Causeries août 2017


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Une causerie du 16 août

Partie 1.

Nous sommes le 16 août, cela fait 21 ans que j'ai quitté la France, quelle excellente idée ai-je eu ! Et 15 ans que je n'y ai pas mis les pieds, qu'aurais-je été y faire franchement, ce pays s'enfonce un peu plus chaque jour sous le poids d'une ploutocratie qui l'entraîne à marche accélérée vers l'abîme, là où se terminera l'aventure humaine comme c'est parti.

L'homme était perfectible, autrement dit il possédait la capacité d'évoluer, de progresser, de se perfectionner, ce qui signifiait aussi que sa nature présentait bien des faiblesses sans qu'on sache si il finirait par les dominer, sans quoi il ne pourrait pas assurer la pérennité de son espèce au-delà d'un certain niveau de développement qui lui serait fatal. Pour qu'il en soit autrement, il aurait fallu qu'il prenne conscience du processus matérialiste dialectique qui régissait la matière et toutes ses manifestations, sa propre nature, son histoire, la société, ce dont il demeurera définitivement incapable semble-t-il, puisqu'il est dorénavant engagé dans un processus de régression sans fin qui à terme menace son existence.

Quelque part on a dû confondre vouloir et pouvoir ou qu'il suffisait de vouloir pour pouvoir, erreur gravissime.

Tout progrès qui ne s'accompagne pas d'une prise de conscience se traduit par des conséquences négatives qui le remettent en cause ou l'emportent à l'arrivée, qu'on imagine un peu, non, c'est la réalité, le salariat est la pire forme d'esclavagisme dans la mesure où celui qui est privé de travail et de salaire n'a plus qu'à crever ou vivre de la mendicité... Tout cela pour en arriver là, c'est à croire que l'homme n'a jamais réellement évolué ou plutôt que tout acquis ne l'était jamais définitivement au point de pouvoir retourner à tout moment au stade de la barbarie, on pourrait ajouter sans même qu'il réagisse puisqu'il s'est accommodé des créatures monstrueuses des talibans, d'Al-Qaïda, Daesh, il allait forcément le payer un jour, plus rapidement qu'il le croyait, le prix fort.

Il ne suffisait pas de ne pas vouloir vivre en esclavage pour y mettre fin ou pour conquérir la liberté, c'était se leurrer que se borner à le croire, il pouvait y demeurer indéfiniment pour ignorer que tel était son statut actuel, puisqu'il ne se demanderait ni pourquoi ni comment il avait pu en arriver là pour le nier, il ira jusqu'à se croire libre, en démocratie, etc. quel leurre ! ; on est impuissant à agir sur quelque chose qu'on nie, d'ailleurs cela ne nous vient même pas à l'esprit, donc aucun changement ne peut se produire ou n'est envisageable dans ces conditions-là, et il est amené à conserver ce statut d'esclave.

On peut refuser ce statut d'esclave, mais cela ne nous donne pas pour autant le pouvoir de nous en débarrasser, il n'existe aucun automatisme en la matière, il faut s'en donner les moyens, sinon la volonté est impuissante à changer quoi que ce soit ou ne sert à rien en soi, sauf à entretenir l'espoir qui finit aussi un jour par s'épuiser à force de repousser toujours plus loin l'échéance de notre libération, on cesse d'y croire et le pire nous échoit.

Ce pouvoir, il tient uniquement au mode de pensée qu'on adopte pour interpréter la matière et sa transformation, notre propre comportement, celui des hommes en général, leurs réalisations, la société, etc. soit il est conforme aux lois qui les régissent auquel cas il peut agir consciemment dessus, sur leur orientation, soit ce n'est pas le cas et il se condamne à subir sa triste existence jusqu'à son dernier souffle, c'est le cas actuellement de la quasi-totalité des hommes à de très rares exceptions près.

Les hommes sont si ignorants de leur propre nature, qu'on se demande comment ils ont pu agir sur le monde extérieur et le transformer en fonction de leurs besoins, qui à l'origine étaient partagés par toutes les espèces animales. Et quand ils réagissent émotivement au lieu de commencer par réfléchir, on s'aperçoit qu'ils n'ont guère changé ou qu'ils ont peu évolué, malgré eux en réalité, inconsciemment ils sont demeurés des primates ou peu de choses les distingues de leurs ancêtres. Vous avouerez que pour rejoindre ou soutenir des partis politiques pendant de longues décennies qui justifiaient des guerres coloniales ou impérialistes contre des peuples innocents ou sans défense, le moins qu'on puisse dire c'est qu'il ne fallait pas être très évolué.

Entre autres faiblesses, les hommes ont tendance à se raconter de belles histoires, à idéaliser certains évènements, à se parer de bien des vertus en passant sous silence celles qui leur font défaut et qui justement sont la cause de leur malheur.

On dit aussi qu'on ne peut pas faire le bonheur d'autrui à ses dépens ou contre son gré, sans se demander pourquoi il lui est inaccessible, on lui imposera si nécessaire, mais l'expérience a prouvé que cela ne fonctionnait pas ainsi. Trotsky constata que malheureusement le niveau de conscience des masses russes (et partout ailleurs dans le monde) avait été très bas, trop bas au moment de la révolution de 1917, et que cela avait eu des conséquences catastrophiques par la suite, ce facteur allait être propice au développement du stalinisme au détriment du socialisme, puis plus tard jusqu'en 1940 il constatera que cette faiblesse avait été à l'origine de toutes les défaites de la révolution socialiste, il en déduisit logiquement qu'il en irait de même indéfiniment si on ne remédiait pas à cette faiblesse, mais apparemment personne ne saisit vraiment ce qu'il avait voulu dire par là, en tout cas rien ne fut entrepris pour la réduire, pire, on négligea totalement ce facteur, vous connaissez la suite.

Marx, Engels, Lénine et Trotsky dans une moindre mesure furent des penseurs et des militants d'exception, qui avaient atteint un tel degré de conscience qu'ils n'avaient besoin de personne pour savoir ce qu'ils étaient ou ce qu'ils faisaient, ce qui ne sera jamais le cas des dirigeants qui leur succèderont. Ils ont décrit les faiblesses des hommes, et ils n'ont cessé de les combattre à leur époque ou dans la société telle qu'elle existait avec les moyens qui étaient à leur disposition. Un des traits marquant de notre époque réside dans l'exploitation outrancière de ces faiblesses par la réaction, qui tire profit de toutes les conditions favorables à leur épanouissement, qui sont autant de contradictions qui se sont développées au cours de l'évolution du capitalisme au stade parasitaire de l'impérialisme, de sorte que tout progrès passé alimente ses faiblesses et neutralise ceux qui en sont victimes, réduits à l'impuissance face à la tyrannie qu'on leur impose. Dit autrement, ennemi du progrès social ou de toute forme d'humaniste, les capitalistes s'en servent pour les instrumentaliser en s'appuyant sur les catégories sociales privilégiées parmi les travailleurs.

