Lutte de classe
Construction
du parti (2)
L'initiative que nous avons prise,
il y a déjà plus de trois semaines, en direction de plusieurs groupes et
courants de militants, a suscité au départ un certain intérêt, mais il faut
bien constater que cela n'a pas
dépasser à ce jour le stade des bonnes intentions. Sur une dizaine de
groupes ou courants contactés, seuls quatre ont finalement répondu à notre
initiative, et encore, de façon informelle.
Remarques.
Il est vrai que rien n'obligeait
les uns ou les autres à nous répondre. Cependant, en tant que simple militant
ouvrier, je pensais que j'étais en droit d'attendre autre chose de militants
s'exprimant au nom des travailleurs, c'était, me semble-t-il, la moindre des
choses, pour ne pas dire la moindre des politesses, personnellement, je réponds
toujours aux courriels que je reçois. Je me suis mis tout simplement à la place
de n'importe quel travailleur ou jeune qui voudrait en savoir davantage sur les
motivations et les intentions de groupes de militants, et j'imagine facilement
ce qu'ils peuvent penser d'une telle réaction. Si le silence est d'or, on se
demande bien pourquoi !
Il est bon de rappeler que notre
initiative comportait notamment une sorte de questionnaire sur des thèmes très
ciblés qui concernent l'ensemble des militants du mouvement ouvrier : les forces productives, l’internationale, la
nature du PS et du PCF, la stratégie à mettre en œuvre pour la prise du
pouvoir, le nom du parti, le financement du parti, le travail dans les
syndicats, le front unique ouvrier, la liste n'était évidemment pas exhaustive.
Comme il existe actuellement une
myriade de groupes, comités, cercles, clubs, tendances et courants, et qu'il
est pratiquement impossible de s'y retrouver, il nous avait semblé utile et
opportun de connaître exactement les positions des uns et des autres sur
ces thèmes précis et importants.
Nous pensions qu'à l'issue de ce
tour d'horizon, il aurait été possible de faire le point sur les convergences
et les divergences en présence, afin de mener une libre discussion, loyale et
sereine, sur les désaccords existant, afin d'envisager dans un proche avenir
des actions communes sur des bases saines et sérieuses dans un premier temps.
Nous étions partis du constat
suivant : s'il existe autant de groupes, comités, cercles, etc., c'est que
quelque chose les distingue les uns des autres, et nous aurions voulu savoir
quoi exactement.
La plupart du temps, on nous a
répondu en nous renvoyant aux textes qui sont publiés par les différents
groupes sur leur site Internet, ce qui ne répond pas du tout à notre attente.
Nous avons parfaitement compris que c'était une façon comme une autre de
refuser de nous expliquer brièvement les raisons qui les avaient amenés à
adopter telle ou telle position, tactique ou stratégie. Le reste du temps, on
nous a promis une réponse que nous attendons toujours.
Pour ma part, je considère que la
centaine de textes qui figurent dans le site <i>Lutte de classe</i>
constituent déjà une argumentation plus que détaillée des positions que nous
défendons. J'ajouterais que j'ai répondu aux courriels que j'avais reçus en
fournissant l'équivalent d'une page manuscrite minimum.>Nous avons lancé
cette initiative sans nous faire la moindre illusion, mais sans a priori non
plus. Nous ne relancerons pas nos différents interlocuteurs, c'est à eux de
prendre leurs responsabilités, nous avons pris les nôtres. Jusqu'à présent nous
nous sommes fait violence pour ne pas engager de polémiques sur les positions
les plus extravagantes ou opportunistes qui existent ici ou là, car nous
estimions qu'il était préférable que chacun défende soi-même ses propres
positions, mais à partir du moment où nous n'aurons reçu aucune réponse
argumentée dans un délai raisonnable, nous nous sentirons totalement libre d'agir
à notre guise.
Notre méthode est totalement
transparente et parfaitement claire. Nous le répétons encore une fois, nous
n'avons rien à cacher, rien à vendre, nous ne disposons pas d'un appareil, donc
nous n'avons absolument rien à perdre. Nous n'avons aucun intérêt distinct des
travailleurs en général.
La seule chose qu'on pourrait nous
reprocher, ce sont nos erreurs ou notre ignorance, qui peuvent nous conduire
parfois à adopter des positions incorrectes dans certaines situations. Si nous
ne sommes pas portés naturellement au compromis, nous ne sommes pas non plus du
genre à répéter les mêmes erreurs ou à les ignorer, nous en avons déjà suffisamment apporté la preuve depuis plus de
deux ans.
La seule chose qui intéresse
l'ensemble des militants, c'est de réunir les conditions pour avancer vers la
construction d'un parti révolutionnaire, c'est à cela que nous travaillons ;
les histoires d'appareils, les vieilles rancœurs, les ambitions personnelles,
les conflits et les intérêts individuels n'intéressent absolument personne,
leur place est dans la poubelle de l'histoire.
Je pense que ceux qui ne
souhaitent pas nous répondre, estiment peut-être que le site <i>Lutte de
classe</i> ne présente aucun intérêt particulier pour eux en terme de
recrutement ou financier, ce qui est évidemment une grossière erreur, puisque
il existait encore un lien vers ce site dans plusieurs sites du PT, il n'y a
pas très longtemps, et que son adresse a été diffusée récemment à plus 800 exemplaires sur Internet par un groupe. Si
c'était le cas malheureusement, cela témoignerait du mépris qu'ils témoignent à
un travailleur qui ne fait que poser quelques questions, ne présentant aucune
difficulté au demeurant pour des militants professionnels.
Nous serons rapidement fixés sur les prétentions
affichées par les uns et les autres et les positions qui en découlent. Ce texte
ne s'adressait, évidemment, qu'à ceux qu'il concerne.
Le 7 mai 2006