ACCUEILARTICLE SUIVANTÉCRIRE

Marie–George Buffet,dirigeante du PCF, est l'une des premiers responsables de partis politiques soutenant le sommet d'Annemasse à s'être rendus sur place.
Dans un meeting tenu à Thonon–les–Bains, le 14 mai, elle a déclaré : « Nous refusons le capitalisme mondialisé, qui a fait son temps. » Fort bien. Mais elle a aussitôt ajouté : « Une alternative existe pour remettre le monde à l'endroit. L'Europe y aura un rôle central à jouer, pour peu qu'elle cesse de faire du zèle dans l'ultralibéralisme, mais entre en résistance. » L'Union européenne, « entrer en résistance » contre le démantèlement social et politique qu'elle organise chaque jour? De qui Mme. Buffet se moque–telle?


LE PCF POUR "UNE VRAIE ET NOUVELLE AMBITION"

Pour le PCF, « puisque nouveau traité il va y avoir, alors, il faut en faire un processus démocratique et mettre en débat public son contenu », lit-on dans La Revue (mars 2003), mensuel édité à destination des militants de ce parti.
Dans cette publication, Sylviane Ainardi, députée européenne du PCF, déclare que « le problème n'est pas de rajouter un peu, ou même beaucoup de social et de démocratique à la construction européenne, mais d'avoir une vraie et nouvelle ambition pour elle ».
Et de prôner « l'intervention directe des associations représentatives des citoyens et des syndicats, (qui) doivent être associés à l'élaboration des orientations et des directives européennes ». Dans ce cadre, poursuit la députée du PCF, « l'équilibre institutionnel actuel entre Commission, Conseil des ministres et Parlement européen par le processus de codécision doit être conservé ».
« L'approche euroconstructive a marqué »
le PCF, commente cette revue interne. C'est le moins qu'on puisse dire!

Relire

DÉBUTARTICLE SUIVANTÉCRIRE

"L'Europe, un moteur pour l'égalité des sexes"

Interview de Geneviève Fraisse, " féministe ", députée européenne du groupe Gauche unitaire européenne (GUE, celui du PCF, de LO et de la LCR) : " Le projet de Constitution européenne ne constitue pas le scandale dénoncé par certaines associations (...). Oui, l'Europe est un moteur pour l'égalité des sexes (…). Avant de critiquer l'Europe, regardons plutôt comment chaque gouvernement esquive les directives en la matière. Les associations féministes peuvent se saisir des textes européens émancipateurs, comme le fait le Lobby européen des femmes " (L'Humanité, 12 novembre).
Des centaines de milliers de femmes, grâce à l'Union européenne, ont pu " s'émanciper " en étant contraintes au travail de nuit dans l'industrie...
(semaine du 19 au 25 novembre 2003 - n°616)

Relire

DÉBUTARTICLE SUIVANTÉCRIRE

Valse-hésitation du PCF sur "l'élargissement" de l'Union européenne

RÉCIT
Le jour même où se réunissait le Conseil des ministres européens des Finances, le 25 novembre, pour examiner le plan de coupes budgétaires de la France et de l'Allemagne, en application du traité de Maastricht, l'Assemblée nationale avait à son ordre du jour la ratification du traité d'Athènes, portant adhésion à l'Union européenne de dix nouveaux pays (1)
Tout devait se passer dans un consensus quasi absolu : à la commission des affaires étrangères, six jours plus tôt (19 novembre), tous les groupes représentés ont voté pour le texte. Le rapporteur pour la commission, le député Hervé de Charrette (UMP), n'a pourtant pas écarté des " troubles graves (du) marché du travail " des actuels pays membres (les dix nouveaux pays membres ayant des coûts du travail jusqu'à dix fois inférieurs à ceux de la France ou de l'Allemagne). Ce qui ne l'a pas empêché, tout au contraire, d'appeler à voter le texte.
François Loncle, au nom du PS, a indiqué, selon le compte rendu officiel de la commission, que " le groupe socialiste voterait le présent projet de loi, soulignant que l'élargissement constituait un acte historique, moral et politique majeur ".
Quelle " morale " ?
L'un de ces nouveaux pays membres, Chypre, "est devenu un centre majeur de la traite des femmes ", titre une dépêche de l'AFP, le 25 novembre. On y apprend que " plus de 2 000 ressortissantes étrangères transitent annuellement par Chypre avant d'être dirigées vers des réseaux de prostitution en Europe ".
Au nom du PCF, Jean-Claude Lefort " a indiqué que le groupe communiste voterait en faveur du traité d'Athènes pour des raisons politiques et stratégiques ".
Changement de vote
Pas une seule voix ne s'est élevée dans le cadre discret de cette commission pour dénoncer le rôle de l'Union européenne, notamment, dans le démantèlement des législations sociales et la désindustrialisation (dans tous les pays membres, présents et futurs), et la pression gigantesque qu'allait exercer " l'élargissement " dans ce sens.
Mais voilà : à quelques heures de l'ouverture des débats en séance plénière, le 25 novembre, le président du groupe du PCF, Alain Bocquet, annonce que son groupe a décidé de " ne pas participer au vote ". " Nous sommes favorables à l'accueil des dix nouveaux pays, mais on ne leur donne pas la bonne clé ", a-t-il expliqué ; en votant, l'élargissement avant de se prononcer sur la " Constitution " européenne, " on met la charrue avant les bœufs " .
Le profond rejet de l'Union européenne et de sa pseudo-Constitution parmi la population laborieuse de ce pays serait-il à l'origine de ce revirement ?
Y.L.     (semaine du 26 novembre au 2 décembre 2003 - n°617)
(1) Estonie, Chypre, Lettonie, Lituanie, Hongrie, Malte, Pologne, République tchèque, Slovénie et Slovaquie.

