2008
Pour la suite, lire les causeries à partir de septembre 2008
Lorsque la calomnie tient lieu d'argument politique au PT.
(20.04.07)
Sur l'édito n°774 d'Informations ouvrières (21.12.06)
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Du 15 au 21 novembre 2006 Gluckstein : vive la démocratie ! « comme nous, ils (les peuples d'Europe) veulent vivre dans la démocratie, dans la souveraineté » Daniel Gluckstein, lors du meeting à Paris, le 18 novembre. Franchement, je ne suis pas sûr que les travailleurs posent la question du pouvoir de cette manière là, car c'est bien de cela qu'il s'agit et rien d'autre, si l'on veut réellement changer de politique dans ce pays et mettre en oeuvre une politique conforme aux intérêts du prolétariat et de sa jeunesse. Gluckstein s'affranchit de poser la question du pouvoir lors d'une campagne électorale et prétend vouloir changer quelque chose dans ce pays. Il se moque des militants et des travailleurs. Selon le PT, il est impossible de poser la question du gouvernement ouvrier autrement qu'en posant la question de la rupture avec l'Union européenne, parce qu'elle déciderait de tout et détiendrait le pouvoir réel. Qu'en est-il en réalité ? Les chefs d'Etat nomment dans leur pays respectif un diplomate à la Commission européenne, dont l'essentiel de l'activité consiste à rédiger des directives que les chefs d'Etats sont ensuite censés mettre en application. Donc, le chef de l'Etat se trouve bien être à l'origine et à la fin de ce processus. En dernier lieu, c'est bien le Chef de l'Etat et son gouvernement qui prennent les décisions et non l'Union européenne. Quant aux menaces proférées régulièrement par l'UE à l'encontre des Etats qui n'appliquent pas telle ou telle directive, allant jusqu'à brandir des sanctions financières, d'une part cela confirme que ce sont les Etats qui décident en dernier lieu de l'application ou non d'une directive, et d'autre part, les chefs d'Etat sont libres de passer outre les menaces de l'UE et peuvent rejeter ses sanctions s’ils le décident. Alors pourquoi le PT passe-t-il son temps à vouloir nous faire croire le contraire ? Schivardi : vive le suffrage universelle ! Schivardi (PS), membre du Comité pour la reconquête de la démocratie, lors du meeting du 18 novembre à Paris : « Mais la démocratie ne commence-t-elle pas par respecter le suffrage universel (…). ». Le suffrage universel, mais encore faut-il avoir en permanence à l'esprit les conditions dans lesquelles se déroulent la campagne qui précède ces élections, la manière dont ces élections sont organisées, au cours de laquelle certains partis et certains sujet sont systématiquement mis sur le devant de la scène, alors que les autres sont quasiment censurés ou interdits de parole. Personnellement, je suis pour que l'on parle de l'Union européenne, qu'on la condamne, mais sans oublier de dire qu’elle sert d'alibi numéro un à Chirac et son gouvernement pour nous matraquer, ce que ne dit jamais le PT. Raison de plus dirons les militants du PT, on fait sauter l'UE et après ce sera le tour de Chirac. Mais alors il me vient immédiatement une question à l'esprit : pourquoi ne pas virer Chirac tout de suite : n'est-ce pas le Chef d'Etat qui nomme le commissaire européen qui est chargé au sein de l’UE de rédiger ou de mettre au point les directives européennes ? Le Président de la République et son gouvernement ne sont pas les représentants du capitalisme français, mais ceux du capitalisme mondial. L'UE est une création des chefs d'Etat pour représenter les intérêts du capitalisme mondial et plus particulièrement la portion de ce capitalisme mondial qui est implanté sur leur territoire et dont ils ont en charge la gestion politique, dès lors on comprend parfaitement pourquoi il ne leur reste plus au bout du compte que les fonctions régaliennes de l'Etat à remplir, l'armée, la police et la justice, l'Etat n'étant plus pour le citoyen qu'un appareil répressif . L’Etat ne disparaît pas loin de là, il faut le signaler au passage, car l’Etat demeure le premier pourvoyeur de fonds de l’industrie d’armement, et le premier débiteur des banquiers et des rentiers que la dette de l’Etat engraisse quotidiennement. Cependant, les Etats ont une histoire, des institutions, une constitution, des services publics. S'ils peuvent liquider les services publics, ils ne peuvent pas interdire à la lutte des classes de s'exprimer, même en institutionnalisant le « dialogue social », en intégrant les syndicats à l'appareil d'Etat, l’ensemble des institutions ne jouant plus qu'un rôle de subsidiarité par rapport au pouvoir du capitalisme mondial dont le intérêts sont représentés et défendus en Europe par l'Union européenne. Ils peuvent pourrir les organisations et les partis traditionnelles du mouvement ouvrier, mais ils ne peuvent pas l'empêcher de se réorganiser sur une orientation politique correcte qui mettra au cœur de son action, l'abolition du capitalisme, ce qui passera avant tout par la prise du pouvoir politique, le renversement du gouvernement, l'abolition des institutions et l'instauration d'une république sociale. C'est le point faible du capitalisme : la résistance du mouvement ouvrier et sa capacité à s'organiser sur la base d'un programme révolutionnaire. Si nous liquidons le gouvernement et Chirac, du même coup, il devient impossible de participer à la Commission européenne, les liens sont donc automatiquement rompus avec l'UE, puisque nous n’allons pas nommer un commissaire à cette commission, cela n'aurait aucun sens, le seul fait de l'envisager est incongru et stupide. Donc, on voit bien là que c'est Chirac et son gouvernement qu'il faut attaquer, aussi bien pour rompre avec l'UE, que pour liquider les institutions de la Ve République et commencer à procéder à l'abolition du capitalisme, pour avancer sur la voie du socialisme. Cela constituerait un formidable point d’appui à la mobilisation de tous les peuples, en particuliers en Europe. L'Union européenne n'est que le valet où la caisse de résonance des intérêts du capitalisme mondial dans chaque pays en Europe. On abolirait l'UE que le capitalisme mondial ne disparaîtrait pas pour autant, ils créeraient à la place une ou des superstructures qui réuniraient les principaux acteurs du capitalisme mondial pour organiser la défense de ses intérêts, ce que fait déjà le FMI, la Banque mondiale, l'OMC, la Banque centrale européenne, etc., pour diriger les affaires à l'échelle mondiale, en déléguant par exemple certains domaines d'activité relevant des services à la personne à des Ong, les services publics étant supprimés, pendant que le prolétariat serait encadré et surveillé par des syndicats à leurs bottes, la CSI ferait très bien l'affaire… Ces messieurs prennent leurs désirs pour la réalité, car ils oublient un peu vite la lutte des classes, la résistance des travailleurs partout dans le monde. Chirac : vive la République et la démocratie ! « Lorsque l'on y croit, les principes de la République ne sont pas des mots mais une force qui peut porter la nation tout entière » a précisé lundi un proche de Chirac avant l'ouverture du 89e Congrès des maires. (Reuters 21.11) Le Congrès des maires et des présidents de communautés de France a cette année pour thème « Le maire au cœur de la République : un acteur au quotidien ». Sans faire d'amalgame, on peut constater la coïncidence qui existe entre les thèmes que Chirac met en avant lors de la campagne électorale avec ceux du PT. Est-ce vraiment un hasard ? La mobilisation des maires se substituent à la mobilisation du prolétariat. Le maire est devenu en quelque sorte le garant de la démocratie, le porte-parole du mouvement ouvrier. Balivernes auxquelles Chirac, les sénateurs, les députés et les maires eux-mêmes croient encore… et Daniel Gluckstein ! Simple constatation. |
Le 2 décembre 2006 Réponses à l'article : Schivardi "le grand-écart" J'ai reçu hier deux brefs courriels de deux camarades du PT à la suite de la diffusion de ce document. Un d'un vieux militant, l'autre d'un cadre ou responsable du PT. Le premier confirmait l'intention de Schivardi de "mettre de côté le PT" en m'en fournissant une preuve concrète et directe, donc par sa propre expérience et non par des racontars, ce qui l'avait fortement choqué, se demandant au passage ce qu'est devenu le PT. Vous comprendrez que je ne peux pas vous en donner lecture ici, même sous forme d'extraits, j'en suis le premier désolé, car il est beaucoup trop précis, ce camarade pourrait être "démasqué" par les dirigeants du PT qui se feraient un plaisir de l'exclure, comme ils ont exclus le responsable fédéral de l'Yonne en 2005. Contrairement à ce camarade qui est parti des faits et des arguments développés dans mon texte, ce qui permet une réelle discussion, que l'on soit d'accord ou non n'a aucune importance, le responsable du site du PT de Vitry-sur-Seine, Pierre Vercruysse, n'a pas été capable de fournir le moindre argument, il s'est juste contenté de m'exprimer son mépris, comme toujours, c'est une fâcheuse habitude profondément enracinée chez les dirigeants du PT et leurs valets. Vous en voulez la preuve ? Le 28 avril 2005, il m'avait écrit ceci : "Je ne m'étendrai pas sur ton attitude qui ne mérite que mon mépris. Au mieux tu n'es qu'un mégalomane imbécile et au pire un ennemi de la révolution et du PT.", et le 1er décembre 2006 : " Vous n'êtes au mieux qu'un vulgaire mégalomane ou au pire un lamentable ennemi du Parti des travailleurs." Vous avouerez franchement qu'il y a une certaine constance chez ces gens-là. Quelle détestable habitude ! On peut parfaitement comprendre pourquoi de très nombreux travailleurs et jeunes ne veulent pas s'engager dans un parti, hélas ! Je vous éviterai la lecture de ce courriel nauséabond qui figurera intégralement lundi dans le lien "courriels reçus" avec ma réponse argumentée, à lire ou non pour ceux que cela intéressent. Si je meux me permettre de donner ici son identité, c'est parce qu'il a cru bon d'envoyer une copie de son courriel à ses petits camarades du PT, Marquiset, Doriane, Denis, etc. dont les adresses électroniques figuraient dans l'entête de son mail, afin qu'en "haut lieu", on ne s'imagine pas qu'il pourrait entretenir la moindre relation avec moi ! Personnellement, je continuerai de placer dans le site les documents (pas tous) que m'adressent des camarades de différentes tendances du mouvement ouvrier, bien que je ne partage pas toutes leurs analyses ou positions, sans que cela ne me pose un problème ni à eux d'ailleurs. Il faut bien comprendre comment procèdent les dirigeants et cadres du PT à l'esprit étroit et borné, dogmatique si vous voulez, lorsqu'ils écrivent ou vous disent : "ouvrons la discussion", "discutons-en", "nous ne détenons pas la vérité", etc. En guise d'ouverture d'esprit, la seule discussion qu'ils sont capables d'avoir avec vous doit absolument reposer et prendre en compte leurs propres arguments uniquement, les vôtres ne les intéressent pas, ils les balaient systématiquement d'un geste méprisant et les ignorent, en y mettant les formes, lorsqu'ils en sont capables, pour mieux vous déstabiliser. Le mécanisme qu'ils utilisent pour parvenir à leurs fins a pour objectif de tenter de vous convaincre de la véracité de leurs positions et de vous faire abandonner les vôtres si vous en avez, sans que vous vous posiez davantage de questions, sans que vous procédiez à une comparaison objective de la totalité des arguments en présence. D'une certaine façon, on peut assimiler cette méthode à un véritable lavage de cerveau. Ils ne s'embarrassent pas à chercher quelle est l'origine et la nature exacte de vos positions, cela ne les intéresse pas, ils partent seulement du principe qu'à partir du moment où vous serez tomber d'accord avec eux, dès lors, vous oublierez tout le reste. Maintenant qu'il semble acquis que vous partagez leur point de vue, s'il vous vient spontanément à l'esprit un nouvel argument en apparence contradictoire aux leurs, il ne leur restera plus alors qu'à dénoncer votre attitude contradictoire, instable, etc., alors qu'eux au contraire, ils n'ont jamais changé de position depuis le début de la discussion avec vous, et pour cause, ils en sont totalement incapables ! De cette façon, ils acquièrent sournoisement un avantage sur vous, alors que vous ne vous doutez pas un seul instant de ce qui est en train de se produire. Notez bien que si ce processus se déroule à votre insu, celui qui l'a initié n'en a pas forcément conscience, aussi paradoxal que cela puisse paraître. Vous voyez que c'est très facile de manipuler le cerveau d'un individu et de lui faire croire finalement n'importe quoi, cela ne marche pas à tous les coups heureusement. Vous comprenez pourquoi je prends toujours la précaution d'argumenter mes positions pour éviter que l'on puisse penser que je chercherais à inflencer les camarades et que je pourrais avoir un intérêt personnel quelconque à agir de la sorte. Chacun doit être capable de faire la part des choses. Chacun doit être capable d'expliquer pourquoi il adhère à une idée plutôt qu'à une autre. C'est une question d'honnêteté intellectuelle. On peut commettre des erreurs, oublier de prendre en compte un fait important dont on ignorait l'existence, on peut avoir été soi-même trompé en collectant des informations erronées, cela arrive à chacun d'entre nous, mais dans ce cas là, on rectifie le plus vite possible notre position si nécessaire , et surtout, on le fait publiquement en expliquant pourquoi. J'espère que les camarades auront compris qu'il existe une contradiction inconciliable entre ces deux comportements et mentalités, entre commettre des erreurs involontaires que l'on prend soin de corriger ensuite, et la manipulation volontaire d'arguments, de faits, de la réalité pour parvenir à un objectif bien déterminé. Finalement, les dirigeants et cadres du PT ne supportent pas qu'on puisse être en désaccord avec eux, je ne l'ai pas dit plutôt, parce que la plupart des militants qui se connectent sur ce site le savent déjà par expérience, hélas encore une fois ! |
Le 5 décembre 2006 Courriel reçu Courriel reçu et la réponse au responsable du site Internet du PT de Vitry-sur-Seine Si cela vous intéresse, ce texte se trouve à l'adresse suivante : Cliquez ici |
Le 17 décembre 2006 Quelques mots en bref Bien que j'ai copié et lu de nombreuses dépêches de différentes agences de presse et d'autres articles, je n'ai pas eu le temps d'actualiser cette rubrique les derniers jours. Je reprendrai la semaine prochaine. Après la publication de ma réponse au camarade du CCI-PT, je n'ai pas encore reçu les réponses qui permettraient de confirmer ses propos, donc je ne changerai en rien la position que j'ai adoptée par rapport au PT, je n'ai aucune concession à faire en présence d'éléments insuffisants. Par contre en me connectant sur le site du PT, j'ai remarqué qu'en réalité les rubriques qui y figurent ne sont plus actualisées depuis parfois un an, ce qui tend à prouver que je ne m'étais pas trompé en affirmant qu'ils avaient transformé leur site pour uniquement tenter de faire disparaitre le mien, c'est raté ! Tous les sites des sections du PT sont totalement contrôlés par la direction du PT, donc ne présente aucun intérêt particulier. Le plus marrant, c'est que j'ai constaté aussi que les lettres de liaison du bureau permanent du comité pour la reconquête de la démocratie avait disparu du site de ce comité, il est vrai que l'annonce d'un prochaine visite à monsieur Barosso devenait embarrassante ! Le PT en est réduit à placer en ligne un minimum d'articles et de documents pour que personne ne puisse les copier, les lire tranquillement et se faire une idée sur leurs contenus, sinon comment expliquer ces comportements qui relèvent d'une tendance paranoïaque avancée ? En me connectant sur le lien "tendance anarcho-syndicaliste" du site du PT, j'ai remarqué qu'il y figurait toujours l'image provenant de mon ancien site qui était dédié au PT. Cette image date de 2004, à croire que cette tendance n'existe pas, comme je l'ai déjà affirmé à plusieurs reprises. Personnellement, j'ai adopté la position inverse, j'ai laissé en ligne tous les documents que j'avais publiés, y compris lorsqu'ils renfermaient des positions contradictoires au fil du temps. Sans que cela démontre forcément grand chose, je suis d'accord avec vous, cela prouve au moins que je n'ai pas un esprit étroit, borné ou sclérosé, je n'ai rien à cacher. Les camarades ne doivent croire personne sur parole et se tenir à distance de ceux qui leur demandent de faire confiance aveuglément en leurs dirigeants. Vous aurez constaté que je reviens parfois sur certaines questions, pour que l'on puisse vérifier ensemble si je vous ai raconté des histoires ou non, si j'ai commis des erreurs, si je les ai corrigées, etc. Je ne l'ai pas écrit plutôt, mais le camarade qui m'a écrit a fait preuve sinon de légèreté, tout du moins d'imprudence, d'une confiance en moi sans borne qui me gêne, même si je ne le trahirai jamais. Certains l'ignorent peut-être, mais je ne porte aucune responsabilité dans l'exclusion de certains militants du PT l'année dernière. Je leur avais conseillé d'être très prudent dans leur démarche, mais ils ne m'ont pas écouté ou n'ont pas compris ce que je voulais dire par là, alors que j'avais été très clair avec eux en revenant à plusieurs reprises sur ce sujet. Ne dites pas que vous vous connectez sur ce site, ou alors dites-en du mal pour fausser les pistes si vous ne voulez pas suivre le même chemin que le responsable fédéral de l'Yonne du PT. D'autres camarades avec lesquels j'étais en contact et qui partageaient une partie de mes positions contre la direction du PT sont entrés dans la clandestinité à l'intérieur de leur parti, si on peut dire. C'est certes pénible d'en arriver là, mais que voulez-vous, je ne souhaite pas que vous quittiez votre parti et cessiez le combat, on a besoin de vous. Bonne continuation à tous. |
Le 21 décembre 2006 Sur l'édito n°774 d'Informations ouvrières
