Infos en bref sur le PS et le PCF (1)


    2008

Pour la suite, lire les causeries ou les infos en bref à partir de septembre 2008

Les va-t-en-guerre de l'UMP et du PS. (07.02.08)
L'UMP et le PS : Comme cul et chemise. (19.03.08)
La politique de la main tendue. (24.05.08)
Kouchner VRP du capitalisme français en visite en Irak. (01.06.08)
Ni négociable, ni amendable : abolition ! (12.06.08)
Le PS au chevet de l'Union européenne. (15.06.08)
PS, enfin ils assument ce qu'ils sont : des réactionnaires ! (15.06.08)
PS : Soutenir le gouvernement est un devoir de "responsabilité". (24.06.08)

    2007

Le PS : il va prendre un carton ! (19.01.07)
Le PS : "ces gens-là" ! (20.01.07)
Royal au service des patrons "ne s'interdit rien" ! (20.01.07)
Les "valeurs" de la "vision" forcément "juste" de Royal. (03.02.07)
Sarkozy adopterait Kouchner sans "aucun mal". (23.02.07)
Le sport électoral du PS (23.02.07)
Les bons comptes font les bons amis (23.02.07)
Quand les "grands" esprits se rencontrent. (24.02.07)
La justice sociale du point de vue capitaliste (24.02.07)
Le vote utile : Pour qui ? (25.02.07)
Hollande, le PS le peuple en moins. (01.03.07)
Royal : la démocratie participative et le dialogue social pour "sauver" Airbus en associant les actionnaires et les régions
    aux syndicats ! (05.03.07)

L'armée : l'avenir version Royal ! (05.03.07)
Royal : l'éloge de la droite allemande ou le changement dans la continuité. (07.03.07)
Jeanne d'Arc : un modèle de femme courageuse pour Royal (09.03.07)
De Sarkozy à Royal en passant par le ministre de la Justice : quand le silence est d'or.(09.03.07)
Royal : "les syndicats sont prêts au compomis social. C'est prometteur" (15.03.07)
Quel choix ? (16.03.07)
Royal : mobiliser les banquiers ! (17.03.07)
Les traditions de Strauss-Kahn, Jospin, Royal : le capitalisme ! (19.03.07)
Royal laminée le 22 avril 2007 ? (21.03.07)
Quand les extrême se rejoignent... (25.03.07)
La reine est psychotique (27.03.07)
Royal : La défaite annoncée (30.03.07)
La "chance" d'être jeune par Sarkozy et Royal (31.03.07)
Royal et son nouveau slogan : "La France présidente" (06.04.07)
La reine de France... d'un jour. (08.04.07)
Royal la candidate de "l'alternance" ou du changement dans la continuité. (17.04.07)
Royal : "Moi je" et le peuple a dit : nous voulons ! (19.04.07)
La vision déformante de Royal (25.04.07)
Royal : "Une femme pratique" (27.04.07)
La Bonaparte prise à partie (02.06.07)
Nouvelles menaces de Fillon contre le prolétariat, et Royal qui en rajoute ! (06.06.07)
Royal : enfin une bonne nouvelle (09.06.07)
Quelques déclarations ou extraits d'articles en relation avec les élections et la situation politique. (19.06.07)
Royal et le PS tels qu'ils sont par eux-mêmes. (20.06.07)
Sarkozy : le président de la République... du PS ! (22.06.07)
Royal plus royaliste que le roi sur l'Union européenne. (22.06.07)
Anticommunisme primaire sur France 2. (22.06.07)

L'infâmie permanente ou le PS tel qu'il est vraiment, merci monsieur Sarkozy. (12.07.07)
La Ve République : le camp de nos ennemis ! (18.07.07)
Collaboration de classes : ça continue de plus belle ! (26.07.07)
Royal : nouvelle ode au capitalisme. (29.08.07)
Ambiance délétère au PS ou quand la gauche caviar sent l'oeuf pourri. (31.08.07)
Les militants en ont rêvé, Buffet le fera-t-elle ? (31.08.07)
Julliard (UNEF), son mandat : sa carrière politique au PS... aux côtés de Sarkozy. (08.12.07)

    2006

Le PS un "grand parti républicain", dixit Sarkozy. (19.11.06)
Chevènement d'accord avec Royal. Le PT rompra-t-il avec le MRC ? (19.11.06)
Bernard Accoyer (UMP) a précisé ce qui distingue selon lui la droite de la « gauche » (19.11.06)
Le PS a effectué « un vrai virage générationnel », selon Borloo. (19.11.06)
Vive la régionalisation ! Tout le pouvoir aux potentats locaux ! (24.11.06)
A bas les droits et les acquis sociaux ! A bas les services publiques ! (24.11.06)
Royal au Moyen-Orient : Un soutien total à la politique de Bush et Chirac.(05.12.06)
Le nucléaire iranien et nord-coréen : union nationale UMP-PS-UDF ! (08.12.06)
Hollande embraie sur la menace qui plane sur l'élection présidentielle (17.12.06)
Hollande : la palme du cynisme (20.12.06)
Royal : l'Union européenne vous protègera demain ! (20.12.06)
Le cynisme du président du Parti social-démocrate (SPD) ne connait pas de limite. (22.12.06)
Ils n'ont qu'une seule parole ces républicains. (22.12.06)
Au buffet en 2007 : les restes du stalinisme. (23.12.06)



Le 19 novembre 2006

Le PS un "grand parti républicain", dixit Sarkozy.

« Je pense que la précipitation du Parti socialiste est une erreur. Je pense qu'avoir choisi une candidate si tôt est une erreur », a déclaré le Premier ministre lors de l'émission Ripostes sur France 5. (Reuters 19.11.06)

L'intervention de de Villepin intervient juste après l'élection de la reine du PS. On peut se demander de quoi il se mêle en s'immisçant dans les affaires internes du PS.

La réponse est venu un peu plus tôt de Sarkozy qui lui aussi à désormais son mot à dire sur ce qui se passe à l'intérieur du PS : « S'il est, ce que je crois, un grand parti républicain, il devrait se séparer de femmes et d'hommes qui sont capables de dire cela » (Reuters le 17.11), faisant allusion aux propos racistes de G. Frèche contre les harkis, et exprimant le souhait qu'il soit exclu du PS. Le PS et l'UMP ne feraient-ils pas désormais partie officiellement de la même famille politique ? C'est la question qu'on peut effectivement se poser et à laquelle Michèle Alliot-Marie (Reuters 18.11) pense avoir trouver une réponse, elle estime que le score de MSR (Marie Ségolène Royal ou Monarchie Sans Roi) « atteste de la volonté de changement des militants socialistes » de coller au plus près des intérêts de la bourgeoisie. On avait parfaitement compris, merci.


Chevènement d'accord avec Royal. Le PT rompra-t-il avec le MRC ?

Lorsque nous disons au PT qu'il doit commencer lui-même par rompre avec la bourgeoisie, nous ne racontons pas n'importe quoi, car ses liens avec les dirigeants du MRC, le parti de Chevènement, ne sont plus un secret pour personne. Le président d'honneur de ce parti fort fréquentable vient d'appeler les électeurs du Front national à voter pour lui.

« Je propose à ces électeurs de voter pour Jean-Pierre Chevènement, le seul candidat républicain qui propose un projet alternatif et cohérent. Ça c'est sérieux, ça c'est citoyen. Se défouler au premier tour pour faire réélire Chirac à 82%, ce n'est pas sérieux. C'est voter pour le statu quo », a-t-il déclaré sur RTL. (Reuters 15.11.06)

Il est vrai qu'il n'aurait pas pu faire la même proposition aux électeurs de la LCR de LO ou du PT. Il va à la pèche à l'extrême droite, c'est son droit, comme de le justifier à sa manière, ce qui veut dire qu'en cherchant bien dans les propositions de Chevènement on devrait en trouver de totalement inacceptables et très réactionnaires.

Et en effet, il ajoutera dans un entretien à Libération du 18 novembre que « sur la délinquance des mineurs, elle (Royal) a marqué la nécessité de fixer des limites, rejoignant aussi ma position: la sanction est pédagogique », préconisant l'encadrement des jeunes délinquants par l'armée. Et surtout n'allez pas dire aux militants et aux dirigeants du PT que le MRC est infréquentable. Le dicton populaire : dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es, ne pourrait-il pas s’appliquer ici ?

On peut comprendre que des dirigeants du MRC qui se définissent eux-mêmes comme des gaullistes de gauche flirtent avec le PT sur la question de la souveraineté nationale, après tout c'était le fer de lance de la politique étrangère et industrielle de de Gaulle, ce qui n'est pas vraiment étranger au PCF non plus, depuis au moins le Comité nationale de la résistance de 1945.

C'est de là que partent la majeure partie des nationalisations et la création de plusieurs institutions dont la Sécurité sociale que revendique aussi le clan gaulliste. Qu'on ne vienne pas me dire que le CNR était révolutionnaire, qu’il ait été animé par une forte tendance réformiste et patriote, cela ne fait aucun doute, et bien c'est dans ce cadre là précisément que ce que l'on nomme un peu rapidement les acquis sociaux seront négociés en liquidant le mouvement révolutionnaire qui avait vu le jour dans le sud-ouest de la France, notamment, avec la Commune de Toulouse qui finalement avortera. Un téléfilm rediffusé récemment sur TV5 Monde sur Jean Moulin montrait très bien, que de Gaulle et le mouvement gaulliste chapotait l'ensemble de la résistance à la fin de la seconde guerre mondiale, ce qui ne veut pas dire pour autant qu'il contrôlait tous les résistants, d'où les débordements qui ont eu lieu et qui ont donné le signal du désarmement des milices, du consensus nationale derrière de Gaulle moyennant des concessions octroyés à la bureaucratie syndicale qui à cette époque là était quasiment entièrement contrôlées par le PCF, Maurice Thorez déclarant : un seul Etat, une seule armée, une seule police : l'Etat bourgeois.


Bernard Accoyer (UMP) a précisé ce qui distingue selon lui la droite de la « gauche »..

« Nous avons la chance dans notre famille UMP d'être d'accord sur l'essentiel, ce qui est tout à fait contraire à ce qui se passe à gauche, (...) mais nous avons des nuances et elles ont leur importance, elles sont en plus notre richesse » (Reuters 21.11.06), ce qui donne au passage une idée de la marge étroite de manœuvre dont dispose la bourgeoisie pour sauvegarder « l'essentiel », ce qui signifie en deux mots : tout le monde derrière Sarkozy.

Il a raison, à « gauche » nous ne sommes pas d'accord, non pas parce qu'il y aurait une opposition irréductible entre le PS et le PCF, mais parce que les travailleurs refusent la soumission à l'ordre bourgeois que le PS et le PCF veulent leur imposer, c'est là que se trouve la réelle opposition contre l'UMP et contre la politique de collaboration de classe que le PS et le PCF s'apprêtent à mettre en oeuvre s'ils remportent ces élections. A « gauche », au niveau des partis institutionnels, ils sont tous d'accord sur « l'essentiel », Accoyer le sait très bien, mais il ne peut pas le dire, c’est tout.


Le PS a effectué « un vrai virage générationnel », selon Borloo.

Décidément, les membres du gouvernement n'hésitent plus à s'ingérer dans les affaires intérieures du PS. Le ministre de l'Emploi Jean-Louis Borloo, coprésident du Parti Radical, en déplacement vendredi à Lyon, a estimé que le vote des militants socialistes constituait « un vrai virage générationnel », en précisant « On sent qu'il y a eu une envie de changer d'expression et de rituel » (Reuters17).

Borloo a parfaitement raison, les générations d'adhérents qui ont voté pour Royal font partie d'une formation politique n'a plus aucun lien avec la tradition socialiste du PS, dont le programme est désormais entièrement subordonné aux intérêts du capitalisme.

C'est le mouvement dialectique qui procède de la transformation de la quantité en qualité : après avoir abandonné les uns après les autres les thèmes chers au socialisme et adhéré dans le même temps aux thèses du capitalisme mondial, de parti ouvrier bourgeois, il est devenu un pur produit du capitalisme, un parti bourgeois, ce que récusent encore un bon nombre de trotskystes qui continuent de faire référence à une situation qui n’existe plus.



Le 24 novembre 2006

Vive la régionalisation ! Tout le pouvoir aux potentats locaux !

Marie Ségolène Royal a annoncé que si la gauche remportait la présidentielle, elle ouvrirait un "nouvel espace de transfert de responsabilités" afin de donner aux régions "la totalité des outils de la politique pour l'emploi". (Reuters 23.11.06) Donc cela signifie concrètement poursuivre la politique de Chirac-de Villepin, et permettre finalement aux régions d'édicter leurs propres lois sur l'emploi, le Code du travail et les conventions collectives ne s'appliquant plus !



A bas les droits et les acquis sociaux ! A bas les services publiques !

Le président de Midi-Pyrénées (PS) s'est félicité : "La France est corsetée dans un système d'une rigidité extrême qui paralyse le pays et qui est un handicap pour l'emploi. Le projet de Ségolène Royal (...) consiste à rompre avec ce passé historique qui est devenu un passé préhistorique". (Reuters 23.11.06)

Le "passé préhistorique" que ce réactionnaire évoque, sont en réalité le Code du travail, l'ensemble de nos droits et conquêtes sociales qu'il faut liquider pour se conformer au voeux du capitalisme mondial. Autant dire que ce qui reste des services publiques doit disparaître ! Que l'inégalité doit devenir la règle absolue dans tous les domaines, conséquence de la soumission totale du PS aux lois du marché et de la libre concurrence, bref, la réaction sur toute la ligne.


Le 5 décembre 2006

Royal au Moyen-Orient : Un soutien total à la politique de Bush et Chirac.

En visite en Israël, "La candidate socialiste à la présidentielle française, Ségolène Royal, a apporté lundi à Jérusalem un franc soutien à Israël, en affirmant la nécessité de priver l'Iran du nucléaire militaire et en excluant tout contact avec le Hamas, une organisation "terroriste".". (AFP 4.12.06). Lors d'une conférence de presse, elle a tenu a "saluer les efforts de paix du gouvernement israélien", emboîtant le pas à Bush et ses alliés.

Sur le nucléaire iranien, elle a déclaré :

"Vous avez devant vous la seule responsable politique qui s'est clairement exprimée contre l'accès de l'Iran au nucléaire civil. Là se trouve le plus grand danger pour Israël et toute cette partie du monde (...)" Selon elle, Ehud Olmert l'a "remerciée pour cette prise de position", et elle s'en félicite ! Quelle honte !

Sur le Hamas, elle a affirmé

"En l'état actuel des choses, où le Hamas est sur la liste des organisations terroristes, il n'est pas question de parler aux dirigeants du Hamas". Royal a la botte de Washington !

Quand à l'éventualité de contacts avec des représentants du Hamas dans le cadre des discussions menées par Mahmoud Abbas pour former un gouvernement d'union, il ne s'agit que d'une hypothèse destinée à tempérer hypocritement son soutien total à la politique du gouvernement israélien, dans la mesure où elle l'a agrémentée de conditions totalement inacceptables pour le Hamas comme la reconnaissance de l'existence de l'Etat d'Israël et de tous les accords israélo-palestiniens conclus antérieurement, renonciation à la violence.

Si vendredi elle n'a pas écarter a priori des contacts avec "des élus démocratiquement désignés" comme ceux du Hamas, on peut trouver curieux qu'elle ait parlé d'élus "désignés", alors qu'ils ont été élus démocratiquement, à moins qu'il ne s'agisse d'un lapsus de sa part, après sa propre désignation par les médias et la direction de son parti comme la meilleure candidate du PS pour défendre les intérêts de la bourgeoisie.

Pour ne pas être en reste, dès fois qu'elle aurait oublié un des aspects de la politique réactionnaire du gouvernement israëlien, elle a aussi justifié les survols des positions de la Force intérimaire des Nations unies au Liban par des appareils israéliens. "Je sais que ces survols sont liés à la défense de la sécurité d'Israël", a-t-elle dit, après s'être étonnée de la fréquence de ces survols, lors d'une visite au sud-Liban vendredi. Il aura juste suffit d'une rencontre avec les autorités israéliennes pour qu'elle soutienne la nécessité de ces vols.

Elle n'a pas non plus critiqué le mur de séparation entre Israël et la Cisjordanie édifié par les autorités israéliennes. "Quand c'est nécessaire, c'est sans doute justifié, encore faut-il que les choses se fassent dans une bonne entente", a-t-elle affirmé,. Autrement dit le peuple palestinien devrait contribuer lui-même à contruire ce mur, sans doute parce qu'il serait le gage d'une "bonne entente" futur entre les deux peuples. Royal, c'est le comble de l'infamie, c'est la réaction sur toute la ligne !

Pas une voix en 2007 !


Le 8 décembre 2006

Le nucléaire iranien et nord-coréen : union nationale UMP-PS-UDF !

Trois députés, Bernard Debré (UMP), Patrick Bloche (PS) et Rudy Salles (UDF), ont adressé une lettre-pétition à Chirac pour lui demander de prendre position à l'ONU, afin d'infliger des sanctions au régime iranien et nord-coréen après leur refus de cesser toutes leurs actictivés nucléaires. Si sanctions il y avait, ce serait encore une fois les peuples iranien et nord-coréen qui en feraient les frais, comme hier en Irak.

Cette pétition a été signée par 150 députés membres de l'UMP, du PS et de l'UDF, auquel s'est ajoutée la signature de Maxime Gremetz du PCF, l'union nationale quoi !

Je ne sais pas si la "prolifération nucléaire" à laquelle ils font référence constitue une menace réelle pour tous les peuples, en attendant la présence de 140 000 soldats américains en est une pour le peuple irakien qui compte déjà plus de 650 000 mille morts depuis 2003, les 30 000 soldats de l'OTAN qui guerroient en Afghanistan, dont 1 100 militaires français, en est une quotidiennement pour le peuple afghan, tout comme la présence militaire française en était une bien réelle hier en entraînant le massacre de 800 000 rwandais...

Au fait, qui a fourni l'arme nucléaire aux autorités israéliennes ?

(source : Reuters 7 décembre 2006)


Le 17 décembre 2006

Hollande embraie sur la menace qui plane sur l'élection présidentielle

Dans l'éditorial du 14 décembre d'Informations ouvrières ont apprenait qu'une terrible "menace" planait sur les élections de 2007 : les abstentionnites !

Trois jours plus tard, sur radio J, c'est à Hollande d'embrayer sur le même registre : "A partir de là, tout est possible. A vouloir oublier cette menace, c'est en définitive la rendre possible", faisant référence à différents sondages qui situent les intentions de vote en faveur de Le Pen à 25%, dont la fiabilité et l'impartialité n'est plus à démontrer.

Comment ne pas faire un rapprochement avec les appels à "battre la droite", au "rassemblement" derrière Marie Ségolène Royal ?

La réelle menace pour l'ensemble du mouvement ouvrier ne proviendrait-elle pas de l'incapacité de son avant-garde de se doter d'une direction révolutionnaire ?

(source : Reuters 17/12/06)



Le 20 décembre 2006

Hollande : la palme du cynisme

On apprend que le gouvernement a intensifié son "plan hiver" 2006-2007 pour les sans-abri en le dotant de plus de 100.000 places d'hébergement, soit environ 4.200 places de plus que la précédente saison. Mais à combien se montent au juste le nombre de travailleurs et leurs familles qui sont contraints de vivre dans la rue dans ce pays ?

