce que Keynes appelait le paradoxe de l'épargne. Si les entreprises et les foyers anticipent une croissance de l'économie, elles investissent (et ils consomment), et l'économie se relance. S'ils anticipent un marasme, ils n'investissent pas et ne consomment pas, et l'économie stagne. (notre économiste a subitement un trou de mémoire ou semble oublier que le marché n'est pas extensible à volonté et qu'il faut le concevoir au niveau mondial, ce qui est somme toute normal ou imparable à ce stade de sa réflexion, puisque la cause fondamentale de cette crise lui échappe ou qu'il ne veut pas la caractériser.

Et s'il est incapable d'aller au bout de son analyse après s'être demandé pourquoi "les grandes entreprises ne trouvent-elles pas d'investissements rentables ", c'est parce qu'en tant qu'idéologue du capitalisme il ne peut concevoir une réponse à cette question qui mettrait à nu les fondements sur lesquels il repose, le fragiliserait davantage et l'exposerait à un jugement sans appel... Il en arrive à un raisonnement simpliste déconnecté de la réalité, qui consiste à décréter qu'il suffirait d'investir, donc de produire plus de marchandises, faisant abstraction que le marché est déjà saturé, pour que la population consomme subitement davantage, oubliant de spécifier au passage que les conditions d'exploitation dans lesquelles ces marchandises seraient produites ne permettraient pas aux travailleurs concernés d'accéder au marché ou qu'ils viendraient grossir les rangs des travailleurs pauvres, puisque pour que ces nouveaux investissements soient rentables pour les capitalistes, il faudrait que les coûts de production soient alignés ou encore plus bas que ceux de leurs concurents sur le marché mondial, et quel que soit le cas de figure envisagé une surproduction s'ensuivrait si elle n'était pas déjà à l'origine de cette crise, surproduction de forces productives incompatible avec l'existence du mode de production capitaliste. - ndlr)

C'est connu : pour Keynes c'est à l'Etat de briser le cercle vicieux en relançant l'activité économique à coups de dépense publique. Pour les économistes qui viennent après Keynes, c'est à la banque centrale de jouer ce rôle : en agissant pour augmenter la masse monétaire, elle change les attentes de croissance des entreprises et crée cette prophétie autoréalisatrice de croissance de l'économie. (en dernière analyse, notre intellectuel doit s'en remettre à une "prophètie", c'est pathétique et symptômatique de l'impasse, de l'effondrement auquel aboutit infailliblement le système économique capitaliste. Parce qu'il est incapable d'intégrer dans son raisonnement les besoins et les conditions d'existence de l'immense masse des exploités de l'humanité, rien de moins ! - ndlr)

Lesquels des deux ont raison ? Débat purement théorique : on n'a aucun des deux. La Banque centrale européenne est dominée par une idéologie qui refuse toute création monétaire par peur de l'inflation, et les Etats européens font régner l'austérité budgétaire. (la première affirmation est doublement fausse, parce que la BCE fait fonctionner à plein régime la planche à billets, ensuite si l'inflation n'est pas visible de son bureau, du mien en Inde elle l'est ! Le défaut de ce genre d'analyses, c'est qu'elles ne prennent pas en compte tous les facteurs en présence à l'échelle mondiale, ou que leurs auteurs y font référence quand cela les arrange seulement.- ndlr)

L'actualité des derniers jours en titres

L'impossible métamorphose d'un psychopathe, mégalomane, hystérique, complexé...

- Alain Juppé: «Une des qualités du président, c'est de savoir évoluer» - 20minutes.fr

La preuve :

- La popularité de Sarkozy s'effondre dans un sondage - LeFigaro.fr

Si au moins...

- Villepin: "Sarkozy gagnerait à avoir un peu plus d'humilité" - AFP

Voix d'outre-tombe, quelle source d'inspiration !