On ne l'a pas dit mais chacun l'aura compris, le progrès social n'a fait que renforcer ces faiblesses en l'absence de conscience de classe, il constitue à la fois le principal obstacle à l'émancipation du capital et l'obstacle à abattre pour les capitalistes, ce qui explique pourquoi finalement il peut être liquidé avec tant de facilité.

Ce qui ne nous vient pas à l'esprit parce que nous pensons beaucoup moins que ce que l'on croit, c'est que l'absence de conscience ne concerne pas seulement des actes ou des faits nuisibles à notre bien-être, elle concerne également ceux qui nous sont agréables ou nous apportent une satisfaction, parce que dans les deux cas on ne s'attardera pas trop sur leur origine ou leur portée, soit qu'elles soient pénibles, soit pour ne pas gâcher notre plaisir. Notre insouciance s'appliquant de préférence à ce qui fait notre bonheur concourt à notre insu à notre malheur, cela ne saute pas aux yeux, de toutes manières on préfère les fermer, donc là encore on ne risque pas d'apprendre grand chose, on passe à côté de quelque chose qui se rappellera un jour à notre bon souvenir, mais cette fois l'expérience sera pénible à vivre. Cherchera-t-on à en savoir plus ? Pourquoi ? Pas davantage que par le passé puisqu'on n'aura pas acquis ce réflexe qui n'a rien de spontané ou d'inné. Là aussi, il ne faut pas confondre entre devoir ou vouloir tirer un enseignement d'une expérience et le pouvoir.

Non mais qu'est-ce qu'on s'image, il faut avoir passé des dizaines, des centaines de milliers d'heures à étudier ou à réfléchir à des milliers de questions en tous genres d'actualité ou qui nous sont venus à l'esprit, y compris sur nous-même, avant qu'on puisse abordet chaque expérience sous cet angle ou qu'on les interprète avec une profondeur de vue qui les rendent pour ainsi dire transparentes, pour les cerner au plus près. Au passage, vous avouerez que si un tel exercice est à la portée de chacun ou presque, il est si exigeant que bien peu auront le temps, la volonté, le courage, la patience de s'y adonner tout au long de leur existence, ce qui contribue à valider les principaux enseignements de la révolution russe de 1917 que tous les partis ont abandonnés.

Macron est minoritaire et illégitime, très bien. Il gouverne en s'appuyant sur une minorité, pour une minorité, jusque là nous sommes d'accord, n'est-ce pas ? Comment ou pourquoi ? Grâce à la neutralité ou la passivité de la majorité. Il n'est donc pas interdit d'imaginer qu'une minorité pourrait s'emparer du pouvoir en s'appuyant sur la majorité, dont des pans entiers cesseraient d'être neutres ou passifs mais participeraient au processus révolutionnaire...

Ceux qui vous disent que le peuple doit gouverner, qui prônent le gouvernement du peuple par le peuple sont des démagogues, ils vous tompent, car le pouvoir dillué à tout le peuple, c'est la négation du pouvoir du peuple, le pouvoir du peuple est dissout au profit de son ennemi qui le conserve. Chez les capitalistes, ils ne sont pas des milliers ou des millions à décider la stratégie mise en oeuvre pour sauver leur système économique ou pérenniser leur domination de classe, ils sont une poignée seulement et très organisés, les oligarques les plus puissants, et tous les autres s'excécutent de grè ou de force. Chez eux, le pouvoir est concentré entre quelques mains pour profiter à l'ensemble de leur classe ou ce qui doit en rester au cours de l'évolution du capitalisme, c'est leur conception de la démocratie en quelque sorte. Alors chez nous il doit en être de même, tout du moins dans un premier temps.

Il n'y a que les militants les plus conscients et qui maîtrisent le processus historique qui peuvent incarner la démocratie, au nom du peuple travailleur qui n'a pas atteint le degré de conscience politique suffisant pour gouverner. Il y en a qui croient aux miracles en croyant que la démocratie se décrète, ce sont des charlatans ou des ignares.

Qu'ils viennent donc partager l'existence d'une personne ultra arriérée comme j'en fais l'expérience avec ma compagne Selvi et ils changeront rapidement d'avis, ils se rendront compte très rapidement, que dis-je, sur le champ, quotidiennement, que les choses ne se déroulent pas ainsi, que c'est beaucoup plus compliqué en réalité, très dangereux aussi. Le peuple est faible, vulnérable, ignorant, manipulable à souhait, et ce n'est pas parce que vous faites une révolution qu'il cesse de l'être du jour au lendemain, comme ce n'est pas parce que Selvi vit avec moi qu'elle serait plus évoluée qu'hier, et si elle est amenée à le croire, je la remets immédiatement en place pour qu'elle ne prenne jamais le dessus sur moi, il en va de nos intérêts et de notre avenir.

La liberté de chacun ne consiste pas à empiéter sur celle des autres, sauf que voilà, la plupart des gens ignorent où elle commence et où elle se termine, du coup ils la piétinent... et en retour ils en sont privés.

Partie 2.

Mes lecteurs étant semble-t-il plutôt lunatiques, susceptibles, timorés, rigoristes, ils ont une conception de la liberté d'expression faussement libérale que je ne partage pas. Ils ne peuvent pas concevoir la confrontation des idées autrement qu'une épreuve éprouvante, délibérément provocatrice destinée à les déstabiliser, à les confondre avec leurs contradictions passées ou présentes qu'ils n'assument pas.

A l'école de la vie.

