Parti des travailleurs, membre de l'Entente internationale des travailleurs et des peuples

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Le salut de la Banque mondiale à Porto Alegre

James Wolfensohn, président de la Banque mondiale, a adressé un salut chaleureux aux délégués du Forum social mondial de Porto Alegre qui vient de s'achever, sous le titre "Un monde meilleur est possible", clin d'œil appuyé au slogan de ce forum ("Un autre monde est possible"). Et pourtant, la Banque mondiale, avec le Fonds monétaire international, n'étrangle–t–elle pas les pays du monde entier?
"Durant la dernière décennie nous avons activement dialogue avec les organisations de la société civile, écrit Wolfensohn, y compris à travers les projets que nous finançons." C'est exact : 13 % des prêts de la Banque mondiale servent à financer la "participation" des ONG. 13 % de 17,3 milliards de prêts faits au cours de l'année 2001, cela fait 2,25 milliards de dollars, qui viennent s'ajouter chaque année à la dette des pays concernés. Et ce n'est qu'un début : "Le rôle des organisations de la société civile aux niveaux local et mondial continuera de s'accroître", ajoute Wolfensohn, qui conclut son salut par ces mots : "Mes collègues et moi–même avons suivi les débats des deux derniers Forums sociaux mondiaux et nous discuterons avec intérêt des idées et propositions qui émergeront cette année (…). Nous pouvons travailler ensemble beaucoup plus étroitement."
Les organisateurs du forum de Porto Alegre (dont ATTAC) indiquent de leur côté, dans un communiqué : "Malgré l'augmentation des inscriptions et les contributions des organisations internationales comme la fondation Ford des États–Unis (qui contribuera à hauteur de 500 000 dollars), du gouvernement de l'État de Rio Grande do Sul et de la municipalité de Porto Alegre (600 000 dollars au total), et du parrainage de la Petrobras et de la Banque du Brésil (400 000 dollars au total), les organisateurs projettent un déficit de 246 000 dollars."
Le gouvernement d'un État brésilien de "centre droit", une fondation américaine dirigée par des multinationales (voir Informations ouvrières, n° 572), une compagnie pétrolière, une banque ont donc officiellement financé le forum de "l'altermondialisation ". Quant au déficit annoncé, cela ne devrait pas poser trop de problèmes…
YAN LEGOFF     (semaine du 5 au 11 février 2003 – n°575)

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Forum social de Florence. Au cours de l'une de leurs réunions préparatoires tenue à Bruxelles, le 8 septembre, les organisateurs du Forum social européen ont détaillé la partie recettes de leurs budget : "400 000 euros de subvention de la région toscane (en pratique, toutes les locations de salles), 300 000 euros d'inscription, 100 000 euros de produits dérivés (boissons, ventes, etc.), 70 000 euros de la ville de Florence, 100 000 euros de subvention de collectivités locales de Florence et la région (non garanti)."
C'est-à-dire que, sur 970 000 euros de recettes attendues, près de 60 % proviennent de financements publics émanant de gouvernements et d'exécutifs locaux.


Catherine Collona, porte-parole de l'Elysée au journal Le Monde, le 3 juin 2003 : « L'Élysée souligne que l'État français a débloqué un million d'euros pour installer le village du contre–sommet (du G 8) à Annemasse.»
"La liberté d'expression et de manifestation est un droit, en démocratie, nous avons tout fait pour le faciliter" avait ainsi souligné la porte–parole.
Il y a pour le moins une marge, on en conviendra, entre le respect du droit d'expression et le financement officiel des manifestations. On comprend la mansuétude, des dirigeants d'ATTAC à l'égard de Chirac.

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Le Forum social de Bretagne, qui s'est tenu à Carhaix, ville du Finistère, du 15 au 18 juillet 2003, a sollicité les financeurs suivants : la ville de Carhaix (engagement acquis d'au moins 3 000 euros), les conseils généraux de Bretagne (15 000 euros demandés), le conseil régional de Bretagne et le Groupement d'intérêt public du centre–ouest Bretagne (GIPCOB), composé d'élus du département des Côtes–d'Armor et opérant avec l'aval de la région.
Un forum tout à fait classique, en somme, comme il peut en exister ailleurs dans l'Hexagone !.


