Causeries février 2016


janvier février  mars   avril   mai   juin  juillet  août  septembre octobre novembre décembre

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26
27 28 29                    



Le 11 février 2016

CAUSERIE

Finalement j'ai pris la décision de ne plus actualiser ce portail le temps que je termine mon installation après mon déménagement qui remonte au 18 janvier 2015. Ensuite on verra si on reprend ou non cette activité politique. Sans un soutien massif et sans perspective pratique, sans la collaboration ou l'association de cadres militants partageant l'essentiel de mes analyses et positions il ne faudra pas y compter.

J'en suis arrivé à la conclusion que le mouvement ouvrier et son avant-garde n'avaient été qu'une gigantesque entreprise de mystification (ou escroquerie politique) pour avoir rompu avec le marxisme et le socialisme. Accusation très grave que je m'emploie à étayer semaine après semaine sans avoir à fournir le moindre effort, puisque la matière nous est fournie par les intéressés eux-mêmes, il suffit juste de savoir lire.

On se souviendra qu'à l'époque de Marx et Engels ou à celle de Lénine et Trotsky, une multitude de théories très savantes sorties de la tête d'intellectuels avaient cours, mais qui toutes s'avèreront foireuses au final, hormis celle des marxistes. Ne pouvant pas prétendre à ce statut, non pas par modestie, mais parce que je n'ai pas trouvé le moyen de le justifier, je préfère m'abstenir en attendant des jours meilleurs s'ils arrivaient avant que je devienne grabataire ou trépasse.


Le 26 février 2016

CAUSERIE

Première partie rédigée le 20 février.

Le dynamitage en règle du Code du travail par le gouvernement et le PS n'étonnera pas nos lecteurs attentifs à nos causeries... Et ce n'est que le hors d'oeuvre.

Il ne serait pas étonnant qu'ils s'en prennent par la suite à la 5è semaine de congés payés ainsi qu'au 13è mois. Ils ont des arguments tout prêts pour le faire valoir, par exemple, c'est le Medef qui parle : il est aberrant, incongru qu'en période de crise des salariés soient rémunérés à ne rien faire. Franchement comment nos entreprises peuvent-elles prétendre rivaliser avec leurs concurrentes sur le marché mondial quand sans produire quoi que ce soit ou davantage elles sont obligées de distribuer des salaires, il y a là quelque chose de scandaleux qu'il faut rectifier au plus vite. Si toute peine mérite salaire car somme toute c'est bien naturel, distribuer de l'argent sans produire de richesses supplémentaires, c'est affaiblir notre économie, c'est handicaper nos entreprises...

La 5è semaine de congés payés ainsi que le 13è mois n'ont aucune justification économique de nos jours, il faut donc sans tarder corriger cet anachronisme pour que nos entreprises gagnent en productivité, ce qui permettra de créer des millions d'emplois...

L'heure des comptes à sonner pour les syndicats et les partis faillis, corrompus ou traîtres ou les trois à la fois du mouvement ouvrier toutes tendances confondues. Leurs réactions ou les déclarations de leurs dirigeants sont pathétiques, démagogiques, on ne pouvait en attendre autre chose sauf à se bercer d'illusions fatales.

Nous vous renvoyons à nos causeries antérieures depuis août 2008, tout y a été dit en long en large et en travers pour qui sait lire ou veut s'en donner la peine pour comprendre la situation actuelle.

Vous remarquerez que si nos dirigeants ont infléchi ou radicalisé quelque peu leur rhétorique pour faire bonne mesure, dans la pratique ils ne changent rien, par exemple ils continuent comme si de rien n'était de s'adresser à Hollande qui incarne la pire réaction, quant à la défense du syndicalisme et des syndicats on se demande qui ils défendent en réalité puisque les appareils des syndicats sont inféodés au régime et il n'existe aucune tendance incarnant un syndicalisme indépendant de l'Etat ou tourné vers le socialisme. Tout cela relève de l'imposture, de l'aventurisme ou du charlatanisme.

Je ne sais pas si vous êtes de plus en plus nombreux à en prendre conscience, je constate seulement que depuis que le site n'est plus actualisé quotidiennement, il y a toujours autant si ce n'est plus de militants qui s'y connectent, pas seulement pour lire d'anciens articles, mais aussi pour lire les causeries des années antérieures. Que peut-on en déduire ? A ce stade, rien.

Seconde partie rédigée le 25 février.

