Lutte de classe
Contribution à la discussion sur la question du parti (1)
Chers
camarades,
Depuis près
d’un an déjà, je suis en relation épisodique ou régulière avec des camarades
appartenant à différents groupes de militants issus du PCI ou du PT.
Je pense que
vous connaissez mon parcours depuis l’OCI du début des années 80, ce qui n’est
pas particulièrement intéressant ni le sujet ici. Cependant, je pense que ma
démarche récente mérite un bref commentaire.
Quand est
survenu l’attentat du Word Trade Center le 11 septembre 2001, j’ai naturellement
décidé de reprendre contact avec mon ancien parti devenu le Parti des
travailleurs. Je dis naturellement, car il était hors de question pour
moi de me tourner vers un autre parti se réclamant du mouvement ouvrier, le PS,
le PCF, LO ou la LCR. Et à l’époque j’ignorais totalement ce qu’était devenu ce
parti, comme d’ailleurs l’existence des différents groupes de militants qui
s’étaient formés depuis mon départ de l’OCI au printemps de 1981.
Comme je l’ai déjà écrit précédemment, j’avais quitté l’OCI pour des raisons purement personnelles, et pendant près de 20 ans, bien que je sois resté à l’écart de la lutte des classes, je n’ai jamais renié mes convictions politiques, mon combat actuel, dans l’isolement le plus total, puisque j’habite depuis 10 ans dans le sud de l’Inde, en témoigne.
D’une certaine
façon, comme je viens de le dire, je me suis tourné inconsciemment vers le
parti qui semblait le mieux à même de défendre mes intérêts de travailleur,
comme les travailleurs l’ont fait à une autre époque (en mai 81) en se tournant
spontanément, avec leurs illusions, vers les partis traditionnels du mouvement
ouvrier, le PS et le PCF en les portant au pouvoir.
Tout comme les
travailleurs l’ont fait le 21 avril 2002 en infligeant une sévère défaite au PS
et au PCF, j’ai rompu mes relations avec le PT après avoir découvert au fil des
mois qu’il n’était pas le parti qu’il prétendait être et bien pire encore...
C’est un
camarade qui m’a fait connaître l’année dernière, environ à la même époque,
dans un courriel, l’existence des différents groupes issus en grande partie du
PCI-PT. J’en ignorais totalement l’existence, pour la bonne raison qu’il était
pratiquement impossible de trouver un lien vers ces groupes par Internet. Il ne
fallait pas compter sur le PT pour les faire connaître, évidemment.
Quand j’ai
pris connaissance de l’existence de cette multitude de groupes, j’ai été
littéralement choqué. J’ai immédiatement pensé qu’un tel éparpillement des
militants était invraisemblable et navrant à la fois. Je n’en comprenais pas
les raisons, et je vous avouerais que j’ai été sur le coup découragé et prêt à
abandonner le combat.
Je me dis que
les travailleurs et les jeunes qui seraient placés aujourd’hui dans la même
situation, hésiteraient longtemps avant de s’engager, car c’est plutôt
décourageant de devoir éplucher chaque tract, éditorial et textes divers pour
s’y retrouver et finalement se dire : voilà le groupe qui correspond le
mieux à mes convictions ou mes idées. Je pense que vous pouvez imaginer aussi
bien que moi, que la plupart des travailleurs et des jeunes sont incapables de
se livrer à un tel travail d’analyse politique, il faut être très motivé, avoir
une sacrée expérience et une faculté de discernement particulièrement aiguisée
pour mener à bien cette entreprise délicate.
Je vais vous
livrer mon impression définitive : pour le travailleur lambda, c’est
pratiquement impossible de s’y retrouver entre le PT, la LCR, LO, le CRI, le
CCI-T, le CPS, le CPS-fraction publique, le CPS-Comité, le GSI, La Commune,
Front unique, etc., même moi je m’y perds, je ne sais plus qui est qui et quand
un militant m’écrit, je suis parfois infoutu de classer son courriel dans un
dossier, c’est hallucinant, aberrant, excusez-moi, je ne trouve pas le mot qui
convient le mieux à cette situation invraisemblable.
Pour terminer
cette introduction, en guise de transition vers le sujet réel de cette
contribution, je voudrais vous livrer le témoignage d’un camarade qui
appartient à l’un de ces groupes.