Relire

DÉBUTARTICLE SUIVANTÉCRIRE

Le PCF pour un parti de gauche européen

A la veille du Forum social européen, une vingtaine de partis des forces politiques communistes et de gauche, venus de seize pays d'Europe, se sont réunis le 9 novembre (1) et ont adopté une déclaration.
Que dit ce texte?
" Pour l'avenir de l'Europe, avec l'élargissement à dix nouveaux pays, le débat sur la Constitution européenne et les conclusions de la conférence intergouvernementale, les élections européennes " mais sans aucune condamnation du projet de " Constitution " européenne. Il affirme : " Le temps d'une transformation en profondeur, sociale et démocratique de l'Europe est venu. ". Cette déclaration soutient les institutions internationales : " Nous voulons une Europe indépendante des États-Unis, respectueuse des souverainetés, active dans le monde pour la paix, le désarmement, la solution politique des conflits, la promotion de l'ONU et du droit international. "
Mais n'est-ce pas sous l'égide de l'ONU que toutes les guerres impérialistes ont lieu ? Revenant sur la future Constitution, le texte poursuit : " Aujourd'hui, quelle que soit notre opinion globale sur le projet de traité constitutionnel en discussion, nous nous opposons à un directoire de grandes puissances. Nous n'acceptons pas qu'on veuille nous imposer des critères économiques ultralibéraux, entraînant d'importants reculs au plan social. Nous nous prononçons pour la consultation des populations dans chaque pays par référendum. "
Il est clair qu'ils ne se prononcent pas pour le non à la Constitution européenne. Et d'en conclure : " Nous disons ensemble : une autre Europe est possible, d'autres politiques sont possibles à gauche. "
J.-CH. MARQUISET     (semaine du 26 novembre au 2 décembre 2003 - n°617)
(1) Participaient à cette rencontre : le PCF, le PDS (Allemagne), le PC d'Autriche, le PC de Belgique, AIŒL (Chypre), UNIDA (Espagne), Esquerra Unida Alternative (Catalogne, Espagne), Socialist Campaign Group (Grande-Bretagne), le Parti communiste de Grèce (Synapismos), Refondation communiste (Italie), ainsi que le PDCI (l'ancien PC italien), la gauche du Luxembourg, le PS des Pays-Bas, le PC portugais, le PC de Bohême-Moravie-Tchéquie, le PC de Slovaquie, le Parti suisse du travail (PC) et le Parti de la liberté et de la solidarité de Turquie.