Mais la palme du cynisme revient encore au premier secrétaire du PS qui a osé ironiser à la suite d'une déclaration de Sarkozy sur le même sujet :

"Nicolas Sarkozy a raison de découvrir qu'il y a des SDF qui dorment la nuit dehors. Je me demande d'ailleurs ce qu'il fait maintenant depuis plus de quatre ans et demi comme ministre de l'Intérieur", en ajoutant que le PS se ralliait à la promesse du président de l'UMP qui a déclaré que plus personne ne serait obligé de dormir sur le trottoir s'il était élu à l'Elysée.

Il faut encourager Hollande, il a raison de faire des promesses à tour de bras, cela discrédite encore plus son parti et tous ceux qui gravitent autour.

A bas la pauvreté ! A bas le capitalisme !

Pas une voix pour Royal !

(source : Reuters 19/12/06)



Le 21 décembre 2006

Royal : l'Union européenne vous protègera demain !

La reine du PS a tenu le premier meeting public de sa campagne présidentielle, sur le thème de l'emploi et de la vie chère, mercredi en Alsace, à llkirch-Graffenstaden, une commune de l'agglomération de Strasbourg.

Parmi ses propos, j'ai retenu quelques perles.

Faisant référnece à l'usine Suchard de Strasbourg où 123 emplois doivent être supprimés :

"Ce sont des licenciements de confort parce que la mode est à la concentration industrielle, y compris dans des filières qui font des bénéfices. Ce chantage est insupportable. Il n'y a aucune fatalité. Je refuse ce renoncement", a-t-elle lancé.

Ce ne sont pas des "licenciements de confort", c'est la marche en avant du capitalisme mondial qui aboutit logiquement à une concentration industrielle et financière de plus en plus importante à travers le monde, guidée par la soif insatiable de profit de ses actionnaires.

Qu'a-t-elle proposé à ces salariés ? De"mettre en place des mécanismes acceptables qui protègent notre industrie". "Acceptables" pour qui ? Réponse pour l'Union européenne et Washington :

"Si je suis en responsabilité et puisque nous aurons la présidence de l'Union européenne au premier janvier 2008, nous mettrons à plat ce qui se passe dans les autres continents, au premier lieu desquels les Etats-Unis qui savent très bien tenir un discours libéral mais organiser des protections sous des prétextes divers et variés". Traduction : sans vouloir froisser les susceptibilités de l'impérialisme américain et dans son prolongement, grâce à l'Union européenne nous pourrons "organiser des protections" sans préciser lesquels, tout simplement parce qu'elle sait très bien que c'est impossible dans le carcan des institutions européennes dont l'unique objectif est de laisser libre cours au capitalisme mondial afin de tenter de contenir les contractions du fonctionnement des lois internes du système économique capitaliste.

Elle a ressorti le baratin qui a été balayé le 29 mai 2005 : l'Union européenne protectrice des intérêts des travailleurs et des patrons, le corporatiste à l'échelle européenne. Non merci : pas une voix !

(source : Reuters 20/12/06)



Le 22 décembre 2006

Le cynisme du président du Parti social-démocrate (SPD) ne connait pas de limite.

Alors que le SPD est en train de finaliser son programme, le document qui a été avalisé le 17 décembre par le présidium du parti s'arrête en particulier sur la nécessité pour chaque individu d'assumer "ses propres responsabilités". Le prolétariat allemand peut donc s'attendre au pire.

En effet. Une semaine auparavant, un ouvrier du bâtiment sans travail depuis six ans, qui avait eu le toupet d'interpeller publiquement Kurt Beck, le président du SPD, en l'accusant du chômage qui sévissait en Allemagne, s'est vu répondre sèchement : "Si vous vous lavez et vous vous rasez, vous trouverez du travail dans les trois semaines !"

Rien d'étonnant à ce que cette réponse infâme ait déclenché un tollé chez les chômeurs et les militants de gauche, dans un pays où officiellement 10% de la population est au chômage.

Il y a quelque temps, on nous disait : il faut chasser Schröder, comme si cela pouvait suffire pour que le SPD redevienne un parti ouvrier, aujourd'hui on dirait : pour lui rendre tout simplement un aspect un peu plus humain !

Tous les prétextes ont été employés pendant des décennies pour justifier le refus de construire un nouveau parti révolutionnaire en Allemagne, comme en Angleterre d'ailleurs, pour soutenir le SPD et le Labour party à chaque élection, mais je crains que l'on ait dépassé depuis très longtemps les limites du supportable pour ne pas dire de l'inacceptable, les propos abjectes et scandaleux de Beck en témoignent si besoin était.

Je ne sais pas si je ne vais pas arrêter de me laver, de me raser et me faire pousser les cheveux... Décidément : quelle pourriture immonde ces dirigeants du SPD ! Et dire qu'il y en a encore pour dire : votez SPD ! quelle honte !

(source : Le Monde du 18.12.06)



Ils n'ont qu'une seule parole ces républicains.

Chevènement a participé mardi 19 décembre au bureau national du PS. A cette occasion il a déclaré à l'adresse de la reine du PS en particulier "Nos approches se sont rapprochées et nous pouvons faire campagne ensemble", comme quoi tout reproche serait inutile, sans faire de jeu de mots : qui se ressemblent s'assemblent, quoi de plus naturel en somme, n'est-ce pas ?

J'ai noté qu'un élu du MRC qui devait participer au dernier meeting parisien du Comité pour la reconquête de la démocratie mais qui s'était fait remplacé au dernier moment, je veux parler de monsieur Georges Sarre, nous apprenons qu'il sera en position d'être élu aux prochaines élections législatives dans la circonscription de la Creuse, Chevènement se voyant réserver par le PS celle de Belfort.

La morale de classe de ces gens-là n'est pas et ne peut pas être la nôtre, un peu de dignité enfin !

Ah ces républicains, ces démocrates : des gens de parole, ne vous marrez pas, c'est sérieux, puisqu'on vous le dit, croyez-le sur parole ou changer d'orientation politique !

(source : Le Monde 20/12/06)


Au buffet en 2007 : les restes du stalinisme.

La secrétaire nationale du PCF Marie-George Buffet a annoncé vendredi soir qu'elle serait candidate à l'élection présidentielle en 2007, "Dès le 4 janvier, je quitterai mes responsabilités de secrétaire nationale du Parti communiste pour mettre ma candidature vraiment à la disposition de tous les hommes et les femmes qui veulent une gauche antilibérale, une gauche qui tienne ses promesses, en allant vraiment faire les réformes nécessaires", a-t-elle déclaré sur TF1.

Elle a précisé : "Je rentre en campagne parce que je pense qu'il manque dans le débat politique la voix de ceux et celles qui veulent une gauche du courage, une gauche de combat". Vous vous en souvenez sans doute camarades, pour privatiser, bloquer les salaires, faire flamber la Bourse de Paris comme au bon vieux temps de l'ère Mitterrand, il en faut du "courage" ! Quant au combat "après", on se demande pourquoi n'aurait-il pas lieu "avant" contre le gouvernement Chirac - de Villepin - Sarkozy ?

Jeudi, le PCF a annoncé que ses militants avaient confirmé à 81,05% des voix la candidature de leur secrétaire nationale, empêchant ainsi la présentation d'une candidature unique de la gauche antilibérale à l'élection présidentielle. Selon les derniers sondages, elle serait créditée de 3%, ce n'est pas encore zéro, encore un petit effort...

Les membres du collectif antilibéral ont réagit vigoureusement à l'annonce de la candidature de Buffet qui a fait voler en éclat leurs espoirs de présenter un candidat unique. Comme on les plaint !

Yves Coquerel a déclaré à Reuters : "Il n'y aura pas de candidat qui rassemblera le camp antilibéral à la présidentielle", Christian Picquet (LCR) l'a confirmé. Ils ont mis en garde les dirigeants du PCF contre "toute tentation de s'approprier la légitimité du processus unitaire pour la présidentielle". Buffet "ne pourra ni incarner ni se revendiquer de l'expérience inédite" des collectifs, préviennent-ils. Tu parles, ils vont se gêner ! (source : AFP, Associated Press et Reuters 22/12/06)

Les élections présidentielles de 2007 devraient donc se situer sur le terrain des "valeurs", incarnées par des "personnalités", où ? Mais à Bruxelles !

Mais au fait, et la lutte de classe du prolétariat dans tout cela ? Les conducteurs de bus et les traminots de Nancy après ceux de Bordeaux viennent de se mettre en grève pour exiger des hausses des salaires. Voilà camarades une bonne nouvelle pour finir l'année !

Ce n'est qu'un début, continuons le combat...

(source : Reuters 22/12/06)



Le 19 janvier 2007

Le PS : il va prendre un carton !

Mercredi soir sur Canal +, comme on lui demandait quels étaient les défauts de la candidate socialiste, Arnaud Montebourg avait répondu : "Ségolène Royal n'a qu'un seul défaut, c'est son compagnon", avant d'ajouter : "c'était pour rire".

Dès le lendemain matin , Montebourg annonçait avoir présenté des excuses au couple pour ces "propos à vocation humoristique (...) et malheureusement mal interprétés" et offrait sa démission, rapporte le journaliste de l'AFP.

Mais voilà, c'est que non seulement la puritaine Jeanne d'Arc manque singulièrement d'humour, mais en plus elle est revêche et aigri comme une teigne.

Elle déclarait aussi sec à l'AFP : "Il est suspendu de ses fonctions, il ne parlera plus en mon nom pendant un mois. Je lui ai dit que ses propos étaient déplacés". C'est la discipline militaire qui règne à présent au PS. Pas seulement au PS d'ailleurs, voir l'article sur le PT de ce jour.

Pour que les dirigeants du PS comprennent bien qu'ils doivent désormais filer droit et la fermer, un peu plus tard elle a ajouté : "Quand le moment vient, je rétablis de l'ordre juste, j'exerce mon autorité juste, sans laisser passer un certain nombre de choses. J'ai mis un carton jaune". Et d'expliquer que "les attaques personnelles n'ont pas leur place dans le débat public, ni à l'intérieur de sa propre famille ni à l'égard des adversaires".

Bref, apparemment la moindre plaisanterie suffit à lui provoquer une constipation aigue, à en perdre le sourire !

Comme on dit : le masque est vite tombé.

Sans rire, sur France 3, elle a souligné qu'"Il est nécessaire que chacun sache que la politique doit se situer à un autre niveau", on n'ose même pas dire lequel de crainte qu'elle nous attaque en justice pour diffamation et atteinte aux bonnes moeurs !

La reine du PS entend imposer son "autorité" à son régiment de pachidermes endiablés, juste le temps d'une seule et ultime campagne napoléonienne en cas de défaire cinglante sans doute.

Et comme Jeanne d'Arc guidée par une voie intérieure infaillible, suite aux critiques internes au PS sur le style de sa campagne, elle a déclaré "Il n'y a pas de doute en moi", on n'en doute pas un seul instant, par contre les travailleurs ont bien raison de douter de la volonté de Royal de représenter leurs intérêts.

Quant à Hollande qui n'ose même plus la ramener par crainte de prendre un carton rouge et de faire chambre à part, il s'est contenté de marmonner dans son coin : "L'incident est clos", évoquant des propos "maladroits". Gageons qu'il aura eu le carton rose le soir même !

Quel spectacle lamentable ! Il est à la mesure de ce que sont réellement le PS et ses dirigeants.

(souce : AFP et Reuters 18/01/2007)



Le 20 janvier 2007

Le PS : "ces gens-là" !

A entendre avec quel mépris un membre du bureau national du PS parle des "adhérents" de son parti, on a du mal à ne pas penser que la campagne d'adhésion au PS à 20 euros sur Internet n'a pas été un coup monté de toutes pièces.

Vincent Peillon a déclaré sur LCI : "Jamais on n'a associé autant le parti, donc tous ces gens-là, à une campagne. (...) Pour la première fois, Ségolène Royal a accepté que ce soit le parti qui devienne l'équipe de campagne, donc avec les fabiusiens, les strauss-khaniens".

"tous ces gens-là", les adhérents du PS, en quelque sorte pour Peillon, c'est du bétail, un troupeau, des moutons, à moins qu'il ne s'agisse tout simplement de petits-bourgeois individualistes qui ne voudraient pas que Royal et le PS les oublient s'ils parvenaient au pouvoir. Des voix, celle du PS en tant que bon et fidèle gestionnaire des intérêts du capitalisme.

J'ai noté au passage qu'au PS, il y a "on", les dirigeants qui font ce qu'ils veulent, et il y a "le parti", tous "ces gens-là" qui doivent être à leur service via la "démocratie participative" pour alimenter les illusions ou en faire naître, afin de rameuter les électeurs sur Royal. D'après vous, à ce rythme là, ils vont gagner ou perdre des électeurs ?

Fustigeant le désordre qui règne actuellement au sein du PS, il a précisé que lorsqu' "On a choisi la démocratie participative, on le fait jusqu'au bout et on le fait tous ensemble", apparemment la voie de la "démocratie participative" risque bien d'être semée d'épines !

(source Reuters 19.01.07)


Royal au service des patrons "ne s'interdit rien" !

Dans un entretien à la Voix du Nord, en réponse à une question sur les 35 heures, Royal a répondu : "Je ne m'interdis rien dans ce domaine", précisant sa pensée : "Je veux que les entreprises aient l'agilité pour conquérir des marchés extérieurs".

Quand l'"autorité juste" et la "morale juste" ne "s'interdit rien", puisqu'il s'agit forcément d'une "action juste", c'est assurément la réaction sur toute la ligne... et c'est forcément juste de le dire !

Royal la candidate des "entreprises", on le savait déjà. Inutile de commenter.

(source Reuters 19.01.07)



Le 3 février 2007

Les "valeurs" de la "vision" forcément "juste" de Royal.

Selon un sondage CSA pour Le Parisien paru vendredi, Sarkozy accentuerait son avance au deuxième tour d'un point (53%) quand Ségolène Royal reculerait d'un point (47%). Au premier tour, il recueillerait 31% des suffrages contre 27% pour elle.

Je n'ose pas m'avancer, mais à mon avis, ces chiffres sont gonflés d'au moins 5 points pour Royal.

J'ai noté le thème d'un débat "participatif" qui devrait mettre de bonne humeur les camarades tellement il était farfelu, c'était le 30 janvier à Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret), il portait sur la "sécurité durable" ! Je ne sais pas ce que vous en pensez, j'aurais plutôt eu envie de parler des moyens d'en finir avec l'appareil répressif qui est un des piliers de l'Etat bourgeois au lieu de s'acharner à vouloir en garantir la pérennité.

Selon le directeur de l'institut de sondages BVA, Jérôme Sainte-Marie, l'essentiel serait ailleurs pour Royal et le PS : "Il faut qu'elle donne au moins l'illusion, l'impression que la démocratie participative a servi à quelque chose", à l'intérieur comme à l'extérieur du PS. A tenter une nouvelle fois de berner les travailleurs, sans aucun doute, bien que l'on doute qu'elle y parvienne vraiment.

Je ne suis pas sûr comme je l'ai expliqué ailleurs que ce soit le seul objectif que se fixe Royal et le PS. La "démocratie participative" pourrait devenir le modèle de collaboration de classes adapté à notre époque, disons plus largement, dans la mesure ou la formation d'un gouvernement de type front populaire ne suffirait plus pour empêcher l'éruption des masses.

source : Reuters 01.02.07 et Le Monde 01 et 02.02.07)



Le 23 février 2007

Sarkozy adopterait Kouchner sans "aucun mal".

Sarkozy a déclaré mercredi qu'il n'aurait "aucun mal" à travailler avec Bernard Kouchner dans le gouvernement d'ouverture qu'il entend former s'il est élu. Quoi d'étonnant en effet ! Sarkozy sait de quoi il parle.

"C'est un homme tout à fait estimable, respectable, que je connais bien et avec qui je n'aurais aucun mal à travailler", a-t-il déclaré sur RTL.

En disant qu'il serait impossible d'avoir dans le même gouvernement " des ministres qui sont pour les 35 heures et d'autres contre" ou des ministres "pour la réforme des régimes spéciaux" de retraites et d'autres opposés à cette réforme, il a clairement dit ce que je n'arrête pas de répéter aux camarades, c'est classe contre classe que le combat doit avoir lieu, mais ce qu'il ne se doute peut-être pas, c'est que quoi qu'il fasse, il va avoir lieu cet affrontement, c'est inéluctable lorsqu'un pays s'enfonce, le prolétariat se dresse contre le pouvoir.

Au fait Kouchner fait partie de l'"équipe du pacte présidentiel" que vient de former Royal... au moins jusqu'au soir du deuxième tour, après... qui sait ?

(source : AP 21.02.07 ; AFP 23.02.07)


Le sport électoral du PS

"Il faut que le jeu soit beau, clair, que l'équipe soit soudée avec tous les talents, des buteurs, des défenseurs : elle le sera", a affirmé Michel Sapin, ne vous marrez pas, c'est le secrétaire national du PS à l'Economie. Il a juste oublié les videurs !

Il a assuré jeudi que "toute l'équipe" sera "soudée" autour de Royal pour la présidentielle, jugeant "tout le monde indispensable". Cela tombe mal, Eric Besson, qui a démissionné le 14 février de son poste de secrétaire national du PS, a annoncé mercredi sa décision de quitter son parti et de renoncer à se représenter aux législatives de juin, mettant en cause "des proches" de la reine du PS.

"Sans les attaques personnelles dont j'ai été victime de la part de certains de ceux qui jouent un rôle majeur dans cette campagne auprès de la candidate et, en dépit de mon analyse (de la situation au PS, NDLR), je serais revenu. Mais (...) le combat politique n'autorise pas tout, surtout dans son propre parti", écrit-il dans un texte qu'il a remis aux journalistes lors d'une conférence de presse.

Besson n'est pas plus fréquentable, il a expliqué que compte-tenu d'une "marge de manœuvre financière limitée", "les projets actuels, ceux de tous les partis et de tous les candidats, sont trop onéreux et leur coût réel est sous-estimé", donc il faudrait que Royal et Sarkozy soit encore plus à droite et rognent encore plus sur tous les budgets, les retraites, la santé. Attention ils vont atteindre l'extrême droite !

(source : AFP 21.02.07 et AP 22.02.07)


Les bons comptes font les bons amis

Sans nommer Bayrou ni Sarkozy, Royal a dénoncé ceux qui sont "comptables du bilan", elle n'a pas honte, elle qui a occupé un poste ministériel à quatre reprises et dont le bilan des gouvernements auxquels elle a appartenu fut une catastrophe pour la population.

Bayrou et Sarkozy, c'est la réaction, les choses sont claires, mais qu'en est-il vraiment de Royal ?

La réponse : elle a revendiqué "la rigueur", se référant à Jacques Delors et Pierre Mendès-France. "Ce qu'ils m'ont inculqué l'un comme l'autre, c'est que la rigueur n'est pas le contraire du socialisme, mais sa prémisse", la prémisse de sa négation, de la réaction, sa voie, son camp, tel est le programme et l'orientation de Royal.

La rigueur se traduit par le blocage des salaires, la diminution du pouvoir d'achat et des retraites et l'augmentation de la productivité pour que les capitalistes se remplissent plus facilement les poches, tel fut le programme de Mitterrand. La rigueur, c'est quasiment l'interdiction ou l'impossibilité de demander une augmentation de salaire, puisqu'il n'y a rien à gratter, tu bosses, tu crèves ou tu dégages. Ils doivent compenser l'augmentation du prix des matières premières et des services, la concurrence est rude, alors ils tapent les masses comme de vulgaires mendiants qui auraient perdu toute dignité ou qui auraient sombré dans le lumpenprolétariat.

La rigueur consiste à enrichir les banquiers, les rentiers, les marchands d'armes, l'aristocratie financière au détriment du prolétariat et de la petite bourgeoisie. La rigueur, c'est enrichir les parasites de la société et réduire le peuple à la misère. Deux exemples.