- Hommage de Sarkozy à Jeanne d'Arc, "résistante" face aux épreuves - AFP

Coïncidence, j'ai lu qu'il allait recevoir J-M Le Pen au Palais, cela leur fera un sujet de conversation amicale en plus !

- Hollande va puiser les «forces de l'esprit» chez Mitterrand - Liberation.fr

Quand les choses les plus simples s'énoncent simplement...

- Pierre Moscovici promet un projet PS "cohérent et crédible" - Reuters

Ah bon ! La preuve :

- Cahuzac (PS): «supprimer» le quotient familial en le «modulant» - Liberation.fr

Ouf !

- Hollande ne veut pas "supprimer" le quotient familial - L'Express.fr

Pas facile de se faire passer pour autre chose que ce que l'on est véritablement, surtout de nos jours !

L'Etat policier à la manoeuvre.

- L'armement des polices municipales pourrait s'étendre - LeFigaro.fr

- Lyon : la police tire sur un SDF - LePoint.fr

Etat d'âme de privilégiés... cynique

- 2012 sera une bonne année pour les dividendes - LeFigaro.fr -

- Le CAC crée de la richesse, sa répartition fait débat - LeFigaro.fr

Quand l'argent et le pouvoir rendent fou.

- La psychiatrie pour expliquer la crise ? Wall Street serait un aimant à psychopathes - Atlantico.fr

- Le pape prône le respect de principes éthiques en économie - Reuters

Il y a ceux qui ne demandent qu'à vivre mais abrégent leur jours par désespoir...

- Dans les Ardennes, un retraité tue sa femme souffrant d'Alzheimer puis se pend - AFP

... ceux qui sont blasés de la vie et s'y emploient mais n'y parviennent pas...

- Elle survit à une chute de 111 mètres après un accident de saut à l'élastique - L'Express.fr

... et ceux qui y parviennent malgrè eux et qui l'ont bien cherché, pour ne pas dire mérité.

- Un ex-militaire français tué par balle dans son appartement à Tripoli - AFP

On ne se refait pas !

Le M’PEP ou un mouvement politique à la remorque du stalinisme, qui en doutait ?

Un rappel sur leur site : À partir du lundi 9 janvier 2012, Jacques Nikonoff tiendra une chronique tous les lundis. Et de préciser : Il renoue ainsi avec une tradition où il avait tenu une chronique hebdomadaire dans l’Humanité en 1999 et 2000. (source : http://www.m-pep.org)

Il y a ceux qui voudraient nous faire croire que le PCF serait un creuset de dirigeants communistes ou révolutionnaires, quand d'autres s'emploient à vouloir nous faire croire que le PS serait digne d'autre chose que "l'union sacrée" avec le capital, Gluckstein (POI) dans l'éditorial du n°181 d'Informations ouvrières, j'y reviendrai dans les jours qui viennent car il nous faut aussi combattre ce genre d'illusions qui desservent notre cause.

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Article de presse.

Un article du monde.fr du 14 janvier

Le juge antiterroriste Marc Trévidic dit subir des pressions de sa hiérarchie. (15.01)

Le juge d'instruction Marc Trévidic a bien failli demander sa mutation en septembre 2011. Sa hiérarchie lui livre "une guerre larvée" et multiplie les "brimades vexatoires", comme le relate, samedi 14 janvier, l'hebdomadaire Marianne. Au point que le magistrat antiterroriste, de guerre lasse, a saisi en décembre 2011 l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire) pour pouvoir travailler en paix.

Marc Trévidic est vice-président chargé de l'instruction au pôle antiterroriste à Paris, instruit des dossiers sensibles (l'attentat de Karachi, le Rwanda, les moines de Tibéhirine), et n'a pas sa langue dans sa poche. Président de l'Association française des magistrats instructeurs (AFMI), il avait déclaré, le 7 février 2011 à France Info, après les accusations du chef de l'Etat lors de l'affaire de Pornic - le débat sur la récidive relancé après le meurtre d'une jeune femme, Laetitia Perrais -, qui ont provoqué une tempête chez les magistrats, que Nicolas Sarkozy était "un multirécidiviste" et qu'il était "largement temps de lui appliquer la peine plancher".