"La gauche veut-elle vraiment battre la droite ?" titre Informations ouvrières cette semaine. Pourquoi poser cette question, alors que la totalité de l'éditorial de Gluckstein y répond très bien en démontrant le contraire ? Stupide ou non-sens. Ne savions-nous pas déjà que le programme du PS et de l'UMP étaient identiques sur le fond ? A moins que finalement par on ne sait quel miracle, il serait possible d'inverser le cours des choses, et le programme du PS finirait par se distinguer de celui de l'UMP ou de l'UDF. Qui ose encore cultiver ce genre d'illusions ? Gluckstein semble désabusé par le cours actuel de la campagne électoral en parlant du " théâtre d’ombres du « discours politique » officiel", comme s'il aurait fallu s'attendre à autre chose ou comme s'il avait espéré personnellement autre chose. Finalement, si on n'ose pas encore mettre un signe égal entre le PS et l'UMP, comme on n'hésite pas à le faire à propos du parti républicain et du parti démocrate aux Etats-Unis, il faudra bien un jour admettre la réalité. Le PT ferait mieux de nous expliquer selon lui quelles seraient les conséquences pour le prolétariat après l'élection de Royal ou de Sarkozy, au lieu de nous endormir à coup de banalités. Cela permettrait peut-être aux travailleurs de se préparer aux prochains combats qui ne manqueront pas d'avoir lieu, de ne pas se retrouver désarmés comme au lendemain de 1981 ou de 2002, à défaut de combattre aujourd'hui le gouvernment Chirac - de Villepin -Sarkozy, par exemple. En parlant de miracle, comme le solstice d'hiver n'en est pas un, alors j'en profite pour adresser mes meilleurs voeux à tous les militants. |
Le 2 janvier 2007 A propos de Schivardi. Je ne sais pas si j'avais omis de cliquer sur le lien "Schivardi" figurant dans son site de campagne, si c'est le cas je m'en excuse, mais finalement cela ne change rien sur le fond à ce que j'ai déjà dit, à savoir que le soutien du PT à Schivardi est soigneusement escamoté, il faut lire soigneusement la liste des noms qui constituent le comité de soutien de Schivardi pour y trouver le nom du secrétaire national du PT, peu importe. Comme je suis un emmerdeur né, je me suis livré à un exercice périlleux en comptant le nombre de maires qui figuraient dans cette liste, souvenez-vous qu'il était "une quarantaine", puis "quarante", histoire d'arrondir au chiffre supérieur, à avoir investi Schivardi au soir du 18 novembre 2006. En comptant bien je n'ai trouvé que 29 maires et quatre maires adjoints. Mais bon tout le monde peut se tromper dans ses calculs, peu importe. En attendant, nous n'en saurons pas plus sur l'appartenance ou non de ces maires à un parti, vaut mieux pas ou alors ce sera pour la prochaine fois. Un courriel reçu d'un militant du PT Ce militant du PT répondait à mon éditorial : Appeler à "battre la droite", c'est appeler à voter Royal ! Voici le contenu de son courriel : " Mais tout ceci est absolument faux ! Tout ce que tu dis est exactement le contraire de ce qu'est le PT et de ce qu'est SCHIVARDI dans les réunions, dans tous tracts, dans tous les articles de IO ou de la Vérité." En signant : " Pour stoper les mensonges!" Mais camarade, il faut tout lire. Quand Schivardi et le PT disent tout et son contraire, que faut-il en retenir ? Les mots ou les faits ? Quand Royal sera a l'Elysée si elle y parvient un jour, qu'est-ce qui comptera, qu'est-ce qui restera : les slogans lancés pendant la campagne par Schivardi et le PT du style "Il faut rompre avec l'Union européenne" qui se seront envolés, ou le faite que la "droite" aura été battue grâce uniquement aux illusions criminelles qu'auront colportées ceux qui auront appelé à "battre la droite" sans lesquelles elle n'aurait jamais été élue ? La seule chose qui restera ce sera Royal à l'Elysée après avoir soi-disant "battu la droite", alors qu'elle fera exactement la même politique, et en prime la résistance du prolétariat entamée. voilà la terrible vérité. Nous avons tous en tête les années de plomb qui ont suivi l'élection de Mitterrand. Cela, c'est du concret et non de vagues paroles en l'air qui n'engagent à rien ceux qui les prononcent, dans la mesure où elles ne changent absolument rien. J'insiste sur ce point capital : Royal ne peut parvenir à l'Elysée que sur la base des pires illusions qui soient, car son programme est identique à celui de Sarkozy. Par contre, la différence, c'est que les travailleurs et les militants savent pertinemment dans leur très grande majorité que Sarkozy est leur ennemi de classe et qu'il ne peut pas en être autrement. En soutenant Royal, vous faites naître l'illusion qu'elle serait dans notre camp, alors que ce n'est pas le cas, d'où les pires difficultés qui nous attendent pour la combattre. Si Sarkozy parvenait à l'Elysée ce que je ne souhaite pas davantage, j'appelle à boycotter ces élections, au moins les militants et les travailleurs seraient prêts à engager immédiatement le combat contre son gouvernement. Comment combattre un ennemi lorsqu'on est incapable de l'identifier ? Je vous pose la question. Entre les deux, je choisi la ligne de moindre résistance qui permettra au mouvement ouvrier de se mobiliser dans l'unité contre un adversaire qu'ils pourront identifier sans craindre de se tromper. Avec Royal et un gouvernement de Front populaire, ils hésiteront, ils demanderont à voir, ils lui laisseront le temps de faire ses preuves, et pendant ce temps là, Royal et son gouvernement appliqueront tranquillement leur politique réactionnaire. La dernière fois, après le 10 mai 81, il a fallu attendre... décembre 95, puis le 21 avril 2002 pour que les travailleurs se mobilisent ! C'est cela que vous voulez reproduire ? C'est le contenu de l'appel à "battre la droite" que vous le vouliez ou non n'y changera rien. De plus, une fois Royal à l'Elysée, c'est l'ensemble des appareils pourris des syndicats qui la soutiendront, bolqueront toute revendication, empêcheront toute mobilisation sérieuse, alors qu'ils auront beaucoup plus de difficultés à agir de la sorte si c'était Sarkozy qu'ils avaient en face d'eux, ils seraient accusés de pactiser avec l'ennemi... Tous les militants sérieux le savent par expériences. Alors qui ment ? Qui cache la vérité aux militants et aux travailleurs ? Qui a intérêt à leur mentir ? Je vais vous répondre : ceux qui soutiennent le régime en place. Contrairement à ce que dit ce militant du PT, je ne ments pas, je reste fidèle aux principes de Trotsky : tout dire aux travailleurs, même ce qu'ils ne veulent pas entendre, car c'est le meilleur moyen de les aider à prendre conscience des épreuves et des tâches qui les attendent. Il n'y aurait pas de pire attitude que de leur cacher la vérité, aussi déplaisante soit-elle. Nous ne sommes plus en 1981, la situation sociale s'est dégradée dans des proportions gigantesques, donc il y a loin de la coupe aux lèvres, une explosion sociale peut se produire à n'importe quel moment. Ne nous faisons pas d'illusions, toutes les forces politiques se disposent aujourd'hui en vue des affrontements qui ne manqueront pas d'avoir lieu entre la bourgeoisie et le prolétariat, tout le reste c'est du baratin pour distraire les esprits faibles. Pour le camp de la réaction, l'essentiel c'est de mettre en place le dispositif politique au niveau institutionnel qui sera le mieux à même de faire face à cette échéance. Pour ce qui nous concerne, c'est de préparer les travailleurs et les militants à affronter dans les meilleures conditions possibles le prochain gouvernement, que ce soit Royal ou Sarkozy qui trône à l'Elysée. Nous en reparlerons prochainement. Un courriel reçu d'un ex-militant du PCI Je répondrai demain ou dans deux jours à ce camarade, son courriel revenait sur la position que j'ai prise contre l'appel à la régularisation de tous les sans-papiers que j'estime totalement irresponsable. Non seulement je n'ai pas changé de position, au contraire, j'ai de nouveaux arguments pour l'étayer encore plus solidement et enfoncer le clou comme l'on dit. Il paraîtrait que ma position a entraîné le "rejet" de la plupart ou tous les groupes trotskystes, si cela est exact, je ne m'en étonne pas. |
Le 9 janvier 2007 Un nouveau blog Un camarade m'a adressé l'adresse du blog qu'il vient de créer : Cliquez ici Addition au texte de Daniel Coquema Ce camarade qui est un ex-militant du PCI me fait savoir que le livre qu'il a écrit « Besancenot, Gluckstein, Laguiller…et quelques autres. », (Contribution à l'histoire du trotskysme français) est disponible sur un site Internet réservé aux auteurs qui rencontrent des difficultés pour se faire éditer Cliquez ici , en version papier ou électronique (environ 10 euros) |
Le 11 janvier 2007 L'ouvrage de Karim Landais Un camarade du PT m'a conseillé il y a quelques semaines de lire l'ouvrage que Karim Maldais avait consacré au PT. Devant ma réticence à débourser 40 euros, il a eu alors la gentillesse de m'envoyer une copie des interviews que Pierre Broué, Charles Berg et Alexandre Hébert avaient donnés en 2004 à Karim Landais, ex-militant du PT et historien depuis décédé. La lecture de ces interviews au contenu sidérant m'a convaincu d'acheter les deux tomes qui constituaient une compilation de ses écrits consacrés au PT, dans lesquels il retraçait aussi son expérience personnel au sein du PT. Je pense que les militants du PT, et particulièrement ceux de sa tendance communiste internationaliste, doivent avoir connaissance de son contenu, tout du moins des parties les plus significatives qui permettront de comprendre, je dirais de l'intérieur, ce qu'est réellement ce parti ou ce qui se dénomme tel. Ces documents seront en ligne d'ici un mois environ. Pour ceux que cela intéressent, cet ouvrage de Karim Landais Passions militantes et rigueur historienne, est disponible à la libairie La Brèche : 27 rue Taine 75012 Paris - tél : 01 49 28 52 44 - courriel : contact@la-breche.com. Pour vous mettre en bouche si je puis dire, j'ai extrait du journal du groupe CRI Le CRI des travailleurs n°19 de septembre 2005, l'hommage qu'il lui avait rendu, et pour ceux qui ne l'auraient pas lu non plus, l'hommage que le groupe CRI avait rendu à Pierre Broué (j'ai reformaté ces deux articles au format html). |
Le 25 janvier 2007 Infos du site Lutte de classe Je n'ai pas vraiment le temps d'actualiser cette rubrique, car je suis en train d'écrire plusieurs textes à la fois et je dois répondre aux courriels des camarades. Plusieurs articles paraîtront dans les prochains jours. L'un sur les dernières positions de Schivardi, le candidat bourgeois qui se réclame "des maires de droite et de gauche" (interview sur France Info du 9 janvier 2007), un autre sur la franc-maçonnerie, la Libre Pensée et le PT, et deux extraits de mes réponses à des camarades, pour finir, un extrait d'un texte d'un groupe que je critique. Mon texte où je développe mon orientation politique attendra un peu, laissons le mijoter encore un peu ! Il faut que vous sachiez tout de même que j'ai adressé un chèque à Informations ouvrières vers le 20 décembre 2006 afin de renouveler mon abonnement, et qu'à ce jour je n'ai reçu aucun numéro.J'ai envoyé deux courriels restés sans réponse, je m'y attendais, le mépris de rigueur auquel nous ont habitué les dirigeants du PT, surtout qu'ils ne changent rien, cela ne fait que confirmer tout le bien que nous pensons d'eux et leur parti. Ainsi, le Parti des travailleurs est le seul parti en France à ma connaissance à agir de la sorte. Et il prétend parler de "démocratie", quelle honte ! Leur conception de la démocratie à décidément quelque chose d'effrayant et de nauséabond, de quoi faire fuir tous les militants. Je vais me débrouiller autrement pour obtenir leur journal, ce qui ne presse pas, car je suis déjà débordé de boulot, chaque communiqué de Schivardi est à lui seul suffisamment explicite pour comprendre en quoi consiste la ligne politique réformiste du PT. En 12 jours vous avez été plus de 750 à vous connecter sur le site, et vous avez téléchargé plus de 3 300 documents. Je vous remercie au passage pour votre confiance, et excusez encore une fois les nombreuses fautes de frappe que je vois pas. Des connections ont été effectuées à partir d'Italie, du Japon, d'Inde, d'Allemagne, de Belgique, du Luxembourg, de Suisse, du Maroc, du Canada, de Grèce... Peut-être par des expatriés, je n'en sais rien. Bien entendu parmi ces connections il y a des voyeurs, j'ai cru en discerné un à travers cet adresse IP qui m'a été transmise par le serveur qui abrite mon site : ast-lambert-152-1-32-168.w82-120.abo.wanadoo.fr. Cela ne vous dirait-il rien ? Vous avez le droit de vous marrer, car ce n'est pas un canular. Bonne continuation à tous. Je rajoute cet info dans la journée : je viens de recevoir les deux volumes de Karim Landais dont le premier est consacré à l'OCI-PCI-PT. Je publierai des extraits sous forme d'épisodes au fil des semaines, encore un énorme boulot en perspective. |
Le 6 février 2007 Note du site Lutte de classe J'ai rectifié les titres des articles ci-dessous. Je mets en ligne l'interview d'Alexandre Hébert donné à Karim Landais le 7 avril 2004, les autres suivront. J'avoue qu'en tant qu'ex-militant de l'OCI de 1978 à 1981, et sympathisant du PT de 2001 à 2004, j'ai découvert en partie en lisant ces interviews la face cachée plutôt repoussante de l'organisation à laquelle j'avais adhéré et le parti que j'avais soutenu. J'estime donc avoir été trompé et manipulé sciemment par ses dirigeants et par ses cadres. C'est épouvantable, tout ce qu'on voudra, on ne va pas se lamenter, les faits sont les faits, on ne peut pas refaire l'histoire. Dés lors, je me demande quelle crédibilité peut avoir le PT, quelle crédibilité peuvent avoir les cadres de ce parti qui ont couvert et qui couvrent encore des pratiques qui sont malheureusement très répandues dans le mouvement ouvrier, mais qui y sont totalement étrangères. Il ne faut décidément n'avoir aucune dignité et accorder bien peu d'importance aux principes d'intégrité intellectuelle et morale pour agir de la sorte. Vingt cinq ans plus tard, je me dis que les jeunes militants ont le droit de tout savoir, ensuite ils feront comme bon leur semble. Je sais pertinemment qu'il y a des gens qui ne sont pas trop regardant sur les principes que j'ai évoqués, la plupart du temps parce qu'ils ne les respectent pas eux-mêmes, c'est d'ailleurs là-dessus que surfent les dirigeants du PT. Ils profitent aussi de la naïveté de la jeunesse, de leur manque d'expériences. Personnellement, je n'accepterai jamais de cautionner ce genre de comportement. Je sais qu'il est relativement facile de se donner bonne conscience après coup, de trouver des excuses à tout et chacun, de s'accomoder du pire sous des prétextes divers, etc., désolé, je ne ferai jamais partie de ce lot. J'avais envie de dire qu'on en crève et que c'est dramatique. Vous constaterez que ce que j'ai écrit depuis plus d'un an sur les dirigeants du PT est amplement confirmé par ces interviews, je vous engage à le vérifier vous-mêmes, alors que je ne possédais que très peu de matériel pour comprendre de quelle manière s'articulaient une ligne politique opportuniste, réformiste ou erronée tout au long des 60 dernières années, des méthodes de fonctionnement de types staliniennes, le centralisme bureaucratique qui a toujours gangrené et prédominé dans cette formation politique, passant d'une caricature du parti de Lénine à l'abandon tout court des principes du léninisme, pour finalement se vautrer dans les bras de la bourgeoisie au nom de la défense de la souveraineté de la nation, le tout interdisant de construire un parti révolutionnaire ou constituant un obstacle à sa construction, écoeurant, dégoûtant au passage des dizaines de milliers de militants qui sont passés par le PCI, l'OCI, le MPPT puis le PT. Quel immense et impardonnable gâchis ! Je le répète, les militants ont le droit de savoir. Libre à eux ensuite d'en tirer les conclusions qu'ils voudront, c'est cela la démocratie. Il y a une chose et une seule qui me surprend toujours , c'est l'obstination à ne pas s'en tenir aux faits et à vouloir privilégier des interprétations à caractère subjective, idéologique ou pire, dogmatique, quand cela nous arrange. Se laisser entraîner sur ce terrain là, c'est la porte ouverte à toutes les manipulations, falsifications et tromperies en tous genres, car une interprétation comporte toujours une part consciente ou non de sous-entendu, d'implicite, de non-dit, alors que les faits parlent souvent d'eux-mêmes. On trompe les autres, mais on se trompe soi-même aussi. Prenons un exemple extrait d'un interview. Si vous remettez une somme d'argent à un dirigeant pour qu'il la remette à la trésorerie, si elle n'y parvient pas, il n'y a pas besoin d'interprétation pour comprendre de quoi il s'agit. Pourquoi chercher midi à quatorze heures ? Pourquoi ne pas en tirer immédiatement la conclusion qui s'impose ? Je vous le demande. |
Le 10 février 2007 A propos du site Lutte de classe Un sympathisant du PT, on devrait plutôt dire, un néophyte manipulé par le PT, s'est permis de me calomnier sur le blog http://www.lapresidentielle.info, en écrivant : " Ce JCT est d'autant plus louche qu'il paie (très cher) pour apparaître en tête des recherches Yahoo lorsqu'on tape "schivardi" ou "parti des travailleurs". Pour un "chômeur", drôle d'investissement que de saper la candidature de Gérard Schivardi... On saura bien assez tôt qui est ce monsieur. " Pour ceux qui ne le sauraient pas, il n'est pas nécessaire de payer pour être référencé par les moteurs de recherche, il suffit d'inclure des mots clés dans les méta balises html qui correspondent aux mots clés référencés par les moteurs de recherche et qui sont communs à différents sites, pour que les sites qui les comportent apparaissent ou non dans les premières pages de Yahoo, Google, etc,. Pour qu'un site apparaisse en bonne position, il faut aussi qu'il soit actualisé régulièrement, qu'il soit référencé dans d'autres sites, et pour finir qu'il comporte les mêmes mots clés dans des textes de sa page d'accueil. Voici le contenu de la balise figurant dans ce site : meta name="keywords" content="pt, parti des travailleurs, informations ouvrières, lutte de classe, parti ouvrier, mouvement ouvrier, organisation ouvrière, quatrième internationale, communisme, communiste, Trotsky, trotskysme, trotskisme, Lénine, léninisme, Marx, marxisme, marxiste, socialiste, socialisme, politique, gauche, partis de gauche, révolution, révolutionnaire, schivardi, OCI, PCI, AJS, IRJ" D'ailleurs, ce n'est un secret pour personne, puisque chacun peut avoir accès à cette balise : une fois connecté sur le site, dans la barre située en haut de la page d'accueil, il suffit d'aller à " view ", ensuite à " source " et d'ouvrir le bloc-note Word dans lequel figurent l'intégralité des signes et balises qui ont servi à construire cette page et son contenu. Inutile de chercher à le modifier, c'est impossible, je le dis pour les individus malintentionnés. Si un internaute tape un de ces mots, il est possible que le site Lutte de classe apparaisse ou non dans les premières pages du moteur de recherche, c'est quelque chose que l'on ne maîtrise pas, sauf pour les sociétés à caractère commercial qui ont beaucoup d'argent à y consacrer, ce qui n'est évidemment pas mon cas, je compte en roupies indiennes et au cours actuel, un euro égal 57 roupies, sans parler du fait qu'il faudrait casquer régulièrement, le référencement n'étant pas garantie au-delà de plusieurs semaines. En réalité, si vous vous connectez sur ce blog, vous constaterez que les militants du PT passent leur temps à s'autoféliciter, à s'autoproclamer les seuls défenseurs des travailleurs. Ils demeurent totalement incapables de tenir la moindre discussion sérieuse, répétant à longueur de temps que tous nos malheurs seraient dûs uniquement à Bruxelles ! A chacun sa méthode, libre au PT de choisir la calomnie en guise d'arguments politiques, ce qu'ils ne cessent de dénoncer chez les autres. Les militants jugeront. Les prochains entretiens sur le PCI, l'OCI et le PT paraîtront la semaine prochaine, en voici la liste : Pierre Simon (OCI de 1968 à 1981), Vera Daniels (AJS-OCI de 1972 à 1980), Christian Béridel (LCR-LCI-OCI), Vincent Présumey (OCI de 1979 à 1989), Ludovuk Wilfgang (AJR-PT de 1992 à 2002, Nicolas Dessaux (PCI de 1987 à 1992, Charles Huard (AJS-OCI de 1973 à 1976), Marie-Cécile Plà (AJS). |