La mairie de Paris (PS) a annoncé son soutien financier au forum social européen de Saint-Denis-Paris et "se propose de fournir une aide totale de 1,25 million d'euros – un million d'euros de financement et 250 000 euros de logistique" (AFP, 6 novembre).
Aux assises d'ATTAC, il a été dit que le conseil général du Val-de-Marne (PCF) aurait promis 250 000 euros. La communauté d'agglomération de Saint-Denis (PCF) et l'ensemble des associations et collectivités locales auraient promis 1,5 million d'euros.

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Forum social européen : un bénéfice de 560 000 euros

Au moment où se prépare un nouveau Forum social européen (FSE) à Londres, une polémique a surgi parmi les organisateurs du FSE de 2003 à Saint- Denis quant au financement de ce forum.
« Le 30 juin, à l’Espace Marx, l’association de financement du FSE a fait un compte rendu au comité d’initiative français sur les comptes du FSE 2003. A cette occasion, le rapporteur, M. Ferrari, a indiqué que l’association avait eu une réunion avec la Cour de comptes. Cette institution avait relevé que le compte de l’association avait un solde positif de 560 000 euros (4 millions de francs). La Cour des comptes a prévenu l’association qu’il fallait que l’association utilise cet argent dans le cadre du FSE 2003, faute de quoi il lui faudrait le rendre aux collectivités. »
Il y a un problème : « L’association s’est défendue auprès de la Cour des comptes en argumentant qu’il n’était pas possible de déterminer si cette somme provenait d’une subvention publique ou d’une dotation privée » (compte rendu du comité d’initiative français du FSE en date du 16 août).
Si l’on comprend bien, les rentrées financières pour le FSE de Saint-Denis ont non seulement permis de financer les salles, les sonos, le matériel, le voyage de centaines d’Européens de l’Est, l’ensemble de la logistique, mais aussi de dégager malgré tout 560 000 euros de bénéfices. Bigre !
Mais la Cour des comptes, en application de la loi, exige des organisateurs du FSE soit de rembourser ces « donateurs », soit de dépenser cet argent — puisque le but d’une association de ce type n’est pas de faire des bénéfices. Le problèmes, c’est que la commission financière ne sait pas d’où vient cet argent, public ou privé.
Comme nous l’avons montré à plusieurs reprises, des fonds publics ont servi à financer massivement ce forum ; quant aux fonds privés, nous n’en savons pas la provenance. Mais ils existent aussi, mélangés avec les fonds publics. Ce n’est manifestement pas très « transparent ».
Et cela n’a-t-il pas un rapport avec la proposition d’une « taxe mondiale » faite par Chirac à l’ONU, le 20 septembre, sur la base d’un rapport d’une commission comprenant notamment Jacques Colard, conseiller scientifique d’ATTAC. Nous y reviendrons.
LUCIEN GAUTHIER    (semaine du 23 au 29 septembre 2004 - n°659)

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Le Forum social mondial de Porto Alegre (Brésil) en chiffres

Coût : 5 millions d'euros.
Financement : outre les frais d'inscription, le forum est financé par des dons d'ONG (OXFAM, Fondation Ford...) pour 1,7 million d'euros, ainsi que par la ville de Porto Alegre (600 000 euros), par le gouvernement de l'Etat de Rio Grande do Sul (600 000 euros) et par l'Etat fédéral (2 millions d'euros).
D'après Libération, citant une des participantes, cc comme toujours, on est obligé de mendier des fonds auprès des organisateurs pour gérer notre projet de diffusion des débats sur le net en temps réel ".
Bernard Cassen, président d'honneur d'ATTAC, sait être généreux : " Il manque encore de l'argent. On va leur faire un prêt sur les bénéfices engrangés par le Forum social européen de Saint-Denis " (Libération, 26 janvier).
Rappelons que le " Forum social de Saint-Denis " avait été financé pour une large part par l'Union européenne, le conseil général de Saint-Denis, la ville de Saint-Denis, le conseil général du Val-de-Marne...
(semaine du 3 au 9 février 2005 - n°677)

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