"Les gens les plus dangereux (...) sont ceux qui ne veulent pas comprendre que, si elle n'est pas indissolublement liée à la lutte contre l'opportunisme, la lutte contre l'impérialisme est une phrase creuse et mensongère." (Lénine - L'impérialisme, stade suprême du capitalisme.)

L'opportunisme ayant conquis la quasi-totalité du mouvement ouvrier, on se retrouve bien seul pour lutter contre. Certains qui ne sont pas avares d'idées reçues auxquelles ils ne se sont jamais donnés la peine de réfléchir, en rajouteront une couche en affirmant que cela n'a jamais servi à rien d'avoir raison seul contre tous...

Faux, lorsque Lénine revint en Russie en avril 1917 et confia son analyse de la situation aux dirigeants du parti bolchevik, ce qu'on appellera plus tard les fameuses thèses d'avril de Lénine destinées à réarmer le parti dans la perspective de la prise du pouvoir, il se retrouva totalement isolé avec la totalité du comité central contre lui, qui au mieux expliquèrent qu'absent (en exil forcé) de Russie depuis de longues années son analyse était le produit de la méconnaissance de la situation en Russie en avril 1917, au pire ils le traitèrent de déments, de fous furieux, le pauvre Lénine aurait perdu la tête disaient-ils, comment pouvait-il envisager sérieusement la prise du pouvoir à brève échéance, etc. Vous connaissez la suite les faits ayant donné raison à Lénine, ajoutons qu'à peine un mois plus tard la quasi-totalité des dirigeants bolcheviks adoptèrent l'analyse du "cinglé", comme quoi il n'est pas toujours inutile d'avoir raison seul contre tous. Cela montre aussi qu'à cette époque le parti bolchevik était véritablement un parti démocratique dans lequel la discussion pouvait avoir lieu, ce qui ne fut plus jamais le cas sous Staline (et ses successeurs) après la mort de Lénine.

Il faut se méfier comme de la peste de ces dirigeants ou militants prompts à sortir à tout bout de champ des formules (ou grandes théories) apprises par coeur auxquels ils n'ont en réalité jamais rien compris.

Osons une analyse marxiste. C'est ambitieux je vous l'accorde, mais il faut bien faire preuve d'audace parfois, vous comprendrez mieux pourquoi j'insiste lorsque vous aurez terminé la lecture de cet article.

Extrait du n°389 de (dés) Informations ouvrières.

Communiqué du bureau national du POI du 13 février ou quand l'imposture qui se confond avec l'impuissance se fait caricaturale.

- "Qu’est-ce qui permet à Hollande, alors que sa majorité se délite"

- "Comment peut-il se permettre"

- "Comment peut-il continuer de"

- "Qu’est-ce qui lui donne l’audace d’engager tout cela"

- "Comment Hollande peut-il se permettre de poursuivre et d’assumer une politique qui"

Diable quel mystère ! D'autant plus qu'ils ne répondront pas à ces questions qui se résument à une seule en réalité : Quelle est la nature sociale du PS depuis un siècle ?

Alors pourquoi ne répondront-ils pas à ces questions et plus particulèrement celle que l'on ose ? Parce qu'elle est trop compromettante. Pourquoi ? : Parce que le PS est un parti de droite, du capital, parce que les directions syndicales avec lesquelles le POI refuse de rompre sont toutes corrompues par le capital et soutiennent le gouvernement, parce que Hollande-Valls-Macron ont le soutien du Medef et des partis officiels de la réaction, de l'oligarchie financière dont ils sont les porte-parole.

Fastoche, non ? Trop !

Un complément de réponse s'impose : De qui Hollande détient-il ses prérogatives, son pouvoir ? De la Constitution de la Ve République, Constitution conçue par et pour les représentants du capital en charge des intérêts des capitalistes, du respect des rapports établis entre les classes à leur profit afin d'assurer la survie du système économique capitaliste, laissons de côté ici le Conseil constitutionnel, de sorte que quelles que soient leurs étiquettes le chef de l'Etat et son gouvernement, leur majorité parlementaire ne peuvent incarner que les besoins de la classe des exploiteurs. Ainsi Hollande et le PS ne peuvent représenter les intérêts d'une autre classe en tant que pilier du régime en place. Il en va de même pour tous les dirigeants et partis qui un jour ont participé à un gouvernement sous la Ve République, ajoutons tous ceux qui d'une manière ou d'une autre les ont soutenus.