Le premier président de la cour d'appel, Jacques Degrandi, avait assez peu apprécié. Lors de son installation, le 18 mai 2010, il avait insisté sur la nécessité de résister "aux dérives qui consistent à instrumentaliser le procès au service d'une cause ou d'une idéologie". Le premier président est lui-même bien en cour et partage heureusement les choix du gouvernement : avant que le texte ne soit enterré, il s'était prononcé pour la suppression du juge d'instruction, "à cinq conditions", dont les quatre premières étaient justement satisfaites par le projet gouvernemental.

Marc Trévidic s'inquiétait de ne plus recevoir de nouveaux dossiers depuis deux ans, mais c'est l'affaire du Niger qui lui a clairement fait comprendre qu'il n'était pas en odeur de sainteté. Le juge avait été invité à Niamey, avec Guillaume Portenseigne, un magistrat du parquet, pour former des juges antiterroristes locaux, du 20 au 23 juin 2010. La présidente du tribunal avait donné son feu vert, les magistrats et leurs gardes du corps avaient fait leurs vaccins, pris leurs billets, et M. Trévidic en avait avisé le premier président par courrier du 25 mai. Il a appris, à quatre jours du départ, qu'il ne partait plus : on lui a d'abord expliqué que c'était en raison de sa "surcharge de travail", puis qu'on ne pouvait envoyer au Niger qu'un premier vice-président, c'est-à-dire Yves Jannier, le magistrat avec qui il instruit l'affaire Karachi, mais qui n'était pas volontaire. Guillaume Portenseigne est parti seul.

Nouvel épisode le 22 septembre 2011. Marc Trévidic avait été contacté par un petit magazine, L'Essentiel des relations internationales, pour parler du terrorisme. Le juge avait indiqué qu'il n'était pas possible de prendre des photos galerie Saint-Eloi, le couloir des magistrats antiterroristes, mais la photographe avait quand même sorti son appareil avant d'entrer dans le bureau. Alertés par les caméras de vidéosurveillance, le commandement militaire, le secrétaire général du tribunal et la première vice-présidente chargée du pénal ont aussitôt débarqué dans le bureau du juge.

Il a été rapidement vérifié qu'aucune photo n'avait été prise galerie Saint-Eloi, la photographe s'est excusée, Marc Trévidic a fait un petit rapport et pensé que l'affaire était classée. Mais un mois plus tard, le 22 novembre, il a été convoqué par Chantal Arens, la présidente du tribunal, qui lui a signifié qu'il avait mis en danger la sécurité du tribunal et qu'elle envisageait de faire une procédure de "mise en garde", versée à son dossier. Le juge a exigé que dans ces conditions, sa réponse le soit aussi, la présidente a fini par laisser tomber.

Mais Marc Trévidic a senti cette fois qu'il y avait péril et saisi les syndicats. Christophe Régnard, le président de l'USM, et Corinne Goetzmann, pour l'AFMI, se sont inquiétés de "cette procédure quasi disciplinaire", manifestement irrégulière, qui n'est "prévue par aucun texte". Chantal Arens les a reçus le 29 novembre, s'est longuement expliquée sur le peu de nouveaux dossiers attribués à Trévidic, mais pour le Niger, a dit qu'elle n'y était pour rien. Le premier président les a reçus à son tour le 16 décembre, et a indiqué qu'il lui semblait inacceptable que des journalistes entrent galerie Saint-Eloi. Quant au Niger, il assure qu'il n'a jamais reçu le courrier du juge...