Bien que notre existence soit entravée par le carcan du capitalisme, contrairement aux idées reçues elle nous offre malgré tout une multitude d'occasions de modifier son orientation qui déterminera notre destin jusqu'au crépuscule de notre vie. Sur le tard, on en prend plus facilement conscience, en étudiant chacune de nos expériences on s'aperçoit qu'on est passé à côté de nombreuses occasions qui auraient pu être heureuses, funestes ou fatales. Pour en tirer un enseignement salutaire, on évitera de recourir à la malhonnêteté qui consisterait à affirmer qu'on n'a jamais eu le choix de nos décisions puisque cela ne correspondait pas à la réalité. Pour autant, ce sont souvent les décisions qu'on nous a imposées qui ont contribué à façonner notre parcours, leurs issues ou les conséquences qui devaient en découler dépendant de notre capacité à les assumer ou non pour en modifier le contenu et la trajectoire pour le meilleur ou pour le pire, selon qu'on avait ou non présent à l'esprit que la lutte pour la liberté est un combat de chaque instant. La difficulté à s'en sortir dignement et sereinement provient du fait qu'on doit se mouvoir dans une société qui nous est imposée, où tous les rapports auxquels nous allons être confrontés le sont également, le règne de l'exploitation et de l'oppression n'en épargnant aucun, on passera le plus clair de notre existence à nous leurrer sur nous-même et les autres. Pourquoi ? C'est bien simple, parce que rarement nous avons réfléchi aux conséquences d'une décision ou de nos actes au-delà du présent ou du lendemain immédiat, comme si leur influence devait s'arrêter là, et c'est ainsi que nous ne réfléchirons pas davantage lors des multiples expériences (et leurs enchaînements) à venir, de sorte que finalement nous serons passé pour ainsi dire à côté de notre existence, la plupart du temps en étant convaincu du contraire, cela va de soi puisque jusqu'au bout nous demeurerons sous l'emprise de notre inconscience.

Les plus à plaindre seront ceux qui auront connu du début à la fin une existence rectiligne, plate, fade, monotone, casanière, soporifique, hormis le fait qu'il fallait bien la meubler pour se sentir exister ou exister tout court, ils finiront par faire partie des meubles et leurs idées aussi, ce qui leur procurera une sensation de réconfort à nulle autre pareille, l'ivresse du vide ou de l'ennui les transportera nulle part, et parvenu au bout de ce voyage, tels des morts vivants ou des idiots utiles qui se prennent au jeu, ils ne s'apercevront même pas que la comédie était terminée. Quelle frustration ! Triste destin qu'on ne souhaitera à personne, sachant qu'il est le lot de la plupart des hommes.

S'exprimer librement ne signifie pas pour autant qu'on serait libre ou qu'on penserait librement, on y aspire mais cela n'est pas suffisant, on le proclame, cela n'a aucune valeur, c'est un idéal et jamais un acquis, ceux qui s'endorment dessus sont des mystificateurs ou des individus malfaisants.

Sans philosophie de la vie, on est perdu ou rendu au stade préhistorique du primate ou du sauvage.

Je sais que les discours philosophiques ne sont pas en odeur de sainteté auprès des militants qui ignorent que le socialisme repose aussi sur la philosophie, qu'elle en est même à l'origine, sinon à quoi bon proclamer que nos droits, aspirations ou besoins sociaux sont légitimes et se passent de toute justification, en réalité on n'y croit pas vraiment ou on n'en comprend pas la signification politique, on peine à le traduire sur le terrain politique, c'est peut-être parce qu'on ne l'a pas à l'esprit spontanément, non ?

On est aussi fâché avec la psychologie ou la psychanalyse, tout ce qui touche au plus profond des hommes, à leur nature, parce qu'on ne l'a pas étudiée ; en ignorant ce que nous sommes, je me demande comment on peut prétendre agir sur les autres, c'est jouer aux apprentis sorciers ou se transformer en procureurs, donneurs de leçons. Comme c'est en observant le comportement des autres qu'on apprend à se connaître soi-même, il vaut mieux qu'ils nous apparaissent différents de nous-même, au passage, c'est ainsi que toute forme de discrimination nous sera étrangère.

Je me suis demandé naïvement qui était le plus intelligent, on devrait plutôt dire le plus évolué, entre celui qui a passé sa vie à étudier dans des livres ou qui a amassé une connaissance livresque et qui a obtenu de nombreux diplômes, et celui qui l'a consacré à observer ce qui se déroulait autour de lui pour en tirer des enseignements, et j'en suis arrivé à la conclusion que l'idéal était d'avoir partagé sa vie entre les deux sans faire une fixation sur un objectif précis, hormis toujours progresser dans la connaissance du monde dans lequel nois vivions pour pouvoir le changer en mieux et en plus juste.

On ne peut donner qu'un sens humaniste à notre vie et plus généralement au développement de la civilisation humaine, ce à quoi contribue au plus haut degré le socialisme puisqu'il incarne cet idéal.


Une causerie de la semaine du 20 août

Partie 1.

La ploutocratie a adopté un fonctionnement bureaucratique. Les Etats ouvriers dégénérés dits socialistes ou communistes avaient adopté un fonctionnement bureaucratique. Ils furent ou ils sont la négation de la démocratie, du socialisme.

Le régime républicain fut qualifié de démocratique parce qu'il reconnaissaît certains droits au peuple, hormis celui de pouvoir gouverner la société qui devait l'être conformément aux besoins de la minorité de capitalistes, il était donc foncièrement antidémocratique, et il ne pouvait pas en être autrement sans inverser les rapports établis entre les classes qui constituaient les fondements du capitalisme.

Tous les Etats, toutes les institutions, qui existent dans le monde et plus particulièrement dans les pays économiquement les plus développés, ont été créés par une minorité et fonctionnent au profit d'une minorité, en conséquence aucun ne peut se prévaloir de la démocratie sans commettre une imposture, un grossier mensonge. La lutte des classes se combinant au développement économique a pu donner l'illusion trompeuse que malgré tout ils renfermaient une dose de démocratie ou que toutes les classes partageaient le pouvoir ou y participaient à des degrés divers, alors qu'en réalité il ne s'agissait que de concessions temporaires et limitées destinées à s'accommoder du rapport existant entre les classes, qui n'entamaient en rien leurs fondements quel que soit le rapport de force en présence entre les classes, de sorte que la classe minoritaire détenant le pouvoir puisse continuer à vaquer à ses affaires.

Jamais l'ordre établi antidémocratique ne fut menacé dans ses fondements par des élections, bien au contraire le recours à la voie législative ne fit que le légitimer. Lors de chaque élection, seuls les partis acquis au capitalisme devaient accéder au pouvoir, tous les autres devaient en être écartés coûte que coûte, les dés étaient pipés. Ensuite, tout parti étant parvenu au pouvoir devait s'employer à gérer la société pour le compte de la minorité capitaliste, donc était amené à piétiner la démocratie. Finalement, on constatera que tout parti, tout chef d'Etat, tout gouvernement, toute majorité parlementaire refusant de rompre avec le capitalisme étaient des ennemis du progrès social, de la démocratie.

