Lutte de classe

 

 

Quant le PT fait feu de tout bois

 

 

 

Dans le numéro 737 d'Informations ouvrières, dans un article intitulé "Un vibrant appel adressé à Chirac", page 3, le PT se livre une nouvelle fois à une honteuse escroquerie intellectuelle, à une vulgaire manipulation des faits, dont il est passé maître en la matière.

 

Vous savez que les dirigeants du PT ne cessent de répéter : les faits rien que les faits, prenons-les au mot... et la main dans le sac.

 

Il s'en prend aux partis qui composent le Comité de liaison de la gauche, notamment au PS, PCF et à la LCR en dénonçant leur appel en direction de Chirac du 31 mars 2006, dans lequel ils lui demandaient de retirer le CPE. On ne peut que partager cette position, puisque nous militons nous-mêmes pour la rupture des relations avec le gouvernement.

 

Le problème n'est pas là. Le problème, c'est que lors du meeting parisien du 16 octobre 2005, le Comité pour la reconquête de la démocratie dont fait partie le Parti des travailleurs s'était adressé solennellement à de Villepin pour qu'il les reçoive, tout en lui adressant une lettre lui demandant de "trouver des solutions", comme si de Villepin ne savait pas ce qu'il faisait.

 

Question : quelle différence y a-t-il d'un côté entre l'appel à Chirac du PS, PS, LCR le 31 mars 2006, et de l'autre celui du PT adressé à de Villepin le 16 octobre 2005 ? Réponse : aucune !

 

L'appel à Chirac du PS, PCF et de la LCR serait "extraordinaire" (en toutes lettres à la fin de l'article en question), mais l'appel du PT à de Villepin ne mériterait pas qu'on s'y arrête ou qu'on le critique. En réalité, au plan politique, les deux appels sont à mettre dans le même sac.

 

Les militants du PT ont-ils la mémoire si courte que cela ? Nous respectons les militants du PT, donc nous ne nous permettrons pas de le penser. Par contre, ce dont nous sommes sûrs, c'est que leurs dirigeants les manipulent ouvertement sans la moindre gêne, comme s'ils en avaient absolument rien à foutre de leurs militants, on appelle cela aussi : la dictature de l'appareil, après moi le déluge!

 

Les dirigeants du PT mentent effrontément à longueur de temps, manipulent les faits, non pas en les trafiquant, mais en sélectionnant les faits qui les arrangent et en évitant soigneusement de mentionner ceux qui pourraient contredire leurs positions, surtout lorsqu'ils les mettent directement en cause. C'est la tromperie ou la manipulation par omission, si vous préférez, c'est leur spécialité comme nous l'avons signalé à de multiples reprises.

 

Là en l'occurrence, n'ayant semble-t-il rien trouvé de mieux pour attaquer le PS, le PCF et surtout la LCR cette semaine, car c'est une obsession chez eux, ils se sont livrés à un médiocre tour de passe-passe, oubliant de mentionner à leurs lecteurs qu'ils avaient fait preuve de la même allégeance au pouvoir quelque mois plus tôt. Le procédé est misérable.

 

Au lieu de parler de démocratie à tort et à travers, ils feraient bien de commencer par balayer devant leur porte!

 

On se demande encore, comment est-il possible de militer dans un parti se livrant à de telles méthodes ? Les militants doivent sans doute les ignorer. Comment peut-on faire confiance à des dirigeants aussi peu scrupuleux en matière d'honnêteté intellectuelle ? Les militants acceptent-ils qu'on leur raconte n'importe quoi ? On ne peut l'imaginer un seul instant. Comment peut-on s'arranger ainsi avec sa conscience, comment peut-on brader ainsi son attachement indéfectible à la vérité ? Pire, comment peut-on se faire les complices de telles malhonnêtetés et raconter n'importe quoi aux travailleurs et jeunes ?

 

Des centaines de militants ont été exclus ou ont été poussés à rompre avec le PT pour beaucoup moins que cela, demandez-leur, ils vous raconteront, mais cette fois sans omettre le moindre détail.

 

Moralité de l'histoire version PT : La vérité est révolutionnaire, mais elle n'est pas toujours bonne à dire. Conclusion : A chacun sa vérité... et le mensonge pour tous !