"On a voulu faire comprendre à la hiérarchie judiciaire que cela suffisait, a expliqué Christophe Régnard, ce genre de tracasseries n'est pas acceptable. J'ai la fâcheuse impression de revivre ce qui s'est passé avec la juge Isabelle Prévost-Desprez à Nanterre." Jacques Degrandi, dans un communiqué à l'AFP, a récusé "toute intention d'empêcher" le juge Trévidic d'instruire "en toute indépendance", et se dit soucieux de préserver les juges "de toutes pressions". Il rappelle que chacun "doit exercer la plénitude de ses attributions dans le respect des règles éthiques et déontologiques", et considère que l'article de Marianne présente "des amalgames de faits, des contractions de propos épars" qui "nourrissent une présentation manichéenne et tendancieuse de la réalité".

Ce n'est évidemment pas le sentiment des collègues de M. Trévidic. "Le premier président a dit que tous les juges d'instruction étaient des caractériels, dit Gilbert Thiel, le seul magistrat qui accepte d'être cité. C'est que les autres doivent être dépourvus de caractère et peut-être d'autres attributs."

Article de presse.

Un article de wikistrike.com du 11 janvier

La banque Rothschild vous souhaite ses meilleurs voeux... de surendettement. (15.01)

Georges Pompidou, Président de la République de 1969 à 1974 et surtout, associé extérieur de la Banque Rothschild, communiqua ses voeux télévisés pour la nouvelle année 1973.

Vous découvrirez dans cette vidéo (disponible sur le site www. wikistrike.com - ndlr) que notre banquier-président se réjouit du grand emprunt qui fera, sans nul doute, le succès économique de ses amis employeurs.

En fouillant dans les documents publics du Sénat, j'ai découvert que cet emprunt à 7% de 50 milliards de francs indexé sur l'or (cela ne s'invente pas...) s'est transformé en véritable cauchemar financier pour les finances publiques durant les 14 années suivantes !

En 1988, cette lumineuse idée provenant du cerveau d'un salarié-banquier (dont le métier est de créer de l'argent avec rien) et Président de la République en CDD (dont le métier est de ne rien créer avec de l'argent) a subi une hausse d'intérêts annuels multipliée par 7 entre 1974 et 1988.

Pour reprendre les termes des sénateurs français en poste en 1987 : "Les intérêts versés sont passés de 455 millions de francs en 1974 à 3,58 milliards de francs en 1987.

Alors que l'Etat n'a pas encore commencé à rembourser le capital, le coût cumulé de cet emprunt en intérêts s'élève déjà à 34,05 milliards de francs et, en janvier 1988, l'Etat devra honorer, une seule fois, une échéance de plus de 50 milliards de francs."

Un gouffre !

J'imagine ce que devaient se dire les sénateurs : "Oups, je crois que tonton Pompon nous l'a bien mis dans l'os... Comment va-t-on pouvoir faire pour payer tout çà sans toucher aux avantages sociaux ou des hausses d'impôts ?"

Nous apprécions également cette phrase :

"Comme l'ensemble des emprunts d’État arrivant à échéance, l'emprunt 7 p. 100 1973 devra être financé par des emprunts nouveaux".

Devinez comment le Ministère de l’Économie a choisi de financer le capital de ce grand emprunt toxique arrivant à échéance ?...

Réponse : En rachetant la dette par de nouvelles dettes, fastoche !

Comme quoi, les actifs toxiques ne datent pas d'hier mes chers lecteurs !

La dette publique a la particularité d'être une arme de destruction massive à retardement particulièrement efficace lorsqu'elle se fait refinancer par de nouvelles dettes. Le piège se pose facilement puisque tout le monde apprécie ses bienfaits immédiats, puis il se referme lentement année après année autour du coup des contribuables... jusqu'à étouffer leurs proies...

Mais, Monsieur le Juge, çà sent l'escroquerie à grande échelle si je lis cela sur Wikipédia ?