Relire

DÉBUTARTICLE SUIVANTÉCRIRE

Le PCF pour la régionalisation

Le collège exécutif du PCF vient de communiquer ses analyses et propositions pour les régions : " Les communistes proposent de faire des régions des pôles de résistance à la politique de la droite en France et en Europe et des pôles de construction de réponses progressistes aux besoins exprimés par les populations. " En un mot, construire une " autre " Europe des régions.
" Les régions sont un niveau pertinent pour favoriser le rassemblement des acteurs sociaux, syndicaux, politiques, pour faire reculer les inégalités territoriales, impulser une vraie politique sociale, contribuer à une grande politique industrielle et des coopérations pour un aménagement solidaire des territoires, pour défendre, moderniser et démocratiser les services publics. "
En fait, il s'agit de créer un " forum social " permanent, y compris en intégrant les organisations syndicales pour organiser le démantèlement au niveau régional. " Les communistes se prononcent pour une transformation démocratique de la République. Ils proposent de construire ensemble des régions citoyennes, solidaires et coopérantes. "
Tout y passe... Sous le vocable " démocratiser les politiques de santé ", les dirigeants du PCF affirment : " La région semble un lieu pertinent pour l'analyse des besoins et l'élaboration des schémas régionaux d'organisation sanitaire ". Et, dans le processus de liquidation de l'assurance maladie, ils proposent, au niveau régional, " d'associer aux côtés de l'État et de l'assurance maladie des représentants des assurés sociaux, des mutuelles, des associations de malades, des professionnels de santé, des experts, des élus, pour débattre des besoins et des choix en matière de santé dans les régions ".
Où est la différence dans les faits, et même jusque dans le vocabulaire, avec ce que tente d'imposer le ministre Mattei ?
" Des Choix en matière de santé dans les régions "
Dans le cadre de la mise en place de fonds publics attribués aux entreprises, le PCF propose " la mise en place de fonds régionaux et territoriaux, de bonifications de taux d'intérêt aux entreprises, qui seraient conditionnés par la réalisation d'objectifs en terme d'emploi et de formation ". Le Code du travail national serait donc remplacé par un code régional ? Faut-il rappeler que le PCF s'était prononcé pour huit grandes réglons, il y a quelques années.
Aujourd'hui, pour supplanter le rôle de l'État, il propose " le tout aux régions " : " Les régions peuvent contribuer, en coopérant entre elles, à construire une politique industrielle créatrice d'emploi, de croissance, de coopération avec la formation, l'université et la recherche. "
Cela voudrait-il dire qu'il faut en finir avec les universités à vocation nationale, au moment même où les étudiants se dressent contre les projets. de Luc Ferry visant à appliquer les directives de l'Union européenne?
Décidément en verve, le collège exécutif du PCF ajoute : " Contre l'Europe des régions, nous proposons des régions solidaires en Europe et dans le monde. " Sans polémique aucune, tout le monde comprendra bien que le PCF est pour la régionalisation avec toutes ses conséquences.
ALAIN TARDI     (semaine du 26 novembre au 2 décembre 2003 - n°617)

Relire

DÉBUTARTICLE SUIVANTÉCRIRE

André Chassaigne (PCF) " Si nous nous opposons à ce texte, ce n'est pas que nous soyons en aucune façon jacobins ou étatistes (...). Nous avons d'ailleurs été parmi les premiers, dès les années 1970, à revendiquer une décentralisation de nos institutions, qui certes n'avait rien à voir avec ce projet. En 1977, le groupe communiste à l'Assemblée nationale avait déposé une proposition de loi "portant création d'un pouvoir régional dans la perspective d'un socialisme démocratique et autogestionnaire pour la France". "
(semaine du 3 au 9 mars 2004 - n°630)

Relire

DÉBUTARTICLE SUIVANTÉCRIRE

Marie-George Buffet (PCF) "DE VÉRITABLÈS NÉGOCIATIONS SUR L'ASSURANCE MALADIE"

Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, a exigé de son côté du gouvernement qu'il " rouvre un dialogue sérieux avec les partenaires sociaux sur la réforme du système des retraites " et qu'il " ouvre de véritables négociations sur l'assurance maladie ". Mais Mme Buffet le sait, il y a un rapport, celui du Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance maladie, qui propose en fait de détruire les fondements de la Sécurité sociale. C'est à partir de ce rapport, conçu pour aboutir à un " diagnostic partagé ", que le gouvernement a ouvert sa " concertation ". Est-ce cela la " véritable négociation " dont elle parle ?
L'urgence ne commande-t-elle pas de rétablir les fondements de la Sécurité sociale de 1945, fondée sur le salaire différé, ce qui signifie l'abrogation de la CSG, la restitution par le patronat des dizaines de milliards d'euros d'exonérations dont la somme est bien supérieure au prétendu " déficit " ?
(semaine du 30 mars au 6 avril 2004 - n°634)

Relire

DÉBUTACCUEILÉCRIRE