Le POI (et le POID, le NPA et LO) pratique le déni de la réalité en refusant d'admettre ce simple constat comme chacun peut le vérifier par lui-même. Ne cherchez pas une telle argumentation dans Informations ouvrières, La tribune des travailleurs, L'anticapitaliste ou Lutte ouvrière, elle n'y figure pas.

Question : Pourquoi ? Pardi, mais parce que ce ou ces partis sont de la même trempe que les composantes du Front de gauche qui en tant qu'agents du capital n'ont jamais eu vraiment l'intention d'affronter le régime et ses représentants (dont le PS) dont ils s'emploient à camoufler la véritable nature réactionnaire, le véritable rôle, et avec lesquels ils n'ont jamais rompu à défaut de les caractériser politiquement comme il se devait, ceci explique cela, c'est dialectique en somme.

Du coup, quel os à ronger leur restent-ils à proposer à leurs militants ?

Les rogatons fossilisés des démagogues dépouillés de leurs artifices habituels, réduits à une "libre discussion" à laquelle sont appelés à participer des éléments étrangers au mouvement ouvrier, je cite, "les élus, les démocrates et les laïques, quelle que soit leur appartenance ou leur expérience politique", à ce stade de décomposition il est normal qu'ils le revendiquent ouvertement, car n'entendant pas leur "proposer de solutions toutes faites ni dicter à la population ce qu’elle doit faire ou ne pas faire", qui sait des fois qu'elles leur viendraient (ainsi que le socialisme) spontanément à l'esprit, ce qui par chance ne risque pas d'arriver un jour comme l'expérience passée nous l'enseigne, ce qui serait parfaitement inutile puisque le POI leur propose ni plus ni moins que voler au secours des institutions de la Ve République en axant la conférence nationale qu'il prépare sur la "défense de toutes les institutions démocratiques (...) issus de la Révolution française" qui comme chacun sait avait porté au pouvoir... le prolétariat, confirmant au passage en occultant la Commune de Paris - qui à ma connaissance n'avait pas remis en cause "les communes et les départements" ni "la laïcité républicaine", que le POI s'adresse bien à des éléments acquis au capitalisme ou s'accommodant du capitalisme ou encore pour lesquels la Commune de Paris demeurera éternellement une tâche sur l'histoire de France, donc des antisocialistes.

On atteint le comble du pathétique, quand pour masquer leur propre déchéance (ou trahison) qui en réalité remonte à des lustres, ils écrivent en guise de sauve-qui-peut "osons l’audace et laissons là les sauveurs suprêmes !", car voyez-vous il en faut de "l’audace" pour oser prétendre qu'il existerait des institutions qui fonctionneraient démocratiquement sous le régime de la Ve République. Rappelons à ce propos que parmi les prérogatives imposées aux maires figurent l'obligation de faire respecter par leurs administrés les termes de la Constitution bonapartiste et antidémocratique de la Ve République.

La collusion avec le PS et la quasi-fusion avec les appareils corrompus des syndicats depuis 70 ans en rupture avec le marxisme, permettait de caractériser le mouvement ouvrier et sa soit-disant avant-garde de petite-bourgeois, réformiste, réactionnaire.

- "Est-il possible de modifier par des réformes les bases de l'impérialisme ? Faut-il aller de l'avant pour accentuer et approfondir les antagonismes qu'il engendre, ou on arrière pour les atténuer ? Telles sont les questions fondamentales de la critique de l'impérialisme. Les particularités politiques de l'impérialisme étant la réaction sur toute la ligne et le renforcement de l'oppression nationale, conséquence du joug de l'oligarchie financière et de l'élimination de la libre concurrence, l'impérialisme voit se dresser contre lui, dès le début du XXe siècle, une opposition démocratique petite-bourgeoise à peu près dans tous les pays impérialistes. La rupture de Kautsky et du vaste courant international kautskiste avec le marxisme consiste précisément dans le fait que Kautsky, loin d'avoir voulu et su prendre le contre-pied de cette opposition petite-bourgeoise, réformiste, réactionnaire, quant au fond, sur le plan économique, a au contraire pratiquement fusionné avec elle." (Lénine - L'impérialisme, stade suprême du capitalisme.)

Le mouvement ouvrier et sa soit-disant avant-garde ont le président et le gouvernement qu'ils méritent, pas les travailleurs et les militants demeurés fidèles au socialisme.

Autre chose très vite.

- Le marxisme appliqué au Pétrole par Vila - legrandsoir.info 22.2 L'auteur de cet article qui se veut marxiste s'est employé à vouloir démontrer que la chute du cours du baril de pétrole depuis janvier 2014 aurait uniquement une explication économique et je cite, ne relèverait pas d'un "complot étasunien contre la Russie ou le Venezuela" pour des motifs politiques.