Les deux leaders européens de l'assurance Axa et Allianz ont annoncé, jeudi 22 février, des performances records pour 2006 : pour le premier, un bénéfice de 5,1 milliards d'euros en hausse de 18 %, et pour le second un résultat en progression de 60 % à 7,02 milliards. En 2006, Allianz (Allemagne) a procédé à un plan de réductions de 5 700 emplois. Voilà le contenu de la rigueur résumé en quelques mots.

Marx disait que l'aristocratie financière était le lumpenprolétariat de la bourgeoisie. Tout juste bon à pendre !

On peut dire que le populisme n'est pas l'apanage de la droite en entendant Royal : "ceux qui sont responsables de l'échec aujourd'hui ne peuvent être les mieux placés pour gouverner la France de demain". "Nul candidat sortant ne peut être élu sur un tel bilan", raison de plus pour s'abstenir, elle fait partie des sortantes justement dont le bilan n'avait rien à envier à celui de Sarkozy.

Je me demande si elle a vraiment conscience de ce qu'elle dit, car la population n'a pas oublié que Mitterrand avait trahi et qu'il avait instauré la rigueur en 1982. Après, il y en a qui s'étonne du taux d'abstention annoncé, mais pour voter pour le programme de Royal, il faut être sado-masochiste, c'est de l'autoflagellation, c'est accepter un salaire misérable pendant encore 20 ans, puisque le Smic ne devrait pas dépasser 1 500 euros bruts en 2012 !

Elle fera feu de tout bois, elle l'a encore confirmé le 21 février, lors d'un meeting dans la banlieue de Caen, lorsqu'elle a fait siffler Sarkozy en évoquant ses "solutions dangereuses" dont la retraite "à 70 ans", alors que c'est Chirac et Jospin qui s'étaient engagés à Lisbonne à repousser l'âge du départ à la retraite de 5 ans !

Vous me direz qu'elle n'a pas tort, puisque rien n'y fait, tous les trotskystes appellent à voter pour elle au second tour. D'ailleurs c'est le même scénario qui se reproduit à chaque élection depuis au moins 60 ans, avec les résultats que l'on connaît, à se demander ce que veut vraiment dire être trotskyste, si cela a encore un sens.

(AFP 21.02.07 ; Le Monde 23.02.07)



Le 24 février 2007

Quand les "grands" esprits se rencontrent.

Fraîchement nommé dans "l'équipe du pacte présidentiel", Kouchner a souhaité que Royal "entende la nécessité d'élargir", et de préciser "Quand une idée est bonne, qu'elle soit de droite ou qu'elle soit de gauche, cela n'a pas d'importance, elle est bonne pour la France".

La veille sur RTL Sarkozy avait déclaré à propos de Kouchner "C'est un homme tout à fait estimable, respectable, que je connais bien et avec qui je n'aurais aucun mal à travailler". No comment !

(source : AFP 21 et 23.02.07)


La justice sociale du point de vue capitaliste

J'ai téléchargé le document du PS, publié le 23 février, intitulé "Un financement juste pour des réformes profondes".

Voyons brièvement à quoi se résume la "justice" sociale version PS.

Les prélèvements obligatoires seraient "stabilisés" donc les travailleurs ne doivent s'attendre à aucune réduction des cotisations sociales ou des impôts.

Par contre cela s'annonce plutôt bien du côté des patrons, puisqu'il s'agira de " Redonner à l'imposition des entreprises un rôle incitatif en matière d'emploi et d'investissement : moduler l'impôt sur les sociétés." et de "favoriser les PME et TPE qui créent de l'emploi : baisser l'impôt sur les sociétés."

Du côté des fonctionnaires et des services publics, cela s'annonce plutôt mal. "L'objectif est de réaliser des économies et des redéploiements sur l'ensemble de la dépense publique, à hauteur de 1,26% de la dépense, soit 15 milliards d'euros.", ce qui signifie clairement que le PS s'engage à continuer la politique de destruction des services publics du gouvernement Chirac - de Villepin ou à appliquer le programme de Sarkozy qui consiste à ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux qui partira en retraite.

Pour conclure, le coût net du "Pacte présidentiel" appelé encore "dépenses nouvelles" chiffré sur 5 ans, est estimé à 35 Md€. Une misère comparée aux 100 Md€ de bénéfices réalisés en une seule année (2006) par les principales entreprises du CAC 40.

Tous les militants auront compris que le programme du PS est un programme de combat contre la classe ouvrière, résolument contre l'ensemble de nos acquis sociaux et démocratiques.



Le 25 février 2007

Le vote utile : Pour qui ?

Selon un sondage Ifop paru ce jour dans Le Journal du Dimanche l'écart se resserrerait au second tour entre le candidat de l'UMP et la candidate du PS, crédités respectivement de 50,5% et 49,5%.

Samedi, à la sortie d'un meeting au Zénith de Grand-Quevilly ( Seine-Maritime), Royal a osé dire qu'elle n'oubliait "ni les luttes ouvrières, ni les conquêtes sociales", qu'elle ne renonçait pas "à l'égalité réelle", "n'en rabat pas sur la laïcité et les services publics" et a "les yeux ouverts sur la réalité". Question : Pour le compte de qui ?

Voilà qui va réjouir tous ceux qui se contentent des apparences ou qui ont un intérêt personnel petit ou grand à la victoire de Royal, ce qui ne peut être le cas de la classe ouvrière réduite à attendre 2020 pour voir le Smic à 1 500 euros nets !

Une adhérente du PS de 74 ans interviewée à la sortie de ce meeting a estimé qu'"elle a adapté son discours aux circonstances", il faut rappeler que lors de la "primaire" au sein du PS en novembre 2006, les adhérents de ce parti avaient voté à 61,5% pour Fabius (dans la fédération de Seine-Maritime), ceci explique cela.

Cela me fait dire que même lorsque Hollande dit et répète que le PS n'est plus un parti ouvrier, il s'en trouve encore à l'extérieur du PS pour déclarer le contraire, que même lorsque les adhérents du PS expliquent qu'ils vont voter pour la candidate de leur parti par dépit, il s'en trouve encore pour soutenir que c'est encore la meilleure solution pour le prolétariat, puisqu'il n'y aurait soi-disant aucune autre alternative politique.

L'alternative politique, c'est de rejeter le programme réactionnaire des deux candidats qui seront présents au second tour de l'élection présidentiel pour préparer le prolétariat à affronter dans les meilleures conditions possibles le prochain gouvernement, c'est la condition préalable pour pouvoir regrouper, organiser la résistance du prolétariat dés maintenant. Ce n'est certainement pas en l'enfermant dans le vote Royal qu'ils vont aider le prolétariat à résister, bien au contraire.

Expliquer aujourd'hui qu'il n'y a pas d'autre alternative que de soutenir Royal, non seulement c'est faux, mais c'est dés à présent apporter son soutien au gouvernement qu'elle pourrait être amenée à former sur la base du programme qu'elle a présenté, car soutenir Royal qu'on le veuille ou non, c'est cautionner un parti bourgeois, c'est déjà hypothéquer les combats de demain, il ne faut pas être dupe.

Les ouvriers n'analysent pas les programmes et les discours à la façon de nos intellectuels, ils procèdent le plus souvent à une lecture au premier degré, pour le reste ils se basent sur leurs propres expériences, sur ce qu'ils vivent tous les jours. Leur tenir un double langage qui consiste à mêler implicites, sous-entendus ou hypothèses qu'ils seraient soi-disant censés comprendre ou partager n'a de sens que pour celui qui s'y réfère et qui sait de quoi il parle, ce qui n'est pas le cas des ouvriers dont l'interprétation est beaucoup plus directe et sans détour.

Quand un ouvrier dit : le PS est comme les autres partis, c'est un parti pourri, il y a des militants qui lui répondent que ce n'est pas vrai que le PS n'est pas comme les autres, c'est un parti ouvrier ou un parti ouvrier-bourgeois et que pour cette raison il doit voter pour Royal au second tour. Cet ouvrier dit clairement qu'il a rompu avec le PS ou le PCF et nos militants veulent le remettre soi-disant dans le droit chemin en lui disant qu'il se trompe, c'est vraiment le comble, non ! Vous n'avez plus d'illusions dans le PS, attendez on va vous aider à les faire renaître.

Sarkozy serait élu avec 40 ou 50% d'abstention, le prolétariat serait en meilleure posture, plutôt que Royal élue avec 50,5% et un taux d'abstention de 30% ou moins, voilà ce que je prétends. Cela signifie d'une certaine manière que fort de ce résultat, 40 ou 50% d'abstention, le prolétariat serait déjà uni et prêt à affronter Sarkozy, dans l'autre cas, cela signifie que la classe ouvrière serait divisée. Contrairement à d'autres militants, je ne me détermine pas par rapport à Royal ou Sarkozy, ce qui les conduit à soutenir l'un contre l'autre, je me détermine par rapport au prolétariat qui n'a aucun intérêt à élire l'un ou l'autre et qui doit se préparer à affronter le prochain gouvernement dans les meilleures conditions que ce soit Royal ou Sarkozy qui soit élu.

En réalité, on a là sous les yeux un exemple des liens qui relient nos révolutionnaires au réformisme, dés lors on comprend parfaitement pourquoi aucun parti, organisation ou groupe n'est capable de déterminer une perspective politique correcte, de proposer une issue politique au prolétariat qui pourrait rassembler l'ensemble de l'avant-garde du mouvement ouvrier, parce que cela demeurera impossible aussi longtemps qu'ils n'auront pas rompu leurs liens avec le PS, avec le réformisme.

L'indépendance de classe du prolétariat, la défense de ses intérêts distincts de classe, commande de rompre immédiatement avec tous les partis et organisations qui se préparent à engager le combat contre le prolétariat, dont le PS qui fait partie de ses ennemis déclarés. On se gausse du politiquement correct à droite qui englobe le PS, le PCF, les altermondialistes, etc., mais que font les militants qui se refusent à déclarer la guerre au PS et au PCF : du politiquement correct de "gauche", rien de plus. Je m'attaque ici à un dogme, donc je vais encore m'attirer les foudres de nos redresseurs de pensées figées, je m'en tape, je dis ce que je pense.

On ne peut pas tenir indéfiniment deux discours, on sait où cela mène : à l'adaptation, aux reniements et finalement à la capitulation, voyez à qui en sont réduits le PT, la LCR et LO. C'est certes plus confortable d'appeler à voter Royal au second tour que d'engager le combat contre l'ensemble de la réaction, pas uniquement contre l'UMP et l'UDF mais aussi contre le PS. Cela fait plus de 60 ans qu'on nous rabâche les mêmes contrevérités.

Si vous pensez toujours que la crise de la direction du prolétariat demeure le problème numéro un à résoudre, ne cherchez pas ailleurs pourquoi il n'a jamais été résolu.

(source : Reuters 24 et 25.02.07)



Le 1er mars 2007

Hollande, le PS le peuple en moins.

Lors d'un meeting à Argenteuil, le 27 février, Hollande a déclaré en s'adressant aux électeurs des quartiers ouvriers les plus défavorisés : "C'est vers ces électeurs qui ne nous ont pas fait confiance en 2002 qu'il faut se tourner pour leur dire que la gauche et la droite, ce n'est pas la même chose". Ah, bon, parce qu'ils auraient eu tendance à confondre les deux sans raison valable ! Comme c'est étonnant monsieur Hollande qu'aucune honte ne peut décidément atteindre.

Il a appelé les électeurs à "ne pas attendre le deuxième tour" pour voter pour Royal en ressortant l'épouvantail du FN et l'homme de paille de l'UDF.

Ce meeting et le déplacement mardi de Royal à Clichy-sous-Bois visaient à "envoyer un message de confiance et d'espérance à ces quartiers. Vous êtes une chance pour la France si vous vous investissez dans la vie politique et économique de notre pays", a-t-il déclaré à la presse.

L'espoir fait vivre ceux qui ont encore les moyens d'attendre, ce qui n'est plus le cas de millions de travailleurs de ce pays, monsieur le philistin. Et l'on ne voit pas comment il serait possible pour eux de "s'investir dans la vie économique" du pays en étant réduit à la mendicité, au chômage, à la pauvreté et à la précarité. Hollande devait se croire à Passy dans le XVIe arrondissement de Paris ou à Neuilly !

(source : AFP 28.02.07)


Le 5 mars 2007

Royal : la démocratie participative et le dialogue social pour "sauver" Airbus en associant les actionnaires
   et les régions aux syndicats !

Lors de sa rencontre avec l'intersyndicale d'Airbus, le 2 mars à Toulouse, Royal a proposé l'introduction des salariés dans les conseils d'administration en précisant "Il faut déboucher sur quelque chose". Tout un programme !

La collaboration de classes entre les dirigeants syndicaux et le patronat ne suffisant pas à briser la résistance des travailleurs face aux licenciements et à la remise en cause de leurs acquis sociaux, il faudrait donc les associer davanatge à la politique du capitalisme, voilà ce que propose Royal, une mouture de la démocratie participative appliquée à l'entreprise.

Le PS après avoir été à l'origine de la dislocation d'Airbus, Royal propose de constituer un "groupe stratégique" englobant les syndicats et les huit régions dirigées par le PS où sont implantées des usines Airbus et baptisé "Sauvons l'aéronautique" pour étudier les "solutions alternatives", le corporatisme poussé un peu plus loin. Elle a expliqué qu'il fallait étudier toutes les pistes pour "organiser le travail, augmenter la productivité, et renforcer la formation du personnel", ce que ne devrait pas contredire la direction d'Airbus.

La pilule passant mal au niveau des salariés, alors pour éviter qu'ils ne mettent directement en cause la responsabilité de l'Etat, elle a insisté sur la nécessité d'instaurer "un rapport de force politique" en se servant des régions comme d'un levier pour mieux souligner "l'inertie du gouvernement". Traduisons : les décisions qui sont prises à Paris sont mal acceptées ou mal comprises par les salariés travaillant en province, alors qu'en associant les régions et les syndicats, il devrait être plus facile d'aboutir... au même résultat pour le compte du patronat. Les camarades auront reconnu la formule du dialogue sociale qui se décline ici dans une version décentralisée. A la sortie de cette réunion avec Royal les bureaucrates syndicaux FO, CFDT, CGT, CFTC, CGC se disaient tous "satisfaits" !

En réponse à ceux qui réclament la renationalisation d'Airbus, faut-il rappeler que les nationalisations de 1982 n'ont évité aucun licenciement, aucune liquidation ou privation ni dans la sidérurgie, ni dans la chimie, ni dans les télécommunications, ni dans les banques, ni nulle part ailleurs ?

(source : Le Monde : 04.03.07)


L'armée : l'avenir version Royal !

Fille, petite-fille et soeur de militaires Royal a présenté samedi ses orientations en matière de défense, en indiquant qu'elle souhaitait "maintenir et adapter" l'effort budgétaire actuel, "appuyé sur une confiance renouvelée entre les citoyens et la défense". A bas l'armée impérialiste française !

Elle a rappelé qu'elle était favorable à la construction d'un 2e porte-avions, à savoir que ce projet "peut se réaliser en coopération avec les Britanniques" et insisté sur la nécessité de "renouveler la confiance entre les citoyens et la défense". Que vivent les crédits militaires et que crève l'école publique !

Elle a renouvelé sa proposition d'un service civique qui "pourra avoir une dimension de formation de base aux missions de protection civile et de défense du territoire" et "déboucher sur des volontariats de services longs de 18 à 24 mois", pourquoi pas pendant 10 ans ! En voilà du social au service de la jeunesse !

Enfin, elle a précisé qu'il faudra renforcer "l'attractivité de la condition militaire". L'armée, une vocation, un véritable débouché pour les jeunes sans avenir, voilà ce que propose Royal à notre jeunesse. Quel jeune sensibilisé par l'injustice et la guerre,la présence militaire impérialiste aux quatre coins de la terre peut adhérer à cette politique infâme ? A bas le PS !

Au fait, elle n'a pas pris position pour le retrait des troupes françaises d'Afrique, d'Afghanistan, etc ?

(source : AFP 03.03.07)


Le 7 mars 2007

Royal : l'éloge de la droite allemande ou le changement dans la continuité.

Lors de sa rencontre mardi avec Merkel, Royal n'a pas tari d'éloges sur la chancelière : "La rencontre s'est déroulée dans un climat très chaleureux, avec même une certaine complicité. Je ne vois pas de divergences avec elle, le courant est très bien passé, j'apprécie chez elle son côté courageux, c'est une femme très pragmatique". "Sur la relance de l'Europe, nous avons le même point de vue", a-t-elle insisté. Bref, le pire est devant nous !

Abordant la question d'Airbus, Royal a déclaré : "Nous partageons totalement l'objectif selon lequel l'Europe doit défendre sa filière aéronautique" et en particulier "ses capacités de recherche". L'Allemagne et la France doivent "définir en commun des politiques industrielles". Elle a ajouté "Nous partageons le souci de maintenir les emplois, la compétitivité et la productivité" et de "donner les moyens nécessaires à la recherche". Traduisons : donc tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, c'est à se demander si Merkel et Royal font réellement partie de deux camps opposés. Qui le pense encore ?

Lundi soir, Royal avait insisté sur sa "volonté la plus profonde de donner au couple franco-allemand la force d'initiative qu'il a perdue" et souhaité "renouer avec le volontarisme politique d'Helmut Kohl et François Mitterrand"!, voilà pour le changement tant annoncé !

(source : AFP 06.03.07)


Le 9 mars 2007

Jeanne d'Arc : un modèle de femme courageuse pour Royal

Lors d'un meeting à Dijon à la veille de la Journée des femmes, Royal a dit qu'elle fera entrer Jeanne d'Arc au Panthéon si elle devient présidente. C'est un deal en échange de la loi sur la contraception gratuite jusqu'à 25 ans qu'elle accordera à ses adversaires, pendant qu'elle canonisera tranquillement Jeanne d'Arc au Panthéon, chacun son truc !

Elle a lancé à l'adresse des femmes : " la France a besoin de vous, entreprenez, assumez vos responsabilités" bandes d'irresponsables, vive l'entreprise et le patronat ! Amen !

Si l'on ajoute son positionnement sur Bush en politique étrangère, c'est la politique des néoconservateurs américains exportée en France, elle a dit dans un entretien récent qu'elle avait Delors comme conseiller, qu'elle le consultait, alors qu'il fait partie d'un club atlantiste, anticommuniste.

C'est l'alliance du sabre et du goupillon dont le ciment est l'entreprise, le business, le profit ou le fric.

(source : AFP 07.03.07)


De Sarkozy à Royal en passant par le ministre de la Justice : quand le silence est d'or.

Les nouvelles révélations du Canard enchaîné parues dans son édition du 7 mars sont accablantes pour Sarkozy.

Selon les documents produits par ce journal, il serait prouvé qu'il aurait bien acquis en septembre 1997 à un tarif préférentiel, avec un rabais "d'au moins 750 000 francs", son duplex sur l'île de la Jatte, à Neuilly-sur-Seine, qu'il a revendu le 6 novembre 2006, pour 1,94 million d'euros, auquel il faut ajouter les travaux gratuits dont il a bénéficié pour un montant qui s'élevait à plus de 1,8 million de francs (274 500 euros environ).

Selon Le Canard enchaîné, Sarkozy n'aurait réglé que 400 000 francs sur la facture de ces travaux.

Selon Emmanuelle Perreux, présidente du Syndicat de la magistrature (SM, gauche), " Le Canard enchaîné écrit des choses extrêmement précises dont la lecture laisse supposer que des infractions ont été commises, cela mériterait au moins une enquête pour vérifier ces éléments".