Ce qu'il y a d'intéressant dans l'opposition entre le capitalisme et la démocratie, c'est qu'elle met en relief la véritable nature dictatoriale du capitalisme et permet de démasquer les imposteurs, les usurpateurs, les démagogues, les opportunistes qui s'en accommodent et se réclament à la fois du capitalisme et de la démocratie, alors qu'ils ne peuvent pas exister simultanément, aucun travailleur en toute conscience ne légitimant le chômage, la précarité, la pauvreté, le recul de l'âge du départ à la retraite, l'impossibilité de se soigner, de vivre décemment de son travail, la guerre, etc.

Adopter la démocratie n'a rien d'idéologique, de doctrinaire, de théorique ou de partisan, cela ne correspond à aucune stratégie pour atteindre un objectif contrairement au capitalisme dont les mauvaises intentions sont inavouables, c'est uniquement donner les moyens au peuple d'adopter des mesures qui correspondent à ses besoins, de décider librement et souverainement de son destin, de l'orientation de la société.

Pour les militants plus avancés. Adopter la démocratie, c'est poser la question du pouvoir, de l'Etat

Partie 2.

Interprétations divergentes au sein du camp anti-impérialiste, par Thierry Meyssan

- "Les faits le prouvent : l’impérialisme contemporain ne vise plus prioritairement à faire main basse sur les ressources naturelles. Il domine le monde et le pille sans scrupules. Aussi vise-t-il désormais à écraser les peuples et à détruire les sociétés des régions dont il exploite déjà les ressources."

Il ne s'agit donc plus pour les capitalistes d'essayer de sauver un système économique en faillite, mais de perpétuer le règne de l'exploitation de l'homme par l'homme par n'importe quel moyen afin de conserver leurs statuts privilègiés.

S'ils recourent à cette stratégie, c'est parce qu'il n'en existe pas d'autres à leur disposition au stade de l'impérialisme pourrissant. Maintenant, sachant qu'ils ne peuvent pas opter pour une guerre mondiale qui risquerait de les emporter eux-mêmes, sachant que le système capitaliste est en état de survie artificielle ou ne survit que grâce à un endettement faramineux (qui en d'autres temps aurait précipité son effondrement brutal), la question serait de savoir comment ils parviennent malgré tout à financer toutes leurs guerres contre les peuples. En quelque sorte on vient de répondre à cette question, en recourant à l'endettement, mais encore, à la planche à billets dans des proportions colossales, ajoutons et c'est très important pour comprendre la suite, dans des proportions illimitées, de sorte qu'ils peuvent financer toutes les guerres qu'ils décident d'entreprendre, mais aussi leur politique de déstabilisation des Etats qui leur résistent à défaut de pouvoir leur déclarer la guerre.

Ils s'appuient donc sur un système financier mafieux piloté par les sommets de l'oligarchie anglo-saxonne et relayé par leurs homologues sur tous les continents, qui est quasiment hors contrôle des peuples, grâce à la complicité des acteurs politiques acquis à leur cause qui siègent au sein de tous les gouvernement des puissances occidentales, de toutes les institutions politiques ou financières internationales, de sorte qu'en concentrant tous les pouvoirs, économique, politique (exécutif et législatif), judiciaire, médiatique, ils peuvent mettre en oeuvre la stratégie la plus barbare qui soit en toute impunité ou sans être inquiétés, puisque le mouvement ouvrier international ne s'étant jamais remis de la trahison de la social-démocratie et du stalinisme, il n'existe plus aucune opposition organisée suffisamment puissante susceptible de constituer une menace ou de mobiliser le peuple contre leur politique ou leur régime, ils ont donc le pouvoir et les mains libres pour semer le chaos, la haine et la violence extrême, la guerre, la barbarie aux quatre coins du monde.

Au passage, il faut noter que cela signe la faillite complète des stratégies conçues par tous les courants du mouvement ouvrier qui se sont développés depuis l'après-guerre notamment, dont les conséquences sont dramatiques. Constat navrant et terrible qu'on doit minutieusement étudier pour en tirer les enseignements nécessaires, faut-il encore l'admettre, pour dépasser l'état de frustration ou d'impuissance dans lequel nous nous trouvons aujourd'hui, afin de définir une stratégie pour abattre le capitalisme, l'éradiquer de la surface de la terre, faut-il encore que l'on partage cette conclusion et que des pans entiers de la société l'adoptent avant que l'immense majorité s'en saisisse pour envisager sérieusement d'atteindre cet objectif, nulle autre voie ne permettra d'y parvenir hormis par une révolution, surtout pas par celle des urnes ou des institutions existantes qui ont été forgées par le capital et pour le capital, exclusivement.

Devant la gravité de la situation à l'échelle mondiale, il y a urgence à agir.

Si on continuait chacun de notre côté à tenir les mêmes discours qu'hier, il y a fort à parier qu'on aboutirait aux mêmes divisions, à la même impasse politique. De toutes évidences, nous sommes passés à côté de quelque chose ou nous avons été induits en erreur par les apparences ou les illusions trompeuses du capitalisme en lui prêtant à tort des vertus qu'il ne possédaient pas, qui n'étaient en somme que le produit de ses propres contradictions ou de la lutte des classes, dont celle d'exercer la démocratie, alors qu'en réalité toutes les expressions ou toutes les représentations de la démocratie lui ont été imposées par les peuples, jamais un capitaliste n'y consentit de bonne grâce ou alors c'était sournoisement parce qu'il estimait pouvoir y trouver son compte ou l'instrumentaliser pour en tirer un profit supérieur puisque c'est sa seule raison d'être, ce qu'on a la fâcheuse tendance d'oublier.

J'ai lu à la suite d'un article paru dans un blog un commentaire d'un internaute qui pourrait nous aider à résoudre notre problème.