Le 11 février 2007 Complément sur le communiqué n°18 de Schivardi Dans son communiqué n°18, Schivardi explique qu'il rencontrera la Commission européenne à Bruxelles le 31 mars. C'est son droit. Question : j'avais cru comprendre que la victoire du non le 29 mai 2005 avait constitué un rejet net et massif de la politique de l'Union européenne et de l'Union européenne elle-même. On pouvait dire au lendemain du 29 mai 2005 qu'elle était illégitime et minoritaire. Alors à quoi bon demander à rencontrer la Commission européenne ? Pour lui dire que tout va mal, comme si elle ne le savait pas ? Etonnant. Monsieur Schivardi reproche aux autres candidats de ne pas inscrire la rupture avec l'Union européenne dans leurs programmes, ce qui est exact, mais en allant à la rencontre de la Commission européenne, ne pensez-vous pas que c'est lui donner une certaine légitimité qu'elle n'a pas ou plus depuis le 29 mai 2005 ? On ne peut pas tout dire et son contraire, vous serez d'accord avec moi. Cette initiative ne laisse-t-elle pas à penser qu'on pourrait attendre quelque chose de l'Union européenne ? N'est-ce pas alimenter ou faire naître des illusions ? Sinon, à quoi bon se rendre à Bruxelles ? Qu'est-ce qui peut justifier une visite à la Commission européenne, une institution supranationale non élue et antidémocratique ? N'y aurait-il pas là comme une contradiction ? On ne peut pas dire d'un côté : rupture avec l'Union européenne, et de l'autre : lui demander quelque chose : à un moment donné, il faut choisir. |
Le 19 février 2007 Infos Lutte de classe Vous trouverez dans cette page le courriel que m'a adressé Pierre Salet, l'ex-responsable de la section et du site Internet d'Epinac du PT. Il a tenu à préciser qu'il n'avait appartenu à aucune tendance au sein du PT, contrairement à ce que j'avais indiqué par erreur dans un autre texte, je m'en excuse. Je soutiens évidemment les camarades de cette section, comme j'ai toujours apporté mon soutien aux camarades exclus arbitrairement du PT ou conduits à la démission. Le camarade Pierre Salet est un défenseur acharné de la démocratie, de la liberté d'expression, c'est pour cette raison qu'il a été conduit à démissionner du PT avec les camarades de sa section. Il a toute ma sympathie. Bonne continuation à toi Pierre et à tes camarades. Vous pourrez lire dans cette page le nouvel éditorial. |
Le 21 février 2007 |
Le 22 février 2007 |
Le 24 février 2007 A propos du traité de Maastricht et de la rupture avec l'Union européenne. En septembre 1992, lors du référendum sur le traité de Maastricht, 30,3% des électeurs s'étaient abstenus, et le oui avait obtenu seulement 51% des voix exprimées. Sans être un fin mathématicien, en tenant compte de l'abstention, des bulletins nuls et blancs, on peut en déduire qu'il avait été adopté par une minorité d'électeurs. Donc en principe, si le gouvernement avait respecté la démocratie, il n'aurait pas dû signer ce traité qui n'avait recueilli que 35% des voix environ. Ceux qui ont fait campagne contre le traité de Maastricht ont ensuite demandé son abrogation, sans remettre en cause son illégitimité, c'est la première chose. Treize ans plus tard, lors de la campagne référendaire de 2005, dans l'éditorial du 14 avril 2005 (n°687) d'Informations ouvrières, le secrétaire national du PT prenait ouvertement la défense de la Constitution de la Ve République, piliers des institutions et garant des traités signés, notamment avec l'Union européenne, ce qui en guise d'argument pour le rejet du projet de traité constitutionnel européen constituait un non-sens ou une absurdité évidente. Evoquant la "souveraineté du peuple" qui selon lui suffirait à définir les principes de la démocratie politique, comme si on pouvait se contenter que cela soit écrit quelque part, dans la Constitution par exemple pour qu'elle soit réellement appliquée du point de vue des intérêts du prolétariat, il écrivait, bien que ces principes aient été "malmenés par les institutions de la Ve République. Mais ils n'en ont pas pour autant disparu.". On aurait eu envie de poser la question : pour qui, au profit de quelle classe sociale ? Question que Gluckstein ne se pose plus depuis longtemps apparemment. On ne pouvait être plus clair. Au lieu d'engager le combat contre la Constitution de la Ve République qui autorisait la signature de ces traités et qui s'instituait en garant de leur application, Gluckstein comparait l'un et l'autre et décrétait que la première était préférable à la seconde, à la "Constitution" européenne. On comprend dés lors pourquoi le PT refuse obstinément d'engager le combat contre la Constitution (et les institutions) de la Ve République : d'une part parce qu'il ne l'interprète pas du point de vue des intérêts du prolétariat, mais du point de vue de la démocratie bourgeoisie, Gluckstein le disait lui-même en expliquant que les principes de la démocratie politique "n'en ont pas pour autant disparu.", elle serait donc acceptable d'une certaine manière, de quoi se plaint-on en fait, et d'autre part, on comprend que le mot d'ordre de rupture avec l'Union européenne ne constitue en rien une remise en cause de l'Etat bourgeois tel qu'il est, puisque selon le PT il fallait s'appuyer sur la Constitution bonapartiste et antidémocratique de la Ve République pour contrer l'Union européenne, mieux encore, en prenant position pour la Constitution de la Ve République, il prenait position pour l'application des traités dont elle est le garant. Voilà une contradiction à laquelle les militants de ce parti feraient bien de réfléchir. Je résume pour ceux qui n'auraient pas tout saisi : défendre la Constitution de la Ve République, c'est défendre le traité de Maastricht. Prétendre combattre le traité de Maastricht en s'appuyant sur la Constitution de la Ve République, cela conduit concrètement à laisser s'appliquer le traité de Maastricht, c'est simple à comprendre, non ? Quant aux lamentations de Schivardi et du PT qui se plaignent du traitement que leur réserve les médias, Schivardi se bornerait à revendiquer l'interdiction du vol de nuit des pigeons au-dessus de Paris qu'il serait censuré de la même manière. Après ce qui a été dit plus haut, cela prouve que les médias n'ont rien compris à l'orientation politique du PT qui ne présente pas véritablement un danger pour la démocratie bourgeoise. |
Le 28 février 2007 Un courriel reçu d'une ex-militante de l'OCI Une camarade (ex-OCI) m'a envoyé le courriel suivant hier que je reproduis ici dans sa forme originale et qu'elle a intitulé : DE L'INTERNATIONALISME A L'INTERCOMMUNALISME "Par hasard, pour la 1ère fois, j'ai vu le sieur SHIVARDI à la télé. C'est trop ! Je suis ravie de l'avoir vu car franchement maintenant j'éviterai soigneusement le ridicule en me présentant comme proche du PT. La honte ! Déjà GLUCKSHTEIN n'était pas top à la télé, visiblement son niveau politique n'était pas très élevé, mais là, on touche le fond ! Il a été présenté comme le candidat des maires défenseur de l'intercommunalisme (Je rêve !) et du service public de proximité. Il posait devant la mini Poste de son bled ! C'est pitoyable ! d'où le titre de mon MAIL ! Et le pire, c'est que contrairement à ce que tu crois, ce n'est pas un manipulateur, c'est un pauvre type qui y croit ! C'est simple le journaliste l'a présenté comme quelqu'un proche de... CHASSE PECHE NATURE ET TRADITION. Tu me diras que si le représentant de CHASSE PECHE ETC. ne peut pas se présenter faute d'avoir les 500 signatures, Shivardi aura au moins le mérite de détourner des voix des militants chasseurs à son profit plutôt qu'ils ne votent LE PEN ! Bref, en tout cas qu'on ne me parle plus jamais du PT, car vu le niveau je ne crois même pas que ça vaille la peine de se pencher sur leur misérabilisme, leur populisme de bas étage. S'ils font 0,5 % c'est que le niveau politique des Français aura encore baissé un peu plus !" La réaction épidermique de cette camarade (syndicaliste CGT) s'explique sans doute par sa position personnelle, elle fait partie des oubliés de la campagne de Schivardi et du PT en général, je veux parler des travailleurs qui perçoivent des salaires misérables (1 300 euros nets après 20 ans d'expérience), qui ont des conditions de travail épouvantables (40 heures par semaine, heures supplémentaires non payées), qui paient un loyer très cher (500 euros pour un deux pièces), et qui n'ont aucune perspective dans cette société. Elle a le sentiment légitime d'être oubliée lors de cette campagne électorale. Il est vrai que pour des travailleurs et des militants qui sont prêts à en découdre avec le gouvernement et les institutions, les programmes de Schivardi, Besancenot et Laguiller font pâle figure, c'est un euphémisme. En lisant et relisant ce courriel, j'en suis arrivé à me dire que les militants du PT, de la LCR et de LO ont de sérieuses questions à poser à leurs dirigeants, les mêmes depuis des décennies vous me direz, car le manque de lisibilité de leurs programmes, le manque de crédibilité de leurs propositions, le manque de charisme de leurs candidats, sans parler de leur manque de détermination politique, le tout conduit de nombreux travailleurs ou militants qui partagent sur le fond leurs convictions à refuser de les soutenir et à s'engager à leurs côtés. Bien qu'entre militants il ne faille pas dire que les travailleurs sont des cons et que s'ils ne comprennent rien à ce qu'on leur explique, c'est tout simplement parce qu'ils sont abrutis, on sait pertinemment que de nombreux militants en panne d'inspiration depuis des décennies n'hésitent pas à le penser et à agir en conséquence. Ce qui explique, selon moi, leur attitude quasi obsessionnelle qui consiste à persévérer dans l'erreur à proposer des mots d'ordre insaisissables par les masses, à engager des batailles qui sont tellement éloignées de leurs préoccupations qu'elles n'y participent pas, à tenir un langage qui s'adresse uniquement à des intellectuels ou des militants aguerris, bref à ignorer volontairement la majorité des couches du prolétariat, les couches inférieures évidemment. Si une des lois essentielle du langage est qu'il est imparfait, là en la matière on a dépassé ce stade, on ne peut même pas ou plus parler de défaillance chronique, mais plutôt de faillite caractérisée. Un ouvrier qui a ou non une conscience politique ne pensera jamais comme un intellectuel ou un militant professionnel, c'est donc aux intellectuels et aux militants de s'adapter aux ouvriers et à leur langage, à leur façon d'aborder les problèmes et non l'inverse. Faire simple, cela ne veut pas dire simpliste. |
Le 15 mars 2007 Note du site Lutte de classe J'ai reçu un courriel du Groupe Bolchevik auquel je répondrai demain. J'ai reçu un autre courriel de deux militants anonymes : "Pourqoi tapez-vous toujours sur le parti des travailleurs et pas sur les autres organisations? Il y a là un acharnement qui parait suspect." Si vous voulez savoir ce qu'il y a de "suspect" dans la lutte des classes, penchez-vous davantage sur le passé et l'histoire des partis du mouvement ouvrier, sur leurs dirigeants, et tout vous paraîtra plus clair instantanément. Je pourrais aussi répondre que certains militants se sont spécialisés dans la critique de la LCR, LO, le PS ou le PCF, moi j'ai choisi le PT parce que ce fut mon parti (OCI), parce qu'il m'a trompé délibérément à deux reprises à 25 ans d'intervalle, et que je n'accepte pas que des milliers de travailleurs et jeunes se fassent piéger à leur tour naïvement ou par un excès de confiance, par ce parti foncièrement antidémocratique. On ne peut pas tout faire et être partout à la fois, vous me l'accorderez. Je critique aussi très souvent le gouvernement et particulièrement le dauphin de Le Pen, Sarkozy, le PS... Il y a aussi des centaines d'articles dans ce site qui traitent de nombreux sujets. Par exemple, il y a en ligne un article sur les OGM dont le contenu alarmant vient d'être confirmé par une nouvelle étude indépendante prouvant la gravité de leur nocivité, alors que le PT jouant les apprentis sorciers prétend exactement le contraire sans preuve, soutenant ainsi les laboratoires américains Mosanto et Cie. Je pourrais ajouter encore que le PT dont les dirigeants se disent trotskystes, piétinent quotidiennement en réalité ce qu'on appelle le trotskysme, ce qui m'est insupportable, c'est mon droit de le penser et de le dire, sans avoir à me justifier au-delà. Et puis, je suis le seul à ne pas me contenter de petites phrases sur le PT ou de caractérisations à l'emporte-pièce ou bâclées, je produis des analyses étayées par des faits. je ne raconte pas n'importe quoi, par exemple, je ne dis pas que le PT est un parti trotskyste ou que Schivardi est au PT puisque ce n'est pas vrai, je n'ai jamais utilisé de documents douteux, par exemple ceux de journalistes véreux, je m'en tiens aux faits avérés ou réputés comme tels, qui se recoupent le plus souvent, vérifiés au fil du temps, j'ai pris la défense de Schivardi quand il a été attaqué (voir mon communiqué), je laisse les calomnies, les insultes et les manipulations à mes détracteurs, pour tout vous dire, je m'en tape complètement. Je n'y suis pour rien si les dirigeants du PT ont décidé de ne pas me servir mon abonnement à Informations ouvrières sachant que j'habite à 10 000 kilomètres de la France, ce qui fait de ce parti, à ma connaissance, le parti le plus antidémocratique du mouvement ouvrier. Je suis bien obligé de le dire aux camarades puisque c'est la stricte vérité. Qui sème... récolte, vous connaissez le proverbe. |
Le 31 mars 2007 Schivardi le "candidat de maires" Jeudi, la Commission nationale de contrôle de la campagne en vue de l'élection présidentielle (CNCCEP) avait invalidé la profession de foi et l'affiche officielle de Schivardi au motif que la mention "candidats des maires" risquait d'induire en erreur les électeurs en laissant penser que le candidat du PT bénéficiait du soutien de la globalité des quelque 36.000 maires de France, rapporte l'agence Reuters. Selon Schivardi, la décision de la CNCCEP va l'obliger à jeter 25 millions de professions de foi et 180.000 affiches déjà imprimées pour un coût de 300.000 euros environ. Toutefois, Schivardi maintient les recours déposés devant le Conseil d'Etat et devant le Conseil constitutionnel contre cette décision, a indiqué Gluckstein. Finalement après ce camouflet le candidat du PT n'avait plus vraiment d'autre possibilité que d'accepter les propositions de la CNCCEP "Nous avons accepté l'expression de candidat "de maires" pour l'affiche ainsi que quelques expressions comme "présenté par des maires" dans la profession de foi", au lieu de l'expression "candidat des maires". Gérard Schivardi maintient toutefois les recours déposés devant le Conseil d'Etat et devant le Conseil constitutionnel contre cette décision, a indiqué Daniel Gluckstein. On pourrait presque dire que cette affaire se résumait en quelque sorte à une banale faute de syntaxe qui aurait échappé malencontreusement au professeur Gluckstein... (source : Reuters 30.03.07) |
Le 1er avril 2007 |
Le 4 avril 2007 |
Le 4 avril 2007 |
Le 8 avril 2007 |
Le 19 avril 2007 |
Le 20 avril 2007 Infos du site.
J'ai créé une nouvelle page regroupant les infos en bref sur le PT depuis le 15 décembre 2006. Les infos en bref sur le PT (35 articles)
Lorsque la calomnie tient lieu d'argument politique au PT.
J'ai reçu un mail calomniateur d'un dénommé C. Desnoyers dont voici un extrait, c'est pour vous montrer où en sont rendus certains militants ou plutôt cadres du PT, bouchez-vous les narines ça pue : "il y a toujours eu des gauchistes sectaires, dogmatiques, scolastiques, perroquets adorateurs d’icônes. Lénine les a qualifiés en son temps. Certains ont mal fini. A l’extrême gauche de la SFIO il y eut Déat. A l’extrême gauche du PCF il y eut Doriot. Si Brahma vous prête vie, je serais curieux de savoir ce que vous serez dans 10 ans.", comme j'ai déjà 51 ans, je serai peut-être déjà crevé dans 10 ans, ce sera un soulagement de ne plus avoir à lire vos conneries, et au moins je n'aurais pas eu besoin de retoucher ma biographie pour la rendre plus présentable aux militants !
Il semble ne pas méconnaître le parcours d'un dirigeant du PT pour oser qualifier le parti de Déat et de Doriot "d'extrême gauche", c'est plus respectable qu'"extrême droite" en effet. Par ailleurs, il fait un amalgame infâme en prétendant que les militants ouvriers qui auraient pu être situés à cette époque à l'extrême gauche de la SFIO ou du PCF auraient eu quelque chose en commun avec la racaille réactionnaire des Déat ou Doriot, c'est proprement dégueulasse. Voilà qui vous honore !