Question : pourquoi la justice fait-elle preuve d'indifférence face à cette affaire ?

Autre question : pourquoi la soi-disant gauche garde-t-elle le silence sur cette affaire, alors qu'elle pourrait passer l'offensive ?

Selon les magistrats et universitaires interrogés par Le Monde, plusieurs infractions pourraient être visées dans l'affaire de l'acquisition, des travaux et de la revente du logement de Sarkozy, notamment : "abus de bien social", "prise illégale d'intérêt" "corruption passive" ou à un "trafic d'influence", excusez du peu. Pendant ce temps là, le ministère de la Justice fait la carpe.

Cependant, on apprend que pour l'heure, le parquet de Nanterre, compétent, ne compte guère agir ! Explication : Le contexte électoral et l'attente de la nomination d'un nouveau procureur dans cette juridiction ne s'y prêteraient pas. Evidemment, évidemment !

Et pour qu'une enquête puisse néanmoins être ouverte, il faudrait qu'une plainte soit déposée avec constitution de partie civile par un individu ou un organisme s'estimant victime de l'éventuel traitement de faveur dont aurait bénéficié Sarkozy, autant dire que c'est fortement improbable, voire impossible. Et s'il était élu, il bénéficierait à son tour de l'immunité que lui accorderait le statut de président, comme dans le cas de Chirac.

Quant à l'étrange silence du PS, il s'expliquerait par la publication dans Le Monde et Le Canard enchaîné d'articles mettant en cause la sous-évaluation des biens immobiliers par le couple Hollande-Royal qui ne souhaiterait pas qu'on se penche à nouveau sur ses affaires, comme on le comprend !

(source : Le Monde 09.03.07)


Le 15 mars 2007

Royal : "les syndicats sont prêts au compomis social. C'est prometteur"

Royal dans une interview à paraître jeudi dans Les Echos affirme "La ligne c'est moi qui la trace. Je suis moi même, je regarde la réalité de la France telle qu'elle est, je propose des solutions efficaces en expérimentant ce qui mérite de l'être, sans être prisonnière d'aucun dogme", sa "réalité" ne doit pas se situer sur la même rive que celle des dix millions de travailleurs pauvres que comptent ce pays. Sa réalité n'est pas la nôtre, comme son camp n'est pas le nôtre ! Elle le dit plus loin.

Selon elle, "la profondeur de la crise appelle une révolution", assurèment. Mais, on doit lui poser une question : laquelle ? Une révolution de quelle nature madame Royal, nationale et donc ultra réactionnaire ou socialiste ? Chacun connaît la réponse, mais laissons-lui la parole.

La réponse elle l'apporte en abordant l'emploi des jeunes : "Je veux m'inspirer de ce qu'a fait Tony Blair lors de son premier mandat. Il a appelé les entreprises à se mobiliser fortement et il a réussi en très peu de temps à obtenir des résultats", autrement dit laissons les mains libres aux patrons, débarrassons-nous de la législation du travail archaïque et tatillonne, liquidons ce qui existe encore en matière de protection sociale, et le chômage des jeunes diminuera grâce à la généralisation de la précarité et l'exploitation effrénée de la jeunesse, c'était le programme de Blair qui a pu ainsi présenter un taux de chômage officiel aux alentours de 5%.

Pour avancer dans cette voie, Royal a déjà obtenu des garanties et pas n'importe lesquelles : "les syndicats sont prêts au compromis social. C'est prometteur", sans doute, pour le Medef et le patronat ! Quel cynisme ! A bas le PS ! A bas la collaboration de classes ! Rupture immédiate des relations entre les syndicats et le Medef ! Rupture des relations avec la CES et la CSI !

Comme si nous n'avions pas compris dans quel camp elle se situait ou les intérêts qu'elle défendait, elle a réaffirmé qu'une autre de ses priorités, "c'est de réconcilier le pays avec ses entreprises". Ah, ces braves patrons, comme elles les aiment !

Vive les patrons ! Vive le Medef ! Royal la candidate des patrons ? Qui en doute encore ? Que vivent la misère, le chômage et la précarité ! Voilà le contenu du programme du PS, la réaction sur toute la ligne. Pas une voix !

On ne peut pas dire indéfiniment : combat "classe contre classe" et faire exactement le contraire dans la pratique. Assez !

(source : AFP 15.03.07)


Le 16 mars 2007

Quel choix ?

Royal dans l'émission A vous de juger sur France 2 a affirmé. "Les Français nous observent" et veulent que "cette élection serve à quelque chose" et qu'ils aient "un vrai choix", car elle représenterait une alternative à Sarkozy ou Bayrou. Vérifions-le tout de suite.

Son programme n'ayant rien à envier à ceux de Sazkozy et Bayrou, elle a cru bon d'attaquer ce dernier sur son positionnement politique, relevant "qu'il a toujours fait des alliances au sein de la droite et avec la droite". On ne compte plus le nombre de fois où les députés du PS ont voté avec ceux de l'UMP-UDFà l'Assemblée nationale des lois scélérates, lorsqu'ils n'ont pas été les initiateurs de ces lois infâmes, mais on devrait imiter Royal et avoir une mémoire sélective. Sans compter que le PS n'a jamais rien entrepris pour mobiliser le prolétariat contre ces lois réactionnaires. Un choix ?

Interrogée sur la généralisation des 35 heures, elle a assuré qu'il ne fallait par "les imposer unilatéralement". L'objectif est de donner de "la sécurité aux salariés et de la flexibilité aux entreprises", c'est exactement ce que demande le Medef et les dirigeants syndicaux. Un choix ?

A propos de ceux qu'ils appellent communément "les partenaires sociaux" , entendez par là les collaborateurs du Medef, elle les choie particulièrement, après avoir annoncé une "conférence" sur les salaires, sur l'éducation, avec le patronat, les syndicats et différents acteurs de la société civile chers à Royal, voilà qu'elle remet cela avec les retraites en reprenant la même formule corporatiste "La question de la réforme des retraites sera à l'ordre du jour de la conférence qui sera immédiatement convoquée dès l'élection entre patronat, organisations syndicales", "un certain nombre de corps intermédiaires représentatifs", "les associations de retraités" et "les consommateurs", a-t-elle précisé sur France-2.

Ne vous marrez pas le sujet est sérieux, des millions de nos vieux vivent actuellement dans l'indigence et sont réduits à la mendicité, c'est insupportable. Mais que viennent faire ici "les consommateurs" ? Cela tourne franchement à la débilité profonde et au mépris total envers nos vieux, après qu'elle a annoncé une revalorisation misérable des "petites" retraites de 5%. Un choix ? Pas une retraite en dessous de 1 500 euros net par mois, voilà une revendication qui respecte la dignité de nos vieux !

Comme il faut rester lucide en toute occasion, nous savons que la situation du prolétariat va empirer si Sarkozy ou Bayrou est élu, mais avec Royal il faudra s'attendre également au pire. Ce qui la retient encore de dévoiler la totalité de ses intentions néfastes, ce sont les reliquats de l'histoire de son parti auxquels elle doit s'accrocher obligatoirement en période électorale pour avoir une chance d'être élue. Cette contradiction, elle l'a évoquée en disant qu'elle était "coincée" dans sa campagne par le poids du PS dont elle voudrait se débarrasser alors que c'est impossible, entre la nécessité de faire référence au socialisme pour récolter des voix populaires, tout en prônant un programme capitaliste conforme désormais à la nature du PS. Alors qu'elle a été propulsée candidate du PS pour incarner son aile la plus droitière, voilà qu'elle ne peut pas exprimer librement les intérêts de cette tendance que Bayrou représente mieux qu'elle.

(AFP et AP 15.03.07)


Le 17 mars 2007

Royal : mobiliser les banquiers !

A Charleville-Mézières, dans les Ardennes, Royal a déclaré concernant l'emploi « Ce sera la nouvelle donne pour la lutte contre le chômage des jeunes, le développement des entreprises responsables à l'égard des territoires, la sélection des aides économiques aux entreprises et la mobilisation des banques qui devront faire leur travail », comme si on ne savait pas que les régions dirigées par le PS depuis 2004 n’étaient pas déjà à la solde des patrons et des banquiers, qui font parfaitement leur travail en s'enrichissant un peu plus chaque jour, alors que la pauvreté frappe des dizaines de millions de travailleurs et leurs familles dans le pays.

Dans le même registre, Strauss-Kahn a rappelé que le PS avaient été dans le passé un excellent gestionnaire de la société pour le compte du capitalisme : « D'un côté des propos irréalistes (à propos de Sarkozy), de l'autre le réalisme d'une candidate de gauche qui sait que la gauche a su gérer l'économie et qu'elle saura la gérer à nouveau quand la victoire sera là », pour le compte de qui ? Quant au « réalisme », il doit s’agir de l’augmentation de 5% des « petites » retraites ou du Smic à 1 500 bruts en 2012 ! Pas une voix !

(A propos de Strauss-Kahn, un document à lire : Cliquez ici (format pdf)

(source : Reuters 16.03.07)


Le 19 mars 2007

Les traditions de Strauss-Kahn, Jospin, Royal : le capitalisme !

Le 18 mars, devant 4.000 maires, conseillers généraux ou régionaux réunis à la porte de Versailles, Royal a évoqué une "VIe République". De quoi s'agit-il au juste ?

Elle serait "ancrée sur ses traditions mais en même temps tournée vers le futur "

Et d'après vous sur quoi repose ces "traditions" ? Je vous le donne en mille : les institutions de la Ve République !

Elle s'appuierait sur quatre piliers : la "démocratie parlementaire revivifiée qui va mettre fin au cumul des mandats", comme si la fin du cumul des mandats annoncée mille fois dans le passé par le PS changerait quoi que ce soit à la répartition du pouvoir codifié par la Constitution de la Ve République, la démocratie sociale "qui va faire à la France un bond dans le futur", traduisons : la politique réactionnaire du gouvernement au service de la bourgeoisie fera l'objet de "conférences" sur l'emploi, les retraites, l'éducation, la santé, etc., comme elle l'a déjà annoncé, qui réuniront gouvernement, patronat, syndicats et société civile, pour discuter ensemble du bien commun à défendre et à mettre en oeuvre, c'est le corporatisme et rien d'autre, relayé dans tout le pays par la "démocratie participative et (la) démocratie territoriale.", une autre manière de tenter de museler le prolétariat, tout en conservant l'ensemble des institutions bonapartiste de la Ve République, dont la fonction présidentielle, le Sénat, etc. Faut-il commenter davantage ?

Pour que l'on comprenne bien de quoi le PS nous parle, Strauss-Kahn a tenu à rappeler "Quand on est la gauche, le choix est simple : on vote pour Ségolène Royal".

Monsieur Strauss-Kahn, si cette distinction dont vous vous réclamez veut vraiment dire quelque chose aujourd'hui, permettez-moi de vous dire que nos intérêts de classe nous commandent impérativement de ne soutenir ni Royal ni aucun candidat se présentant à cette élection présidentielle, dans la mesure où aucun n'a rompu avec la bourgeoisie, et ainsi de mettre fin à des décennies de collaboration de classes qui a consisté, entre autres, à soutenir le ou les candidats du PS ou du PCF lors des différentes élections sous couvert d'une distinction entre ce que vous appelez la droite et la gauche, alors qu'elle n'existait plus en réalité, bien avant l'avènement de la Ve République en 1958 .

De son côté, la veille à Lens, Jospin avait affirmé "M. Sarkozy représente un vrai danger pour le fonctionnement normal de la République", tout comme Mitterrand et le PS lorsqu'ils ont servi de marchepied au FN ou lorsqu'ils ont entrepris la liquidation des services publics !

Strauss-Kahn et Jospin ont raison, nous devons mener un combat classe contre classe, mais je constate que nous ne combattons pas dans le même camp.

Constatant qu'aucun candidat ne s'engage à défendre les intérêts fondamentaux du prolétariat, afin de ne nourrir aucune illusion dans tous ces partis qui se disent de gauche, mais qui soutiennent concrètement chacun à leur manière les intérêts du capitalisme, il est de mon devoir d'appelez au boycott de ces élections et de tourner définitivement la page de la subordination du mouvement ouvrier au réformisme (et/ou au stalinisme) qui a été impulsée par de soi-disant révolutionnaires, ce qui fait sourire lorsque l'on voit où ils en sont arrivés aujourd'hui, qui n'est qu'une mouture de l'idéologie de la classe dominante au service du capitalisme, à l'époque de l'impérialisme, la réaction sur toute la ligne.

Tous les arguments ou principes avancés autrefois pour justifier un vote PS ou PCF sont caducs depuis des décennies, on devrait peut-être dire pour être plus précis, depuis plus d'un demi-siècle.

C'est au nom de ces principes que nos révolutionnaires se sont attelés aux wagons du stalinisme ou du réformisme pour ne plus jamais en descendre, certains en ont plus ou moins conscience, d'autres pas du tout.

Là où ces principes ont été poussés le plus loin, le PS ou la social-démocratie gouverne alternativement avec des partis du capital, les syndicats ont été progressivement intégrés à l'appareil de l'Etat bourgeois, comme dans les pays scandinaves par exemple, toute forme d'opposition, de contre-pouvoir ou de représentation indépendante des intérêts distincts du prolétariat à quasiment disparue au profit du capitalisme.

Au nom de ces principes, c'est l'avant-garde révolutionnaire du prolétariat qui a été contaminée, gangrenée, puis disloquée à chaque étape de l'histoire du mouvement ouvrier depuis plus 60 ans.

Voilà le bilan de cette tactique fallacieuse auquel on nous demande d'adhérer encore une fois, et à laquelle nous ne pouvons évidemment pas souscrire, mieux, que nous devons dénoncer et combattre sans répit, afin de renouer avec la tradition révolutionnaire du prolétariat, si nous voulons véritablement nous débarrasser du régime capitaliste.

Dés lors, toute politique qui n'est pas basée clairement et concrètement sur l'abolition de la Constitution et des institutions antidémocratiques de la Ve République, même reluqués, doit être combattue.

La seule République à laquelle nous pouvons adhérer et pour laquelle nous devons combattre, c'est la République socialiste basée sur le prolétariat devenue la classe dominante dans ce pays et détenant tout le pouvoir, dans la perspective des États-Unis socialistes d'Europe.

(source : Reuters 17 et 18.03.07)


Le 21 mars 2007

Royal laminée le 22 avril 2007 ?

Face à la multitude des candidatures dites de gauche, on s'affole dans le camp du PS.

Jean-Marc Ayrault, a déclaré lors de son point de presse hebdomadaire : "Pour gagner cette élection présidentielle, pour la candidate du changement, celle du pacte présidentiel, Ségolène Royal, il faut la mettre le plus haut possible dès le premier tour", et comme tous les moyens sont bons, il a de nouveau brandi la menace du FN : "Je ne crois pas que les Français veulent revivre 2002. Les Français veulent faire un vrai choix politique".

Quant à Royal, elle craint "un très gros risque de dispersion des voix", et de préciser sur le même registre que Ayrault, lors d'une rencontre avec la presse quotidienne régionale à Paris : "Le 22 avril ne doit pas être comme le 21 avril ".

En dernier lieu, dépité et impuissant face au rejet de la candidature Royal par une bonne partie du prolétariat, voilà le seul argument qu'ils ont trouvé, qu'il leur reste devrait-on dire, pour convaincre les électeurs de voter PS.

Mais encore une fois, ne nous laissons pas tromper par les apparences et les déclarations de ces menteurs professionnels, pour Ayrault et Royal, comme pour Sarkozy et Bayrou, l'essentiel est ailleurs : empêcher que le rejet du capitalisme ne s'exprime puissamment à l'occasion de ces élections, soit par le vote Besancenot, Laguiller, Schivardi, Bové, soit ou accompagné d'un taux d'abstention élevé.

(source : Le Monde 20.03.07)


Le 25 mars 2007

Quand les extrême se rejoignent...

Royal, après avoir fait jouer deux fois à la fin de son meeting à Marseille le chant des Versaillais, la Marseillaise, le 22, elle s'est livrée à une explication de texte de ce chant nationaliste et patriotique qui selon elle serait porteur "de toutes les libertés". A vomir !

Le lendemain, elle a remis cela à Correns dans le Var !

Un peu plus tard elle en a rajouté une couche en suggérant que tous les Français devraient disposer désormais chez eux d'un drapeau tricolore, rapporte le journaliste de Reuters. Royal la candidate de la contre-révolution ? Chut ! Ne le dites pas trop fort, après on ne pourra pas appeler à voter pour elle au second tour susurrent en cœur les staliniens et les néo ou crypto-staliniens de tous poils.

Jean-Louis Bianco (PS) a tenu à préciser qu'"elle est dans une extrême continuité" dans le discours qu'elle a donné à Vitrolles, ville qui fut un temps administrée par le FN. Royal plus proche des idées "extrêmes" de Sarkozy et de Le Pen que du socialisme, on en était déjà convaincu, alors, si c'est ce que Bianco voulait dire, on ne peut que confirmer cette appréciation : le front populaire fait bien le lit de la pire réaction, du fascisme.

Comme Royal ne cesse d'emboîter le pas à Sarkozy, il en a profité pour ironiser "Après avoir prononcé ce mot ignoble il y a une semaine, elle fait un discours entier sur l'identité nationale. Je ne lui en veux pas, je trouve que c'est important qu'elle comprenne", faisant référence à la réappropriation par Royal du thème de l'identité nationale et des symboles républicains (Marseillaise et drapeau tricolore) jeudi et vendredi lors des meetings à Marseille et à Vitrolles.

Décidément, ils sont bien dans le même camp !

(source : Reuters 23.03.07)


Le 27 mars 2007

La reine est psychotique

Royal lors d'un meeting à conotation culturelle à Nantes : "Nous devons apporter de nouvelles sécurités, l'accès à la culture est un moment fondateur pour que tout le monde retrouve ses sécurités de base"

Non, la culture est un droit ! Son langage digne d'un ministre de l'Intérieur devient de plus en plus insupportable au fil des jours.

Je soupçonne fortement Royal d'être atteinte d'une psychose aggravée, qui, selon les définitions, va de l'obsession maladive causée par un traumatisme, peut-être parce qu'elle n'est pas à la hauteur de ses ambitions, ce que de nombreux témoins n'hésitent plus à dire, ou alors, il s'agirait d'un cas pathologique caractérisé par la perte du contact avec la réalité, ce qui expliquerait très bien son besoin pathétique de se rapprocher de "ses" électeurs, à moins que ce ne soit les deux à la fois, ce qui semble plus vraisemblable et coïnciderait davantage avec son comportement désordonné, figé ou hystérique.

(source : Reuters 26.03.07)


Le 30 mars 2007

Royal : La défaite annoncée

Dans un entretien à "Libération" publié mercredi Royal a affirmé qu'elle assumera seule le résultat de la présidentielle quel qu'il soit et ne fera "porter la responsabilité sur personne d'autre", saluant la mobilisation de l'ensemble des responsables des différents courants qui "sont tous en mouvement", jusqu'aux "profondeurs" du parti.

Si elle perd les élections c'est qu'elle l'aura bien cherché, notamment en permettant à Bayrou de lui donner une leçon lors d'un meeting à Nîmes :

"Ce qu'il faut exalter, ce n'est pas la Nation au sens de l'origine, mais la République et ses valeurs : liberté, égalité, fraternité. Ceux qui veulent résumer la France à un drapeau ou à je ne sais quelle exaltation de son identité se trompent. Il est incroyable que ce soit moi, candidat du centre, qui doive le rappeler à la gauche française, elle dont ça a été le message pendant des décennies."