Sur quoi repose son analyse et sa conclusion qui une fois de plus se borne à répéter celles qu'il a dû lire chez Marx et auxquelles il n'a manifestement rien compris ?

Toute sa démonstration repose sur la baisse du prix du baril de pétrole qui est passé de 150 dollars à 30 dollars, nous annonçant le plus sérieusement du monde qu'il remontera, quel prophète ! Cette chute du prix du pétrole sur les marchés serait due à la crise du capitalisme, au fonctionnement du capitalisme, etc.

Bien, il a oublié une chose, plus qu'un détail vous en conviendrez, c'est que quelques années auparavant le prix du baril de pétrole se situait aux alentours de 10 dollars, et que subitement pratiquement sans connaître d'interruption il allait monter et atteindre le sommet de 150 dollars en 2008. Précisons et c'est important, sans explication économique valable ou plausible, puisque la production de pétrole n'avait pas diminué et aucune menace ne pesait sur sa production, elle était largement en mesure de faire face aux besoins du marché à l'échelle mondiale, les différents acteurs étant prêts à augmenter leur production si nécessaire, donc aucun facteur nouveau ne devait justifier cette envolé du prix du pétrole sur le plan économique.

A aucun moment il n'évoquera la période précédant cette hausse vertigineuse du prix du pétrole, aussi il ne lui viendra pas à l'esprit que le prix actuel de 30 dollars qui se rapproche de celui auquel il s'échangeait sur le marché mondial avant 2001 à 10 dollars a tout simplement fait l'objet d'une manipulation à des fins économiques, militaires et politiques. Car qu'il ait commencé à grimper la première fois en 1973, juste après la désindexation du dollar à l'or (1971), puis plus brutalement encore à partir du coup d'Etat de septembre 2001 commandité par l'oligarchie financière américaine qui contrôle le marché mondial du pétrole était destiné à financer ses futures guerres impérialistes (Afghanistan, Irak, Lybie, Syrie, etc), la plupart de ces objectifs ayant été atteints, il s'agissait désormais de s'attaquer au gros du morceau, la Russie et la Chine qui ne sont pas encore entrés dans le giron du néolibéralisme dominé par les Américains, sans parler du Venezuela (et la Bolivie) qui possède les plus grandes réserves connues de pétrole dans le monde, faire chuter brutalement les prix du baril de 150 à 30 dollars sachant que le pétrole était une des principales sources de revenus ou de devises de la Russie et du Venezuela ne pouvait être qu'une décision politique destinée à les asphyxier économiquement de manière à ce que leur population se retourne contre leur chef de l'Etat ou gouvernement respectif.

Ajoutons que lorsqu'on prend en compte la loi de l'offre et de la demande sur le marché mondial, la crise du capitalisme et la faible croissance de l'économie mondiale ne pouvaient pas justifier à elles seules cette baisse du prix du pétrole du fait que les besoins en pétrole n'ont cessé de croître et la production également, y compris faut-il préciser à partir du pétrole de schiste américain qui a augmenté subitement en 2014 de 1,6 Mb/j, à 11,64 Mb/j (inclus les liquides de gaz naturel ; source : planetoscope.com), financé par le trésors de guerre à hauteur de centaines de milliards de dollars que les trusts pétroliers américains, donc les banquiers ou l'oligarchie américaine avaient amassés au cours des 13 années précédentes.

En conclusion, l'ensemble de ces facteurs tels qu'ils s'articulent depuis 2001, témoignent qu'on n'était pas simplement en présence d'un phénomène économique, mais bien plutôt face à une gigantesque manipulation à caractère politique et dont l'objet était avant tout politique.

Refuser de l'admettre devait aboutir à la confusion suivante : "Ceci voudrait dire que des capitalistes états-uniens aurait tous un avantage à voir le prix du brut continuer à dégringoler", pourquoi pas dès lors qu'ils en ont les moyens et qu'ils poursuivent un objectif politique, qui une fois atteint leur permettrait d'augmenter considérablement leur fortune, en somme un placement garantissant un retour sur investissement et des profits faramineux leur permettant d'accroître encore leur puissance économique et leur pouvoir politique sur le monde, faut-il ajouter avec le concours des libéralités de la Fed qui leur distribue des centaines de milliards de dollars gratis, un autre facteur que notre "marxiste" a oublié de prendre en compte !