Il terminait en disant qu'il n'existait plus qu'une seule alternative, le capitalisme ou la démocratie, ce qui signifiait que le capitalisme était incompatible avec l'exercice de la démocratie ou qu'il devait disparaître au profit de la démocratie, définitivement, totalement, soudainement, brutalement, écartant de fait toutes demi-mesures, toute cohabitation, tout compromis, ce qui va à l'encontre des idées reçues qui jusqu'à présent lui attribuaient une valeur démocratique, ce qui ne sera pas sans poser de nombreux problèmes et un terrible dilemme à tous ceux qui avaient réussi à se persuader qu'ils avaient vécu en démocratie en régime capitaliste, comme si cela avait été un jour possible, auquel cas la définition même du capitalisme ne voudrait plus rien dire, puisque jusque dans ses fondements il est foncièrement antidémocratique. C'est son signe distinctif, c'est même à cela qu'on aurait dû le reconnaître... et en rester là, au lieu de le parer de qualités qu'il avait usurpées et qui donnèrent lieu à une épouvantable confusion ou mystification qui de nos jours finit par percer au grand jour.

Opposer le capitalisme à la démocratie évite de discourir à l'infini sur le socialisme ou le communisme pour parvenir finalement au même objectif, ce qui pourrait convenir aux antisocialistes ou anticommunistes qui par ignorance combattaient pour la démocratie au même titre que les militants socialistes ou communistes, qui eux étaient aux prises avec d'autres contradictions pour avoir été induits en erreur par des dirigeants faillis. Mais on ne pourrait opposer sérieusement capitalisme et démocratie qu'à condition de remettre chaque chose à sa place, à se défaire de l'idéologie qui avait consisté à prêter des vertus démocratiques au capitalisme pour rompre définitivement avec lui, car dans le cas contraire on serait toujours tenté de revenir en arrière ou de s'en accommoder et on abandonnerait ainsi notre objectif, bref tout cela ne servirait strictement à rien et on en serait toujours au même point.

Dans le milieu ouvrier, la démocratie avait une connotation négative en général, sauf quand on lui collait un qualificatif, bourgeoise ou ouvrière, qui ne veut plus rien dire de nos jours, en quelque sorte les choses se sont clarifiées, mais elles ne sont pas pour autant d'une clarté suffisante pour rassembler tous les partisans de la démocratie. Quant aux supporters sincères de la démocratie issus des rangs de la petite bourgeoisie ou des classes moyennes, de certains secteurs du patronat, chez les intellectuels, ils ont tellement pris l'habitude de lier le capitalisme et la démocratie qu'il leur sera difficile d'envisager de les dissocier, voire ici de les opposer dans un combat à mort, sauf s'ils considèrent que le néolibéralisme porte atteinte à leurs intérêts fondamentaux, ce qui sera forcément le cas à un moment donné chez certains d'entre eux qui supporteront de plus en plus mal l'orientation de la société.

Au mieux, ce qu'on peut attribuer au capitalisme en terme de démocratie, c'est d'avoir contribué malgré lui à son émergence au cours de son développement et de la lutte des classes. L'intérêt de découpler le capitalisme de la démocratie réside dans le fait qu'elle renvoie les différents acteurs à leur propre camp en démasquant l'hypocrisie de ceux qui s'opposent à des réformes progressistes ou soutiennent la politique d'austérité au nom de la démocratie.

Cette opposition entre capitalisme et démocratie témoigne jusqu'à un certain point de la radicalisation de la lutte des classes, que le prolétariat cherche une issue à la crise du capitalisme quitte à envisager des solutions radicales pour résoudre ses problèmes. Ce processus demeure largement inconscient dans la mesure où il demeure inorganisée ou très faiblement organisée, la question à l'ordre du jour est donc de trouver les moyens de remédier à cette faiblesse pour enclencher une dynamique de masse contre le régime, pour l'abattre, ce qui nécessite que nos dirigeants revoient leur copie et modifient leur discours.

En complément une réflexion d'un internaute trouvé sur le Net.

- "Cela n’a rien d’idiot d’imaginer une évolution vers un monde dual entre barbares (à cravates comme au couteau) et passifs/résignés."

Résignés, si c'est le cas, pourquoi, on peut préférer impuissants temporairement, encore faudrait-il pendant combien de temps...

Partie 3.

L'art consommé du faussaire.

Iñigo Errejón (Podemos)

- « La principale frontière qui divise nos sociétés n’est pas celle qui sépare les sociaux-démocrates des conservateurs, mais celle qui sépare ceux d’en haut du reste de la société qui souffre du consensus néolibéral. »

Il existerait bien un "consensus néolibéral", mais les sociaux-démocrates n'y seraient pas associés, puisque la "frontière" qui les sépare des conservateurs existerait toujours. Du coup on se demande quels sont les différents acteurs qui ont adopté ce consensus.

Un internaute :

- "« nous ne sommes ni de droite, ni de gauche, mais nous sommes ceux d’en bas contre ceux d’en haut »

Bref, le retour en force de la lutte des classes !"

LVOG - Encore faut-il définir pour quel objectif politique et par quel moyen... De plus, évoquer la lutte des classes c'est bien, encore faut-il savoir à qui elle va profiter, aux nantis, aux classes moyennes, à ceux qui bénéficient d'un statut supérieur ou qui ont eu la chance de naître ou de se trouver au bon endroit ou à la totalité des travailleurs sans exception ?


Une causerie de la semaine du 28 août

Partie 1.

- "Selon cette carte, extraite d’un Powerpoint de Thomas P. M. Barnett lors d’une conférence au Pentagone en 2003, tous les États de la zone rosée doivent être détruits. Ce projet n’a rien à voir ni avec la lutte des classes au plan national, ni avec l’exploitation des ressources naturelles. Après le Moyen-Orient élargi, les stratèges US se préparent à réduire en ruines le Nord-Ouest de l’Amérique latine." (Source : Réseau Voltaire)

Cela a peut-être à voir avec la crise du système capitaliste, mondialisé, avec la lutte des classes à l'échelle internationale ?

J'en étais arrivé à la conclusion que ce n'était pas le capitalisme que l'oligarchie anglo-saxonne-sioniste voulait sauver en adoptant le néolibéralisme, parce qu'elle sait qu'il est condamné à la faillite, notamment en raison du développement démographique exponentiel depuis le milieu des années 50, qui pose le problème de la satisfaction de besoins colossaux incompatibles avec la confiscation des richesses produites dans des proportions toujours plus gigantesques au profit de cette minorité de parasites.