Puisque vous m'y obligez, je vais vous rafraîchir la mémoire et vous mettre le nez dans votre merde, je vais reproduire un article que j'ai trouvé dans le site d'une association antifasciste dénommé Decadi (http://www.decadi.com/index.html), daté du 15 janvier 1999. Cet article parle d'un certain Alexandre Hébert dirigeant de l'OCI-PCI-PT et ami personnel de Pierre Lambert depuis le début des années 50 (je précise qu'Hébert n'est pas le dirigeant que j'ai évoqué dans le paragraphe précédent.) :
" Licenciement par France Télévision de Joël Bonnemaison, journaliste à FR3 Nantes, mis en examen en décembre 1998 après avoir avoué être l'auteur d'une lettre anonyme au Rédacteur en Chef de la station, l'accusant, entre autres, d'être un «dévoyé» et un «bouffon vénal». Ancien responsable local du Front National, intime avec Jean-Marie Le Pen (témoin de son mariage comme Alexandre Hébert, leader anarcho-syndicaliste de Force Ouvrière), auquel il sert de chauffeur lors de ses déplacements dans la région, Joël Bonnemaison militant à FO depuis les années 70 est rédacteur en chef d'" Ouest syndicaliste ", le journal de FO en Loire-Atlantique. Affecté en Vendée à la demande de Philippe de Villiers (Libération du 01.02.99), Bonnemaison est responsable national d'un des trois syndicats de journalistes FO, le Syndicat Général des Journalistes (SGJ), dirigé par Tristan Malle, réputé proche des trotskistes "lambertistes" du Parti des Travailleurs.
"Déjà par le passé, la rédaction a dû déplorer les agissements de M. Bonnemaison et ses manoeuvres avec le Front national", selon une pétition de la rédaction. A l'occasion de la campagne électorale européenne de 1994, Joël Bonnemaison avait par surprise reçu en direct Jean-Marie Le Pen à la place du responsable local du Front national. La direction de FR3 n'avait alors pas réagi malgré les protestations des organisations représentatives du personnel. "
Si cela vous passionne et que vous voulez en savoir davantage, vous pourrez vous connecter sur le site Internet de l'Union rationaliste de la section de Loire-Atlantique (2 articles datés du 12 octobre 1999), Ouest-France du 12 octobre 1999 également, ou sur celui du bimensuel Français d'Abord ! du Front National auquel il avait donné une interview le 6 octobre 1999, les archives de Libération et du Monde qui lui avaient consacré un article. Et si cela ne vous suffisait pas, consultez donc l'Anarcho-syndicaliste du 28 mars 1996, il y commentait l'élection de Mgr Jean-Marie Lustiger à l'Académie française en usant plus de sept fois du nom juif du prélat : Aaron Lustiger, ainsi que le font couramment et la plupart des journaux proches du Front national, et si vous n'avez toujours pas envie de vomir après, contactez la direction confédérale de FO qui avait réagi à l'époque " aucun dirigeant de FO n'est habilité à entretenir des contacts avec le FN, dont elle dénonce régulièrement le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie.", ou la direction du PT qui se serait désolidarisé de Hébert (à propos de son interview à Français d'abord! par la voie de son comité directeur le 9 octobre1999.
J'ajoute que Bonnemaison a écrit une biographie d'Hébert : Alexandre Hébert, 50 ans de luttes syndicales par Joël Bonnemaison, Editions du Rocher. (1996)
Quand on a eu ou que l'on a encore dans son propore parti des individus de ce genre, je pense que l'on est très mal placé pour donner des leçons à qui que ce soit. Vous m'attaquez, je vous réponds c'est légitime. Personnellement je n'ai jamais appartenu à d'autres organistions que l'OCI de 1978 à 1981, à FO de 1981 à 1985, et à la Libre Pensée de 2005 à 2006 et je n'ai jamais entretenu de relations personnelles ou particulières avec un membre d'un autre parti, et je ne suis adhérent à aucun parti ou groupe, aucune organisation ou association pour le moment.
J'entends déjà des militants du PT hurler à la calomnie, alors que je ne fais ici que reproduire des faits connus et vérifiables, qu'ils s'en prennent à qui de droit, qu'y puis-je si leurs dirigeants sont infréquentables ? Voyez-vous je suis du genre à tout dire, y compris et surtout ce qu'il faudrait cacher pour des raisons inavouables. Et estimez-vous heureux encore du peu d'informations qui transpirent et nous parviennent.
Avant de me provoquer, la prochaine fois vous y réfléchirez à deux fois, car je ne suis pas du genre à me laisser faire en règle générale, encore moins par des minables ou des parasites.
Cet ignoble individu ignore ou feint d'ignorer que je n'ai jamais renié mes convictions depuis 1977, donc je pense que c'est plutôt lui et ses compères qui devraient s'inquiéter de ce qu'ils sont déjà devenus !
De plus, il faudrait faire passer à la trappe les marxistes comme je l'ai écrit hier. A moins que seuls quelques dirigeants du PT soient encore habilités à citer Marx par exemple, histoire de pouvoir mieux camoufler leur capitulation !
Vous avez lu de quelle manières les militants du PT sont méprisés par leur direction qui a pris la décision de liquider leur parti sans que les militants en soient informés, sans la moindre discussion, et ce monsieur voudrait me donner une leçon en prétendant que je pratiquerais le culte de la personnalité, alors que les militants du PT devraient obéir au doigt et à l'oeil aux décisions arbitraires de leurs dirigeants, les militants feront la part des choses j'en suis certain.
Pour conclure, vous ne me ferez pas taire, vous perdez votre temps en m'insultant, vous n'arriverez même pas à me déstabiliser ou à me faire perdre mon contrôle. Contrairement aux mauvaises habitudes que l'on trouve dans pratiquement tous les partis, je n'ai jamais demandé à un militant de me croire sur parole, et s'il le faisait par malheur pour lui, il se ferait vertement engueulé, au contraire, j'invite toujours les militants à vérifier les informations que je leur fournis, idem pour les analyses que je produis, ensuite chacun en fait ce qui bon lui semble, c'est cela l'exercice et le respect de la démocratie, tout du moins c'est ma ligne de conduite.
A propos du PT J'ai lu le quatre pages que vient de faire paraître la direction du PT sur Pierre Lambert. Comme il fallait s'y attendre c'est un tissu de manipulations et de contrevérités qui n'a pour seul objectif que de justifier le cours liquidateur et réformiste impulsé par Lambert à son organisation. On ne s'attendait pas à autre chose en vérité. Ils procèdent comme d'habitude par omissions : en partant du principe que peu de militants ont eu connaissance des faits réels, par conséquence on peut sélectionner ceux que l'on veut pour leur raconter ce que l'on veut. La méthode est redoutable et efficace. Mais à ce jeu-là fort malhonnête, on finit toujours par se prendre à son propre piège, la vérité est révolutionnaire souvenez-vous. En lisant les articles de Lambert contenus dans ce quatre pages, j'ai eu en partie confirmation de l'analyse que j'ai portée sur Lambert et sa tendance viscérale à l'opportunisme. J'y reviendrai dans quelques jours si j'en trouve le temps. Ce que j'ai trouvé de particulièrement révélateur du personnage, c'est l'incapacité dont on fait preuve les dirigeants du PT de lui trouver la moindre qualité dans l'hommage somme toute sommaire qu'ils lui ont rendu dans ce document. Gageons qu'ils se rattraperont et se répandront en louanges dithyrambiques le 25 janvier. Que l'on respecte l'homme qu'il a été est une chose, mais cela ne doit pas nous conduire à l'amnésie, car on ne pourra pas comprendre le présent aussi longtemps que nous n'aurons pas compris le passé, et encore moins définir une tactique correcte pour avancer vers notre objectif. Il ne faut tout de même pas oublier que l'incapacité du prolétariat de se doter d'une direction révolutionnaire demeurera (et demeure) le facteur déterminant de la seconde moitié du XXe siècle et que Lambert en porte en partie la lourde responsabilité, bien qu'elle ne repose pas entièrement sur ses épaules, il ne servirait à rien de l'accabler aujourd'hui. Le plus difficile dans la vie réside sans doute dans la capacité à faire la part des choses en toutes circonstances, à prendre la mesure du cours des événements sans perdre de vue ce qui est essentiel de ce qui est secondaire, sachant qu'un facteur secondaire peut à un moment donné devenir déterminant ou l'inverse... Le plus difficile dans la vie, ce n'est pas de connaître nos propres faiblesses ou lacunes qui déterminent en quelque sorte nos propres limites. Après tout c'est humain et personne n'est parfait loin de là. A défaut de pouvoir y remédier, tout simplement parce que l'on ne peut pas revenir en arrière et refaire notre propre histoire, on peut certes travailler inlassablement à les combler en sachant qu'on n'y parviendra jamais totalement, et on peut trouver les moyens d'y suppléer, par exemple, en nous montrant attentif aux qualités des militants qui nous entourent et qui ne partagent pas forcément notre point de vue, ou encore, en faisant preuve de modestie et en témoignant la même tolérance envers les autres militants que celle que l'on s'accorde volontiers par la force des choses. Il est dit quelque part que l'on devrait faire preuve de davantage de rigueur envers soi-même qu'envers les autres, tout simplement parce que nous sommes différents et que nous n'avons pas fait les mêmes expériences dans la vie. La politique ne se résume pas à des formules apprises par coeur et sans cesse rabâchées au fil du temps. De la même manière les enseignements du marxisme ne doivent pas être pris à la lettre et transposer littéralement quelques décennies ou siècles plus tard, il faut au contraire en conserver "l'esprit" comme disait Lénine, on devrait plutôt dire la méthode qui permet de relier les faits entre eux pour saisir le processus historique dans sa continuité, le matérialisme dialectique, sinon l'on tombe fatalement dans l'autoritarisme aveugle ou le sectarisme avant de sombrer dans l'opportunisme. Vouloir transposer littéralement la théorie dans la pratique est une absurdité qui peut conduire à bien des reniements. Tous ceux qui ont tenté de biaiser avec l'histoire ou qui ont cherché des raccourcis pour construire le parti se sont toujours cassés les dents dans le passé, il ne fait donc aucun doute qu'il en sera de même dans l'avenir. C'est dans cette voie que Lambert et Gluckstein ont engagé leur parti depuis 21 ans avec le succès que l'on sait, qui confirme si besoin est mon appréciation. Ces lignes s'inscrivent dans la continuité de mon combat politique et rien d'autre. Ceux qui seraient assez tordus pour y voir un combat personnel pour ensuite affirmer que je calomnie la mémoire de Lambert feraient bien de réfléchir à deux fois avant de s'engager sur cette planche pourrie, car le retour de bâton pourrait s'avérer cruel pour eux. Je n'ai jamais révélé le contenu de mes relations récentes avec un dirigeant du courant communiste internationaliste du PT qui m'avait écrit dans son dernier mail ordurier que je voulais "tuer le Père" en attaquant le PT, vous aurez reconnu au passage le langage des curés de la franc-maçonnerie, je lui réponds aujourd'hui que le Pére est mort, mais qu'il se rassure il lui reste le Fils (Gluckstein) et le Saint-esprit (Blondel et la franc-maçonnerie), amen ! Quand à 25 ans d'intervalle, le même individu vous sort qu'attaquer la politique et le fonctionnement de son parti, c'est se placer fatalement dans le camp des ennemis du PT et du prolétariat, et que par conséquence je me situerait de l'autre côté de la barricade, on se dit spontanément qu'un tel état d'esprit détestable, partagé unanimement par la direction du PT, ne s'est pas développé par hasard. Puisque quiconque à finalement le droit de se réclamer du trotskisme ou du marxisme, qu'on me permette de dire ici, qu'une telle attitude est étrangère au léninisme et qu'il s'expose à la polémique. Personnellement, je pense que Lambert et les militants qui ont accepté de se placer sous sa tutelle après-guerre n'ont pas été capables d'assurer la continuité de la tradition révolutionnaire du prolétariat international, donc celle du bolchevisme. Je pense évidemment la même chose de la LCR et de LO, ainsi que des groupes issus du PCI qui se réclament de l'héritage des trotskistes de cette période. Chacun a évidemment le droit de penser ce qu'il veut du moment que ses arguments reposent sur des faits, ce que je me suis employé à faire depuis plusieurs années. Je suis convaincu que tant que nous n'aurons pas réussi à refaire le lien avec l'héritage que nous ont laissé Marx et Lénine, nous ne pourrons jamais construire le parti. Maintenant, on nous dit que le monde a beaucoup changé pour justifier l'abandon du léninisme qui se confond avec la place et le rôle du parti bolchevik comme forme enfin trouvée du parti ouvrier capable de mener le prolétariat au pouvoir. Hier le prolétariat devait affronter des régimes despotiques tel celui du tsar Nicolas II ou celui du kaiser Bismarck, nous, nous avons Poutine, Bush ou Sarkozy, et ce qui était valable hier ne le serait plus aujourd'hui, qu'on veuille bien nous expliquer pourquoi. Un constat. Au cours du XXe siècle, en dehors du parti bolchevik et de la révolution russe d'octobre 1917 qui font figure d'exception, des types de partis très divers ont été construits sans jamais mener le prolétariat au pouvoir... avant de se décomposer ou de disparaître, toutes les formes de gouvernement ont été essayé sans que le prolétariat ne parvienne au pouvoir, pire encore, elles ont contribuées à désarmer le mouvement ouvrier et à le rejeter des décennies en arrière, de nombreuses tactiques ont été utilisées pour combattre le capitalisme sans jamais le vaincre, en réalité elles ont conduit à mieux l'enchaîner à l'impérialisme par le biais du réformisme, regardez ce qui se passe en Bolivie avec l'assemblée constituante, etc., bref, à chaque fois que l'on a voulu s'écarter d'un millimètre du léninisme, le mouvement ouvrier a essuyé échecs ou défaites sanglantes, suivis d'une débâcle générale conduisant au bout du compte à la décomposition et la dispersion de son avant-garde, à l'effondrement de son niveau théorique. Ne pas tirer le bilan de cette période, c'est manifestement faire preuve d'inconscience et manquer de rigueur politique. C'est ce travail qui n'est pas facile à effectuer et non la situation en soi comme on se complaît à nous le rabâcher. J'ai envie de terminer en disant : la discussion continue, mais comme je sais que cette affirmation est généralement teintée d'hypocrisie, je préfère dire que je prends mes responsabilités en écrivant ce que je pense sans me soucier si cela plaira aux uns et déplaira forcément aux autres. C'est la libre interprétation des faits et la confrontation des idées (et des expériences) qui permettront de faire avancer la discussion, à partir du moment où chacun en acceptera les règles, ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui malheureusement. Et ce sont les faits qui permettront de dire qui avaient raison et qui avaient tort, l'essentiel étant que ceux qui auront eu tort sauront en tirer les conséquences et rejoindront à temps ceux qui avaient eu la chance d'être plus lucides, le tout dans un esprit de fraternité. Le parti est avant tout une oeuvre collective, ce qui semble avoir été oublié par beaucoup de militants. Peu de temps avant d'être assassiné, Trotsky avait manifesté son agacement devant la polémique qui déchirait quotidiennement les rangs de l'avant-garde en France. On peut dire 68 ans plus tard que rien n'a changé, c'est bien la raison qui me fait dire que la tradition du bolchevisme n'a jamais été assumée depuis cette époque, j'en suis vraiment désolé pour ceux qui pensent sincèrement le contraire. Le Parti des travailleurs complice de l'appareil de FO Voici la présentation des documents syndicaux que j'ai mis en ligne aujourd'hui. A l’Union départementale de FO de Loire-Atlantique dirigée par le rejeton d’Alexandre Hébert, Patrick Hébert (PT (CCI)), pour rappel à FO comme au PT ils se transmettent les titres de père en fils comme dans les monarchies, il a proposé une résolution où il ne demandait pas le retrait de la signature de FO, il exprime des plats regrets ce qui n’engagent et ne changent évidemment rien, cette résolution a recueilli 33 voix sur 34. Gageons qu’il a été obligé de pondre cette résolution face à la contestation de la base, mais l’appareil monolithique de FO a tenu bon c’est l’essentiel. Une autre résolution présentée par un délégué qui incluait le retrait de la signature de FO en a recueilli une seule, celle de son auteur évidemment. Quant à la prise de position de la Commission Exécutive de l'Union Départementale de Haute-Loire, il n’y figure pas non plus l’exigence du retrait de la signature de FO. Bref, sur une vingtaine d’Unions départementales FO que dirigent des militants du Parti des travailleurs (selon mes informations, sans doute moins en réalité), pas une n’a condamné la signature du Bureau fédéral de FO. Nous sommes bien obligés d’en conclure que le PT est bien le complice actif de l’appareil pourri de FO, donc de la bourgeoisie. C’est cela aussi le parti de Lambert ! On comprend pourquoi dans le numéro 828 d’Informations ouvrières, le journal du PT, en page 4, ne figure nulle trace d’un début de condamnation de cet accord aggravant la précarité des travailleurs. Pire encore, il y est reproduit un communiqué de FO vantant les mérites de cet accord scélérat. Je peux adresser par Internet les articles de cette page aux camarades qui en ferait la demande, c’est très instructif et permet de mieux comprendre la véritable nature du PT et de ses dirigeants, des révolutionnaires en paroles, des réactionnaires en actes. Le 25 janvier 2008 cliquez ici pour télécharger les trois résolutions (format pdf) Sur Lambert, le PCI et le PT Je vous encourage tous à lire et à faire lire l'article de Vincent Présumey que je viens de mettre en ligne. J'aurais pu reprendre le titre d'un des passages de cet article L'OCI et sa plus éminente médiocrité, mais j'ai préféré m'abstenir. Vous apprendrez aussi que l'alliance entre Lambert et l'appareil de Force ouvrière ne datait pas de 1969 mais de 1959, disons officiellement, et que Lambert favorisera le développement de Lutte ouvrière de la bouche même de Robert Barcia, dirigeant historique de LO ! Voici le passage en question. "C'est alors, en 1959, et non pas en 1969 à la suite de la décision de voter Non au référendum gaulliste, que Lambert et Hébert votent pour la première fois pour le rapport moral au congrés de la CGT-Force ouvrière. C'est là un évènement inconnu, ignoré, des "lambertistes" évidemment, mais aussi des antilambertistes patentés qui généralement ne savent pas déméler, dans leur hostilité mélangée à FO et au trotskysme, ce qui est insertion normale dans une organisation syndicale réformiste et ce qui est caution des