La cavalerie est un processus financier où de nouveaux emprunts servent sans cesse à rembourser les emprunts antérieurs. Le système s'écroule lorsque l'emprunteur n'obtient pas le Nième prêt : il sait alors qu'il ne pourra pas rembourser l'emprunt précédent. La cavalerie est une tentation pour des acteurs économiques au départ honnêtes mais confrontés à des difficultés qu'ils croient passagères. Si c'est bien le cas, ils pourront se tirer d'affaire et tout rembourser – et personne n'aura matière à se plaindre, ni même à s'en douter. Dans le cas contraire, la chute sera retardée mais n'en sera que plus brutale.

Remarquez en bas de la page de Wikipédia dans la rubrique "Voir aussi" : "Chaîne de Ponzi" et "Dette Publique"... Je trouve cela absolument énorme de faire ce rapprochement sur une encyclopédie !

En d'autres termes, notre pays use ouvertement de criminalité financière (cavalerie) depuis presque 40 ans en versant la majorité de nos impôts au profit des intérêts bancaires...

Si vous êtes avocat (avec un gilet pare-balles) et déterminé à faire cesser cette mascarade pour le bien public de nos enfants et petits-enfants, vous savez ce qu'il vous reste à faire...

Pour que Pompon le Président-Banquier vous présente ses voeux, remplacez le terme "1973" par le terme "2012" dans la vidéo...

En ce qui concerne son appartenance aux "officines" américaines, je vous laisse commenter...

Coment cela s'appelle-t-il, en toute légalité, il paraît que c'est cela la démocratie : vol, racket, pillage organisé des richesses produites au profit d'une poignée de prédateurs, les banquiers.

Raison de plus pour les exproprier et saisir tous leurs biens et avoirs et les envoyer gratter au bureau, au chantier ou à l'usine.

Article de presse.

Un article de liberation.fr du 6 janvier

L'écart se creuse entre les patrons du CAC 40 et les salariés. (12.01)

Le décalage entre les grands patrons du CAC 40 et les salariés a continué de se creuser depuis cinq ans, avec une hausse de plus d'un tiers des rémunérations des dirigeants alors que les emplois précaires au sein des fleurons de l'économie ont progressé sur fond de chute de 30% des actions. Malgré une crise financière qui couve depuis 2008 et des discours catastrophiques du monde économique, les sociétés françaises et surtout leurs patrons, se portent bien, selon une étude, présentée jeudi par l'agence de communication Euro RSCG C&0, qui a analysé les données financières des sociétés du CAC 40 entre 2006 et 2011.

Ces grandes entreprises, qui représentent les fleurons de l'économie française, ont créé de la richesse sur les dernières années: les marges opérationnelles ont augmenté de 13%, les bénéfices nets de 10% et la création de richesse proprement dite mesurée par le "cashflow" (trésorerie d'exploitation, ndlr), a crû de 22%.

Dans le même temps, l'indice phare de la Bourse parisienne, le CAC 40, a chuté de 30%, les actionnaires ont perdu au passage 18% de leur mise. Pis, plus d'un tiers des emplois dans les entreprises du CAC 40 est devenu "précaire", note l'étude.

Cette création de richesse a permis aux entreprises de se désendetter afin d'être moins dépendantes des banques et a également profité aux dirigeants qui ont vu leur rémunération augmenter de 34% sur cette période. Cette hausse s'est réalisée malgré les nombreux contrôles et garde-fous récemment mis en place pour éviter des hausses de salaires disproportionnés par rapport à la réalité économique, soulignent les auteurs de l'étude.

L'employé et l'actionnaire ont été, en revanche, moins choyés. Les salaires ont progressé de 13% entre 2006 et 2011 et la précarité a augmenté.

L'étude note en effet que si les effectifs ont augmenté de 10%, essentiellement entre 2008 et 2010, c'est dû avant tout à la multiplication des emplois précaires. "Plus d'un tiers des emplois du CAC 40 sont aujourd'hui dits "précaires" (CDD et stages, temps partiels subis, emplois en dessous du niveau de qualification)", soulignent les auteurs de l'étude.