Pour conserver le pouvoir, maintenir leur hégémonie de classe qui se confond avec le règne de l'exploitation de l'homme par l'homme, les capitalistes devaient s'émanciper des contradictions de leur système économique qui menaçaient leur existence à terme, ce qu'ils firent en développant un système financier mafieux, neutraliser la lutte de classe des peuples qui allaient résister, mais pour y parvenir cela impliquait que sur tous les continents la même stratégie politique soit appliquée ou que chaque pays s'y intègre ou s'y soumette, de sorte que le pouvoir échappe totalement au peuple, qu'il devienne insaisissable au point que les peuples ne puissent plus le contester ou tenter de le renverser, ce qui devenait possible dès lors que l'oligarchie détenait également le pouvoir politique, concentrait entre ses mains tous les pouvoirs, tout devenait possible ou presque son pouvoir étant pour ainsi dire infini, tout du moins c'est ce dont elle a été amenée à se persuader.

La stratégie du chaos et de la guerre, l'instauration d'une dictature mondiale au profit de la ploutocratie sont les instruments idéals pour imposer aux peuples régression sociale et soumission, alors qu'ils aspirent au progrès social et à la paix, à la liberté, tandis que leurs besoins ne cessent de croître et leur impatience grandit, quel que soit le niveau de corruption du mouvement ouvrier et des institutions, les peuples résistent parce qu'ils n'ont pas le choix, c'est également pour eux une question de vie ou de mort.

La civilisation humaine est face à un dilemme, soit elle trouve le moyen de concevoir son développement futur au-delà du capitalisme, soit elle n'y parvient pas et elle est condamnée à disparaître, autrement dit, la question de la rupture avec le capitalisme, son éradication de la surface de la terre ne se pose pas en terme idéologique mais correspond à une nécessité impérieuse sans même qu'on recourt à une théorie pour le justifier, les faits se suffisent à eux-mêmes.

Les peuples, les travailleurs des différentes classes doivent engager le combat pour s'emparer du pouvoir politique et imposer un ordre social sur la base de leurs besoins ou aspirations, ce qui n'est concevable qu'en abolissant le capitalisme et l'ensemble de ses institutions.

Si la lutte à mort entre le capitalisme et la démocratie ne s'engageait pas ou n'était pas mis à l'ordre du jour, tout espoir d'un monde meilleur et plus juste disparaitraît à tout jamais dans un flot de sang et de larmes qui engloutirait la civilisation humaine.

Ce qu'il faut bien comprendre et demeure le plus difficile à admettre pour un grand nobre d'entre nous, c'est que le néolibéralisme n'est pas apparu par enchantement ou par hasard, il est le produit d'un processus matérialiste dialectique et historique, du mode de production capitaliste ou du développement des forces productives, il correspond à la phase ultime d'un cycle économique qui a débuté lors du passage au néolithique lorsque les hommes commencèrent à produire au-delà de leurs besoins et à asservir d'autres hommes placés en esclavage, et qui pour survivre devait produire pour leurs maîtres.

Ce cycle devait durer aussi longtemps que les hommes ne parviendraient pas à produire de quoi satisfaire tous les besoins de la population, ils demeureraient prisonniers du règne de la nécessité. Mais une fois parvenu à remplir cette condition, ils n'allaient pas pour autant parvenir à s'en émanciper du fait que ce processus s'était déroulé inconsciemment et avait engendré des inégalités sociales entre les classes qui allaient voir le jour, au point que la classe détenant les moyens de production et donc le pouvoir politique s'y accrocherait, refuserait de mettre les forces productives qu'elle avait contribuées à développer au service des besoins de l'ensemble de la population, préférant encore les détruire pour conserver son pouvoir, accroître sa fortune et sa puissance. Nous en sommes là.

Le néolibéralisme correspond à la fois à l'étape ultime du capitalisme et du règne de la nécessité ou de l'exploitation de l'homme par l'homme, d'où la difficulté à s'en débarrasser, et si la tâche s'annonce grandiose, elle est tout à fait réalisable si tous les exploités et opprimés s'unissent pour imposer la démocratie, qui on l'aura compris n'a jamais existé dans le passé, puisque jamais les peuples ne détinrent réellement le pouvoir de décider librement l'orientation de la société, leur propre destin, ils vécurent sans cesse sous le joug d'une minorité qui oeuvrait à la préservation de ses privilèges, ceux justement qu'il s'agit désormais d'abolir.

L'heure a sonné de choisir son camp entre celui du capitalisme avec toutes les conséquences que cela implique, et celui de la démocratie, du peuple souverain qui doit impérativement s'organiser et prendre conscience de ce processus historique pour terrasser son ennemi, aucun compromis n'est possible entre ces différents protagonistes qui sont engagés dans une lutte à mort pour leur survie.

Quant aux différentes interprétations auxquelles le régime en place a pu donner lieu dans le passé, davantage influencées par les besoins individuels de chacun de leurs auteurs ou l'idéologie de la classe dominante, plutôt que leur prise de conscience de ce processus historique, laissons cela de côté provisoirement si vous le voulez bien, ne nous dispersons pas, ne nous divisons pas, ne cherchons pas à polémiquer inutilement et sans fin, nous ne servirions pas notre cause en agissant de la sorte, nous courrions à notre perte.

Vous aurez noté que je n'ai pas mentionné une seule fois le socialisme, c'était inutile puisqu'il coïncide avec la réalisation de la démocratie, qui ne peut se concevoir que sur le cadavre du capitalisme. Il faut éviter de recourir à toute référence qui est sujette à querelle, tout en laissant chacun libre de s'exprimer ou d'agir en fonction de son engagement politique ou de ses convictions.

Entre nous, c'est un internaute qui avait posté un commentaire dans le blog Les-crises.fr qui m'a mis sur la piste de cette stratégie ou plutôt qui m'a permis de la finaliser.

Quand on observe le comportement des électeurs dans les différents pays de nos jours, on s'aperçoit qu'ils se moquent des partis et des institutions, une seule chose compte à leurs yeux, comment satisfaire leurs besoins, comment préserver leur niveau ou mode de vie, leur petit confort, comment l'améliorer si possible, c'est donc très matériel ou terre à terre, pragmatique, en espérant toujours éviter la régression sociale ou le pire, quitte à accepter de nouveaux sacrifices encore et encore, mais jusqu'où et jusqu'à quand, tout en étant impuissant à répondre à toutes ces questions parce qu'elles ramènent aux fondements de la société qui a modelé tous les rapports existants qu'ils ne sont pas prêts à balayer, au capitalisme.