Ces valeurs sont certes galvaudées, démagogiques et au sevice de la bourgeoisie depuis plus de deux siècles, mais pour que Bayrou puisse se les accaparer sur le dos de la candidate du PS, c'est bien parce qu'elle lui en a fourni le prétexte. Bayrou n'en demandait pas davantage.

Dans le même registre, jeudi à Limoges, Hollande a confirmé "l'incertitude" qui pèse sur le scrutin, appelant les militants à "secouer l'indifférence, lutter contre le scepticisme, refuser le fatalisme". Le fatalisme de qui monsieur le philistin ? Certainement pas celui du prolétariat qui n'a rien à gagner à la pérennité du capitalisme.

Vous savez ce que j'étais en train de penser en écrivant ces lignes ? Je me demandais si Royal sera au second tour ?

(source : AP 28.03.07 et AFP 29.03.07)


Le 31 mars 2007

La "chance" d'être jeune par Sarkozy et Royal

En meeting à Nice vendredi soir, Sarkozy a reconnu implicitement ce que j'ai écrit avant hier, à savoir que ce sont les inégalités et l'injustice qui exaspèrent le plus les jeunes "Les voyous qui ont tout cassé gare du Nord n'étaient pas juste des révoltés par l'injustice".

Alors qu'il concluait son meeting en disant "Moi, je veux construire avec cette jeunesse un avenir où chacun recevra selon son mérite, ou chacun aura sa chance", au même moment dans une boîte de nuit de de Clermont-Ferrand, le B.Box, Royal tenait un discours aussi odieux et provocateur "Forcez votre vie ! Saisissez votre liberté !", à croire que les jeunes sont responsables des innombrables problèmes qu'ils rencontrent dans la vie et qu'ils se complaisent dans cette situation.

Que dire à la jeunesse : prenez la liberté qu'il vous reste encore, organisez-vous pour préparer la révolution socialiste !

Le destin qu'elle réserve à la jeunesse si elle est élue, tient en un mot : précarité.

Elle a évoqué les "emplois tremplins" à destination des jeunes diplômés ou qualifiés dont la totalité des salaires et charges seraient gratuits pour les patrons pendant six mois, c'est l'Etat qui règlerait la note, donc les contribuables que nous sommes. Puis elle est revenue sur le "contrat première chance" destiné aux jeunes de plus de 16 ans sans qualification embauchés dans les entreprises de moins de dix salariés dans les secteurs de l'artisanat et du commerce, dont l'intégralité de leur salaire et des charges serait financé aussi par l'Etat pendant un an.

A l'annonce de telles mesures, les patrons doivent jubiler.

Quant aux jeunes, dans le premier cas, c'est le "tremplin" vers le retour à la case chômage au bout de six mois, au bout d'un an dans le second. Quelle chance ! Quel avenir !

(Reuters 30.03.07)


Le 6 avril 2007

Royal et son nouveau slogan : "La France présidente"

Les discours de Royal deviennent de plus en plus démagogiques, nationalistes et franchement corporatistes.

Le dernier en date lors de son meeting à Bordeaux le 5 avril ne dément pas cette affirmation, cela tourne même à la caricature, grotesque en vérité pour tout militant ouvrier.

Elle s'est présentée sur une estade avec derrière elle sur fond bleu ciel, son nouveau slogan de campagne : "La France présidente".

Voici quelques morceaux choisis de son discours nauséabond :

- "La France présidente, c'est celle qui prend soin des hommes et des femmes parce qu'elle a compris que le capital humain c'est sa force et donc son avenir"

- "qui n'oublie personne sur le bord du chemin (...) qui se rassemble forte de tous les siens et fière de ses valeurs".

- "Je vous le dis, je vous le redemande : ne laissez pas déformer mes propos (et) vilipender la vision de la France que je porte",

- "Je ne confonds pas juste autorité et autoritarisme, celui qui divise, qui méprise, qui fait prendre du retard à la France et qui échoue à entraîner tous les Français parce qu'il les dresse les uns contre les autres"

- "vous allez devoir choisir entre deux conceptions de la France, deux visions de son avenir"

- Avec un président tel que Sarkozy, a-t-elle assuré, ce sera "la France contre les étrangers, les immigrés d'hier contre les immigrés d'aujourd'hui, les plus âgés que l'on oppose aux plus jeunes, les hommes contre les femmes, les chefs d'entreprise contre les salariés... Bref la liste est sans fin et c'est à cette liste sans fin qu'il faut mettre fin!".

- "La France présidente, c'est tout le contraire de tout cela"

- "La France présidente, c'est la France du travail qui paie sans être obligé pour joindre les deux bouts d'accumuler des heures supplémentaires"

Vous avez bien lu, nous sommes tous frères et soeurs, chefs d'entreprise et salariés unis comme les cinq doigts de la main par des intérêts communs pour le bien suprême de la France ! La réaction sur toute la ligne, inutile de commenter.

Le correspondant de Reuters n'a pu s'empêcher de noter que "dans la foule flottaient un nombre inhabituel de drapeaux tricolores.", finissant son meeting par l'hymne de la contre-révolution, la "Marseillaise", comme il se doit desormais à la fin de tous ses meetings.

Vous avez encore envie de voter Royal ?

De la part d'un ouvrier qui n'a pas une conscience politique bien aiguisée, cela peut encore se comprendre, mais de la part de soi-disant révolutionnaires, c'est inqualifiable, inadmisible, c'est se vautrer dans la fange, c'est manifestement l'oeuvre de la pire ignorance ou confusion qui soit.

(source : Reuters 05.04.07)


Le 8 avril 2007

La reine de France... d'un jour.

Royal a remis cela samedi à Lezignan-Corbières dans l'Aude :

"La France mérite beaucoup mieux (..)"

"Pour construire la France présidente (...)"

"Inventons et construisons ensemble une France rassemblée et fière d'elle-même!", A vomir !

Le correspondant de Reuters a tenu à rapporter que "son allocution terminée, elle a été rejointe sur scène par des dizaines de jeunes en t-shirt bleus, blancs et rouges.", avant que ne raisonne la "Marseillaise" évidemment !

Gageons que ceux qui appellent à voter pour elle au second tour la connaissent par coeur.

(source : Reuters 07.04.07)


Le 17 avril 2007

Royal la candidate de "l'alternance" ou du changement dans la continuité.

Lundi à Nantes, Royal a souhaité "une alternance d'aussi grande ampleur" qu'en 1981, autrement dit la continuation en l'amplifiant de la politique mise en oeuvre depuis des décennies pour le compte du capitalisme.

J'ai commencé la relecture de documents datant de cette époque "glorieuse" synonyme de rigueur pour l'ensemble du prolétariat : blocage des salaires, désindexation de la hausse des salaires sur celle des prix, précarité et généralisation des "petis boulots", montée spectaculaire du chômage, remise en cause des indemnités de chômage, remise en cause des clauses avant licenciement, remise en cause des services publics et privatisations massives, etc., etc.

Les nationalisations d'une partie des banques et d'entreprises industriells avaient été saluées avec enthousiasme par l'ensemble des dirigeants du mouvement ouvrier. Certains disaient qu'elles intervenaient toujours lorsque le capitalisme était en crise, qu'elles étaient la négation de la propriété privée des moyens de production, avant de nuancer leurs propos, mais sans en tirer toutes les conséquences politique nécessaires, ce qui aboutira de leur part à soutenir Mitterrand et le gouvernement de front populaire.

Ce qu'ils n'ont pas dit clairement et surtout ce dont ils n'ont pas tenu ou voulu tenir compte avant de chanter les louanges de ces nationalisation, c'est qu'elles permettaient à des secteurs entiers d'activité en crise ou non compétitifs, dont les activités étaient éparpillées, complémentaires ou directement en concurrence, justement de passer du stage de la concurrence à celui du monopole, afin de rendre ces entreprises plus compétitives sur le marché mondial, étape indispensable pour ensuite les privatiser !

Ce que les capitalistes n'avaient pas réussi à faire eux-mêmes à la fin des années 70, ce sont les gouvernements successifs sous Mitterrand qui le réaliseront pour le compte du capitalisme non pas spécifiquement français, mais pour le compte du capitalisme français comme composante à part entière du capitalisme mondial dont les normes étaient en train de s'imposer désormais à l'ensemble des capitalistes à l'échelle mondiale sous la conduite de l'impérialisme américain. Soutenir même du bout des lèvres les nationalisations réalisées par le capitalisme lui-même pour son propre compte, en l'absence de toute possibilité de mobilisation révolutionnaire des masses populaires pour mettre à bas le régime et s'engager sur la voie de la liquidation du capitalisme, conduisait infailliblement d'une certaine manière à cautionner ce processus et à interdire au prolétariat d'en comprendre la nature et la portée, paralysant et démoralisant du même coup son avant-garde.

Depuis cette époque, parfois à coup de recapitalisations et de réorganisations internes, c'est la même politique réactionnaire que mettront en oeuvre tous les gouvernements, y compris dans le cadre de "l'alternance" dont se réclame aujourd'hui Royal.

Aujourd'hui pour le capitalisme, il s'agit autant de poursuivre la privatisation de l'ensemble des services publics, que de liquider rapidement ce qui reste du Code du travail et de l'ensemble de la protection sociale pour rendre le prolétariat et surtout sa jeunesse taillable et corvéable à merci. Pour parvenir à ces fins, face à la résistance du prolétariat, la bourgeoisie n'aura pas d'autre solution que de recourir à la force, aux lois d'exception et à la répression féroce. C'est à cette situation que nous devons nous préparer quel que soit le prétendant qui trônera à l'Elysée dans quelques semaines.

Comme l'on disait autrefois : l'alternance, c'est la garanties du changement dans la continuité.

(source AFP 16.04.07)


Le 19 avril 2007

Royal : "Moi je" et le peuple a dit : nous voulons !

Dans un entretien paru dans le journal gratuit Métro le 18 avril, Royal dont le langage flirte avec l'infantilisme et s'apparente de plus en plus à celui de G. Bush, a déclaré : "Je suis confiante. J'appelle à un vote utile, positif. Pour que les Français disent : c'est bien, on est content, on a une super présidente de la République qui va redonner de la fierté à la France, qui va régler les problèmes", mets ton mouchoir par-dessus, tu en auras besoin pour continuer à essuyer tes larmes : esclave tu es esclave tu demeureras !

Et estimez-vous "content" par-dessus le marché ! Quelle horreur !

Plus prétentieuse et démagogique que moi tu meurs, elle n'a pas craint d'utiliser un oxymore pour le prouver encore une fois : "Moi, je suis une promesse d'audace sécurisée", l'art de la bonaparte de tout ramener à sa modeste personne, et de tout dire et son contraire. "Moi je", le peuple a dit : nous voulons... une autre politique ! A bas le PS et sa politique réactionnaire !

Elle a poursuivi sur le même registre en se plaçant délibérément sur le terrain de la provocation : "Il y a encore 17 millions d'électeurs indécis. Ils sont en train de réfléchir. J'y vois la marque d'une exigence. Ce que je propose, c'est de réformer la France sans brutaliser, de réconcilier solidarités, responsabilité individuelle et efficacité économique" . La "responsabilité individuelle", c'est d'accepter du côté des travailleurs de se sacrifier encore plus pour leurs patrons, et la "responsabilité économique", c'est du côté des patrons, se donner les moyens de s'enrichir davantage encore. Mais dites-moi dans tout cela, quel intérêt particulier pourrait avoir un travailleur de voter Royal plutôt que pour Sarkozy ou Bayrou ? Aucun.

Ne doutant de rien, elle a poussé le bouchon encore plus loin, l'air de dire, ne vous attendez pas à des miracles avec moi, il n'y a plus rien à gratter, elle a osé dire s'agissant de sa proposition de Contrat Première Chance "qu'elle a été comprise" par les Français. "Je veux à la fois sécuriser le salarié et l'entreprise (...) On n'est pas du tout dans la logique du CPE qui permettait aux entreprises de licencier les jeunes sans justification, à quelques mois près...

Qu'en est-il au juste de ce nouveau contrat précaire bien mal nommé "première chance", comme si se faire exploiter pouvait être "une chance" dans la vie ?

Il porte sur une période d'un an, il comporte une " phase transitoire " de trois mois pendant lequel l'employeur pourra virer le jeune travailleur à tout moment, bien qu'il devra rembourser les aides perçues pendant cette période, sachant que sa rémunération ne dépassera pas celle des contrats de professionnalisation ou de l'apprentissage, c'est à dire entre 55% et 80% du Smic ou du minimum conventionnel, l'employeur ne se gênera pas pour agir à sa guise après avoir profiter d'un travailleur à temps complet qui ne lui aura pas coûté grand chose.

Si le jeune réussit à passer le cap des trois premiers mois, ensuite l'entreprise lui proposera un contrat d'apprentissage, un contrat de professionnalisation ou un CDI, mais comme 3 embauches sur 4 ne sont jamais des CDI, on comprend vers quelle voie de garage il sera orienté pour le plus grand profit du patron. Et cerise sur le gâteau toujours pour le patron, la Région remboursera à l'employeur la totalité de la rémunération accordée au jeune, et ce pendant les neuf mois qui suivront la fin de la "phase transitoire". En cas de rupture du contrat au bout d'une année, si l'employeur est à l'origine de la rupture et en cas d'absence de cause réelle et sérieuse, l'entreprise devra rembourser l'ensemble de l'aide, mais comme il est très facile à un employeur de mettre en avant n'importe quel motif pour virer un employé, on imagine déjà que le jeune ira de nouveau pointer à l'Anpe !

Dominique Méda, la sociologue en charge du projet auprès de Royal a répondu laconiquement à la question du journaliste de l'Express le 9 avril : "Que se passera-t-il alors une fois le contrat de professionnalisation ou d'apprentissage terminé ? ", et sa réponse "On ne peut pas dicter le comportement des entreprises deux ou trois ans après, et heureusement", c'est bien la raison pour laquelle peu de jeunes peuvent prévoir deux ou trois ans à l'avance ce qu'ils vont devenir, mais le PS s'en fout, ce sont les patrons qui commandent "et heureusement", notez bien avec quelle délicatesse et cynisme ces choses là sont dites.

(source AFP 17.04.07, l'Express du 09.04.07)


Le 25 avril 2007

La vision déformante de Royal

Hier à Montpellier, Royal s'est adressée "à toutes celles et tous ceux" qui veulent "élargir ce rassemblement et lui donner toutes les couleurs de l'arc-en-ciel", "à tous ceux qui pensent que les valeurs humaines doivent toujours l'emporter sur les valeurs boursières", qui pensent "que, pour que la France avance, elle a besoin d'un Etat impartial" que Bayrou appelle de ses vœux !

Autrement dit, elle a élargi la palette des couleurs du drapeau tricolore de la réaction à "l'arc-en-ciel" qui draine la totalité du spectre lumineux, qui d'un extrême à l'autre de l'infra rouge, Besancenot et Laguiller, puis le rouge Buffet, en passant ensuite par l’orange de Bayrou, puis le vert de Voynet, sans oublier le vert kaki de l'armée, pour finir par l'ultra violet de la réaction catholique, en passant par le bleu, autre couleur de l'UDF, tout ce beau monde formant une grande famille qui n'est décidément pas la mienne, ouf !

Ce qu'elle semble oublier c'est que le prisme déformant des élections qui lui aura servi à canaliser toutes ces couleurs sur sa personne le temps d'une élection, la lutte des classes se chargera de le faire éclater dés le lendemain des élections !

Quant "aux valeurs boursières" chacun aura à l'esprit que c'est sous Mitterrand que la Bourse de Paris fut la bourse la plus spéculative d'Europe et que les banquiers finirent après un bref frisson par l'aduler, les actionnaires s'enrichissant comme ils avaient rarement eu l'occasion de le faire dans le passé.

Elle a ensuite déclaré qu'en cas de soutien de Bayrou, il y aurait "bien sûr" des ministres UDF au gouvernement -comme en 1988 après la réélection de Mitterrand - car "c'est ça, une majorité présidentielle". A ceux qui rêvaient naïvement d'autre chose, à bon entendeur salut !

Eh oui, il y a des illusions qui se paient comptants mes chers camarades, je pense à tous ceux qui ont appelé à voter Royal au second tour sans discernement, ne parlons même pas de ceux qui ont appelé à voter pour elle au premier tour, c'est une honte tout court.

Pour en rajouter encore une louche, le très antipathique et médiatique Cohn-Bendit qui est à lui seul une caricature de ce que peut devenir un militant d'extrême gauche, et qui était présent à son meeting, il a cru bon de préciser en s'adressant directement à son "ami" Bayrou qu'il appelle par son prénom : "François, tu as soutenu Romano Prodi contre Berlusconi, qui soutient Nicolas Sarkozy. Donc tu dois soutenir Ségolène Royal contre Nicolas Sarkozy." avec une référence pareille, l'ex-président de la Commission européenne, on sait à quoi s'en tenir tout comme le prolétariat italien qui est en train d'en faire la douloureuse expérience.

Terminons par une pointe d'humour dans ce qui ressemble de plus en plus à une farce grossière d'un fort mauvais goût au regard de ce que vivent quotidiennement des dizaines de millions de travailleurs et leurs familles, à défaut de mieux, Royal à remercier "du fond du cœur" Besancenot, Laguiller et Buffet (sans oublier Voynet) pour lesoutien empressé qu'ils lui ont apporté pour le second tour de la présidentielle, en ajoutant "Je leur dis que leurs idées et leur idéal ne seront pas oubliés dans le pacte présidentiel", elle n'avait même pas besoin de le préciser !

Quant à Sarkozy, m'adressant ici à des militants ouvriers, je n'ai pas pris la peine de recopier les dépêches le concernant.

Par contre en l'observant plus qu'en l'écoutant le 22 avril au soir, ici, il était très tard à cause du décalage horaire de trois heures trente, il était 20 heures à Paris quand il était 23h30 chez moi, je suis resté devant la télé jusqu'à 3h30 du matin.

J'ai constaté que Sarkozy ne pouvait pas prononcer un mot sans être pris par une sorte de contracture de la mâchoire, ce n'est pas toujours visible, mais lorsqu'il prononce un discours on ne peut pas s'empêcher de le voir, ce qui témoigne d'un caractère autoritaire, d'humeur changeante d'un instant à l'autre, imprévisible, ce qui devrait terrifier son entourage politique et confirme qu'il est sujet à des troubles de la personnalité, à des accès de fureur presque incontrôlables, hyper autoritaire, incapable de garder son sang-froid dans certaines situations, bref un cas pathologique inquiétant qui relève de la psychiatrie, et n'allez pas croire que ce serait une image qu'il voudrait se donner de lui-même pour se composer un personnage qui inspirerait la crainte à défaut d'inspirer le respect, non, il est mentalement dérangé, donc à mon avis, c'est encore plus grave que tout ce que l'on a pu dire ou imaginer à son sujet.

Nous en prendrons peut-être la mesure exacte dans les semaines qui viennent qu'il soit élu ou non. Dans le premier cas, il faudra attendre qu'il se retrouve face au prolétariat dans la rue, dans le second, il risque de péter les plombs, mais nous ne serons pas là pour le voir.

(source : AFP 25.04.07)


Le 27 avril 2007

Royal : "Une femme pratique"

Le 25 avril, depuis son QG parisien Royal a dit : "Je ne propose pas l'étatisation de l'économie, bien au contraire.", on le savait déjà, puisque qu'elle s'engage dans son programme à continuer la politique de liquidation des services publics engagée par Mitterrand et poursuivie par Chirac.

Vous avez dit opportuniste ou démagogique, vous êtes encore loin du compte : "J'ai entendu l'appel qu'ont adressé les électeurs sur le besoin de rénovation et de prendre les idées d'où qu'elles viennent.", inutile de commenter !