aspects les plus droitiers, les plus dangereux, de la politique de ses dirigeants. Or en 1959, à la surprise des autres courants anarchistes, syndicalistes révolutionnaires ou socialistes de gauche, Hébert et Lambert, représentants reconnus de l'opposition de gauche dans FO, votent pour le rapport moral d'une direction confédérale qui vient de refuser de voter Non au premier référendum gaulliste, celui sur la constitution de la V° République, comme l'ont par contre fait la FEN et la CGT. Pas un mot, par exemple, de ce premier et décisif ralliement, dans le livre de Lambert et Gluckstein Itinéraires, qui explique que ce qu'ils présentent comme l'alliance entre révolutionnaires et réformistes pour sauvegarder le "syndicalisme indépendant" de FO date de 1969. La vraie raison en est que la direction de FO a exclu d'anciens opposants socialistes "de gauche" mais "Algérie française" autour de Raymond Le Bourre (un ancien pivertistes qui finira au Front national ...) surpris par la presse dans un ascenseur avec ... les hommes du général, Michel Debré et Jacques Soustelle. Cette rupture est censée garantir l' "indépendance syndicale" même en soutenant en fait De Gaulle ! Hébert et Lambert deviennent alors l'opposition officielle, intégrée dans l'appareil de la confédération. Un autre fait peu connu mérite d'être rapporté ici, car il souligne des évolutions parallèles entre organisations dont la culture militante et la culture tout court finissent à long terme par diverger : c'est aussi en 1958 que le groupe Voix ouvrière et le groupe La Vérité dit "groupe Lambert" entrent en contact, sans aucun doute sous la forme d'un "dialogue de chef à chef" qui conforte chacun des deux chefs dans son propre groupe, Lambert d'une part, Robert Barcia dit Hardy d'autre part, et que des diffusions communes sont organisées devant les entreprises avec des mesures de protection contre les agressions staliniennes : selon Robert Barcia, "Grâce à Lambert, nous nous sommes ouverts sur la province" (entretien dans La véritable histoire de Lutte Ouvrière, 2003), autrement dit le "joint venture" a surtout profité à Voix Ouvrière et Lambert a contribué de manière décisive au développement national de ce courant rival ! Faut-il commenter ? Je pense sincèrement et honnêtement que, la caractérisation de Lambert par les ex-dirigeants, cadres et militants de l'OCI-PCI-PT que l'on aurait pu juger exessive, était en réalité conforme ou au-dessous de la réalité. On a parfaitement compris que Lambert n'avais jamais eu l'intention de construire un parti révolutionnaire et qu'il a berné dirigeants, cadres et militants qui l'ont suivi pendant des décennies. On a compris aussi qu'il avait abandonné le trotskisme dès la fin des années 40. Ce qui me rassure, c'est que j'étais arrivé à cette conclusion en me basant uniquement sur la politique qu'il avait mise en oeuvre au cours de sa misérable carrière d'escroc politique, et non en me basant sur ses basses manoeuvres et ses méthodes dignes des staliniens, en analysant pas à pas la politique du PCI et du PT. Quel soulagement ! Le plus triste de cette histoire, c'est l'état de décomposition avancée de l'avant-garde qui doit bien faire marrer les représentants de la bourgeoisie, les bureaucrates pourris des syndicats, les social-impérialistes et les staliniens, ainsi que tous ceux qui continuent l'oeuvre de Lambert, de Krivine et de Barcia, au nom du trotskysme évidemment. On a envie de dire : tournons la page, mais ce serait trop facile, autant cesser le combat tout de suite. Nous devons essayer calmement de comprendre pourquoi les choses se sont passées ainsi. J'ai l'intime conviction que si la démocratie avait existé dans ces partis et que leurs dirigeants avaient été animés par des intentions sincères, malgré toutes les faiblesses et les lacunes des uns et des autres, nous aurions pu constuire un parti révolutionnaire. Je ne peux pas accepter la thèse selon laquelle les choses auraient dû fatalement se passer ainsi, c'est l'argument employé par les anticommunistes. Lambert a agi délibérément dès lors qu'il eut évincé tous les anciens dirigeants du PCI, c'est un élément capital pour comprendre la dégénérescence de la IVe Internationale et finalement sa destruction. Aujourd'hui, pas un dirigeant ou militant ne peut prétendre à lui seul comprendre et analyser correctement la situation mondiale et définir les tâches que nous avons à accomplir. Lambert et les autres dirigeants du PCI se sont retrouvés dans la même situation après la mort de Trotsky. Il faut avoir la modestie de le reconnaître. Nous n'avons pas les capacités d'un Marx, Engels, Lénine ou Trotsky. Cela étant posé, il me semble que pour appréhender correctement le centralisme démocratique, il faut accorderautant d'importance à la démocratie qu'au centralisme dans le parti. Par exemple, il n'est pas pensable de publier une analyse sans l'expliquer en profondeur avec des mots qui soient compréhensibles par tous les militants. Il faut qu'elle soit accompagnée d'une notice explicative pour en faciliter la lecture étant donné que tous les militants n'ont pas forcément le niveau théorique requis pour se prononcer librement. Il faut en expliquer les tenants et les aboutissants dans les moindres détails pour qu'une réelle discussion puisse avoir lieu, pour que la majorité des militants soient capables d'en vérifier le bien-fondé, de la comprendre, avant de se l'approprier si elle s'avère correcte, une fois que toutes les hypothèses ont été étudiées, que tous les doutes ont été levés, etc., sinon on assistera encore aux mêmes dérives catastrophiques que par le passé. La tactique, la ligne politique ou la stratégie du parti doit être le produit d'une élaboration collective de la direction et non celle d'un seul dirigeant. C'est la responsabilité de la direction du parti de faire en sorte que les choses se passent ainsi, mais aussi celle de tous les militants. "Le dirigeant a dit", cette attitude de cadres ou militants soumis doit être combattu, elle est pitoyable, minable, inacceptable. La moindre erreur doit être reconnu devant tous les militants, la moindre malhonnêteté intellectuelle doit être immédiatement sanctionnée. Il faut que les militants aient connaissance de l'histoire de leur parti, de leurs dirigeants. Il n'est pas possible qu'il y ait dans le parti une politique officielle destinée aux militants et aux travailleurs, et une politique secrète et des rapports occultes réservés à une poignée de dirigeants sans scrupule. On évoque la malhonnêteté viscérale de Lambert, mais on pourrait dire la même chose des dirigeants de la LCR et de LO. Dites-moi où des organisations disposant de moins de 2 000 militants ont trouvé les moyens financiers pour faire paraître un journal pendant des décennies, qui plus est en kiosque, entretenir des permanents, des locaux, etc ? Qui a financé leur activité politique ? Je n'ai pas attendu la disparition de Lambert pour me poser cette question. Faisons un peu de politique maintenant si vous voulez bien. Des militants de la LCR exclus de la CFDT en 1988 ont créé le syndicat SUD. Question : pourquoi le parti de Lambert qui dirigent 9 fédérations et une vingtaine d'unions départementales (selon les informations que l'on m'a transmises), donc qui sont à la tête de milliers de syndiqués, pourquoi n'ont-ils pas rompu à un moment donné avec la direction pourrie de FO pour créer un syndicat lutte de classe ? Vous avez le droit de poser la question à tous les militants du PT. Je ne prétends pas que SUD serait la panacée, je l'ai évoqué pour montrer que c'était possible de créer un syndicat ouvrier, à condition d'en avoir la volonté, ce qui n'a jamais été le cas de Lambert et sa clique de bureaucrates. Ce qui a pourri le trotskysme, ce n'est pas particulièrement la subordination des dirigeants au PCF ou au PS, bien que cela ait joué un rôle important à différentes périodes de la lutte des classes, mais ce que l'on a sous-estimé, c'est leur subordination aux appareils des syndicats qui a pris forme dès l'après-guerre, la lutte contre le stalinisme (et contre le "pablisme" dans le cas du PCI) a été l'arbre qui a permis de cacher la forêt d'une certaine manière. Il y a d'autres causes bien sûr, mais celle-ci perdurent et le mouvement ouvrier sera livré au capitalisme aussi longtemps que les dirigeants n'auront pas rompu avec les appareils des syndicats, c'est une certitude, si aucun autre parti ne voit le jour... Le mot d'ordre que nous leur adressons, ce n'est pas rompez avec les 10 ministres capitalistes du gouvernement Kerenski, c'est romper avec les appareils, rompez avec la CES, la CSI, l'OIT, rompez avec le capital et toutes ses agences. Pour terminer dans la gaîté, j'ai lu qu'outre Bergeron, Blondel et Mailly, pratiquement tout le bureau confédéral du syndicat Force ouvrière avait assisté aux obsèques de Lambert, ainsi que l'infréquentable "ami" de Lambert, Alexandre Hébert, accompagné d'une trentaine de militants de Loire-Atlantique. Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirais qui tu es. Il aura eu les obséques qu'il méritait en somme ! J'ai lu aussi avec intérêt quelques passages de l'oraison funèbre prononcée par le sombre Gluckstein, en voici des morceaux à ne pas piquer des vers : le « travail lent, patient, minutieux » de Lambert « n'a pas donné de résultats spectaculaires », c'est le moins que l'on puisse dire, pour le justifier « la route est longue », tu parles, et en bon bureauctrate qui n'a pas de problèmes pour boucler les fins de mois « Nous avons tout notre temps à condition de prendre nos responsabilités », pensez-vous : « les conditions objectives de la Révolution mûrissent », tiens c'est étrange, je croyais qu'elles étaient mûres et qu'elles avaient commencé à pourrir, le capitalisme agonisant, cela vous dit sans doute quelque chose camarades. (source : Forum politique des Marxistes Révolutionnaires) Sur Lambert, le PCI et le PT (2) Pendant la semaine qui s'est écoulée je ne suis pas resté les bras croisés. Je serai débarrassé des travaux qui m'occupe chez moi dans quelques jours. J'ai profité de mes rares temps libres pour préparer une réponse à deux textes que m'a envoyés le camarade ex-cadre ou dirigeant du PCI avec lequel j'ai entrepris une correspondance. Nous abordons des questions importantes pour l'avant-garde. Bien évidemment nous avons des points majeurs de désaccords qui nécessitent une longue réflexion ou de s'y reprendre à plusieurs fois avant d'y apporter une réponse. Sur le rôle joué par Pierre Lambert dans la liquidation du PCI et de la IVe Internationale, je prétends qu'il avait prémédité son coup de longue date et j'ai eu ce matin un éclair de lucidité, si je peux appeler cela ainsi, qui m'a conduit à étayer encore plus solidement ma conviction. Ce camarade m'a expliqué en substance que Lambert avait oeuvré à la construction du parti entre les années 50 à 80 et que c'est seulement à partir du début des années 80 qu'il a privilégié les rapports d'appareil à appareil. Cette version ne tient pas la route pour plusieurs raisons. Tout d'abord, sans même tenir compte des déclarations de Lambert dès 1947 en faveur de la construction d'un autre type de parti qu'un parti bolchevik ou sa proposition faite à A. Hébert de reconstruire la Première Internationale en 1950 dans le dos de la IVe Internationale, quand on repense au soutien quasi permanent de Lambert à Bergeron puis à Blondel à FO depuis le début des années 60, c'est-à-dire depuis son adhésion à FO, puis il faut se poser une question : comment Lambert aurait-il pu avancer ouvertement dans cette voie (celle du PT en direction des militants du PS et du PCF notamment) avant l'élection de Mitterrand, donc avant que le PS et le PCF entre en crise profonde et surtout avant l'effondrement de l'URSS et de ses satellites, c'était quasiment impossible. Il ne faut pas oublier un point important : le congrès d'Epinay de 1971 et la tactique de l'Union de la gauche à laquelle devait être associée le PCF, avait pour objectif de réduire l'influence du PCF sinon de le réduire à une portion congrue. Si vous ne le saviez pas ou que vous n'en êtes pas convaincus relisez les interventions des dirigeants du PS de l'époque, vous les trouverez facilement sur Internet. L'objectif des dirigeants du PS n'a jamais été d'instaurer le socialisme ni même d'avancer timidement dans cette voie, mais de servir de voie de recours à la bourgeoisie en cas de défaillance du régime ou de la défiance d'une large frange de la petite bourgeoisie envers le (ou les) parti officiel de la bourgeoisie, afin d'éviter une crise ouverte du régime... Fondamentalement le PS est un parti bourgeois, anticommuniste et contre-révolutionnaire depuis 1971, caractérisation rejetée par tous les dirigeants du PCF, de la LCR, de LO et évidemment du PCI-PT. Je prétends que l'un des facteurs qui est à l'origine de la faillite des trois derniers partis cités est leur lien organique, idéologique ou politique permanent avec la SFIO-PS. L'insistance désespéré avec laquelle ils voudraient nous faire croire qu'ils seraient "indépendants" du PS ou de l'idéologie qu'il véhicule pour le compte de la bourgeoisie, a pour seule fonction de camoufler ce lien et de tromper les militants révolutionnaire. Je trouve complètement aberrant que l'on oppose comme seul argument à cette caractérisation du PS, les déclarations de certains dirigeants du PS qui peuvent penser ce qu'ils veulent de leur parti sans que cela ne change en rien sa nature et celle de sa politique, mais voyez-vous quant à déterminer quel est l'élément essentiel entre les balivernes d'un Mitterrand ou d'un Mélenchon et les faits, ces derniers sont systématiquement minimisés puis effacer de l'histoire. On assiste à la même démarche vis-à-vis des masses auxquelles ils prêtent des illusions qu'elles n'ont pas, ils ne savent pas faire autre chose que se situer mécaniquement sur le terrain de leurs illusions pour les aider à s'en séparer, mais sans avoir été foutu au préalable de déterminer à quel niveau se situaient précisément ces illusions, d'où leur analyse erronée de la situation politique et des rapports entre les classes et à l'intérieur des classes. Les masses n'étaient pas révolutionnaires avant 81 (ni après) mais on nous a fait croire qu'elles avaient des illusions profondes, voire révolutionnaires dans le PS et le PCF, les trotskystes de cette époque ont transposé leurs propres aspirations révolutionnaires sur les masses, mais comme les masses ne se tournaient pas vers les trotskystes, c'était forcément parce que leurs aspirations révolutionnaires étaient dirigées vers le PS et le PCF sous la forme d'illusions. Vous en voulez une preuve. Combien de fois n'avons-nous pas lu et entendu que les masses voulaient en finir avec les institutions, avec le régime alors que c'était faux, totalement faux, si cela avait été le cas nous aurions été dans une situation révolutionnaire, car si le degré de conscience politique du prolétariat avait atteint un tel niveau, nous aurions été à la veille de l'ouverture d'une crise révolutionnaire, or chacun sait maintenant que les conditions étaient loin d'être réunies pour qu'il en soit ainsi, très loin même. Là encore, les trotskystes ont projeté sur les masses leur propre niveau de conscience politique. C'est en partie sur la base de cette confusion que le PCI sera liquidé. Chacun sait maintenant comment Lambert a utilisé le PS en envoyant des militants dans ce parti, mais jusqu'à présent apparemment personne n'a compris dans quel objectif. Là encore, il y a fort à parier que les intentions de Lambert ne correspondaient pas à l'interprétention qu'en faisaient ces militants qu'il a manoeuvré. Pour quoi et pour le compte de qui ? Officiellement, il y avait une tendance de gauche au PS, il fallait donc la renforcer. Pour quoi faire ? Pour peser sur la direction pourrie du PS, pour la virer ? Pure illusion. Pour gagner des adhérents du PS au PCI ? Sachant sur quelle base politique le recrutement au PS s'effectuait, là encore s'était se faire des illusions que la suite n'a pas démenti. Cette opération n'était pas sans signification politique pour l'opportuniste Lambert, elle permettait à la fois de colporter et de renforcer l'idée que le PS était pour la "rupture avec le capitaliste", alors qu'il n'en était rien évidemment, et qu'il aurait pu aller plus loin qu'il ne l'avait souhaité une fois arrivé au pouvoir, ce qui était une pure invention. C'était entretenir ou créer sciemment des illusions dans le PS de la part de Lambert. L'amalgame entre les convictions politiques des trotskystes favorables à la rupture avec le capitalisme et la soi-disant intention de Mitterrand de rompre avec le capitalisme ne pouvait être possible qu'à condition de prêter les mêmes aspirations au prolétariat qui devaient servir de lien entre le PCI et le PS, ce qui permettait au passage de justifier l'envoie de militants dans le PS. On connait la suite, Mitterrand a été élu, il a berné Lambert et les militants du PCI qui étaient entrés au PS y sont restés... Les masses qui soi-disant avaient manifesté des aspirations révolutionnaires au point d'envisager la rupture avec le capitalisme et les institutions ne se sont pas mobilisées après le 10 mai 81 pour imposer ces aspirations qui n'étaient pas mûres. Certains pensent encore que Lambert a commis une erreur de plus, non, on ne peut pas dire qu'il a été incapable de comprendre les rapports entre les classes et à l'intérieur des classes, particulièrement les rapports entre les masses et les appareils, il avait tout simplement d'autres préoccupations que définir une tactique correcte pour l'avant-garde, il avait mieux à faire avec ses affaires d'appareil voilà tout, et ce n'était pas nouveau. Une fois pris le contrôle de l'Unef par l'OCI au milieu des années 70 qui servira utilement pour combattre les staliniens, donc allant dans le sens de l'objectif défini par les dirigeants du PS, en oeuvrant à la construction d'une organisation d'activistes (l'OCI-PCI)farouchement anti-staliniens dont des centaines de militants seront envoyés au PS avec l'accord de Mitterrand pour ferrailler contre le PCF afin de l'affaiblir, l'OCI-PCI sera mise à contribution pour faire élire Mitterrand puis une majorité de députés à l'Assemblée nationale, dès lors Lambert disposera d'une monnaie d'échange solide à proposer à Mitterrand en échange de la collaboration du PCI au front populaire. Le règne de Mitterrand s'identifiant avec la décomposition du PS et du PCF dès 1983-84, il ne restait plus qu'à passer à l'étape suivante et à liquider le PCI devenu inutile autant qu'encombrant, pour tenter de récupérer des militants du PS et du PCF écoeurés par la politique du gouvernement de front populaire. Sauf que la sauce ne prendra pas, les militants de l'OCI envoyé dans le PS refuseront en bloc de retourner au PCI (selon