On peut observer également que seulement une infime minorité de la population est engagée dans la lutte de classes ou se préoccupe de l'orientation de la société. La plupart se contentent de voter, même plus dans bien des cas, et le reste du temps ils subissent leur sort, ils ne s'expriment pas, c'est comme s'ils n'existaient pas, au mieux leur voix est inaudible, personne ne les écoute, la démocratie est bâillonnée...

Partie 2

Qui a dit ?

- "Dans le cas où je suis réincarné, j'aimerais revenir en virus mortel, afin de contribuer à résoudre la surpopulation" (Deutsch Press Agentur - août 1988)

- "Nous devons abattre la population en surplus"

Réponse : Le prince Philip. (Deutsch Press Agentur - août 1988 et American Almanac - 25 août 1997)

L'eugénisme est un des aspects du néolibéralisme qui se décline de mille manières, mais qu'on préfère ne pas aborder, tant il est effrayant et parce que l'immense majorité de la population l'ignore ou le nie...

Quand ils ne les éliminent pas, ils les déplacent.

Trop de réfugiés en Europe?

Quand les émotions font offices de réflexions pour déterminer un comportement, on est en droit de se demander si on a à faire à des individus évolués ou arriérés. L'enfer est pavé de bonnes intentions, gare à celui qui se leurre lui-même !

C'est marrant tous ces intellectuels ou journalistes humanistes, progressistes et autres socialistes, communistes ou trotskystes qui l'air de rien se retrouvent à entonner le même discours que la pire réaction en encourageant une immigration de masse en Europe.

Il ne leur viendra pas un instant à l'esprit que cette opération pourrait s'inscrire dans le cadre d'une stratégie définie de longue date destinée à semer le chaos, à créer un climat délétère, à déclencher des réactions de haine dignes d'une guerre civile entre les différentes couches de la population pour justifier l'instauration d'une dictature de fer au profit de la ploutocratie au pouvoir...

A l'instar du parti démocrate américain ou des néolibéraux de gauche (sic!), ils en rajoutent une couche, ils se font les zélés défenseurs de cette stratégie infâme.

On atteint là le comble de la confusion ou de l'imposture.

Dites-moi qui est à la manoeuvre et je vous dirai quelle cause vous soutenez réellement, assurément pas celle que vous affichez ou que vous croyez défendre.

Le 20 juin 2012, Peter Sutherland (Irlandais - 71 ans) s’exprimait par le biais du site de la BBC devant la sous-commission des affaires intérieures de la Chambre des Lords :

- « ...il faut détruire l’unité interne des nations européennes afin de les ouvrir à l’immigration de masse, changer la structure de leur population, et générer ainsi plus de croissance économique. »

Un très court condensé de son curriculum vitae donnera amplement la réelle dimension du personnage

— Représentant spécial du Secrétaire-Général de l’ONU pour les migrations internationales (depuis 2006)
— Président de l’European Policy Centre, de Goldman Sachs International (depuis 1995),
— Président de BP(British Petroleum) (1997-2009),
— Président d’honneur de la Commission Trilatérale (2001-2010),
— Directeur non exécutif de la Royal Bank of Scotland.
— Commissaire européen de 1985 à 1989
— Président de Allied Irish Banks de 1989 à 1995
— Directeur général du GATT et de l’OMC de 1993 à 1995.
— Membre du directoire d’Investor AB jusqu’au 11 avril 2005,
— Membre du directoire d’Ericsson (dont il fut directeur en 1996) jusqu’au 4 mars 2004.
— Administrateur de alibaba.com, société qu’il dirigea en 2000.
— Représentant honoraire pour l’Union européenne du Transatlantic Policy Network.
— Consultant de la section extraordinaire de l’Administration du Patrimoine du Saint-Siège
— Ancien membre du comité directeur du Groupe Bilderberg

Etc., etc., etc.

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/emmanuel-macron-un-putsch-du-cac-192143

LVOG - J'ai envoyé ce courriel à M. Collon, qui évidemment ne m'a pas répondu, mais bon, c'est un journaliste.

Quelque temps auparavant je m'étais désabonné de sa "news letter", après qu'il eut signé un appel en direction de Macron paru dans Libération je crois, pour lui demander de changer la politique de l'impérialisme français envers la Syrie, j'ai estimé qu'une telle démarche était inacceptable parce qu'elle ne tenait pas compte de l'illégitimité de Macron pour gouverner, j'ai jugé qu'elle constituait un coup de couteau dans le dos du mouvement ouvrier et des travailleurs au moment même où le combat contre ses ordonnances s'engageait, parce que l'illégitimité de Macron ou le fait que son parti soit ultra minoritaire dans le pays constituait un argument capital qui pouvait convaincre les travailleurs de passer à l'action.

L'illégitimité de Macron rend illégitimite toute mesure qu'il pourrait proposer ou adopter, et c'est un des aspects déterminant de la situation qui peut aider les travailleurs à en arriver à la conclusion qu'eux seuls sont légitimes pour décider l'orientation de la société, si telle ou telle mesure doit être appliquée, donc ils dénieront à Macron ou à quiconque d'en décider à leur place, ce qui les conduirait à avoir confiance en eux-mêmes pour continuer leur combat et se fixer des objectifs politiques plus audacieux encore...

J'ai défini ce qui caractérise la démocratie, son incompatibilité irréductible avec le capitalisme qui pour cette raison doit être aboli, et tout combat qui n'est pas orienté dans cette direction sert une autre cause que la nôtre, celle de notre ennemi.

A propos de Macron

Il y a peu Macron a vénéré le "modèle social" suédois.

La Suède a été pendant l’essentiel du XXe siècle un régime de parti unique (soutenu par quelques familles d’industriels troubles). Pays “neutre” (et néanmoins parmi les principaux exportateurs d’armes au monde), la Suède poursuit son développement économique en appliquant sa recette particulière de modernisme totalitaire, réduisant les libertés, supprimant toute forme de divergence au nom du consensus et visiblement déterminée à détruire tous les liens entre mari et femme, enfants et parents, jeunes et vieux.

Le chômage des jeunes y est plus élevé qu’au Royaume-Uni et dépasse la moyenne européenne. L’intégration est un défi de tous les jours et, comme en Norvège et au Danemark, la droite ne cesse de gagner du terrain.

Publié le 27 janvier 2014 dans The Guardian (extraits)

- "Un personnage de roman", Emmanuel Macron dépeint par Philippe Besson - Franceinfo

Écrivain, Philippe Besson a passé neuf mois aux côtés d'un homme qui au départ a fait figure d'utopiste et qui est aujourd'hui au Palais de l'Elysée.