Ce camarade
m’a fait part récemment de son expérience après avoir été exclu du PT il y a
quelques années déjà. Il a pris contact avec tous les groupes déjà existant, et
ne trouvant pas chaussure à son pied, il a décidé de créer son propre groupe. Je
pense qu’il n’a pas été le seul à suivre cette démarche et que la plupart des
groupes se sont constitués après avoir emprunté le même parcours.
A cette étape,
je pense qu’il faut s’arrêter et réfléchir.
Qu’on se
comprenne bien, je ne porte de jugement sur aucun militant, sur aucun groupe en
particulier, j’essaie seulement de comprendre.
Si je
comprends bien, suite à un ou des désaccords avec la direction du PT, un
certain nombre de militants ont successivement été exclus de ce parti, alors
qu’ils souhaitaient continuer à y militer, peut-être en se constituant en
tendance ou fraction, ce qui n’a pas été possible.
Dés lors, chaque militant exclu du PT a entrepris des
démarches vers les groupes de militants existant afin de tenter de s’y
intégrer, en vain, car à chaque fois ils se sont retrouvés en désaccord sur tel
ou tel point du programme, du fonctionnement du parti ou des statuts, etc.
D’une certaine
manière, les uns et les autres ont reproduit exactement ce qu’ils avaient vécu
et subi de la part de la direction du PT et dénoncé à juste titre, je ne parle
évidemment pas des méthodes déplorables utilisées par le tandem
Lambert-Gluckstein.
En conclusion,
les positions des uns et des autres se sont avérées inconciliables, donc il fut
impossible pour ces militants d’envisager de militer dans la même structure,
même encore à l’état embryonnaire.
Si j’en
reviens à ma situation personnelle, c’est pour essayer de faire le point entre
les positions des différents groupes qui existent aujourd’hui. Je ne les connais
pas tous très bien, mais je crois avoir discerné les principaux points de
divergences qui à mon avis doivent être discutés pour avancer vers la
construction du parti.
Avant de
commencer, encore un mot.
Je n’ai aucun
a priori, aucun tabou, aucune arrière-pensée, aucun dogme, je ne suis lié à
aucun parti, groupe, tendance, courant ou fraction, je ne me définis pas
davantage comme trotskyste, léninistes, marxistes ou je ne sais quoi encore, je
n’ai absolument aucun intérêt personnel à privilégier une position plutôt
qu’une autre, j’ai mon propre style, ma propre personnalité, mes propres
convictions, et aussi perfectible qu’elles soient, je ne les échangerais contre
rien au monde et je ne demande à personne de la copier bêtement.
Je ne suis pas
porté non plus sur la méthode qui consiste à agrémenter chaque argument d’une
citation extraite des œuvres des marxistes, car en soi cela ne prouve
absolument rien.
Dans un texte,
j’ai eu l’occasion de lire que la femme de Lénine aurait affirmé que Lénine aurait
été sans doute emprisonné par Staline s’il était resté en vie. Ce passage a été
repris à de multiples occasions dans un but bien précis sur lequel je ne
reviendrai pas ici.
Or voilà que
dans un texte de Trotsky que j’ai lu il y a quelques mois, et dont j’ai oublié
le titre, je crois qu’il s’agit d’un discours fait en Finlande au début des
années 30, Trotsky disait exactement le contraire en affirmant que si Lénine
s’était rétabli, il aurait conservé le pouvoir et éliminé Staline. Je crois
avoir compris pourquoi Trotsky a tenu ce propos après avoir lu l’excellente
biographie de Lénine de Jean-Jacques Marie. Donc selon ses propres lectures,
références et expériences, chaque militant est porté à donner plus d’importance
à telle ou telle citation ou événement, sans que cela prouve le bien-fondé de
ses positions ou de ses arguments. La théorie n’est pas quelque chose de figée
et d’éternelle, elle doit continuellement être vérifiée dans le feu de
l’action, dans la pratique. On le dit plus souvent qu’on ne le fait.
Je crois que
l’usage intempestif des citations coïncide avec un manque certain d’imagination
et d’audace, or il en faut chaque fois que l’on se trouve en face d’une
situation nouvelle, ce qui est le cas aujourd’hui.