les informations dont je dispose), le PCI perdra le contrôle de l'UNEF après y avoir introduit le MAS (PS), Lambert le combinard qui se croyait plus fort que le manoeuvrier Mitterrand désormais aux commandes de l'Etat se retrouvera tout nu, pas tout à fait, puisqu'il récupèrera bientôt la Libre Pensée, mais comme cela ne sera pas suffisant, avec l'aide de son ami Bergeron il négociera la destruction la FEN en échange de postes supplémentaires de permanents et des prébendes. Comme on l'a vu, les choses ne se sont pas passées exactement comme Lambert les avaient prévues. Evidemment que nous ne sommes pas en présence d'un processus rectiligne entièrement pensé à l'avance, mais l'on ne peut pas parler pour autant d'une banale tendance à l'opportunisme de sa part, il s'agissait bien plutôt d'une détermination à avancer dans une voie précise, une voie de rechange au trotskysme. Qu'on ne nous raconte pas d'histoires : de 1947 à 2007, avec une constance remarquable, tous les dix ans, nous avons vu que Lambert avait manifesté les traits caractéristique de l'opportuniste, après cela comment est-il encore possible de soutenir la thèse d'erreurs successives inconscientes sans rapports les unes avec les autres, puis d'un basculement soudain dans les années 80, les faits démontrent le contraire, je parle de ses positions politiques pas de ses méthodes de fonctionnement détestables dont on a rien à foutre à la limite, elles sont simplement révélateurs de problèmes politiques mais ne suffisent pas pour les expliquer. Lorsqu'il créera de toutes pièces le Mouvement pour un parti des travailleurs, pour constituer les tendances socialiste et communiste, il n'aura pas d'autre possibilité que de désigner des militants trotskistes pour en assurer l'existence ; la question de la tendance anarcho-syndicaliste-franc-maçonne ne posera pas de problèmes puisque cette question avait été réglée depuis environ 40 ans, A. Hébert ayant été coopté (et non pas élu) à la direction de l'OCI-PCI par Lambert lui-même. Il me vient une autre réflexion en écrivant ces lignes très rapidement. Tous les militants, cadres et dirigeants demeurent convaincus que le 10 mai 81 a été une grande victoire pour le prolétariat, alors que je prétends exactement le contraire. Pas seulement parce que l'avènement d'un front populaire était et demeure plutôt mauvais signe pour le prolétariat, cela signifie entres autres qu'il n'était pas prêt politiquement pour éviter la formation d'un tel gouvernement au service de la bourgeoisie, ce front populaire qui prenait davantage l'allure d'une union nationale sans en avoir les formes s'inscrivait dans le cadre d'une situation nationale marquée par les scandales à répétition qui avaient rythmé le règne de Giscard, la montée du chômage, le mécontentement grandissant de la classe ouvrière, la multiplication des grèves, et sur le plan international par l'irruption des masses en Pologne qui préfigurait la chute de l'URSS, mais aussi la nécessité pour l'impérialisme d'accélérer la construction européenne qui allait devenir possible après la restauration du capitalisme en Russie et qui nécessitait un consensus de la bourgeoisie française avec de large pans de la petite-bourgeoisie dont le PS incarnait justement les intérêts. Quelle aubaine pour le capitalisme d'avoir Mitterrand sous la main ! Mitterrand fut avant tout le candidat de l'impérialisme et non celui du prolétariat. Le soutien du parti de Lambert à Mitterrand ira très loin jusqu'à prétendre en 1983-84 qu'il était "à la croisée des chemins", comme si son chemin ne l'avait pas conduit depuis lontemps de l'autre côté de la barricade. En acceptant cette caractérisation de la situation politique qui allait de paire avec la nouvelle ligne définie par Lambert "la défense de la démocratie" bourgeoisie, non seulement Lambert signait son crime mais il entraînait avec lui les dirigeants, cadres et militants de son parti dans une révision liquidatrice du trotskisme sans retour possible en arrière. La question n'est pas de prendre ou non en bloc Lambert, la question est de tout considérer, le fonctionnement qu'il a imposé à son parti qui n'était pas étranger à ses positions politiques, ses rapports obscures ou secrets avec des membres des appareils ou de l'Etat en rapport avec la politique qu'il allait développé plus tard, sans tomber dans la caricature ou la calomnie. Il faut selon moi mettre en relation ses manoeuvres déloyales pour s'emparer de la direction du PCI au milieu des années 50 qui n'étaient pas étrangère aux aspirations anti-léninistes qu'il avait témoignées dès 1947, en les mettant en rapport avec la manière dont sa politique opportuniste s'est développée au fil du temps jusqu'à 2007, les uns et les autres ont reconnu qu'à chaque moment décisif ou important il avait développé des positions incorrectes (face à Pablo, Algérie et MNA, mai 68, Unef et sa participation aux conseils d'administration, appel à voter Mitterrand dès le 1er tour, destruction de la FEN, visite chez Sarkozy, Barroso, etc.), en relation avec le développement de la situation politique nationale et internationale. Le trotskysme lui a servi de pis-aller en attendant mieux ou de passer à autre chose, ce fut pendant longtemps la vitrine qu'il afficha pendant qu'il constituait patiemment l'appareil de son parti en attendant de le mettre au service d'une autre cause : le réformisme. Si vous me demandez pourquoi, j'aurais envie de vous répondre regardez la politique du PT depuis des années, il ne croyait plus que le prolétarait pourrait prendre un jour le pouvoir, il a dû tirer cette conclusion au lendemain de la seconde guerre mondiale, d'autant plus que le cours de la situation au cours des décennies suivantes allaient conforté cette appréciation. Le second évènement qui décida Lambert-Gluckstein à franchir le pas décisif dans le camp du réformisme fut la restauration du capitalisme en Russie qui coïncida avec la liquidation du PCI, pas un hasard, un message clair adressé aux appareils des autres partis. Je n'ai pas épuisé le sujet puisque je ne sais pas exactement dans quelles conditions l'OCI est devenue le PCI, par exemple. Si l'on se basait sur les formules apprises par coeur que Lambert répétait pour comprendre pourquoi il avait liquidé ensuite le PCI, on risquerait de ne pas comprendre grand chose ou de se laisser abuser encore une fois. Une fois cela suffit en ce qui me concerne. Que des conditions extérieures aient eu une importance énorme dans le développement de l'opportunisme au sein du PCI, je ne le nie pas, au contraire j'essaie d'en tenir compte à leurs justes valeurs comme d'autres facteurs ayant contribué à sa dégénérescence, dont Lambert. Si on devait appliqué la résolution du 4e congrès de l'Internationale Communiste à Lambert, je ne sais pas ce qu'il en resterait sans être cynique ou méprisant : " La dissimulation par quiconque de son appartenance à la franc-maçonnerie sera considérée comme pénétration dans le Parti d'un agent de l'ennemi et flétrira l'individu en cause d'une tâche d'ignominie devant tout le prolétariat.". La sanction est très dure et la caractérisation est sans appel. On va me dire que Lénine et Trotsky ne savaient pas ce qu'était la franc-maçonnerie, pour un peu ils ne savaient pas de quoi on leur causait les bougres, on peut tout nier en effet, dans ce cas-là il n'y a pas de discussion possible. Vous avouerez que je fais preuve d'une grande tolérance envers Lambert par rapport à cette résolution. En politique, c'est comme dans la vie, il y a des choses que l'on peut faire et d'autres non. C'est à prendre ou à laisser et pas autrement que cela plaise ou non. On pourait épiloguer longtemps encore sur le PCI-PT. Tiens, un responsable du PT m'a écrit un jour qu'une militante ne foutait plus rien pour le parti parce qu'elle consacrait tout son temps au syndicalisme. Ouvrez n'importe quel numéro d'Informations ouvrières depuis des décennies et vous en aurez immédiatement confirmation. Cherchez un mot d'ordre du genre : A bas le gouvernement, à bas les institutions ou la constitutions de la Ve République, vous ne les trouverez nulle part dans le journal ou les tracts du PT. Un oublie, un hasard, une erreur ? Non la confirmation d'une orientation politique à la solde de la bourgeoisie. J'ai lu dans un des derniers numéros de ce journal que le SPD en Allemagne était "à la croisée des chemins", ne vous marrez pas, ils ont touché le fond, le SPD pourrait redevenir un parti ouvrier tout comme le Labour Party au Royaume-Uni ! Ou encore : défense "inconditionnel" du gouvernement Chavez, c'est-à-dire sans condition ni la moindre critique de sa politique. J'ai presque terminé la lecture critique du n°830 d'Informations ouvrières, je mettrai ce texte en ligne d'ici quelques jours. J'essaierai dans la mesure du possible de reprendre dans un document unique, l'ensemble des réflexions politiques que je vais adresser au camarade dont je vous ai parlé, mais sans le contenu de ses propres textes conformément à l'engagement que j'ai pris avec lui. Un camarade m'a aussi transmis un tas de document du PT, dont le Bulletin du Conseil général de la soi-disant IVe Internationale de Lambert-Gluckstein. Je ne sais pas si j'aurai le temps d'en faire la critique. Bonne semaine à tous. Un mot très bref sur le dernier éditorial (n°832) de D. Gluckstein. Un camarade (ex-PT (CCI)) qui l'a lu m'a fait remarqué qu'il était "en perte de vitesse", c'est vrai que pris entre ses propres contradictions, il s'est montré très prudent face à la gigantesque explosion économique, sociale et politique qu'annonce la faillite générale du capitalisme mondial. Autant dire tout de suite qu'il sera totalement impossible de l'affronter avec un parti réformiste, et que le prolétariat se retrouvera une fois de plus fatalement et dramatiquement désarmé dans tous les sens du terme lorsque l'heure de l'affrontement direct entre les classes aura sonné. J'espère que les militants se souviendront d'avoir lu ces lignes et qu'ils sauront déterminer les responsabilités de chacun dans ce terrible drame annoncé. Il a écrit : il y a " Urgence à mettre en oeuvre un plan de sauvegarde des travailleurs " (ils sont en train de couler !) qui devrait passer par " Une politique industrielle conforme aux besoins du peuple, ce sont des mesures d’urgence par lesquelles les pouvoirs publics bloquent les licenciements(...)" ce qui nécessite " de rompre avec le carcan de l’Union européenne", car " Face à la récession qui vient, un tel plan d’urgence est une question de survie. C’est le rôle d’un authentique parti ouvrier indépendant de s’en faire le défenseur.", un voeux pieux sans lendemain qui ne coûte rien, défendre un plan que personne ne peut appliquer, et qui traduit à la fois l'impuissance et le désarroi dans lesquels se débattent les dirigeants du PT accrochés au miroir aux allouettes du réformisme, puisqu'ils oublient au passage qu'il faudra commencer par abattre le premier obstacle : le gouvernement Sarkozy-Fillon-Kouchner, puis les institutions avec la constitution de la Ve République. Quelle horreur, n'en parlons pas nous allons faire fuir nos chers élus du PS, MRC, PCF et Verts, nos syndicalistes et tous les petits bourgeois qui vivent aux crochets de la Ve République que nous nous acharnons à séduire avec notre nouveau-vieux parti ! Vous avez sans doute remarqué au passage que ce ne sont pas les travailleurs ou leur gouvernement ouvrier qui "bloqueront les licenciements" et prendront les premières mesures d'urgence pour satifaire les revendications du prolétariat mais les "pouvoirs publics", expression qui appartient à tous les gouvernements bourgeois, y compris celui de front populaire. Il est vrai que cette formule irait comme un gant à un gouvernement issu des partis traditionnels du mouvement ouvrier et des organisations. Qui sait on ne sait jamais ce qui pourrait se produire demain... Entre temps, l'Assemblée constituante souveraine qui n'avait déjà pas grand chose de révolutionnaire est passée à la trappe. Il est difficile de tenir en permanence un double langage sans trahir parfois ses réelles intentions.CQFD. Et s'il a répété à six reprises qu'il y a " urgence " à agir en fin psychologue qu'il se croit être ou plutôt en manipulateur maladroit qu'il est, c'était uniquement pour forcer la main des travailleurs et lecteurs à adhérer les yeux fermés à son nouveau parti qui n'a d'indépendant que le nom. Commencez d'abord par rompre avec l'appareil pourri de FO, avec la Libre Pensée et la franc-maçonnerie, après vous pourrez peut-être vous prétendre indépendant... de la bourgeoisie et donner des leçons aux autres. Le passage de la résolution du 4e congrès de l'Internationale Communiste que vous avez lu plus haut s'applique évidemment à tout militant ouvrier, qu'il se prétende socialiste, communiste ou trotskyste, nous ne sommes pas sectaires ! Sur Lambert, le PCI-PT et le parti. Je suis quand même très satisfait qu'enfin la mystification tombe au sujet du personnage Lambert. C'est un premier pas, mais il demeure insuffisant surtout sur le plan politique. Certains faisaient remonter au début des années 80 son révisonnisme liquidateur, d'autres remontaient à quelques années antérieures, d'autres encore poussaient plus loin jusqu'à 1969 et ses relations d'appareil à appareil avec FO, maintenant on apprend qu'il faut remonter dix ans en arrière, en 1959, pour finalement se rendre compte que nous avons eu à faire à un opportuniste hors du commun, un escroc en politique de premier ordre, et selon d'ex-dirigeants du PCI, ce penchant détestable qui deviendra plus tard sa raison d'être daterait en réalité du milieu des années 40. Je m'étais avancé à l'affirmer malgré la faiblesse de ma documentation, maintenant j'en ai la confirmation. Trotsky avait raison de dire qu'il fallait parfois se fier à son flair à défaut de convictions fondées pour analyser la situation, quite à commettre des erreurs et les rectifier par la suite. Mais le plus important à mon avis, ce n'est pas ce déballage, c'est la politique qu'il a impulsée, les positions qu'il a adoptées et qu'il a théorisées ou que d'autres dirigeants du PCI ont théorisées à sa place parce que Lambert en était incapable, et là étrangement, plus personne ne veut ou ne tient à les analyser comme s'ils craignaient de remettre en cause leurs propres positions actuelles qui se sont matérialisées récemment pour être bref, par leurs appels à voter Royal ou PS, à "battre la droite", à s'avérer finalement incapables de définir une stratégie politique indépendante des appareils, y compris ceux du PT, de la LCR et de LO qui sont eux-mêmes à la remorque du PS ou du PCF, comme s'il était décidément devenu impossible de développer une stratégie révolutionnaire en dehors justement des dogmes imposés par Lambert et consorts, de caractériser précisément le PS pour ce qu'il est vraiment, d'engager le combat sur un terrain de classe rompant résolument avec la soumission traditionnelle envers les appareils au nom du front unique ouvrier à toutes les sauces et sans discernement, en passant, le point commun que l'on retrouve chez Lambert des années 40 à 2008. Loin de moi l'idée de rejeter le front unique, encore faut-il ne pas en être l'otage et ne pas se prendre pour ce que l'on n'est pas, et imputer aux masses un niveau de conscience politique qui n'est pas le leur. Tout dépend de l'objectif que l'on s'est fixé et pour lequel on combat. S'il est dans l'intérêt de la classe ouvrière, encore faut-il que l'on parle de la même chose, de quel intérêt précisément ? Si pour satisfaire une revendication partielle et immédiate il faut introduire dans la tête des masses une somme de confusions qui alimentera finalement leurs illusions, j'y suis farouchement opposé. Notre objectif est d'aider la conscience politique des masse à progresser afin qu'elles disposent des moyens leur permettant d'accomplir leurs tâches historiques, dont la construction du parti qui demeure la question centrale. Si les appareils constituent un obstacle pour les empêcher d'avancer dans cette voie, on ne me fera pas croire qu'ils se situent sur le même terrain que les masses, bien au contraire ils se situent sur un autre terrain, celui de la préservation du capitalisme sur lequel ils veulent les entraîner. On ne me fera pas croire non plus qu'un travailleur est naturellement ou spontanément procapitaliste, en réalité il reproduit inconsciemment les schémas du passé ou il adhère aux idées de la classe dominante, mais dès lors qu'on prend le temps et qu'on trouve la formule pour lui expliquer en quoi le capitaliste consiste, je ne pense pas qu'il demeurera "naturellement" procapitaliste une seconde de plus. Dès lors subordonner notre statégie au front unique ne peut conduire qu'à subordonner les masses aux appareils et les empêcher de tirer les conclusions de leurs propres expériences, donc de construire le parti. Subordonner la tactique à la stratégie, c'est favoriser les moyens (le mouvement) au détriment de la fin, c'est finalement abandonner notre objectif. Il ne s'agit pas non plus d'ignorer majestueusement les appareils, mais de les combattre sans merci, sans rechercher leur soutien comme ce fut toujours le cas. Il faut évidemment faire la distinction entre les appareils syndicaux et ceux des partis. Si le front unique se justifie sur le plan syndical, reste à en définir les modalités de façon à écarter toute confusion possible sur le rôle exact des appareils à l'intérieur des syndicats et dans leurs rapports avec le patronat, le gouvernement et les institutions. Quand on n'est pas capable de réaliser le front unique à la base incluant le combat contre les appareils, s'adresser aux dirigeants revient à s'en remettre à eux pour décider de la suite des évènements à la place des travailleurs et des syndiqués. Un exemple très simple et banal en apparence, mais qui se reproduit tous les jours. En novembre dernier, en mêlant à la revendication du maintien des 37,5 annuités d'autres questions à négocier, on a introduit le loup dans la bergerie, les éléments qui allaient justement servir aux appareils pour liquider la grève, la monnaie de singe que les dirigeants allaient négocier en contrepartie du passage aux 40 annuités qu'ils avaient déjà acceptées avant même le début de la grève, ces éléments découlaient directement du passage aux 40 annuités, les prendre en compte c'était faire directement le lien non pas avec le maintien des 37,5 annuités, mais bien les 40 annuités, ces éléments étaient donc d'une certaine manière étrangers à la revendiation de base et essentiel des cheminots, le maintien inconditionnel des 37,5 annuités, et si les cheminots ou les syndiqués ont cru bon de soutenir ces points particuliers, c'est parce qu'ils n'avaient pas compris qu'il s'agissait d'un piège dressé par les appareils contre eux. Là en l'occurence pour revenir à ce que