- "Brigitte Macron divinement élégante lors d’une visite officielle en Grèce - Voici.fr"

- La baisse de popularité d'Emmanuel Macron et d'Edouard Philippe se confirme - francetvinfo.fr

Pour le deuxième mois consécutif, le couple exécutif connaît une baisse de popularité, avec 30% d'opinions favorables pour Emmanuel Macron et 32% pour Edouard Philippe. francetvinfo.fr 03.09

- Avec sa lourde chute dans les sondages, Macron paye-t-il le prix du marketing politique? - Le Huffington Post

- Macron pris en flag de tricherie.
https://www.youtube.com/watch?v=Ol-svl1_AdE

Ce que je retiens, c'est tout autre chose. A savoir qu'il y a peu certains ont été jusqu'à écrire que Macron serait incompatible avec la Ve République ou qu'il allait lui porter un coup fatal, patati patata, vous savez les mêmes qui nous avaient fait le coup avec Mitterrand... J'en aurais ri si l'affaire n'était pas si sérieuse, après avoir constaté qu'en réalité il incarnait à la perfection les aspects bonapartistes ou monarchistes de la Constitution.


La causerie de la semaine du 31 août

Partie 1

Quand on sait que dorénavant l'humanité est parvenu à un stade de développement où elle est en mesure de satisfaire les besoins de la population mondiale, et qu'on observe que les peuples des pays économiquement les plus développés cautionnent des régimes qui s'y opposent au profit d'une minorité de privilégiés, d'exploiteurs qui concentrent les richesses, les moyens de les produire, tout le pouvoir, on est en droit d'en déduire que la majorité de ces peuples s'est laissé corrompre ou s'accommodent de leur condition, et que par conséquent ils demeurent indifférents au sort que le capitalisme a réservé à la population du reste du monde, en espérant qu'il continuera de les épargner en échange de leur soumission à l'ordre établi, qu'ils assument plus ou moins à défaut de pouvoir le justifier.

Cette soumission sous-entend ou implique l'abdication de leurs droits au lieu d'en faire un principe inviolable, ce qui explique pourquoi ils ne se mobiliseront pas quand leurs droits acquis seront remis en cause ou pour en acquérir de nouveau. Leur neutralité ou leur passivité face à une agression généralisée contre leurs droits sociaux ou politiques en témoigne si nécessaire. Ils sont donc dépourvus de conscience de classe.

C'est de ce constat qu'il faut partir.

Quant à ceux qui interviennent dans la lutte de classes, la plupart d'entre eux militent uniquement pour améliorer leur propre condition ou pour satisfaire leur lubie du moment, tout en demeurant soumis au joug du capitalisme qu'ils estiment supportable. Leur conscience de classe ne dépasse pas le stade primaire de l'instinct de survie, pour le reste ils sont aussi ignorants que la masse des travailleurs et ce n'est pas la modestie qui les étouffe.

Je crois que dans tous les domaines on marche sur la tête. Je précise qu'il s'agit là d'un constat et non d'un jugement. L'avantage de confondre les deux réside dans la possibilité qu'offre cette confusion de rejeter ce constat, ce qui est un procédé malhonnête qu'emploie un grand nombre de militants à court d'arguments.

Partie 2

A propos du marché aux esclaves.

- Pays-Bas. Au bout de 20 ans de réformes du marché du travail : l'emploi trop flexible ? - IRES - février2017
http://www.ires-fr.org/publications/chronique-internationale-de-l-ires/item/5188-pays-bas-au-bout-de-20-ans-de-reformes-du-marche-du-travail-l-emploi-trop-flexible

Ce fut le laboratoire de la flexibilité à outrance du marché aux bestiaux humains. Drogue, prostitution, exhibition et sexualité débridée, dégénérescence en tous genres, guerres au Moyen-Orient, institutions financières, politiques ou judiciaires supranationales et mafieuses, etc. cette monarchie s'est liée à l'oligarchie financière et au sionistes avant qu'ils n'émigrent aux Etats-Unis...

- Avec les ordonnances de la loi travail, Emmanuel Macron va mettre fin à "l'exception française" - Le Huffington Post

L'heure d'une certaine normalisation est venue.

"Pour sortir de l'exception française il faut en épouser l'imaginaire et donc les codes... (Bonapartistes ou monarchiques selon les cas. - LVOG) Si la France entend peser d'un poids supérieur dans l'Europe libérale, alors elle doit d'abord retrouver de l'autorité et cela passe par des réformes... "

"On lui reproche tout à la fois son monarchisme et son alignement sur Bruxelles." Le Huffington Post 04.09

Partie 3

La pire réaction est à l'oeuvre et aux commandes dans de très nombreux pays

- Pologne : les profs en grève contre la réforme scolaire et la réécriture de l'Histoire par les conservateurs - francetvinfo.fr

Les enseignants sont appelés à la grève par leur principal syndicat, lundi, pour dénoncer la réforme scolaire qui entre en vigueur à la rentrée. francetvinfo.fr 03.09

Cette réforme réécrit l'Histoire à sa manière, au point d'écarter une figure nationale, Lech Walesa. Le fondateur du syndicat Solidarité, prix Nobel de la paix en 1983 et ancien président de la République, de 1990 à 1995, (..) n'apparaît donc plus dans les programmes scolaires. À la place, les élèves de 10 ans apprendront les soldats maudits, ces mouvements de résistance polonais des années 50 qui luttaient contre le communisme.

En biologie, les adolescents ne découvriront pas la théorie de l’évolution car l’apparition de l’homme sera enseignée en cours de religion. (Comme dans la Turquie du Frère musulman et protecteur du salafisme Erdogan - LVOG)

Partie 4

Quelques vidéos.

L'influence de l'Arabie saoudite par Pierre Conesa
https://www.youtube.com/watch?v=R816t_9G9E0

Pierre Conesa, auteur de Dr Saoud et Mr Djihad, la diplomatie religieuse de l'Arabie Saoudite (Robert Laffont) Ancien haut fonctionnaire au ministère de la Défense

ONG, ces officines de la réaction.
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/du-biafra-a-la-syrie-msf-une-ong-140302
http://www.atlantico.fr/decryptage/ces-ong-financees-milliardaire-americain-qui-chuchotent-oreille-union-europeenne-pour-encourager-migrants-installer-bernard-2694796.html
https://fr.sputniknews.com/international/201601281021275790-soros-ong-hrw-financement/