De la même
manière, la référence ostentatoire ou répétée à tel ou tel dirigeant connu
appartenant à tel ou tel groupe n’a pas davantage de valeur en soi, du fait que
tous les militants ne les ont pas connus ou ne les connaissent pas, et si nous
devions suivre ce raisonnement jusqu’au bout, nous devrions tous nous ranger
derrière Pierre Lambert, qui se fait volontiers appeler « le vieux »
par les militants du PT, la réincarnation mal formatée de Léon Trotsky.
Je suis persuadé que si nous arrivions à
constituer les bases d’un parti révolutionnaire en regroupant dès maintenant le
maximum de militants dans la même structure, on pourrait rapidement influencer
en profondeur la lutte de classe en France, et pourquoi pas, dans le monde par
le biais de l’Internationale.
C’est la seule
motivation qui anime ma démarche. Si elle devait échouer, comme je me sens
personnellement mal à l’aise avec mon malheureux site Internet, excusez-moi,
j’ai l’impression d’en rajouter une couche, je déciderais de le liquider,
constatant que toute discussion est impossible, puisque au bout du compte rien
ne serait désormais possible.
Quand je pense
que lors de la bataille contre le CPE, ces différents groupes ont sorti des
tracts pratiquement similaires, et qu’à aucun moment ils n’ont été capables de
diffuser un tract commun, je me dis tout simplement que cette situation ne peut
pas continuer. Quelle perte de temps, d’énergie et d’argent ! Comme l’on
dit, il faudrait commencer par balayer devant sa porte.
Je ne pourrais pas apporter plus longtemps ma contribution à ce que j’assimilerais à une entreprise de division complètement irresponsable. La responsabilité de cette situation intolérable si elle devait se poursuivre, incombera à ceux qui auront refusé toute discussion sous des prétextes divers.
J’ai constitué
le site Lutte de classe à la suite de mes démêlés avec le PT. J’ai récemment
pris contact avec plusieurs groupes de militants ou ce sont eux qui m’ont
contacté, y compris un courant du PCF.
Après avoir lu
les positions des uns et des autres, voilà le bilan sans doute loin d’être
complet auquel je suis arrivé.
J’essaie
modestement de dégrossir la bête, à vous de faire en sorte pour qu’elle rentre
dans la peau d’un parti bolchevik digne de ce nom, le plus rapidement possible.
J’exposerai
dans un autre texte mes positions personnelles en détail. Ce sera ma modeste
contribution à la construction du parti.
J’appelle tous
les groupes à faire de même, à faire connaître leurs points de divergences, et
à les motiver dans un texte bref et simple, de façon à ce qu’ils puissent être
lus et compris par l’ensemble des militants. La décision finale appartiendra
aux militants des différents groupes.
En cas
d’accord parfait, ce que je doute, on pourra s’orienter vers la constitution
d’un Comité d’organisation du parti, sa dénomination viendra en temps utile.
En cas de
désaccords persistants sur un ou plusieurs points qui ne présentent pas une
importance fondamentale, je propose la même démarche, à ceci près que dés le
début, le parti sera constitué de plusieurs tendances avec des droits égaux.
Encore un mot
très bref sur le centralisme démocratique.
Il faut
arrêter de se raconter des histoires. Je pense que tous les militants ont lu la
biographie de Lénine de Jean-Jacques Marie. De cette lecture, j’ai retenu
notamment que Lénine était presque toujours en minorité au sein du comité
central du parti bolchevik. Cependant, Lénine a réussi à imposer son
orientation aux dirigeants bolcheviks et à imprimer sa marque au cours des
événements. En principe, Lénine minoritaire aurait dû se plier à l’orientation
définie par la majorité, or ce ne fut jamais le cas. On pourrait aussi se
demander, comment il a réussi à se hisser à la tête du parti bolchevik et à y
rester, mais ce n’est pas une énigme.
L’orientation
de la majorité des bolcheviks constituait une capitulation devant le
gouvernement Kerensky, le parti cadet, la bourgeoisie. Donc Lénine ne
respectait pas le centralisme démocratique ? Heureusement, sinon il n’y
aurait jamais eu de révolution d’octobre. Quel crime horrible Lénine a commis
là ! Je vais m’attirer les foudres des puristes qui n’ont rien compris à
Lénine et à la révolution russe, mais ne polémiquons pas.
Lambert et les
dirigeants du PT en général ont totalement dévoyé le principe du centralisme
démocratique, ils en ont fait un instrument pour asseoir leur pouvoir en tant
qu’appareil.