j'expliquais à la fin du paragraphe précédent, inclure le combat contre les appareils au niveau syndical, cela ne consistait pas à les insulter ou les désigner comme des traîtres, cela signifait tout simplement s'en tenir uniquement au maintien inconditionnel des 37,5 annuités, point, revendication combattue à la fois par le gouvernement et les appareils. Le combat syndical et l'expérience pour les travailleurs de leur mobilisation contre le patronat doit être l'antichambre ou le combat préliminaire qui doit servir à poser la question de la nécessité d'en finir avec le capitalisme, d'en finir avec le régime et les institutions de la Ve République. Nous ne sommes pas comptable de la politique du gouvernement, nous ne sommes pas comptable de la satisfaction ou non des revendications, de l'aboutissement ou non d'une mobilisation ou d'une grève, nous sommes seulement comptable de notre capacité à poser clairement ces questions qui permettent d'avancer vers notre objectif. Et notre objectif n'est pas de renverser le gouvernement demain matin ni de faire la révolution dans un délai fixé d'avance, mais de construire l'avant-garde sur des bases politiques conscientes et solides qui le moment voulu permettra au prolétariat de vaincre et de prendre le pouvoir... C'est cet objectif qui a été oublié ou perdu de vue par les uns et les autres et qu'il faut à tout prix remettre au centre de notre combat. Cette insistance peut vous paraître le fait d'un névrosé profond ou d'un militant attardé : le parti, encore le parti et toujours le parti ! J'allais écrire rien que le parti, mais je le pense. Ce ne sera pas facile, car il y a de nombreux pièges à éviter, le dogmatisme qui consiste à vouloir appliquer à la lettre les recettes d'autrefois ou à prendre les enseignements du marxisme à la lettre, au lieu d'en conserver l'esprit comme disait Lénine et de les adapter à la situation actuelle, puis le sectarisme qui consiste au nom du combat contre le réformisme, le stalinisme et le centrisme, le gauchisme et toutes les formes d'opportunisme, à rejeter les militants qui sont gangrenés par ces théories ou idéologies dans les bras de leurs appareils, au lieu de se livrer patiemment avec eux à l'étude minutieuse et honnête de toutes les hypothèses qui ont contribué à parvenir à des conclusions divergentes, afin d'éliminer les erreurs d'interprétations des uns et des autres, donc y compris les nôtres et de nous rassembler enfin. Oui cela demande beaucoup de travail et de courage, mais il est indispensable pour aller de l'avant. A chacun de savoir ce qu'il veut réellement et pour quel objectif il entend combattre : pour des réformes qui finalement permettront au prolétariat de mieux supporter le capitalisme et d'assurer sa pérennité, et pour un changement de gouvernement tout en conservant les bases économiques actuelles de la société, ou pour un programme de revendications transitoires dont la mise en oeuvre reposera sur la mobilisation révolutionnaire des masses, la chute des institutions et du régime, la prise du pouvoir par le prolétariat. Sur le plan politique, le recours au front unique ouvrier n'est pas à l'ordre du jour dans la situation actuelle, puisque qu'elle ne pose pas directement la question de la prise du pouvoir, ce qui ne nous empêche pas évidemment de nous associer à certaines initiatives politiques, mais sur la base de notre programme et sous notre drapeau et non en se camouflant derrière des comités en tous genres. Entre poser la question du pouvoir politique dans notre propagande pour faire avancer la conscience politique des masses et leur ouvrir une perspective politique et prétendre que les conditions seraient réunies pour la poser concrètement, il y a une marge et la confusion est facile à faire. Notre objectif politique immédiat est de construire le parti, il s'inscrit donc en totale contradiction avec (l'existence) les appareils puisque nous le construisons à la fois contre les partis traditionnels de la bourgeoisie et contre le PS et le PCF, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle toute tentative de leur venir en aide pour qu'ils survivent plus longtemps, constitue une véritable trahison du prolétariat, je ne parle même pas de la révolution ou du marxisme. On ne fait pas du neuf avec du vieux, les produits recyclés ne présentent pas toujours les qualités et les garanties des produits originaux, les plats réchauffés ne sont pas les plus digestes non plus, une plaie peut cicatriser mais il en restera toujours une trace, bref, pour tourner la page du vieux monde, il faudra bien un jour ou l'autre tirer le bilan du passé, procéder à un inventaire complet du mouvement ouvrier, sinon nous retournerons à l'état d'esclave sous un pouvoir bureaucratique totalitaire. Schivardi, un socialiste ! J'ai lu dans l'Adresse du 46e Congrès de la section française de la IVe Internationale (Courant communiste internationaliste du Parti des travailleurs), qui "s’adresse à vous pour vous inviter à débattre avec ses militants", que "Gérard Schivardi, (était) maire et conseiller général socialiste de Mailhac", que le PT était engagé dans un processus : " Dans les mois et les années qui viennent de s’écouler, ils sont nombreux, élus, syndicalistes, militants ouvriers de toutes tendances, membres et anciens membres des partis communiste, socialiste, à s’être engagés sur cette voie d’une manière ou d’une autre.", les élus en tête vous avez remarqué, de véritables révolutionnaires ceux-là à l'instar de Shivardi qui la craint comme la peste, et que dire des "membres des partis communiste, socialiste" qui ont une carte et un programme dans chaque poche, vaut mieux en rire qu'en pleurer... Ils doivent s'imaginer qu'on a la mémoire courte et que les enseignements de l'histoire que nous ont légués les maîtres du marxisme s'effacent avec le temps, ce qui leur laisse le loisir de refaire les mêmes erreurs que par le passé et que Lénine et Trotsky avaient combattues. Il leur a fallu pas moins de trois citations de Trotsky pour donner un verni révolutionnaire à ce document. Qu'ils nous expliquent comment ils font pour soutenir l'appareil de FO qui a signé l'accord pourri avec le patronat le 11 janvier 2008 et prétendre, je cite : "Nous, militants de la IVe Internationale, sans renoncer d’aucune manière à notre programme" ? Ceci explique cela, j'ai relevé une contrevérité dans ce document, selon le PT-CCI "Il y a pour la classe capitaliste trop d’usines, trop de marchandises, trop de forces productives, alors qu’il n’y en a pas assez pour les besoins de l’humanité.", trop en France qui ne rapportent pas assez du point de vue des capitalistes qui préfèrent investir dans des pays où la main d'oeuvre est meilleur marché : vive la République, vive la nation cher au coeur de tous les social-patriotes ! D'authentiques trotskistes internationalistes ces dirigeants du PT-CCI ! Et ne riez pas " Le CCI tire un motif de fierté de sa fidélité au programme de la IVe Internationale", incapables de la moindre autocritique et d'une modestie devenue légendaire, il ne leur viendrait pas un instant à l'idée que ce programme d'action avait été rédigé comme l'avait précisé son auteur, Trotsky, pour une période bien déterminée correspondant à un contexte bien déterminé, la période couvrant la guerre de 39-45 et les années qui lui succèderaient à condition que le prolétariat ait pris le pouvoir dans un autre pays que l'URSS, ce qui ne s'est pas réalisé, mais au PT-CCI ils s'en foutent royalement, n'attendez pas non plus qu'ils précisent que le Programme de transition ne constituait qu'une partie du programme et non le programme de la IVe Internationale, car là il faudrait introduire des éléments qui contrediraient ouvertement leur propres assertions, impensable. Un mot sur le PT. Dans sa Note du CP aux membres du plénum du 12 avril, la direction du courant CCI du PT utile la méthode Coué et se félicite du succès que rencontre la construction du POI, car voyez-vous "dans un département, un responsable du MRC prend sa carte de membre fondateur", quelle aubaine, il ne manque plus que Chevènement au POI ! Ne rigolez pas le CCI incarne la continuité du bolchevisme, du trotskisme et du marxisme ! Et bien entendu dans la remise en cause de la représentativité des syndicats, c'est "à commencer par FO, étant, on le comprend, directement menacées de disparition dans ce schéma". Quand ils ne sont pas paranos, ils sont mégalomanes. Dans le même registre. Dans Un appel du Comité permanent pour un parti ouvrier indépendant intitulé Pour le droit des travailleurs à s’organiser en syndicats et confédérations syndicales indépendants de l’Etat et de l’Union européenne, il est écrit que la nouvelle loi sur la représentativité serait un " basculement de société rien de moins, ils nous l'avaient déjà sorti le 1er janvier 2005 à propos des TOS. Régulièrement les dirigeants du PT mettent ainsi la pression maximum sur leurs militants en prévoyant la fin du monde. C'est pathologique me semble-t-il. Cette fois on a le droit à "l’Italie de Mussolini, au Portugal de Salazar, dans l’Espagne de Franco et en France avec la Charte du travail du maréchal Pétain en 1940. il ne manque plus que Hitler qui avait dissout syndicats et partis. Ils n'ont rien trouvé de mieux pour resserrer leurs rangs qu'agiter la menace du corporatisme qui sous une forme à peine voilée existe déjà depuis longtemps en France, chut, il ne faut surtout pas le dire, c'est trop compromettant ! Qu'entre militants on puisse faire une telle comparaison, cela se conçoit, mais balancer cela aux travailleurs, cette outrance est ridicule parce que incompréhensible, cela vaut la rupture avec l'Union européenne synonyme de paix et de liberté dans l'imagination collective, même si c'est faire preuve de beaucoup d'inconscience... La lutte de classe, ce n'est pas quand on veut comme on veut, il y a apparemment des dirigeants qui ne s'en sont pas encore rendu compte. Le PT ose prétendre défendre l'existence de syndicats ouvriers indépendants, alors qu'il a soutenu l'accord scélérat signé le 11 janvier dernier par Mailly (FO). Il s'étonne de la tournure des choses, alors que son principal dirigeant, Pierre Lambert, a soutenu les bureaucrates de FO dès 1959 qui n'ont eu de cesse de brader l'indépendance syndicale et de soutenir tous les gouvernements en place. Il faudrait arrêter de se moquer des militants et des travailleurs. Pour finir, l'initiative du POI était encore une idée foireuse si j'en juge par les chiffres fournis par le PT, 6 700 cartes placées, alors qu'il y avait 6 200 ou 6 300 adhérents au PT en 2007, soit une différence de 400 adhérents environ, un véritable raz-de-marée ! Schivardi et et le POI dans leurs oeuvres. Je viens d'apprendre que Schivardi avait donné deux autres interviews, l'un à Var Matin et l'autre à Libération Toulouse. Je n'ai pas réussi à me procurer le second, un camarade de Toulon devrait m'envoyer des extraits du premier qui date du début du mois de mai. Un scoop Schivardi demande que le mot républicain figure dans le nom du nouveau parti du PT. En dehors du FN, tous les partis se réclament de la République, cela tombe bien, le POI va pouvoir ratisser large, très large... Il explique aussi que 3 000 adhérents du PS ou proches du PS auraient rejoint le POI, confirmant que ce parti sera bien un appendice du PS, un parti ouvrier bourgeois composé essentiellement de petits bourgeois, de patrons à l'instar de Schivardi fils de patron... Un authentique parti ouvrier le POI ? Si vous en douter, c'est forcément que vous êtes de mauvaise foi ! Schivardi a également annoncé qu'il sera candidat à la présidentielle de 2012, ce qui veut dire qu'il se situe dans la même perspective que Sarkozy qui compte bien demeurer à l'Elysée encore pendant 4 ans ! Il a précisé aussi que le POI ne serait pas un parti d'extrême gauche, mais un parti de gauche, ouf, nous voilà soulagés ! Tout en martelant qu'il était un partisan de la propriété privée des moyens de production, alors pour un parti de gauche, tu repasseras. Cela confirme ce que j'ai écrit il y a quelques semaines, que droite et gauche appartenaient bien au même camp n'en déplaise aux dogmatiques qui ont une interprètation livresque de l'histoire. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu'il faille tout confondre. La cerise sur le gâteau pour vous détendre : Schivardi a rencontré l'humoriste raté Nicolas Canteloup qui l'a invité à l'Olympia, et Drucker consacrera une émission en sa compagnie dans la commune de Schivardi au mois de juin. Ce n'est pas un canular. Ce sont les dirigeants du PT qui vont être heureux, enfin la consécration, enfin leur parti va sortir de l'ombre du blockhaus hideux et inhospitalier du 87 rue Faubourg Saint-Denis, et de quelle manière s'il vous plaît, par l'intermédiaire d'une émission de divertissement animé par un fidèle laudateur de la Ve République, Michel Drucker ! Après ils peuvent se foutre du guignol Besancenot, ils ne valent décidément pas mieux avec Schivardi. J'ai une question à poser ici aux militants du PT, plus précisément aux militants qui se réclament encore du trotskisme : comment pouvez-vous concevoir dans votre parti des individus comme Schivardi qui défendent apparemment des positions en totale contradiction avec le manifeste du POI ? En fait, comme je suis un piètre manoeuvrier, sans doute parce que je ne suis pas resté assez longtemps à l'école de Lambert, je vais vous donner ma réponse : s'il n'y a pas de contradictions entre la présence de Schivardi et le manifeste du POI, c'est tout simplement parce que le manifeste du POI est conforme dans la pratique aux positions défendues par Schivardi. Explication. Il y a d'un côté le manifeste du POI, un simple morceau de papier sans véritable intérêt puisqu'il y manque l'essentiel (les moyens pour le mettre en oeuvre et son réel objectif politique), c'est un document à valeur théorique qui présente la caractéristique d'être inachevée donc de prêter à toutes les interprétations possibles, par conséquence le républicain petit bourgeois et le trotskiste à l'esprit sclérosé peuvent y trouver leur compte, et de l'autre il y a la politique opportuniste et réformiste mise en oeuvre par le POI qui elle est bien réelle. Je vous mets au défi de nous fournir une autre explication cohérente, solidement argumentée bien entendu. J'attends que le camarade m'envoie la suite de cet article au format word, le temps de le taper puisqu'il n'a pas de scanner. Schivardi prend une nouvelle fois partie pour la défense du capitalisme. Honte aux militants du PT qui ont accepté sans broncher de rejoindre le POI ! Et nos sincères encouragements à ceux qui l'ont rejoint avec l'intention de combattre la tendance pourrie animée par Schivardi pour la virer du POI. Ils vont avoir du boulot puisque Gluckstein la soutient ! Infos du site J'ai mis en ligne le texte du camarade dont je vous ai parlé. J'ai ajouté un texte que je viens de terminer sur le réformisme, je pense qu'il est meilleur que le précédent et comporte moins de lacunes. Il se veut à la fois didactique et militant. Comme j'avais un terrible mal de crâne hier soir et que je ne pouvais pas m'endormir à cause de la chaleur toujours intenable, il était déjà minuit passé, j'ai continué à penser à nos affaires... Les heures passants, sans que je sache pourquoi, à partir de réflexions sur le réformisme, j'en suis arrivé à repenser à Lambert, et là, j'ai réussi à établir encore plus clairement que je ne l'avais fait jusqu'à présent sa double nature, et j'ai finalement compris (établi) qu'il avait utilisé le trotskisme auquel il avait été formé initialement pour combattre et détruire le trotskisme au profit de la bourgeoisie via le réformisme, du coup, le remplacement du tandem Lambert-Gluckstein par celui de Schivardi-Gluckstein ne présentait plus aucun mystère pour moi, à la fois logique et dialectique. J'étais comblé. Je ne peux pas vous en dire plus ici, j'ai fait ni une ni deux, je me suis répété tout cela dans ma tête plusieurs fois pour être certain de m'en souvenir, et pris de panique à l'idée que je pourrais être pris par un foutu trou de mémoire, il était 4h du matin, je me suis levé, je suis descendu boire plusieurs cafés pour être complètement éveillé et j'ai tout mis par écrit sur un petit cahier d'écolier indien, j'ai noirci 51 pages jusqu'à 8 heures du matin en finissant par rechopper un mal de tête aussi terrible que la veille au soir. J'ai tout repassé au peigne fin, cette fois j'ai rajouté l'épisode Jospin, la scission de 52-53, la nomination de son dauphin Gluckstein, l'arrivée de Schivardi pour finir en fanfare avec le POI. Bien entendu je ne me suis servi d'aucun document, j'ai tout cela incrusté dans ma cervelle. Je pense mettre cela au propre d'ici quelques jours, il faut laisser macérer un peu. Ce document complètera le précédent, il est plus cohérent encore selon moi. C'est très rare que je me satisfasse de mon travail, je vous livre tellement souvent des articles bâclés ou mal ficelés, excusez-moi. Je ne m'attarde pas sur les détails, ce qui m'intéresse ce sont les grandes lignes et la direction, le mécanisme qui a conduit Lambert à l'objectif qu'il s'était fixé, ce n'est pas du rafistolage ou du commérage, les données sont connues et vérifiables, j'ai simplement remis de l'ordre dans tout cela et reliées les choses entre elles sans avoir besoin de porter de jugement, les faits sont suffisamment abondants et claires, ils se suffisent à eux-mêmes. Tout n'y est pas, mais l'essentiel y est pour comprendre que Lambert n'a pas commis d'erreurs comme le prétendent ceux qui l'ont soutenu hier et qui sont incapables de réfléchir à nouveau posément à son parcours et aux leurs. Je ne suis pas historien, donc cela peut prendre parfois l'allure d'une enquête journalistique, les malintentionnés parleront d'enquêtes policières, on s'en contrefout d'avance pour rester poli. Et moi qui voulais en finir avec cette histoire ! Cette fois je n'y suis pour rien. Heureusement que je ne fais pas de cauchemars en pensant au défunt Lambert, paix à son âme, les curés de la Libre Pensée veillent dessus. C'est bon quand même d'avoir la conscience tranquille. J'ai oublié de vous dire que je commencerai sans doute par une introduction politique pour situer notre personnage, en remettant en cause une partie du Programme de transition, en épinglant Trotsky au passage, sans l'assassiner une seconde fois je vous rassure, Lambert (et Gluckstein) s'en est déjà chargé. Un camarade m'a envoyé un interview que Bergeron - l'"ami" de Lambert, a donné à l'occasion de la commémoration de mai 68, c'est un véritable bijou, je vous assure, plus que du grain à moudre à la disposition des révolutionnaires, mieux que du poil à gratter, de la dynamite en barre pour faire sauter la citadelle du réformisme ! J'attends d'en connaître l'origine exacte si