Quant à l'actionnaire il a perdu 18% de sa mise en Bourse entre 2006 et 2011, dans le sillage de la chute de 30% des cours de Bourse. Pourtant, les entreprises ont choisi d'augmenter de 31% la part du "cashflow" alloué à leurs actionnaires en maintenant les dividendes. Mais elles ont aussi procédé à des rachats d'actions, qui ont pénalisé les actionnaires.

Autre bémol, cette création de richesse n'a pas vraiment participé au rayonnement international des fleurons français ces cinq dernières. Ainsi, les grandes opérations de croissance externe se sont nettement ralenties. Seules deux grandes entreprises ont mené des acquisitions importantes, fait remarquer Bénédicte Hautefort, spécialiste des relations investisseurs chez Euro RSCG C&O. Elle cite le groupe pharmaceutique Sanofi qui a racheté l'entreprise de biotechnologies Genzyme et GDF Suez qui a intégré le britannique International Power (IP).

L'étude montre également que l'impôt payé par ces grandes entreprises du CAC 40 a progressé de 21% signe, selon Euro RSCG C&O, que la délocalisation fiscale n'est pas une réalité.

L'agence souligne par ailleurs que les grandes entreprises paient au total moins d'impôt que les PME du fait d'activités majoritairement situées à l'international où se réalise l'essentiel de leur croissance.

Article de presse.

Un article du point.fr du 9 janvier

Madrid donne son feu vert au commerce non-stop . (12.01)

Acheter un pantalon, une casserole ou du pain à trois heures du matin, ce sera bientôt possible à Madrid. La région de la capitale espagnole, gouvernée par la très libérale Esperanza Aguirre, prépare une loi pour "dynamiser le commerce", qui devrait être votée début mai. Or le texte a déjà soulevé un vent de contestation parmi les petits commerçants. Après trois années de crise et une récession économique annoncée, ils assurent que cette nouvelle législation signera leur arrêt de mort.

La libéralisation totale permettra aux commerçants d'ouvrir 24 heures sur 24 et 365 jours à l'année. "Avec cette mesure, l'emploi va être boosté. On prévoit la création de 20 500 nouveaux postes de travail", assure Eva Piera, conseillère des finances et de l'économie du gouvernement régional de Madrid. "Faux", réplique la Confédération des entrepreneurs du petit commerce de la communauté de Madrid (Cecoma). "On perdra 20 000 emplois, car, pour chaque poste créé dans une grande surface, c'est quatre autres qui disparaissent dans une boutique de proximité." À cela s'ajoute la baisse chronique des ventes (- 7,1 % en 2011). Même inquiétude partagée au sein de la Fédération régionale des associations de quartier (FRAVM) : "Les petits commerçants ne pourront pas tenir le coup, c'est la fin du commerce de proximité et cela annonce la destruction d'un tissu social dans les quartiers", fulmine Francisco Cano, le responsable.

À Madrid, on compte quelque 70 000 commerces de proximité. Juan Lopez, propriétaire d'une mercerie dans la rue San-Bernardo, au centre de la capitale, annonce la couleur : "Cela fait plus de 35 ans que ma famille tient cette échoppe et je sais que d'ici quelques années on devra la fermer, car je ne peux pas lutter avec une telle concurrence." Comme la grande majorité des petits commerçants, Juan Lopez refuse l'idée de travailler sept jours sur sept et tard dans la nuit. Ce père de famille ne peut pas non plus s'offrir le luxe d'engager des salariés, car les taxes sociales sont trop lourdes. Reste la possibilité d'embaucher au noir, mais les contrôles se sont accrus ces derniers mois pour lutter contre la fraude fiscale.

Autant de soucis que les grandes enseignes et les centres commerciaux ne partagent pas et ils peuvent, dès lors, répondre au besoin de flexibilité des horaires. "Une grande partie de la société a besoin de pouvoir faire ses achats le dimanche, et les jours fériés, et même tard dans la nuit, et nous voulons que cette demande soit prise en compte", défend Javier Millan-Austrayle, sous-directeur des grandes entreprises de la distribution (Anged). L'actuelle norme, déjà une des plus permissives d'Espagne, permet que les commerces ouvrent 22 dimanches et jours fériés par an. Une pétition contre le projet de loi devrait être remise prochainement au pouvoir régional, mais, parmi les petits commerçants, on sait déjà que la bataille est perdue.