Ceux qui veulent expliquer la crise du capitalisme ou la situation politique (en France ou ailleurs) et font l'impasse sur les acteurs du système financier mafieux qui dominent ou contrôlent les institutions américaines et le marché mondial, sur la stratégie politique néolibérale qui leur tient lieu de plan d'action, qui s'en remettent à une analyse disons classique du capitalisme en partie obsolète ou dépassée, incomplète, sont tout sauf des marxistes. On a laissé de côté le cours du dollar et les manipulations dont il fait également l'objet, puisque la Fed peut en fabriquer autant que nécessaire pour éviter que le système capitaliste ne s'effondre.

En gros, les dés sont pipés à la base et qui l'ignore passera forcément à côté de l'essentiel ou produira des analyses aux relents marxistes sans intérêt et sans conclusion, qui finalement seront compatibles avec les explications fournies par les représentants de l'oligarchie financière, donc forcément très éloignées de la réalité ou de la vérité qu'ils n'ont pas intérêts à révéler.

Ceux qui palabrent ou s'égosillent sur la crise du capitalisme et en ont fait leur fond de commerce, logiquement ils sont amenés à nier l'importance des institutions politiques plus ou moins opaques ou secrètes que l'oligarchie financière a créées depuis le milieu des années 40 (Bilderberg, CFR, Commissions Trilatérales, etc.), dont les institutions financières et politiques internationales officielles (FMI, Banque mondiale, OTAN, ONU, etc.) ne sont finalement que la partie émergée ou les exécutants à son service. Parmi cette ribambelle de charlatans ou d'agents du capital agissant sous une fausse étiquette, pour camoufler leur véritable nature et intention ou mieux tromper militants et travailleurs, certains parmi eux appellent à rompre avec une partie de ces institutions officielles, sauf l'ONU inféodée depuis le premier jour à l'impérialisme américain, par exemple en votant la partition de la Palestine qui légitimera l'existence de l'Etat sioniste et dépouillera les Palestiniens de leurs droits.

Si on prend à la lettre l'analyse marxiste du capitalisme, on en arrive à la conclusion qu'il aurait dû s'effondrer depuis au moins un demi-siècle, mais force est bien de constater que tel ne fut pas le cas à ce jour. Un demi-siècle, c'est long, très long, pas pour des illusionnistes ou faussaires professionnels qui ont délibérément décidé de passer outre ou faire feu de tout bois, et qui vous expliqueront que le capitalisme possédait des vertus cachées ou des qualités insoupçonnables qui lui avaient permis de se sortir des pires difficultés ou crises, suggérant au passage à ceux qui sont sensibles à leur discours qu'il serait en somme inoxidable ou voué à durer éternellement, d'où un certain nombre de conclusions pratiques, la nécessité de s'en accommoder, de collaborer avec ses représentants, l'inutilité de s'étendre sur le socialisme devenu de fait caduc selon leur raisonnement, là où ils voulaient en venir.

Il en va de même de l'Etat ou des institutions de la Ve République, dont on nous a rabâché depuis 58 ans qu'elles étaient à l'agonie, prédisant le plus sérieusement du monde leur effondrement dans les jours, les mois ou les années à venir, alors qu'elles sont toujours en place en février 2016. Alors de là à croire là aussi qu'elles seraient éternelles il n'y a qu'un pas, avec également des conclusions pratiques dans tous les sens du terme, car légitimant ainsi leur collaboration ou leur participation aux institutions de la Ve République, et au diable l'Etat ouvrier, le gouvernement ouvrier, le combat politique dans la perspective de leur renversement, pour une République sociale, le socialisme.

C'est là qu'on s'aperçoit que l'opportunisme se doit de développer la même rhétorique sur les plans économique et politique, tout se tient admirablement bien, si bien qu'ils peuvent se permettre de conserver les mêmes étiquettes que par le passé, socialiste, communiste, trotskyste et prétendre n'être pour rien dans la situation actuelle qui incombe entièrement à ce diabolique capitalisme au pouvoir décidément incommensurable... A ce stade, vous avouerez qu'il y a franchement de quoi chez la plupart des militants s'avouer vaincu d'avance par un tel ennemi qu'on finira par ignorer en cessant le combat, ou dont on tentera de se concilier les bonnes grâces le justifiant si nécessaire par l'absence de toute issue politique conforme aux besoins fondamentaux ou collectifs des travailleurs.