Ils ont
confondu, volontairement ou non, je n’en sais rien, le pouvoir de la tendance
la plus puissante constituant la majorité au sein du parti, avec le respect des
intérêts collectifs des travailleurs qui constituent la majorité écrasante de
la population et qu’une tendance minoritaire du parti peut exprimer
démocratiquement dans le parti.
Selon la
conception erronée du centralisme démocratique de Lambert-Gluckstein, la
majorité impose son orientation à la minorité, et la minorité doit accepter de
se plier à l’orientation définie par la majorité, dans le cas contraire, les
militants sont exclus du parti, la ferme ou se plie au diktat de la majorité.
Ils ont simplement confondu la dictature de l’appareil sur le parti, avec la
démocratie dans le parti.
Si Lénine
avait commis la même erreur que Lambert-Gluckstein, le parti bolchevik n’aurait
pas pu prendre le pouvoir en octobre 17, car la tendance majoritaire du parti
était opposée au coup d’État la veille encore de la prise du pouvoir. Par
contre, en s’appuyant sur la base du parti qui exprimait les intérêts des
millions d’ouvriers et de paysans russes et tout en s’appuyant sur eux, il a
réussi chaque fois à submerger le pessimisme et les positions erronées de la
majorité du comité central et à lui imposer finalement son orientation
politique en la ralliant à ses arguments. Je ne raconte pas d’histoire, c’est
bien ainsi que les choses se sont passés.
Il faut
ajouter, que c’est parce que le parti qu’avait conçu Lénine, était un modèle de
démocratie, qu’il reposait sur les masses et non sur un appareil aux intérêts
distinct des masses, que les choses ont pu se passer de cette manière.
Lénine n’a
jamais eu d’autres alliés, il ne s’est jamais appuyé sur autre chose que la
base du parti ancrée dans le prolétariat et la paysannerie. Tout le reste est
du baratin à mon sens.
On pourrait
objecter que plusieurs tendances, ou plutôt, toutes les tendances peuvent
affirmer défendre une position correspondant aux intérêts des travailleurs, en
prétendant avoir leur soutien. Très bien, c’est leur droit, maintenant il
suffit de le vérifier dans la pratique.
Dans ce cas
là, c’est très simple, c’est la tendance dont l’orientation reflètera le mieux
les intérêts des masses, qui sera véritablement en osmose avec elles, qui
recueillera leur confiance, et qui constituera finalement la base sur lequel le
parti devra s’appuyer.
Dans la
réalité ce n’est pas aussi simple. L’essentiel, c’est de toujours s’appuyer sur
la conscience des masses, de partir des masses pour revenir aux masses.
Dans le cas
contraire, le parti est coupé des masses, nous en avons un exemple éclatant
quotidiennement sous les yeux avec le
PT et sa foutue rupture avec Maastricht dont tout le monde se
fout éperdument ou presque !
Voilà pourquoi
je propose de reprendre le modèle de fonctionnement du parti bolchevik, comme
base de fonctionnement du futur parti révolutionnaire.
Le centralisme
démocratique nécessite une rigueur et une honnêteté intellectuelle sans faille,
une volonté et une détermination constante à s’appuyer sur les masses à chaque
étape de la lutte des classes. Il nécessite aussi l’exercice total de la
démocratie au sein du parti, c’est-à-dire, le respect à égalité de droits de
chaque tendance à défendre ses positions, de la base au sommet du parti.
Pendant que la
majorité du comité central subissait la pression de la monarchie et de la
bourgeoisie, ce qui se traduisait par un pessimisme ambiant, ils ne croyaient
pas en la capacité des ouvriers et des paysans à prendre le pouvoir, Lénine
subissait la pression des masses et s’appuyait sur elles pour convaincre la
majorité des dirigeants du parti que son orientation politique était juste, ce
qu’il réussit finalement à faire le jour même du coup d’État (expression de
Lénine).