Article de presse.

Un article du monde.fr du 13 janvier

Chômage partiel : les partenaires sociaux s'accordent avant le sommet social. (14.01)

Un accord minimal, mais juste à temps pour le sommet social. Patronat et syndicats, à l'exception de la CGT, se sont entendus sur un projet de texte sur le chômage partiel, vendredi 13 janvier. Cetes, le texte acte uniquement une prolongation des accords de 2009, qui permettaient de prendre en compte les primes dans le calcul de l'indemnité et de maintenir les jours de congé, mais il permet aux partenaires sociaux d'afficher leur sens des responsabilités alors que le chômage augmente fortement.

Surtout, il renvoie la balle dans le camp de l'Etat, en dressant également une liste de réformes purement réglementaires qui permettraient de simplifier le recours au chômage partiel, unanimement jugé trop complexe. Les partenaires sociaux demandent ainsi que l'Etat réduise de vingt à dix jours les délais de réponse de l'inspection du travail pour donner son agrément, une promesse de longue date de Xavier Bertrand, ministre du travail, qui n'est toujours pas entrée en vigueur. L'accord préalable pourrait même être totalement supprimé en cas de " dégradation forte et subite de l'activité de l'entreprise ".

Les partenaires sociaux demandent également à l'Etat de " raccourcir les délais de versement à l'entreprise des allocations spécifiques de chômage partiel " . " Il faut parfois deux à trois mois pour que l'Etat verse sa participation, ce qui peut entraîner la fermeture d'entreprises qui sont déjà en grande difficulté de trésorerie ", plaide Laurent Berger de la CFDT. Les partenaires sociaux demandent que la formation soit favorisée pendant les périodes de chômage partiel, avec une indemnisation du salarié à 100 %, contre un peu plus de 90 % actuellement. " Le patronat est prêt à faire un geste pour rehausser l'indemnisation ", a confirmé Benoit Roger-Vasselin, négociateur pour le Medef. La question de l'offre de formation qui peut être faite à des salariés en chômage partiel reste toutefois ouverte.

Toutes ces revendications conjoncturelles seront présentées à Nicolas Sarkozy, mercredi 18 janvier, à l'occasion du sommet pour l'emploi organisé à l'Elysée. " C'est un bon texte d'attente", a défendu Stéphane Lardy de FO en renvoyant la responsabilité de plus amples progrès au gouvernement. " Le chômage partiel est un ménage à trois, c'est désormais à l'Etat d'agir ", dit-il. La CGT a expliqué son refus de signer le texte par l'absence de renforcement des contrôles de l'utilisation du chomâge partiel. " Dans certaines entreprises, des salariés sont en chomage partiel en début de mois et en heures sup à la fin du moi. C'est inacceptable ", a expliqué Maurad Rabhi, secrétaire confédéral du syndicat.

La CGT regrette également que les réformes plus profondes, notamment l'éventuelle fusion des trois dispositifs, soit renvoyées à plus tard. Le texte évoque en effet, prudemment, " une possible unification " comme objectif des prochaines négociations qui doivent se tenir en février et mars. Cette mention constitue toutefois une évolution de la part du Medef, divisé jusqu'ici entre l'industrie, très consommatrice de chômage partiel, et les services, qui ne voulaient pas forcément mettre la main à la poche. "Au vu de ce que dira le président de la République au sommet social, on ira vers une réforme plus structurelle du chômage partiel", a affirmé M. Roger-Vasselin. Les partenaires sociaux estiment de toute façon, pour la plupart, que la fusion ne pourrait intervenir qu'après la présidentielle, en raison des réformes législatives nécessaires.