Vous n'en êtes pas convaincus ? N'avez-vous pas observé par exemple comment ils ont évacué le développement de la situation en Grèce, au Portugal, en Espagne, en Irlande, en Tunisie, en Egypte, etc. suite aux crises que ces pays ont connu au cours des dernières années, en évitant soigneusement de relier les différentes phases par lesquels ils étaient passés depuis l'après-guerre ou la décolonisation jusqu'à ce jour, d'analyser le comportement des différents acteurs en présence et leurs rapports ? Cela vaut pour la France évidemment.

Là encore tout ce qu'ils trouvent à sortir en guise d'analyse et de conclusion pratique, c'est : Qu’est-ce qui a permis que..., comment ont-ils pu se permettre que..., comment peuvent-il continuer de... qu’est-ce qui leur donne l’audace de...

Parce que la classe dominante sait aussi bien que nous que le prolétariat n'ait jamais parvenu à se doter d'une nouvelle direction, une nouvelle Internationale, et que des pans entiers de la classe ouvrière et de la jeunesse peuvent bien résister et se mobiliser sporadiquement pour défendre leurs droits, dans ces conditions elle parviendra à ses fins, à les liquider ou à appliquer sa politique ultra réactionnaire.

Quand on voit des militants ouvriers faire confiance à d'ex-ministres de Chirac, Mélenchon pour ne pas le citer, à des partis qui ont gouverné avec Chirac, le PCF par exemple, à des partis qui avaient appelé à voter Chirac, le NPA notamment, des partis qui ont appelé à voter Hollande ou chasser Sarkozy ce qui revenait au même hypocritement, des militants supporter d'être dirigés par des escrocs à la Sécu et maîtres es théories foireuses et coups tordus, le POI et le POID, qui sont liés organiquement aux directions pourris des syndicats, ajoutons LO, etc. si vous êtes un représentant de la classe dominante et que vous en avez conscience, vous vous dites qu'avec une telle clique à la direction du mouvement ouvrier et de sa soit-disant avant-garde vous n'avez finalement pas grand chose à craindre, elle est là la réponse à leurs questions que les militants refusent d'admettre.

De mon côté j'estime avoir fourni aux militants tous les éléments pour comprendre la situation en France et à l'échelle internationale aussi bien sur le plan économique que politique, partant de là j'ai proposé une stratégie et défini de quelle manière on pouvait avancer sur le plan pratique et organisationnel, cela n'intéresse personne à part une poignée de militants qui tiennent sur les doigts d'une main, et encore car bourrés d'illusions, dont acte.

C'est malheureux à dire, mais je pense que les militants ont les dirigeants et les partis qu'ils méritent. Peut-être parce que la plupart d'entre eux n'appartiennent pas aux couches les plus dévorisées du prolétariat, ainsi ils n'éprouvent pas le besoin de se poser davantage de questions en tout cas pas au point de rompre avec le mode de pensée qu'ils ont adopté sous l'influence de l'idéologie de la classe dominante ou de l'opportunisme qui en est le pendant plus présentable ou permet de tirer satisfaction d'un militantisme qui au mieux ne mène à rien, au pire consiste à lutter inconsciemment contre son propre camp.

Tenez, encore un exemple. Qquotidiennement depuis des mois on entend parler de la réforme constitutionnelle que Hollande veut faire passer, c'était l'occasion ou jamais d'avancer le mot d'ordre d'abrogation de la Constitution de la Ve République, précisons dans le cadre de laquelle Hollande mène sa politique ultra droitière, impérialiste, etc., donc il était possible de relier ce combat et cet objectif politique à celui pour la défense de chaque revendication de chaque couche de travailleurs, contre la guerre, etc. question : Quel parti, quelle organisation, quel groupe de militants, quelle tendance, quel courant du mouvement ouvrier s'en est saisie, vous connaissez la réponse, absolument aucun.

Qu’est-ce qui a permis que..., comment ont-ils pu se permettre que..., comment peuvent-il continuer de... qu’est-ce qui leur donne l’audace de..., vous avez là la réponse.

On arrêtera là pour aujourd'hui. Je ne peux pas vous dire si et quand je reprendrai l'actualisation du site. Laissons mûrir les esprits ou pourrir la situation, au choix et ce n'est pas moi qui en décide.

J'ai encore besoin d'environ 4 semaines pour finir mes travaux, alors qu'il fait déjà une chaleur à crever, 40°C à l'ombre à midi aujourd'hui, cela me casse littéralement, je ne tiens plus le coup physiquement.