Le plus
important dans le parti, ce n’est pas de savoir qui a raison ou qui a tort, ou
quelle est la tendance la plus puissante et celles qui le sont moins,
l’essentiel, c’est que l’orientation politique correspondant aux intérêts des
travailleurs et aux tâches qu’ils doivent accomplir, puisse s’exprimer
librement dans le parti et l’emportent finalement, afin de pouvoir aller de
l’avant. Toute autre considération serait d’ordre purement individuel ou partisan,
et n’aurait évidemment rien à voir avec l’objectif que nous nous sommes
fixés : la prise du pouvoir. Une autre attitude serait assimilable à un
suicide politique
Mon initiative
peut être contestée, je vous l’accorde, mais étant donné que je n’ai eu de contacts
physiques ou téléphoniques avec aucun militant, je pense être capable de
prendre suffisamment de recul pour la mener à bien, en dépassionnant la
discussion et en évitant de ressasser les désaccords du passé, sans tenir
compte des animosités qui peuvent exister entre les différents groupes ou
militants, je pense être capable de dépasser les intérêts personnels des uns et
des autres pour mettre en valeur le bien commun, l’intérêt collectif pour
lequel nous combattons tous sincèrement, j’en suis sûr.
On peut
rapidement lister les points d’accord :
-
La lutte de classe est le moteur de
l’humanité, du développement des forces productives,
-
La nécessité absolue de construire un
parti révolutionnaire,
-
La révolution prolétarienne vaincra,
-
La prise du pouvoir par les travailleurs
eux-mêmes,
-
la dictature du prolétariat (le
prolétariat comme classe dominante),
-
L’abolition des institutions de la Ve
République,
-
la destruction de l’appareil d’État
bourgeois,
-
L’abolition du capitalisme, c’est-à-dire
la propriété privée des moyens de production et d’échange,
-
La rupture avec l’impérialisme et toutes
les institutions nationales et internationales qui y sont liées,
-
Le socialisme et le communisme,
-
Le Manifeste du parti communiste de Karl
Marx et le Programme de transition de Trotsky (avec des réserves pour
certains).
Sur quoi
portent les points de désaccord :
-
Les forces productives,
-
L’internationale,
-
La nature du PS et accessoirement du
PCF,
-
La stratégie à mettre en œuvre pour la
prise du pouvoir,
-
Le nom du parti,
-
Le financement du parti,
-
Le travail dans les syndicats,
-
Le Front unique ouvrier.
Reprenons
chaque point de désaccord avant de les aborder un par un en détail. Pour
information, ma position apparaît en vert :
-
Elles continuent de croître,
-
Elles ont cessé de croître,
-
N’y a-t-il pas une confusion entre
quantité et qualité ?
-
La IVe internationale a vécu et
elle est morte,
-
La IVe internationale existe,
-
La IVe internationale a-t-elle vraiment
existée ?
-
Le PCF est encore un parti stalinien,
-
Le PCF n’est plus un parti ouvrier
bourgeois,
-
Le PS est encore un pari ouvrier
bourgeois,
-
Le PS est devenu un parti bourgeois.
-
Gouvernement PS-PCF sans ministre
bourgeois,
-
Gouvernement ouvrier,
-
Gouvernement des partis et des
organisations,
-
Gouvernement des travailleurs issu de
l’Assemblée constituante souveraine.
Le nom du
parti
-
Communiste, internationaliste,
bolchevique, révolutionnaire,
-
Socialiste et démocratique.
-
Sans financement public,
-
Avec financement public.
-
Simple dénonciation,
-
Charte d’Amiens.
-
Permanent, une stratégie
-
Ponctuel, une tactique.
Je ne sais pas encore comment vont se dérouler les discussions entre les camarades des différents groupes. Il serait bien qu’un contact soit établi pour discuter librement de cette proposition.
Je vais
publier ce texte sur Internet pour être sûr que tous les militants qui
connaissent le site Lutte de classe puissent le lire, y compris des
militants du PR, de LO, de la LCR et du PCF.
Je pense qu’il
faudrait que chaque groupe fasse connaître sa réponse motivée assez rapidement.
Nous la publierons sur Internet avec leur accord uniquement. On peut très bien
imaginer que la totalité des discussions engagées ne soit pas rendue public,
chacun reste libre d’en décider. Par contre, je suggère que les militants
puissent y participer à titre individuel s’ils le souhaitent sans engager la
responsabilité de leur groupe, courant ou fraction. Le site Lutte classe
fonctionne comme une Tribune libre à la disposition des militants.
Je suis
convaincu que l’on vaincra toutes les difficultés. Nous avons le même héritage,
nous nous réclamons de la même méthode, donc en principe, rien ne s’oppose au
regroupement de la majorité des militants actuellement éparpillés au sein des
différents groupes, courants, fractions combattant pour la révolution
prolétarienne et le socialisme.
Fraternellement.
Jean-Claude
Tardieu