En
Allemagne, en France : rupture des relations avec le patronat !
La probabilité d'une grève en
Allemagne dans les branches de la métallurgie de l'automobile et de
l'électrotechnique - 3,4 millions de salariés, se précise après l'échec du
quatrième round de négociations entre partenaires sociaux dans les régions-clés
de Rhénanie-du-Nord - Westphalie et du Bade-Wurtemberg. (Le Monde du 7
avril)
IG Metall revendique une revalorisation de 5 %, alors que le syndicat patronal Gesamtmetall « a proposé une augmentation des salaires de 1,2 % en 2006 et d'autant en 2007, assortie du paiement de primes équivalentes à 0,6 % du salaire cette année et 0,4 % l'an prochain. Pour Gesamtmetall, ces primes pourraient cependant être révisées à la baisse, après négociation, pour tenir compte de la situation de chaque entreprise.
En outre, les employeurs demandent
aussi des aménagements dans les conventions collectives, qui autoriseraient,
notamment, des hausses du temps de travail sans compensation salariale dans les
entreprises qui embauchent. »
Alors que les négociations
régionales doivent reprendre lundi, IG-Metall a décidé d'amplifier les "grèves
d'avertissement", de courts arrêts de travail et des rassemblements
devant les entreprises. Ces actions ont rassemblé près de 500 000 participants
depuis le début du mois. Faute de déblocage d'ici à Pâques, IG Metall a menacé
de recourir à des grèves dures. Sa direction se réunit les 23 et 24 avril et
pourrait décider une consultation des salariés sur ce mot d'ordre, rapporte Le
Monde.
Lors des précédentes négociations,
IG Metall avait demandé 4 % de hausse de salaires pour finalement signer un
accord sur deux ans prévoyant 2,2 % en 2004 et 2,7 % en 2005 avec des
possibilités de hausse du temps de travail, sous conditions.
Commentaire : On voit bien ici que
la même méthode qu'en France est employée en Allemagne par les dirigeants
syndicaux d'IG-Metall pour briser la résistance des travailleurs à
l'exploitation et soutenir le patronat et le gouvernement : "grèves
d'avertissement", "courts arrêts de travail", " rassemblements",
mais surtout, pas d'appel à la grève générale ; des "accords"
pourris avec le patronat, entérinant de fait la baisse du pouvoir d'achat des
travailleurs, par le biais de hausses du temps de travail sans compensation
salariale, ce qui concourent également à augmenter la productivité donc
l'exploitation.
En France comme en Allemagne et dans bien d'autres pays, le mot d'ordre à l'ordre du jour ne devrait-il pas être : rupture des relations avec le patronat et le gouvernement, boycott de tous les organismes de collaboration de classe ?
N'est-ce pas la meilleure façon de
défendre l'indépendance des syndicats ?
N'est-ce pas le meilleur moyen
pour défendre efficacement les intérêts des travailleurs ?