Elle l'a confirmé sur France 2 : "Je suis une femme pratique (…), une femme qui s'adapte aux circonstances" ce dont on se fout complètement, l'essentiel résidant dans la manière dont elle s'y adapte et pour quoi faire.

Un exemple d'adaptation du PS. Lors de l'émission Elections 2007 sur TV Monde, le 25 avril, une émission concoctée spécialement pour les Français de l'étranger, E. Guigou a répondu au journaliste qui l'interrogeait sur la sécurité, que la présence des CRS était "bien sûr" nécessaire dans les banlieues ouvrières, question de "circonstances" sans doute, qui durent, qui durent... et qui s'inscrit dans la durée, l'air de rien évidemment !

Pour revenir à la reine du PS, elle a justifié ainsi sa tactique : "Je suis au-dessus des partis, bien sûr, puisque je dois rassembler un Français sur deux. (…) Il faut sortir de l'affrontement bloc contre bloc.", classe contre classe quoi !

D'après-vous, n'y a-t-il rien qui cloche dans cette affirmation, ne remarquez-vous pas une contradiction frappante au-delà de la remise en cause de l'existence des différentes classes sociales aux intérêts inconciliables qu'elle exprime en appelant à dépasser cet "affrontement bloc contre bloc" ?

Pourquoi aurait-elle besoin pour se faire élire de remettre en cause le clivage existant entre les classes ? Je peux me tromper, mais à ma connaissance, sur 44,4 millions d'électeurs, la classe ouvrière, les travailleurs des villes et des campagnes, l'ensemble du prolétariat constitue toujours l'immense majorité de la population. Alors pourquoi emploie-t-elle sciemment cette formule qui s'apparente à un appel à l'union nationale, à la collaboration directe entre les classes ?

C'est parce que le PS est bien devenu un parti bourgeois, un parti qui ne représente plus depuis longtemps le prolétariat et ses intérêts et qui pour cette raison ne peut plus prétendre remporter des élections sans en appeler directement à la petite bourgeoisie dont les intérêts sont temporairement liés à ceux de la bourgeoisie et à la bourgeoisie elle-même.

Si le PS était encore un parti ouvrier, ne serait-ce qu'un parti ouvrier bourgeois, Royal n'aurait aucune difficulté à " rassembler un Français sur deux ", il lui suffisait d'en appeler au prolétariat et à la frange de la petite bourgeoisie qui en est le plus proche pour être en mesure de remporter facilement cette élection, puisqu'ils constituent plus des deux tiers des électeurs, mais tel n'est pas le cas.

Vous vous souvenez sans doute que lors du référendum du 29 mai 2005 le non avait atteint 70% à 80% des voix dans certains quartiers, 70% dans de nombreux village. Et bien vous pouvez vous dire que les 20 ou 30% restant correspondent environ au nombre de patrons en activité et retraité, leurs compagnes, leurs enfants en âge de voter, bref la réaction ou le capitalisme petit, grand et moyen au grand complet.

Le 22 avril, Sarkozy a fait le plein des voix de son camp, de la réaction. Peu d'entre eux ont voté Le Pen ou de Villiers. Bayrou a détourné les voix qui auraient dû se porter sur Royal ou d'autres candidats de la "gauche", c'était l'objectif de sa candidature, sans la médiatisation à outrance dont il a été l'objet, il n'aurait jamais atteint ou dépassé les 10%.

Sarkozy comme Le Pen, et dans une moindre mesure De Villiers, ont construit leurs campagnes en direction des mêmes électeurs sur les mêmes thèmes, principalement l'immigration et l'insécurité comme bouc émissaire à tous les maux de la société. Ils incarnent cette politique.

Ils ont récolté des voix des travailleurs au chômage ou frappés par la précarité, des retraités plus faibles avec l'âge que la violence inquiète particulièrement, la petite bourgeoisie qui craint pour sa sécurité matérielle et physique, notamment les commerçants et artisans, une partie de la population des campagnes que la violence qu'ils découvrent jour après jour à la télé déconcerte et qu’elle condamne sans avoir les moyens d'en connaître l'origine exacte, une partie de la jeunesse excédée par le racket, les vols et les agressions en tous genres, et pour finir une partie des travailleurs victimes directement ou dans leur entourage de la violence qui sévit dans toutes les grandes villes et leurs banlieues. On aurait pu ajouter à ce tableau, la paranoïa entretenue quotidiennement par les médias sur les risques d'attentats terroristes et le spectacle de la violence présente aux quatre coins du monde qui s'étale à la télévision et dans la presse.

Il est évident dans le contexte actuel qu'en ajoutant aux voix de la réaction qui se sont déjà portées sur Sarkozy au premier tour, celles que j'ai citées dans le paragraphe précédent, il est pratiquement sûr d'être élu.

Il ne suffit pas de déclarer que des pans entiers de la petite bourgeoisie qui n'ont pas été convaincus par les arguments du PS se sont portés sur Sarkozy pour expliquer ses 31% et la situation politique au soir du 22 avril, voilà ce que je tenais à préciser.

Car, par ailleurs, il est évident aussi que tous les travailleurs et jeunes qui ont voté pour Besancenot, Laguiller, Buffet ou Bové ne voteront pas au second tour, le contraire signifierait qu'ils auraient déjà oublié que leur candidat a été laminé à l'exception de Besancenot, par les appels répétés au "vote utile" dés le premier tour par Royal et le PS, sans parler des difficultés rencontrées pour obtenir les parrainages. De plus, son rapprochement avec Bayrou, le second candidat naturel de la bourgeoisie, va déclencher des réactions de rejet d'une part des électeurs de Royal qui s'abstiendront ou voteront blanc. Je peux me tromper, mais en faisant et refaisant les comptes dans tous les sens, logiquement Sarkozy devrait être élu le 6 mai prochain, peut-être même avec une nette majorité.

Bayrou a annoncé la création d'un nouveau parti, le parti social-démocrate, damant le pion à Schivardi et Gluckstein qui avait peut-être eu la même idée ou quelque chose d'approchant avec leurs "amis" élus de tous les bords politiques, MPF, UMP, UDF, etc.

Bayrou a peut-être tiré un coup d'avance sur la direction du PS, en prenant les devants face à la crise qui va s'amplifier au sein du PS à la suite de l'échec de Royal, afin de rallier des pans entiers du PS ou la quasi-totalité du PS qui pourrait se fondre dans ce nouveau parti, ce qui présenterait l'avantage pour eux de conserver leur particularité (de façade) grâce à la particule "sociale" inclue dans le nom de ce parti, tout en permettant à leur appareil de continuer à exister en complémentarité avec celui de Bayrou.

Ces dernières années, Bayrou a déjà largement préparé le terrain à ce genre de scénario en laissant partir à l'UMP les militants et dirigeants qui ne voulaient pas s'orienter dans cette voie-là, mais aussi en votant à l'Assemblée nationale à plusieurs reprises avec le PS contre l'UMP. Même si une majorité des députés de l'UDF ont annoncé qu'ils voteront pour Sarkozy, cela ne remet pas forcément en cause la stratégie de Bayrou. Quand on regarde bien, le parti dont Bayrou vient d'annoncer la création ressemble davantage au SPD et au Labour Party qui sont des partis sociaux-démocrates, plutôt qu'au PS. Attendons les prochains développements pour en dire plus.

Finalement, qu'est-ce qui distingue encore et empêcherait un Giscard et un Delors de se côtoyer dans le même parti ? Rien, tout les réunis au contraire, aussi bien la doctrine sociale de l'Eglise, le capitalisme que l'Union européenne dont ils sont de fervents défenseurs depuis toujours.

Un dernier mot sur les résultats du premier tour.

En réalité, les seuls perdants dans cette affaire, ce sont tous ceux qui ont cru bon d'appeler depuis des mois à "battre la droite" à l'instar du tandem pathétique Schivardi-Gluckstein, sans proposer la moindre alternative politique concrète et cohérente aux institutions réactionnaires de la Ve République, interdisant de la sorte au prolétariat d'exprimer son rejet de la politique défendue notamment par Sarkozy, Bayrou, Royal, de Villiers et Le Pen.

Camarades, "aux masses", hâtons-nous de préparer ensemble le troisième tour, la lutte des classes continue et n'attend pas...

(source : AFP et Le Monde 26.04.07)


Le 2 juin 2007

La Bonaparte prise à partie

Jeudi 31 mai, devant les dix-huit candidats PS de Paris, Delanoë a fustigé les "attitudes orgueilleuses", critiquant implicitement Ségolène Royal. Ajoutant : "Nous, la gauche, on ne peut pas faire du bonapartisme. Chaque fois qu'on a gagné, le leader était dépassé par le projet collectif."

No comment puisqu'il confirme notre propre caractérisation de Royal.

(source Le Monde du 02.06.07)


Le 6 juin 2007

Nouvelles menaces de Fillon contre le prolétariat, et Royal qui en rajoute !

Fillon à Lyon, lundi soir : "Finies ces mystifications par lesquelles la gauche des grands sentiments dressait en sous-main le travailleur contre son patron, le justiciable contre la justice et le Français contre la France ! Vous avez voté Sarkozy pour que cela cesse et cela va donc cesser". A bon entendeur salut, vous savez à quoi vous en tenir.

Ce qui n'a pas empêché l'autre cruche de Royal de la ramener, le même soir dans un meeting à Nantes : "Jamais vous n'aurez la rupture avec les mêmes idées et les mêmes hommes", peut-être voudrait-elle rajouter une louche aux mesures antisociales de Sarkozy pour pouvoir dire : enfin, la rupture, c'est fait. Je la soupçonne d'être jalouse de ne pas être aux commandes pour mener la politique de Sarkozy.

A moins qu'involontairement elle ait répondu à Hollande, qui avait assuré lors du même meeting : "On est là, on est le Parti socialiste avec sa belle histoire, le PS qu'il faudra changer, rénover, tout ce qu'on voudra, mais ce sera toujours le PS", hélas, mais quelle triste et cynique histoire !

Pour bien montrer sa détermination, Fillon a insisté en disant cette "nouvelle vague" est "bien décidée à changer la façon de penser et d'agir", "déterminée à réécrire les scénarios politiques les plus usés, les dialogues les plus stéréotypés" et "ne craint pas de bousculer les tabous et d'enjamber les barrières partisanes qui ralentissent et divisent la France", mais bon, il y a loin de la coupe aux lèvres, surtout au regard de la situation sociale explosive.

(source : AFP et AP 05.06.07)


Le 9 juin 2007

Royal : enfin une bonne nouvelle

Jeudi 7 juin, dans une conversation informelle avec des journalistes, lors d'un déplacement dans le Pas-de-Calais, Royal a lâché "Je présenterai ma propre motion au congrès" du PS, autant dire que le processus de décomposition du PS va s'amplifier, on s'en réjouit d'avance.

(source : AFP 07.06.07)


Le 19 juin 2007

Quelques déclarations ou extraits d'articles en relation avec les élections et la situation politique.

Propos de Hollande recueillis par Le Monde du 18.06.07 :

"Nous devons être une opposition utile, capable de critiquer mais aussi de proposer. C'est pourquoi nous aurons trois exigences : d'abord porter le juste diagnostic de la société et notamment sur l'individualisation des comportements, la nécessaire efficacité de nos systèmes de solidarité, et le respect des règles au sein de la nation; ensuite trouver les réponses qui permettent de conjuguer le défi de la compétition dans la mondialisation avec l'aspiration à la sécurité professionnelle ; et enfin, trouver la bonne stratégie politique permettant de fédérer en une seule force l'ensemble de la gauche et de régler une fois pour toutes la question du rapport avec les électeurs du centre."

Il parle de la "société", de la "nation" mais à aucun moment des classes sociales aux intérêts antagoniques dans la mesure où il n'est question pour lui que de tenter de "conjuguer" l'inconciliable au profit de la classe dominante que "les électeurs du centre" incarnent.

A la question "Dans cette refondation annoncée, vous voulez insister sur quoi ?", il a répondu sur le même registre en subordonnant les intérêts individuels (du prolétariat) "aux valeurs communes", l'intérêt général étant commandé par la classe dominante, la bourgeoisie.

"La place de l'individu dans la société et le défi du "vivre ensemble". Le PS doit s'adresser à chacun en inscrivant son projet personnel dans des valeurs communes. Depuis longtemps, les socialistes ont fait leur aggiornamento sur l'économie, c'est une plaisanterie de dire le contraire. Comme si nous n'avions pas reconnu depuis 1981 l'économie de marché et obtenu des résultats sur la désinflation, la croissance et l'emploi ! Mais cette fois, il faut agir dans un cadre d'économie mondiale, clarifier le rôle de l'Etat sans le priver de moyens, concilier souplesse pour les entreprises et stabilité pour les salariés, utiliser l'impôt sans en faire un frein à l'initiative… "

Ce qu'il dit là, c'est que le PS doit aller plus loin encore dans le reniement de ses idées et de ses principes, la soumission du PS à "l'économie de marché" n'est pas suffisante, il faut que le PS intègre les règles de "l'économie mondiale", autrement dit qu'il prenne en charge les besoin de l'impérialisme qu'incarne très bien la volonté d'accorder plus de "souplesse" aux entreprises, le PS étant au service exclusif du capital.

Quant à "l'utilité" du PS cher au coeur de certains militants de "gauche" ou "révolutionnaires", voici ce qu'Hollande en dit :

"Je proposerai un calendrier jusqu'en 2012, après m'être assuré qu'il correspond à l'intérêt général. Le conseil national du 23 juin aura à se prononcer dessus et, le cas échéant, les militants.

Mais d'ici là, il nous faut être tout de suite utiles à nos concitoyens puisque des lois vont nous être présentées et que nous devrons faire apparaître des contre-propositions."

Rien de nouveau en somme. Se déterminer par rapport au PS et au PCF ne peut conduire qu'à rester enfermé dans le cadre étroit institutionnel dans lequel ces partis demeurent confinés et dont leur existence dépend essentiellement.


Michel Noblecourt, éditorialiste au Monde a dit le 18 juin : "la seule formation politique à la gauche de la gauche qui a finalement assez bien résisté, c'est le Parti communiste".

C'est extraordinaire qu'un parti stalinien évoluant vers le réformisme soit catalogué "à la gauche de la gauche", pour un peu il le présenterait comme un dangereux parti révolutionnaire !

Il n'y pas de fumée sans feu. Nous sommes manifestement en présence d'une entreprise de désinformation qui a pour objectif de manipuler ou d'intoxiquer la conscience politique des travailleurs. L'opération sournoise consiste à partir d'un objectif que l'on s'est fixé et que notre interlocuteur ne connaît pas, autrement dit, on pose cet objectif comme acquis à l'insu de notre auditoire, la seconde étape consiste à échaffauder une théorie intégrant cet objectif afin d'orienter dans une direction déterminée le point de vue de la personne à laquelle on s'adresse.

La méthode peut être encore plus pernicieuse, elle peut consister à poser directement ou ouvertement l'objectif que l'on poursuit, ici il s'agit de faire passer le PCF pour un parti de "la gauche de la gauche", mais pas seulement, le PCF étant le parti le mieux structuré au niveau de son appareil et disposant de nombreux relais dans une multitude d'organismes et institutions, il s'agit de le rendre indispensable ou incontournable pour les autres formations politiques qui sont définies comme lui à "la gauche de la gauche", la LCR par exemple, de façon à ce que ces formations s'accrochent obligatoirement à sa remorque. Personne n'y trouvera rien à y redire comme l'avait prouvé la formation du collectif antibéral.

Le dicours des médias est bien rôdé, il consiste à nier la réalité pour la tranformer à leur guise, pour ce faire, ils doivent agir sur les facteurs subjectifs en les orientant dans la direction qu'ils ont déterminée à l'avance, de façon à ce que la réalité coïncide enfin à leur objectif.

Si cette opération s'apparente à un amalgame, ce que je voulais dire ici, c'est que pour comprendre de quelle manière l'état d'esprit des travailleurs évolue, dans quel contexte il se forme, on ne peut pas se limiter à l'interpréter en fonction des critères frauduleusement fabriqués par les laquais de la bourgeoisie, sinon on ne peut rien comprendre, pire,ce serait marcher dans sa combine comme l'a fait la LCR.

C'est la réalité objective qui sert de point d'appui pour déterminer les tactiques et les stratégies politiques et non les desiderata de la classe dominante qu'expriment les médias.

(source : Le Monde 17 et 18.06.07)


Le 20 juin 2007

Royal et le PS tels qu'ils sont par eux-mêmes.

Dans un article du Monde intitulé Royal-Hollande Vie privée, vie publique du 20 juin 2007, j'ai relevé que Royal avait répondu à un journaliste à la question du SMIC à 1 500 euros : "Une idiotie irréalisable". Est-il difficile d'imaginer sur quelle ligne politique Royal va-t-elle briguer la direction du PS ? Peut-on imaginer pire cynisme ?

Oui, les travailleurs ont le droit de savoir ce que Royal (et le PS) pense du SMIC à 1 500 euros, pour les détourner de ce parti pourri, pour qu'ils le haïssent autant qu'ils peuvent détester l'UMP de Sarkozy-Fillon. C'est notre devoir de militant révolutionnaire, à moins que l'on cherche à tout prix à épargner le PS comme d'autres épargnent le gouvernement et les institutions, les deux positions se complétant finalement.

Dans cet article il y est aussi question de Jouyet (PS) qui a accepté le poste de secrétaire d'Etat aux affaires européennes dans le gouvernement Sarkozy-Fillon. Fondateur en mars 2007 d'un club de hauts fonctionnaires et de banquiers d'affaires qui avait appelé à une alliance entre socialistes et centristes, les Gracques. Ah ces banquiers qui font dorénavant la gloire d'un parti ouvrier, comme on les aime ! Ce n'est pas moi qui dit que le PS serait un parti ouvrier ou ouvrier-bourgeois, j'en aurais trop honte.

Hollande a réagi ainsi à la nomination de Jouyet par Sarkozy : "Il a toujours été de droite", omettant de mentionner que son ami a été le directeur adjoint du cabinet de Lionel Jospin en 1997 ! Le plus extraordinaire c'est que les dirigeants du PS sont tous de droite et le savent très bien, et qu'il s'en trouve toujours parmi les militants pour les situer "à gauche". Il serait peut-être temps de faire le ménage, vous ne trouvez pas ?

(source : Le Monde 20.06.07)


Le 22 juin 2007

Sarkozy : le président de la République... du PS !

Selon le correspondant d'Associated Press, Sarkozy, s'est amusé jeudi soir d'être le seul membre de la délégation française au Conseil européen à ne pas être "socialiste". "Je suis dans la délégation française le seul qui ne soit pas socialiste", a remarqué Sarkozy lors d'un point presse informel à l'issue du premier dîner de travail du sommet. No comment !

(source : AP 22.06.07)


Royal plus royaliste que le roi sur l'Union européenne.

Dans le cadre des consultations qu'il mène avant le Conseil européen de jeudi et vendredi à Bruxelles, Sarkozy a reçu Royal jeudi matin à l'Elysée.

Elle a déclaré à la presse à l'issue de cet entretien : "A ce stade, je considère que le mini-traité n'est qu'une mini-ambition pour l'Europe, et il doit être amélioré", réclamant notamment l'intégration au traité de la charte des droits fondamentaux qui a déjà servi de référence aux manifestations d'anticommunisme de plusieurs chefs d'Etat des ex-pays de l'Est, République Tchèque et Pologne notamment.