c'est possible pour le mettre en ligne. Tout commentaire sera superflu, je vous assure, c'est un document remarquable, on en voudrait tous les jours du même tonneau, à côté les interviews de Schivardi et l'article de Jeanneney sont des bagatelles. Voilà qui me met de bonne humeur, j'espère que c'est communicatif chers camarades : aux masses ! Causerie sur le parti. Face à l'entreprise de liquidation des enseignements du marxisme que constitue la formation du POI du PT et du NPA de la LCR, ne serait-il pas possible que des camarades prennent l'initiative d'appeler à une conférence de défense du marxisme qui se terminerait par l'adoption d'un texte appelant à la construction d'un véritable parti révolutionnaire basé sur le marxisme et qui serait repris par l'ensemble des participants qui l'auraient adopté, en se constituant en comité pour un parti ouvrier révolutionnaire ? Est-ce utopique ou un fantasme, ou au contraire les forces existent pour avancer résolument dans cette voie ? Si nous n'y parvenions pas, vous donneriez raison à Besancenot et Schivardi-Gluckstein, je ne pense pas que cette perspective vous enthousiasmera. Je suis désolé de ne pas être en France et de ne pas pouvoir prendre une telle initiative comme me le demande plusieurs camarades. Il faut oser, ceux qui combattent le trotskisme au nom du trotskisme ou qui se réclament de la révolution en soutenant le camp de la contre-révolution n'ont pas vos scrupules, ils osent. Une réflexion qui m'est venue à l'esprit cette après-midi en arrosant le jardin. Le PT en passant du front unique sur le plan tactique au plan stratégique, il abandonnait concrètement le combat pour la révolution prolétarienne. D'une alliance temporaire sur des questions partielles, il est passé à une coalition permanente sur des questions de fond touchant directement à la nature du parti, son programme et son objectif, on pourrait ajouter son drapeau pour être complet. Le passage du PCI au PT puis au POI s'analyse très facilement, et si à chaque tournant droitier, Lambert et sa clique ont utilisé les événements marquant de l'époque comme écran de fumée, c'était uniquement pour le justifier. Il faut bien avouer que jusqu'à présent une poignée de militants seulement l'ont véritablement compris. Ce n'est pas de leur faute puisque tout avait été préparé minutieusement pour qu'il en soit ainsi. La restauration du capitalisme en Russie allait servir de prétexte pour liquider le PCI construit plus ou moins sur le modèle du parti de Lénine, et l'élection de Sarkozy avec le ralliement de membres de la direction du PS au gouvernement allaient servir de prétexte à la liquidation de ce qui restait encore de référence au trotskisme et au marxisme dans le PT. Quand Trotsky écrivait dans les Leçons d'Octobre (1924) que " La question de la sélection du personnel dirigeant a, pour les Partis d'Europe Occidentale, une importance exceptionnelle il aurait jamais pu imaginer une seule seconde que ceux qui se réclamaient ses héritiers porteraient un jour des hommes comme Schivardi ou Jeanneney à la direction de leur parti. La boucle est bouclée. Lambert a achevé son oeuvre, j'allais écrire Trotsky, mais Staline s'en était déjà chargé. Autre chose. Je n'ai pas eu le temps de travailler sur le texte sur la Commune, sa parution sera donc retardée d'un jour ou deux, surtout avec l'actualité sociale qui est très chargée en France. Ne vous emballez pas. J'ai lu dans l'Hebdo des socialistes du PS, du 10 mai, quelques déclarations intéressantes, celle-ci par exemple de Laurent Baumel qui devrait plaire à Gluckstein : " La vraie question des temps modernes, est de savoir comment réinvestir dans la démocratie et dans le réformisme, la passion utopique de 68.". Encore un qui a tout compris. Une autre pour Besancenot et Krivine pour qu'il n'y ait pas de jaloux, elle est d'Henry Weber : " S’ il y avait quelque chose à liquider de Mai 68, ce serait cette exaltation de la violence, cette défiance vis-à-vis de l’État de droit et de la démocratie représentative.". Il faudrait commencer par liquider les fieffés réactionnaires qui colportent ces saloperies pour faire durer le plaisir, le leur bien sûr ! Ces gens-là sont passés de l'autre côté de la barricade et prônent le corporatisme, ils veulent que nous restions le dos plié sous le joug du capitalisme, mais ils n'y parviendront pas. Ce n'est pas la nation qui n'est pas à vendre, mais nos convictions politiques basées sur la compréhension du développement du capitalisme et de la lutte des classes, la nécessité de passer au socialisme. A bas la réaction, à bas le PS ! Vive le prolétariat et la jeunesse révolutionnaire ! Congrès extraordinaire du PT le 1er juin. Un non-évènement. La dissolution-fusion du PT dans le POI a déjà été entérinée par sa direction, les militants sont mis devant le fait accompli où l'acceptent sans broncher. Ils appellent cela la démocratie. Vous me direz qu'il n'y a rien d'étonnant à cela puisqu'ils considèrent le régime américain comme une démocratie, personnellement je préfèrerais l'expression de dictature inachevée. Complément à propos du congrès de fondation du POI. Pour un peu, au regard des membres qui le composent et de son programme, on pourrait le comparer au congrès d'Epinay du PS et au programme commun auquel est venu s'ajouter la remise en cause des contre-réformes depuis le milieu des années 80. On reproche à tous les petits bourgeois et aux écologistes par exemple, de vouloir s'attaquer aux conséquences de la survie du capitalisme sans s'attaquer à leurs origines, les fondements du capitalisme et le pouvoir politique qui est à son service, les institutions et la constitution. Que propose d'autre le POI quotidiennement ? Rien de plus. Disposer d'un programme, c'est bien, l'appliquer véritablement c'est autre chose. Expliquez-nous quels intérêts peuvent bien trouver au POI des adhérents du Parti radical de gauche, un parti typiquement bourgeois ? Son programme dont l'essentiel ne sera jamais appliqué ou des mots d'ordre à caractère nationaliste dans lesquels se reconnaissent des gens comme Schivardi et certaines couches de la bourgeoisie française ? Le vers est dans le fruit comme l'on dit. Un camarade m'a rapporté une discussion avec des responsables de la LCR (à Paris) qui a failli tourné au pugilat : il s'est levé et son point est passé juste à côté de la figure du militant (ex-PT) avant de lui demander de sortir pour en découdre. Qu'est-ce que c'est ces barbouzes ? On n'est pas d'accord, on discute, ce n'est même pas la peine de se menacer ou de gueuler, il y en aura toujours un pour gueuler plus fort que vous, au jeu du plus con, pas la peine de rivaliser. Après on se demande pourquoi les travailleurs ont une opinion négative des partis, pas étonnant. Je n'ai pas vraiment le temps, mais je profite d'une pose pour vous raconter une petite histoire en rapport avec cette scène lamentable. J'ai été ce qu'on appelle un enfant battu, par mon père principalement. Du coup, je me suis juré de ne jamais lever la main sur mes enfants si j'en avais un jour. Quand notre fille (unique) est née et a grandi, jamais je n'ai levé la main sur elle et jamais je n'ai élevé la voix pour me faire comprendre, quand elle ne comprenait pas, c'est parce que mon explication n'était pas correcte et je reformulais ce que j'avais à lui dire. Du coup elle s'est épanouie normalement, c'est maintenant une femme calme, posée et d'un tempérament extraordinaire, toujours de bonne humeur même lorsqu'elle a des emmerdes comme tout le monde. Je ne lui ai jamais rien caché et j'ai toujours répondu à toute ses questions, je ne tolère ni la violence envers les enfants, ni l'autoritarisme ou l'arbitraire, encore moins le culte du secret qu'ont pratiqué mes parents avec moi. On doit faire appel au meilleur de chacun qu'il s'agisse d'un gosse ou d'un adulte, entre militant c'est la même chose, et si on ne se comprend pas, cela viendra peut-être un jour, c'est qu'on doit sans doute avoir encore des progrès à faire de part et d'autre. Considéré qu'on est arrivé parce qu'on a développé sa conscience politique est un leurre pour ne pas dire une grosse connerie, il nous reste encore tout le reste à développer. Etre conscient de quelque chose ne nous dispense pas de travailler pour nous améliorer dans tous les domaines, c'est ma définition du communiste qui essaie d'être conscient 24h/24. Il est vrai que l'on a tous nos limites, nos faiblesses, il faut faire avec et ne pas se prendre pour ce que l'on n'est pas et ne sera jamais. On vit dans une société pourrie qui flatte l'élitisme, alors pour peu qu'on n'ait aucune qualité particulière qui ressorte, on essaie de forcer le destin en s'en attribuant, c'est ridicule et ne trompe que les autres au bout du compte. L'honnêteté commence par s'accepter comme l'on est, c'est plus facile ensuite pour évaluer comment sont les autres sans être obligé de les juger, surtout lorsqu'ils font parties de notre milieu. Bonne semaine à tous. Sur le POI. Je ne croyais pas si bien faire en mettant sur le site deux citations de Engels sur la république et la démocratie trois jours avant le congrès du POI, cela permet de situer les uns et les autres. Quant au socialisme, chacun aura compris qu'il est relégué à la trappe dans le cadre de la république et la démocratie. On aurait voulu faire plus démagogique qu'on aurait eu du mal à y arriver pour noyer le socialisme. La discrétion qui a entouré cette réunion a de quoi surprendre. J'ai cherché sur Internet des déclarations ou le résumé de ce congrès et je n'ai rien trouvé, ils ont dû décider de censurer ce réseau d'informations, aucune déclaration en dehors de ce qui ressemble à un éditorial de Gluckstein consacré à l'Union européenne évidemment, Lambert l'a calé sur l'UE et depuis il n'en bouge plus. Mais si les Irlandais ont pu voter, c'est parce que c'est écrit dans leur constitution, de la même manière que Sarkozy peut décider de recourir à un référendum ou passer par la voie parlementaire qui lui est acquise grâce à l'union UMP-PS contre le prolétariat. Tant qu'il existera des institutions dans chaque pays, l'Union européenne ne pourra pas mener à terme son projet, mais ce n'est pas une raison pour défendre les institutions nationales dont font partie la nation et la république. Le temps presse, car s'ils parviennent à faire leur Europe politique, ce sera encore plus difficile après de les déloger, bonjour la galère et la démoralisation générale ! Ils ont annoncé comme si de rien n'était que la valse des directives allait continuée, comme si le référendum irlandais n'avait pas eu lieu, donc ils savent pertinemment ce qu'ils font, il est donc inutile d'aller à Bruxelles pour leur expliquer les conséquences qui découlent de leurs directives. Il faut qu'ils trouvent les bons termes juridiques pour que l'affaire soit réglée, comme la dernière fois, mais manque de bol, à chaque fois il y a un couac. Trois référendum et à trois reprises l'Union européenne et sa politique ont été rejetées par la majorité de la population, c'est ce qu'il faut oublier au plus vite. Quelques éléments de réflexion très rapidement sur le Parti ouvrier indépendant. Le POI est en réalité le PT enfin réalisé, pas davantage. Je me suis demandé comment des militants se réclamant du trotskisme pouvaient encore faire confiance à des dirigeants qui les ont induits en erreur pendant plus de deux décennies ? Car il y a 24 ans qu'ils ont mis en avant cette stratégie du POI sans jamais y parvenir, et encore il faut voir dans quelles conditions ils y parviennent aujourd'hui, ce qui me fait dire qu'au milieu des années 80, puis au cours des années 90 et 2000, une autre stratégie aurait dû être mise en oeuvre pour construire le parti puisque celle-là s'était avérée inopérante pendant une si longue période. Cela signifie clairement aussi que les dirigeants du PT avaient été incapables de comprendre la situation, les rapports entre les classes et à l'intérieur des classes. Cela signifie encore que leur ligne politique était erronée, ce qui ne les a pas empêchés de persister dans leur erreur. Maintenant, si ces militants ont avalé tant de couleuvres pendant tant d'années sans broncher, cela signifie qu'ils sont mûrs aujourd'hui pour avoir un Schivardi comme secrétaire national, qu'ils sont prêts à tout accepter, bref qu'ils ont totalement renié leurs idéaux. La seconde réflexion que je me suis faite concerne une remarque que Schivardi avait faite, selon lui que Sarkozy ou Royal soit élu ne changerait rien. Sauf que si Sarkozy n'avait pas été élu, il n'y aurait pas eu de fondation du POI le 15 juin 2008 ! Cela ne pouvait pas lui venir à l'esprit évidemment. Si Royal avait été élu, on aurait assisté à la même scène qu'après le 10 mai 81, tous les Schivardi et autres syndicalistes réformistes qui ont rejoint le POI se seraient rangés derrière le gouvernement en entonnant les incantations que chacun a encore à l'esprit. Chacun aurait voulu "peser" sur le gouvernement, chacun aurait tenté de faire pression sur le PS et le PCF, etc. Les dirigeants du PT ont saisi l'opportunité de l'élection de Sarkozy pour tenter un coup, voilà à quoi se résume le POI. Qu'ils aient confondu une situation ouverte par l'élection de Mitterrand avec celle de Sarkozy en dit plus que de longs discours. Et ce n'est pas dit du tout que le coup soit réussi, car lorsque l'on regarde le nombre d'adhérents du POI, que représente-t-il, même pas une adhésion supplémentaire par militant du PT (6 300), alors quand on retire les élus et ceux qui gravitent autour, les adhésions réalisées en 15 minutes sur un trottoir, la masse des militants et ex-militants du PS et des syndicalistes réformistes qui étaient pressentis depuis un moment pour entrer au POI, que reste-t-il à mettre au compte des travailleurs gagnés à ce parti ? Je pense qu'il est bon de remettre les choses à leur place pour évaluer la signification de la fondation du POI. Le POI, c'est le PT plus Schivardi en bref. Je n'ai pas encore reçu leur dernier journal donc je ne peux pas commenter leur congrès. Je me contente des information qui m'ont été transmises par un camarade. On peut aussi trouver surprenant que pour un parti de plus de 10 000 adhérents, plus de 30% d'entre eux ne soient pas abonnés au journal de leur parti. Il est surprenant aussi que le meeting qui a suivi leur congrès n'ait réuni que 1 000 participants environ. S'agissant du modèle fédératif choisi, on retrouve la même structure qu'au PT, le POI ne reconnaît que les courants constitutifs du mouvement ouvrier qui sont bien entendu laissés à la discrétion de la direction de ce parti, le courant marxiste-léniniste en étant exclu autant le dire d'avance. Quant au droit de tendance il est reconnu, mais il doit être "conjoncturel", autrement dit il est théoriquement toléré, en pratique impossible à respecter. Pour finir, la déclaration finale de ce congrès se termine par un appel à l'organisation d'un référendum sur le traité de Lisbonne marquant la continuité de la politique du PT. Oui il faut combattre l'Union européenne, mais qui signe les traités qui permettent la transcription des directives européennes dans le droit français : le président de la République, Sarkozy ; qui votent la transcription de ces directives devenue des lois : les députés à l'Assemblée nationale et les sénateurs au Sénat; dès lors qui a le pouvoir de signer ou ne pas signer, qui a le pouvoir de voter ou ne pas voter les traités et les directives, l'Union européenne ou les institutions de la Ve République ? Vous connaissez tous la réponse. On pourrait aller plus loin, car il faut aller jusqu'au bout de notre analyse : quand des travailleurs occupent une usine remettant en cause la sacro-sainte propriété privée des moyens de production, qui envoie les CRS pour les déloger : Barroso ou Sarkozy ? Qui décide d'augmenter les prix des produits alimentaires dans les grandes surfaces, les patrons ou la Commission européenne ? Vous connaissez tous la réponse. Dans un forum de la LCR (Forum politique des Marxistes Révolutionnaires), j'ai noté l'intervention d'un militant du PT qui résume à lui tout seul la ligne politique opportuniste de son parti : "Les mots d'ordre que nous formulons sur la Sécu, l'unité et l'indivisibilité de la République, les nationalisations etc. sont des mots d'ordre qui posent immédiatement la question de la rupture avec les institutions capitalistes de l'UE, et qui elle pose le problème du rupture avec le système capitaliste, son renversement, et enfin le socialisme. On sera tous d'accord avec le fait que la marche vers le socialisme se présente comme un escalier ; ne pas vouloir franchir un palier essentiel tel que celui de la rupture avec l'UE empêche de pouvoir le gravir complètement." Il a oublié quelque chose, il passe directement de la Sécu à l'UE, il a fait disparaître le gouvernement Sarkozy-Fillon-Kouchner, les institutions et la constitution de la Ve République, et il parle "d'escalier" sans se rendre compte qu'il a sauté une marche, révélateur, non ? Il est tellement ennivré par le discours lancinant de ses dirigeants sur l'UE qu'il écrit plus loin : "Pour reprendre l'exemple de l'escalier que j'évoquais plus haut : vouloir monter tout en haut de l'escalier est une chose ; mais franchir l'un des palier nécessaire, la rupture avec l'UE, pour le gravir complètement en est une autre.". Voilà comment sont conditionnés les militants du POI, dès lors, évidemment toute discussion sérieuse s'avère totalement impossible, nous le regrettons et n'y sommes pour rien. J'ai oublié de dire aux camarades du POI que par honnêteté, il aurait bon d'insister sur le fait que le non irlandais n'aurait pas été possible si la constitution de ce pays n'avait pas stipulé qu'un référendum était obligatoire avant la signature d'un traité. Là encore, ce n'est pas Barroso ou je ne sais quelle institution européenne qui a décidé de l'organisation de ce référendum en Irlande, de la même manière qu'en France, c'est la Constitution de la Ve République qui autorise le chef de l'Etat à pas ne pas y avoir recours s'il le souhaite et personne d'autre. Qui signe, qui décide qui peut signer quoi, c'est élémentaire, non ? Qui a décidé qu'il n'y aurait pas de référendum ? Le chef de l'Etat et les parlementaires, alors si vous voulez vraiment un référendum : il faut chasser Sarkozy, son gouvernement et son Parlement aux ordres ! D'un coup vous en ferez trois, c'est mieux que de brasser du vent... et des illusions. Qui décident que la hausse des prix va continuer et qu'il n'est pas possible de l'enrayer ? Les mêmes. Qui décident de liquider la Sécu, les retraites, le Code du travail, les services publics ? Les mêmes. Je reviendrai sur le congrès du POI dans quelques jours. En surfant sur Internet, j'ai trouvé quelques documents qui devraient intéresser les militants, je les mettrai en ligne demain. |