Vous aurez remarqué que Sarkozy a reçu Royal, je ne sais pas s'il a reçu d'autres dirigeants du PS, dans le cas contraire on peut se poser une question : a-t-il l'intention de donner une suite à l'opération médiatique qui a propulsé Royal à la tête du PS, a t-il envoyé un message aux médias dans ce sens, parce qu'il considère qu'un PS "rénové" sur la base du programme de Royal conviendrait mieux dans l'avenir aux intérêts politiques de la classe dominante ?

(source : AFP 21.06.07)


Anticommunisme primaire sur France 2.

Lors de l'émission Mots croisés que j'ai regardée distraitement, en différé sur TV5 Monde, j'ai entendu Lelouche (UMP) demandé à Moscovici (PS) si des camarades de son parti "couchaient encore avec Lénine et Trotsky". Les misérables journalistes et les intellectuels ratés présents sur le plateau de télé en ont rajouté une louche en faisant référence à Marx l'infréquentable, et en rappelant que le Président du conseil et celui du Parlement ou du Sénat Italien étaient d'anciens trotskystes repentis...

S'il y a des dirigeants du PS qui ont un jour été tentés par le marxisme, ce fut de toute évidence accidentel et cela leur passa aussi vite qu'une diarrhée !

Par contre, la manipulation qui tend à faire passer le PS pour un parti socialiste dure depuis trop longtemps, ce que pensent Royal et Sarkozy pour des raisons totalement opposées aux miennes.

Pour les représentants du capital, l'existence d'un parti faisant référence au socialisme présente toujours un danger, dans la mesure où lors d'une confrontation directe entre les classes, le prolétariat pourrait s'en servir pour mettre à mal le régime, ce qui pour eux est inacceptable, même s'il ne pourra pas s'en servir pour le renverser. Pour eux, bien que le PS soit davantage synonyme que porteur de concessions réelles au prolétariat, c'est encore trop, beaucoup trop à l'époque du capitalisme pourrissant qui doit s'aligner sur le moins social à l'échelle mondiale, toute référence même éloignée à une idéologie de classe différente de celle de la bourgeoisie est devenue insupportable, à bannir.

Toute référence à la tradition de la lutte de classe du prolétariat doit disparaître, elle constitue un lien trop dangereux entre le présent et le passé avec lequel il faut rompre, un mauvais exemple à ne pas suivre, en quelque sorte, un frein à la mise en oeuvre de la politique du capital.

Les représentants du capital tiennent à tout prix à préserver la paix sociale qui est propice aux affaires, et ils veulent éviter de devoir concéder une nouvelle fois au prolétariat des droits sociaux coûteux qui nécessiteraient de longues années pour les remettre en cause. Ils conçoivent la lutte des classes comme un fil ininterrompu qui se déroulerait uniquement dans leurs intérêts, et pour que ce schéma se réalise, finalement ils doivent faire disparaître les organisations et partis que le prolétariat avaient construits, surtout toute référence au marxisme, afin qu'il ne puisse pas se rassembler et les tenir en échec.

Personnellement, je considère que le PS constitue un obstacle à la construction du parti révolutionnaire, par la place qu'il occupe davantage que par la nature de ces adhérents, mais surtout par l'idéologie qu'il véhicule et qui a fini par gangrener l'ensemble des partis et organisations du mouvement ouvrier, le poison du réformisme. L'opération qui consiste à faire disparaître toute référence à la lutte de classe du prolétarait dans le programme du PS, confirme si besoin était que l'époque du réformisme est révolue depuis longtemps.

Que le PS soit une copie conforme de l'UMP, je n'y verrais que des avantages. Qu'il cesse de faire référence au socialisme, c'est la meilleure chose qui pourrrait arriver à l'avant-garde du prolétariat. Qu'il adopte les positions les plus pourries qui soient et je m'en réjouirais ouvertement, car il faut encourager tout ce qui permettra au prolétariat d'y voir plus clair dans la situation actuelle. Il n'y a que ceux qui sont pendus aux basques du PS pour penser aujourd'hui le contraire.

Les dirigeants du PS, pédants et orgueilleux, sont tous infréquentables, à vomir. Quant à ceux de l'UMP, qu'ils sachent qu'il y aura toujours des militants assez dingues pour coucher avec Marx, Engels, Lénine et Trotsky, un couteau entre les dents prêts à les étriper lorsque la situation le permettra.


L'infâmie permanente ou le PS tel qu'il est vraiment, merci monsieur Sarkozy.

Jeudi soir, Sarkozy a tenu à rendre un "hommage" très appuyé à Jack Lang, lui témoignant "respect et estime". C'est le moins qu'il pouvait faire.

De son côté, Lang a dénoncé une "crise très grave" au PS, appelant à une "démission collective" de la direction du PS et à un retour "devant les militants" pour qu'ils tranchent.

Stéphane Le Foll, le directeur de cabinet de Hollande lui a répondu indirectement en disant "Il n'y a pas de crise au PS". Selon lui, Lang "est totalement isolé", son appel à une démission collective est celui d'un homme "tout seul", il "n'a aucune légitimité". Isolé Lang ? Tout comme pouvaient l'être Kouchner, Jouyet, Bockel, Attali, Allègre, Védrine et cie., en réalité, Le Foll est totalement incapable de masquer la crise qui secoue le PS, ce n'est pas pour nous déplaire, avouons-le.

L'hypocrisie générale étant une valeur unanimement partagé à la direction du PS, Jean Glavany, proche du traitre et ex-trotskyste Jospin, n'a pas eu de mots assez durs pour dénoncer le "narcissisme médiatique" de dirigeants qui ont "l'obsession de faire parler de soi" et tombent "à pieds joints dans les pièges tendus par M. Sarkozy". Quand on voit en règle générale avec quelle suffisance s'expriment les dirigeants du PS, on ne peut que sourire devant ces gesticulations qui sont les marques caractéristiques de l'impuissance face à la crise actuelle au sein du PS.

Pierre Moscovici, proche de DSK, qui est de toute évidence aussi modeste que son maître à penser, y est allé de son couplet en disant à propos de Lang qu'il aimait "trop la lumière" et ne supportait pas "d'être loin de l'Elysée, là où est le pouvoir". Quand on pense à quelle bagarre de chiffonniers ces philistins se livrent lors de chaque élection pour figurer en bonne place sur les listes électorales pour enlever le morceau, on n'a qu'un mot : grotesque !

Henri Emmanuelli, toujours en embuscade et habitué à manger les restes, joue son rôle habituel de pompier et minimise la défection de Lang : "Cela n'affectera en rien la marche et l'avenir du PS, j'en suis désolé pour lui". Faisons en sorte de le faire mentir et que l'avenir du PS soit comprise, tout du moins comme parti se présentant au nom du socialisme, matraquons-le, c'est l'occasion où jamais.

La palme de l'infâmie revient évidemment à Jack Lang qui a osé dire : "militant socialiste je suis, militant socialiste je reste" et d'en rajouter une louche : "Citoyen libre, je servirai mon pays selon les règles de conduite que seule ma conscience me dictera et fort de la confiance populaire qui m’est accordée". Foin du mandat des électeurs qui ont voté pour lui aux dernières législatives contre le candidat de l'UMP et qu'il piétine allègrement.

En conclusion, le PS tel qu'il est vraiment au grand jour, quel soulagement, ouf ! Et dire qu'il aura fallu attendre près d'un siècle pour en arriver là !

A bas le PS ! A bas le gouvernement UMP-UDF-PS !

(source : AFP 11 et 12.07)


La Ve République : le camp de nos ennemis !

Outre Jack Lang, sous la houlette de Balladur, trois personnalités du PS ou proche de ce parti participeront au "comité de réflexion sur la modernisation et le rééquilibrage des institutions de la Ve République" : Guy Carcassonne, professeur de droit public et ancien conseiller de Michel Rocard, Olivier Duhamel, professeur de droit constitutionnel et ex-eurodéputé socialiste, ainsi qu'Olivier Schrameck, conseiller d'Etat, qui fut directeur de cabinet de Lionel Jospin.

Lundi soir sur TF1, Lang a déclaré que "La Constitution n'appartient ni à un clan ni à un autre", merci, on le savait déjà depuis un certain 10 mai 1981 !

Traduisons : la constitution, qui est le pilier des institutions de la Ve République et du régime, n'appartient qu'à un seul camp, celui des ennemis du prolétariat dont fait partie l'UMP et le PS.

A bas le gouvernement UMP-PS !

(source : AFP 17.07)


Collaboration de classes : ça continue de plus belle !

Les députés ont élu mardi six juges titulaires : 3 UMP, 2 PS, 1 Nouveau Centre (NC), et six suppléants à la Cour de justice de la République, devant laquelle les membres du gouvernement seraient soi-disant responsables. Cette cour est renouvelée après chaque élection générale ou partielle à l'Assemblée nationale ou au Sénat.

Question : l'UMP disposant de la majorité absolue à l'Assemblée nationale, alors comment se fait-il que des députés du PS aient pu être élus ? Devinez.

Pour le PS, les membres titulaires élus sont André Vallini (Isère, 275 voix) et Tony Dreyfus (Paris, 272 voix). Inutile de commenter, les chiffres parlent d'eux-mêmes. Rappel : la soi-disant gauche totalise 228 sièges à l'Assemblée nationale.

Concernant les suppléant, ont été élus pour le PS, Jean-Yves Le Bouillonnec (Val-de-Marne), tandis que le suppléant de M. Dreyfus est Noël Mamère (Gironde) GDR-Verts.

Mais ce n'est pas fini...

On a appris que le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP), a mis en place un groupe de travail sur la réforme des institutions, à ne pas confondre avec le Comité de réflexion et de propositions sur la modernisation et le rééquilibrage des institutions de la Ve République que préside l'ancien Premier ministre Balladur (UMP) et mis en place à la demande de Sarkozy.

Ce groupe de travail, précise un communiqué, sera présidé par Accoyer et composé des six vice-présidents de l'Assemblée, des présidents des quatre groupes du Palais-Bourbon accompagnés chacun d'un suppléant et du président et d'un vice-président de la commission des Lois, l'union nationale est au complet !

... et encore.

Le secrétaire d'Etat chargé de la prospective et de l'évaluation des politiques publiques, Eric Besson (ex-PS), a expliqué dans une interview au journal Le Monde du 21 juillet : " Nous lançons aujourd'hui un groupe de réflexion, intitulé les Progressistes. Clairement engagé dans l'action politique, en soutien à l'action du président de la République et du premier ministre, ce cercle a vocation à rassembler des femmes et des hommes qui ont eu jusque-là un engagement à gauche, et qui ont envie de participer au mouvement de réforme qui s'est créé dans la foulée de l'élection présidentielle.".

Ce "groupe de réflexion" se situe dans la perspective d'une collaboration de classes active à long terme : "L'idée est de disposer d'un lieu de débat pour parler de la situation du pays et des réformes nécessaires, sur des sujets qui viendront en discussion dans les mois ou les années qui viennent.". Et ce qui rend possible l'existence d'un tel groupe : "Au demeurant, je ne sais plus, sur un certain nombre de sujets, si le clivage droite-gauche est vraiment opérant.".

Pour ceux qui ne le savent pas encore, ce genre de groupes, clubs ou comités au sein desquels se retrouvent pêle-mêle des membres de l'UMP, UDF, MRG, PRG, PS et du PCF, existent depuis les années 50-60, soit depuis plus d'un demi-siècle. Bizarrement, leur origine pour la plupart remonte à la même époque que la mise en place des organismes auxquels participent ensemble le gouvernement, le patronat et les syndicats. Etrange coïncidence, n'est-ce pas ?

N'avez-vous pas l'impression d'avoir été littéralement bernés par les dirigeants du mouvement ouvrier, dont ceux qui se réclament abusivement du trotskysme qui vous avaient caché soigneusement l'existence de cette multitude d'organismes de collaboration de classes ou qui continuent de s'en accommoder comme si de rien n'était ? Vous me direz qu'eux-mêmes y participent, ceci expliquant cela. Tout finit toujours par s'expliquer un jour.

Quand le PT pose la question : d'où vient le consensus UMP-PS, ils oublient sciemment de dire qu'il existe de fait depuis près d'un siècle un consensus entre les représentants du capital et les dirigeants du PS et du PCF, pour faire oublier leur propre capitulation politique qui s'est traduite par la mise en oeuvre sans discernement de la tactique du front unique ouvrant la voie au gouvernement de front populaire en 1981, dont Trotsky disait dans le Programme de transition :

"la politique conciliatrice des "Fronts populaires" voue la classe ouvrière à l'impuissance et fraie la voie au fascisme. (...) Les "Fronts populaires" d'une part, le fascisme de l'autre, sont les dernières ressources politiques de l'impérialisme dans la lutte contre la révolution prolétarienne. Du point de vue historique, ces deux ressources ne sont cependant que des fictions. (...) Seul, le renversement du capitalisme peut ouvrir une issue.", perspective abandonnée délibérémennt depuis des lustres par tous les partis du mouvement ouvrier aujourd'hui, consensus oblige ! Si le gouvernement d'union nationale Sarkozy-Fillon-Kouchner n'est pas encore le fascisme, par la remise en cause du droit de grève, et au-delà, par la remise en cause de l'existence des organisations indépendantes du prolétariat, notamment, il préfigure une dictature du capital dans une forme plus musclée et plus répressive, un avant-goût de la dictature tout court en quelque sorte.

Quand on nous dit qu'il y a vraiment quelque chose de pourri dans le mouvement ouvrier, on ne peut pas le nier, on doit expliquer pourquoi aux militants et aux travailleurs qui nous posent la question. Et il s'en trouve encore dans nos rangs pour s'étonner qu'on en soit arrivé à la situation actuelle, mais camarades, c'était prévisible. Si cela peut vous rassurer, jusqu'à une date récente, je faisais partie du lot des aveugles qui n'avaient rien vu venir.

Je me demande s'il serait possible d'établir la liste complète de toutes les institutions et organismes auxquels participent les dirigeants du mouvement ouvrier tant ils sont nombreux. Maintenant on comprend mieux pourquoi et comment le capitalisme a pu survivre et pourquoi nous n'avons pas réussi à construire un parti révolutionnaire : parce que la totalité des dirigeants incluant ceux du PT, de la LCR et de LO ont toujours couvert la collaboration de classes quand ils n'y participent pas eux-mêmes directement. Voilà l'une des conclusions à laquelle je suis arrivé, je peux me tromper, mais les faits semblent confirmer ou conforter amplement cette analyse.

Je ne sais pas si les camarades sauront tirer les leçons des dernières élections présidentielles. Elles ont clairement montré que sans une détermination sans faille, sans une politique résoluement orientée classe contre classe, il est impossible de convaincre et de vaincre. Cet enseignement s'applique avec d'autant plus de force lorsqu'il s'agit de la construction du parti qui ne se déroule pas sur une période de quelques mois mais sur de longues années.

Prôner le front unique (PS-PCF), se réduit en réalité à prôner le front unique avec l'UMP et Sarkozy. La même remarque ne devrait-elle pas s'appliquer aux dernières décennies ? Nous y reviendrons une autre fois.

A bas l'union nationale UMP-UDF-PS-PCF !

(source : Reuters et AFP 24.07)


Royal : nouvelle ode au capitalisme.

Le 25 août, lors de la fête de la rose dans son ex-circonscription de Melle (Deux-Sèvres) Royal s'est étonnée que des membres du PS se demandent encore si leur parti doit être pour ou contre le marché. "Le marché nous est aussi naturel que l'air qu'on respire ou que l'eau qu'on boit. Il s'agit là d'un jeu d'enfoncement de portes ouvertes".

Elle s'est ensuite référée aux "socialistes allemands" qui ont "une devise : le marché chaque fois que cela est possible, l'Etat chaque fois que cela est nécessaire".

Non madame Royal, le marché n'a rien de "naturel", car si cela était le cas, cela signifierait que l'exploitation et l'oppression seraient naturelles ! En revanche, ce qui est naturel, c'est l'attachement de votre parti au marché.

En réalité, comme tous les représentants du capital, elle est totalement incapable de justifier la survie du capitalisme autrement qu'en invoquant un processus prétendument immuable, éternel, niant au passage la lutte des classes...

Oui, le PS est bien un parti bourgeois et doit être combattu comme tel.

Elle a affirmé également : "La complémentarité entre le collectif et l'individuel me permet de dire avec force qu'il n'y a pas de droits sans devoirs. Parce que chacun d'entre nous est comptable des moyens collectifs mis à sa disposition. Cet équilibre, la gauche a donné le sentiment qu'elle l'oubliait. Cela ne doit plus jamais arriver", avant d'insister sur "l'éthique de responsabilité".

Il est particulièrement grotesque et réactionnaire, d'une part, de comparer et de mettre sur un pied d'égalité les droits et les devoirs de ceux qui possèdent tout, les moyens de production, et ceux qui ne possèdent rien, leurs bras et leur tête pour pourvoir quotidiennement à leur survie. D'autre part, seuls sont comptables de quoi que ce soit dans cette société ceux qui détiennent le pouvoir et leurs représentants. Par ailleurs, si nous suivions le raisonnement de cette gourde, nous serions tous responsables de la liquidation de nos droits collectifs, des services publics, etc. On a bien compris qu'elle appelle ici les membres de son parti à prendre davantage en compte les intérêts du capitalisme, un "devoir" assurément pour tout membre du PS qui se respecte, merci de la précision.

Plus royaliste que le roi.

Dans le même registre, elle s'en est prise à "l'immobilisme" du gouvernement, qui n'en ferait pas assez et n'agirait pas assez vite à son goût... Quand on a à l'esprit l'ensemble des lois antiouvrières qui ont été adoptées depuis l'investiture de Sarkozy, on en a des frissons dans le dos et on est pris spontanément d'un profond dégoût pour le parti qu'elle représente.

Vous voulez réaliser l'unité avec ces gens là ?

Vous voulez recruter des membres de ce parti pour construire un nouveau parti ?

A bas le PS !

(source : AFP 25.08)


Ambiance délétère au PS ou quand la gauche caviar sent l'oeuf pourri.

Dans Libération du 30 août, Claude Allègre accuse Hollande d'avoir " foutu un bordel noir" dans le PS lors de la campagne précédent les présidentielles, il l'a qualifié sur RTL de "magouilleur" et de le comparer à "Guy Mollet", ancien dirigeant de la SFIO de triste mémoire, si je me souviens bien, il avait joué un rôle majeur en étant le premier à envoyer des appelés du contingent en Algérie et il avait rejoint de Gaulle en 58.

Quant à Royal, il l'a comparée au leader populiste "Pierre Poujade" et il l'a accusée de "développer des arguments pour Madame Michu". Mais monsieur Allègre vous êtes trop bon, Royal va prendre votre répartie pour un compliment ! Il a ajouté : "Elle ne s'intéresse pas aux dossiers, uniquement à sa promotion", en ne cachant pas que Sarkozy "l'impressionne". A sa place, je n'hésiterais pas un seul instant...

Pendant ce temps là, Sarkozy se frotte les mains et compte les points. Il s'est contenté de dire, je suis "celui qui sait le mieux exploiter les richesses humaines du PS (...). Dans une autre vie, je pourrai peut-être faire directeur des ressources humaines". Grand dieu, pourvu qu'il n'en soit rien !

La gourde Royal l'a rappelé à "l'ordre juste" : "On n'attend pas de lui qu'il soit un DRH (directeur des ressources humaines - NDLR), on attend de lui qu'il soit un chef d'équipe efficace, cohérent et sérieux", non mais, on compte sur lui, bordel, n'est-il pas le chef élu et légitime de tous les Français ? Grotesque et misérable, le PS a vraiment touché le fond.

(source : AP et Reuters 30 août)


Les militants en ont rêvé, Buffet le fera-t-elle ?

Dans un entretien au Parisien/Aujourd'hui en France, Marie-George Buffet a estimé que le PCF devait "pour s'en sortir, innover". A quel prix ?

Elle a ajouté qu'elle "restait attachée à un parti qui porte une visée communiste et un projet de transformation de la société". Cela ne coûte rien de le dire. Le PCF "doit se moderniser et entamer un travail de fond beaucoup plus audacieux que celui mené jusqu'à présent" je journaliste de l'AFP ajoutant qu'elle "n'exclut pas un changement de nom".

Si cela pouvait être vrai, elle n'imagine pas un seul instant l'immense service qu'elle nous rendrait !

(source : AFP 30.08)


Julliard (UNEF), son mandat : sa carrière politique au PS... aux côtés de Sarkozy.

Le valeureux président démissionnaire de l'UNEF Bruno Julliard a déclaré vendredi à France Info : "Il faut que le mouvement soit suspendu", il aurait pu ajouter : avant que je rejoigne l'équipe de Bertrand Delanoë (PS)pour les élections municipales puisque c'est la vérité.

Selon lui, "Il faut faire attention à ne pas emmener les étudiants dans le mur et poursuivre une mobilisation lorsqu'on voit bien que les horizons sont assez sombres", souhaitons lui une carrière politique aussi sombre, après avoir tout tenté pour briser cette mobilisation, alors que les personnels de l'Education national sont en train de rejoindre les étudiants un peu partout en France.

Pour bien montrer qu'il en avait rien à foutre du sort des étudiants, il a déclaré : "On a quand même réussi, je crois, à sauvegarder un service public d'enseignement supérieur, aux engagements financiers conséquents", le "je crois" suffit à comprendre quel était son état d'esprit.

On ne peut guère dire moins quand il précise : "Je comprends qu'il y ait encore des craintes importantes, notamment quant à la précarisation des personnels, ou alors au financement de la recherche", mais bon, quelle importance après tout !

Et pour essayer de convaincre qu'aucune issue positive n'est possible du côté des étudiants, il a recours à la menace : si vous persistez inutilement à faire grève et à bloquer les facs, vous rendrez "difficile la possibilité de mobiliser les étudiants dans les années qui viennent, s'ils ont l'impression de terminer par une défaite alors même qu'ils ont obtenu des victoires", bref le meilleur de ne pas être vaincu, c'est de ne pas combattre !

Pour faire bonne mesure, il a suggéré que le mouvement se poursuive sous d'autres formes, notamment par exemple en créant dans les facs des comités de vigilance quant à l'application de la réforme, autrement dit, que les étudiants accompagnent la privatisation des universités.

C'est la traduction sur le plan pratique de la politique corporatiste du PS conforme à l'application du programme du gouvernement Sarkozy-Fillon-Kouchner.

(source : AP 07.12)


Les va-t-en-guerre de l'UMP et du PS.

L'intervention de l'armée française au Tchad pour soutenir Idriss Déby, arrivé au pouvoir par les armes en 1990 intervient après l'affaire de l'Arche de Zoé dans laquelle Sarkozy s'était engagé jusqu'au cou, et la libération ou le retour en France de tous les détenus de N'Djamena, en échange Idriss Déby a peut-être négocié le soutien militaire de Sarkozy en cas de problème au Tchad, le tout ayant en toile de fond le pétrole. L'ami de Sarkozy, G. Bush lui a immédiatement apporté son soutien, on ne sait pas encore en échange de quoi, constatons au passage qu'ils se serrent les coudes. L'ONU et l'Union européenne ne sont pas en reste et laisse Sarkozy agir comme il l'entend. L'armée française a défendu des points stratégiques comme l'aéroport pour le compte du Président tchadien Idriss Déby. (source : AFP 02.02)

Retrait des troupes française d'occupation du Tchad ! Sarkozy : Dehors ! C'est au Tchadiens eux-mêmes de régler leurs prolèmes pas à une force armée étrangère.

La palme est ravie à Sarkozy cette semaine par Kouchner le vénimeux. Il a eu le droit à sa photo à la "une" du supplément dominical du New York Times daté dimanche 3 février. Trois jours plus tard, il a justifié l'engagement de l'armé française au Tchad et parlé d'une même voix avec Sarkozy, il a même été jusqu'à faire la leçon à G. Bush qui se serait "embrouillé" sur la question du Liban. (source : Le Monde 05.02)

Quand on sait qu'au palmarès des hommes politiques préférés des "Français" il serait le premier, cela fait froid dans le dos. Il y a des socialistes qui ont épousé le national-socialisme bien avant lui...


L'UMP et le PS : Comme cul et chemise.

Alors que Sarkozy a martelé à nouveau mardi, lors d'une allocution sur le Plateau des Glières : "J'ai été élu pour conduire cette politique et c'est celle que je mènerai", les dirigeants du PS pour lesquels la légitimité de Sarkozy ne doit en aucun cas être discutée ou pire remise en cause, cultivent savemment les illusions dans le gouvernement et dans leur capacité à lui imposer une autre politique qui finalement serait conforme à celle de Sarkozy. L'essentiel pour eux demeure d'occuper l'espace médiatique en faisant croire aux plus naïf que le PS aurait une autre politique et qu'il s'oppose au gouvernement... auquel il participe il faut le rappeler.

La politique de la main tendue en direction de Sarkozy se pare au PS de l'hypocrisie qui consiste à placer ses espoirs dans Sarkozy pour un changement de politique.

Le porte-parole du PS Julien Dray a dit : "On attendait du président de la République qu'il s'exprime et qu'il tire des conséquences du vote au niveau de sa politique économique et sociale", alors que le PS n'a pas cessé de soutenir le gouvernement Sarkozy-Fillon-Kouchner, Royale et d'autres dirigeants du PS lui ont seulement reprocher de ne pas aller plus vite dans les "réformes", de ne pas avoir frappé plus fort sur les travailleurs.

Bien entendu, il n'est pas question pour les dirigeants du PS d'analyser les résultats des municipales et des cantonales comme un rejet de la politique du gouvernement, puisque le programme de la candidate Royale aux présidentiel était similaire à celui du candidat Sarkozy pour l'UMP.

Dès lors, il faut marcher ensemble pour frapper ensemble le prolétariat et les classes intermédiaires. En voilà une bien mauvaise intention que vous nous prêtez là, s'écrie Hollande, gauche et droite "doivent être à la hauteur du message" envoyé par les Français lors des élections municipales et des cantonales, a-t-il dit à la presse. Ben voyons, pour un peu ils deviendraient nos serviteurs, ces laquais du capitaliste. Et encore : "Il y a eu un message des Français sur le pouvoir d'achat" que l'UMP et le PS ont parfaitement entendu, la preuve, ils sont en ordre de bataille et font front commun pour combattre la revendication du Smic à 1 500 euros net et une augmentation des salaires de 300 euros tout de suite...

La bourgeoisie française que les multiples mouvements de grèves actuels effraient s'en remet au PS pour contenir le mécontentement des travailleurs dans le cadre institutionnel. Avec un taux d'abstention record depuis 1959, cela va être dur, très dur, la pauvreté ne cesse de gagner du terrain, faisons en sorte que cette tâche leur soit rendue impossible. Dans ce scénario bien huilé, chacun aura compris que le PS qui rassemble une frange importante de la petite bourgeoisie contre le prolétariat est leur carte maitresse : A bas le PS !

C'est ainsi qu'à l'issue d'une réunion du bureau national du PS, Hollande a déclaré : "Nous voulons qu'il y ait devant les Français un vrai débat à l'Assemblée nationale et nous voulons que le Premier ministre puisse y prendre pleinement sa part. C'est pourquoi je suis mandaté ce soir pour demander au Premier ministre un rendez-vous pour que nous puissions organiser" ce débat. Et Jean-Marc Ayrault avait assuré "La semaine prochaine nous serons déjà à l'offensive" lors de la reprise des questions au gouvernement.

Autrement dit, c'est dans le cadre de l'Assemblée nationale dominée largement par une majorité de députés de l'UMP-Nouveau centre, qu'une autre politique pourrait sortir et à laquelle évidemment Fillon serait associé, s'il n'en prenait pas l'initiative lui-même.

Que dire d'autre : le PS soutient le gouvernement voilà tout, en cela il demeure fidèle à sa tradition, c'est-à-dire au lien indéfectible qu'il entretient avec le capitalisme depuis sa fondation et qui constitue sa véritable nature, au-delà des déclarations péremptoires de ses dirigeants d'aujourd'hui ou d'hier qui n'ont aucune valeur au regard des faits et de l'histoire de la lutte de classe du prolétariat, n'en déplaisent à ceux qui lui prêtent une double nature et dont l'utilité a toujours servi les intérêts des ennemis du prolétariat. Double nature, double langage, tout se tient en effet, difficile de le reconnaître lorsqu'on en a été dupe pendant une période plus ou moins longue.

(source : AFP, AP et Reuters 18.03)


La politique de la main tendue.

Les propos tenus par Jean-Marc Ayrault, le président du groupe socialiste, radical et citoyen (SRC) sur leprojet de loi constitutionnelle réformant les institutions présenté par le gouvernement, sont évocateurs de la parodie d'opposition que constitue le PS face à l'UMP-Nouveau Centre.

Il n'a pas hésité à dire : "Nous tendons la main. Vous nous tordez le bras", moi je leur mettrais un coup de pied au cul, mais nous n'appartenons pas au même camp et je ne suis qu'un ruste plébéien.

Pour rassurez Sarkozy, il a ajouté : "Rien n'est encore perdu. Nous reconnaissons certaines avancées de votre texte. Nous sommes prêts à trouver les voies qui permettront de progresser ensemble", faites le boulot à la place de Sarkozy, il vous en sera grè, nous n'en n'avons jamais douté. Excellent ce passage, non ?

Pour brouiller les pistes comme seuls savent le faire des manipulateurs de métier, il a lancé à l'adresse du gouvernement que les députés et sénateurs du PS "ne voteront jamais un texte qui accroît les pouvoirs du président de la République", comme si fondamentalement cela changerait quelque chose, j'entends par là, à notre combat contre les institutions de la Ve République qui ne sont pas amendables ou négociable mais qui doivent être abolies.

Qu'il y ait des tiraillements à l'UMP, au Nouveau Centre, au MoDem et au PS sur l'attitude à avoir face à ce projet est tout à fait normal en période de crise ouverte des institutions, de là à en faire tout un plat.

La crise des institutions traduit celle du capitalisme, qui elle impose la nécessité de l'abolir ce qui passe sur le plan politique par la liquidation des institutions, c'est en fait très simple à expliquer et à comprendre.

(source : Reuters)


Kouchner VRP du capitalisme français en visite en Irak.

En réponse à la demande des autorités irakiennes d'obtenir l'annulation de la dette irakienne dont une bonne partie concerne des entreprises françaises, lors de sa visite en Irak, Kouchner, le va-t-en-guerre qui avait approuvé l'intervention militaire en Irak sous l'égide de l'impérialisme américain, a déclaré aux journalistes à Nassiryah que la France était prête à investir dans divers projets si le gouvernement de Bagdad y donnait son accord, selon le correspondant de Reuters.

La laïcité, Kouchner connait pas.

On a appris que Kouchner rencontrera Mgr Emmanuel Delly, 77 ans, patriarche chaldéen de Bagdadn sans doute pour lui parler de la proposition du gouvernement Sarkozy-Fillon de proposé en 2008 d'accorder 500 visas aux chrétiens irakiens, faisant valoir qu'ils étaient particulièrement visés par les violences intercommunautaires.

Mais le cardinal Leonardi Sandri a fait savoir que les chrétiens irakiens demandant l'asile en Occident ne devaient pas recevoir de traitement de faveur fondé sur la religion.

Il n'en reste pas moins qu'il faudra être chrétien en Irak en 2008 pour obtenir facilement un visa vers la France. L'hypocrisie est un vilain péché !

Bush, Sarkozy et le Vatican, Kouchner avait vraiment sa place dans le gouvernement... et au PS.

(source : Reuters 31.05)


Ni négociable, ni amendable : abolition !

Sur la parodie de démocratie à laquelle se livre les députés à l'occasion des "débats" sur les modifications de la Constitution, j'écrirai un article sur ce sujet une fois que le Parlement aura voté, en mettant en évidence pas à pas la mise en scène bien réglée entre l'UMP et le PS.

Si ces modifications ont pour objet de favoriser un consensus quasi permanent entre l'exécutif et le législatif, cela renforce notre conviction que ce n'est pas seulement Sarkozy qu'il faut chasser mais aussi l'Assemblée nationale et le Sénat qu'il faut abattre.

Aucun parti qui a commenté ces "débats" n'a cru bon de le préciser et vous savez bien pourquoi.

(source : AFP 14.06)


Le PS au chevet de l'Union européenne.

Quelques réactions au PS après le non irlandais au traité de Lisbonne.

Royal : "Je crois que ce 'non' à l'Europe doit servir de sursaut. Il faut en faire quelque chose de positif, c'est-à-dire exiger de l'Union européenne qu'elle aille beaucoup plus vite et beaucoup plus fort pour défendre les droits des salariés", mais elle ne fait que cela depuis sa création il y a 50 ans !

De son côté, Hollande s'est déclaré prêt à la "concertation" avec le chef de l'Etat pour trouver les moyens de faire une "Europe utile aux Européens", ben voyons, prends-nous pour des abrutis !

Et pour qu'elle soit vraiment "utile" aux travailleurs, il s'en remet à... Satkozy : Après le "non" irlandais, "ce que j'attends de la présidence française de l'Union (...), c'est une réorientation des politiques européennes", a-t-il souligné.

Delanoë a précisé en quoi cette "réorientation politique" pourrait consister : il a suggéré à Sarkozy de mettre "la lutte commune contre la précarité" et des "programmes de formation communs" à l'agenda de la présidence française à partir du 1er juillet. Fier de sa trouvaille :"Voilà deux beaux enjeux pour l'Europe qui sont concrets, qui peuvent donner aux citoyens européens le sentiment que la solidarité sert à quelque chose. C'est à la France de le proposer maintenant".

Le plus important c'est de donner le "sentiment" que l'Union européenne n'est pas tournée contre les peuples, bref de tromper les travailleurs à travers un discours démagogique. Mais c'est la réalité objective qui va s'imposer à tous, et là, leur hypocrisie et tous leurs discours mensongers seront impuissants à empêcher les masses de surgir sur la scène politique.

(source : Reuters et AP 14.06)


PS, enfin ils assument ce qu'ils sont : des réactionnaires !

Lors de la Convention nationale du PS, samedi, plus de 80% des quelques 550 délégués de toute la France ont adopté une nouvelle Déclaration de principes et une révision des statuts, comme elle l'avait été le 29 mai par les adhérents.

Hollande a commenté ainsi l'adoption de cette déclaration de principes : "nous avons fait la clarté sur ce que nous sommes" et établi "ce qui nous unissait tous", avant d'ajouter pour la forme : "Nous aurons bien le temps de voir ce qui nous sépare". La "clarté", elle avait déjà été faite en 1983, donc ceux qui sont restés ensuite au PS savaient parfaitement qu'ils remplissaient un rôle contre-révolutionnaire.

Personnellement, ce que je retiens de cette déclaration, c'est le "tous", qui conforte mon analyse qu'il n'y a rien à tirer de ce parti aujourd'hui comme hier, n'en déplaisent aux petits bourgeois repentants qui ont pour fonction de colporter des illusions hors du PS et qui se demandent aujourd'hui comment le PS a-t-il pu changer, alors qu'il est toujours resté fidèle à son idéal : le capitalisme.

Je n'ai pas sous les yeux le texte de cette déclaration de principes, selon la correspondante de l'agence de presse Reuters : elle abandonne toute référence aux "espérances révolutionnaires" et présente le PS comme un parti réformiste reconnaissant l'économie de marché. Rien de nouveau par rapport à 1983, sauf que les écrits et les actes correspondent cette fois. On ne peut que s'en féliciter, le PS se présente comme il est, un parti bourgeois défendant les intérêts du capitalisme, c'est clair, net et précis. Dès lors toute alliance ou coalition avec ce parti, y compris lors d'élections, aura valeur de trahison du prolétariat. C'était déjà le cas hier, mais demain, plus personne ne pourra dire à LO, à la LCR (NPA) ou au PT (POI) : on ne savait pas, on avait oublié, 1983 s'est si loin, je n'étais pas encore né, etc.

Les dirigeants du PS présents ont accueilli froidement les résultats du référendum irlandais ce qui est dans l'ordre des choses pour ce parti entièrement subordonné à l'impérialisme et donc à l'UE.

Pour Cambadélis qui parle de plus en plus pour ne rien dire : l'Europe doit être "réorientée", être "politique, démocratique, économique et sociale". "On ne se félicite pas, mais on comprend", ce qui signifie que le PS n'a aucune circonstance atténuante et doit être combattu au même titre que l'UMP.

Emmanuelli qui s'est fait passer pour un farouche adversaire de la Constitution européenne en 2005 a confié qu'il n'avait "pas bu de Guinness", une bière irlandaise, à l'annonce de l'événement, dommage il aurait pu s'étouffer avec !

Moscovici en a profité pour dire : "Je sens les camarades du "non" modérés, parce qu'ils savent bien que c'est le plan B qui vient d'échouer", mais il y a encore beaucoup de lettres dans l'alphabet, nigaud pourrait lui répondre Jouyet. Chut, déjà qu'Emmanuelli a failli faire une gaffe, laissons Mélenchon faire son cinéma dans son coin !

Royal qui n'est pas plus fine que Moscovici a crû bon de la ramener en disant que l'UE était "insuffisamment humaine" ou comment transformer une bête enragée pour en faire un animal domestique.

Le chef de file PS au Parlement européen, Bernard Poignant, à la question de savoir si ce vote doit interrompre le processus de ratification du traité, il a répondu non, car "ça veut dire qu'on donne un droit de veto" aux Irlandais, un veto ne pouvant être pris en considération que lorsque cela arrange les affaires de l'impérialisme, pas dans le cas contraire.

Si les droits politiques du prolétariat de chaque pays en Europe avaient été respectés, chaque travailleur aurait dû pouvoir se prononcer, en les empêchant de s'exprimer, les représentants des classes dominantes en Europe, pour peu qu'ils en ait eu, n'ont plus aucune légitimité pour gouverner après ce déni de justice. Seul les droits de l'impérialisme doivent être pris en compte, donc seuls les représentants à sa solde dans les parlements des différents pays ont le droit de s'exprimer. On ne peut pas parler de démocratie, mais de la dictature d'une classe sur une autre à l'échelle mondiale, européenne et nationale.


PS : Soutenir le gouvernement est un devoir de "responsabilité".

Les parlementaires du PS et apparentés ont rendu compte de leur action lors d'une assemblée générale au cours de laquelle ils ont pu dialoguer avec des représentants d'associations, d'ONG, de syndicats et des chefs d'entreprise.

Je passe sur les déclarations mensongères et démagogiques de Hollande qui sont du même niveau et sur le même registre que celles de Sarkozy ou Fillon.

Je n'ai retenu que la dernière : "c'est mieux d'être au gouvernement lorsque l'on veut traduire sa politique en actes, mais être dans l'opposition crée des devoirs de riposte, de propositions, de responsabilité", compte tenu que l'UMP a la majorité absolue à l'Assemblée nationale, il faut entendre par "responsabilité", le consenus UMP-PS et la prise en charge de la politique antisociale du gouvernement. Etre ou ne pas être dans le camp des capitalistes, le PS a choisi son camp.

(source : Reuters 23.06)