Parti des travailleurs, membre de l'Entente internationale des travailleurs et des peuples

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La Banque mondiale, dans un manuel qu'elle a édité pour ses fonctionnaires, sous le titre "Impliquer l'opposition", écrit : "Dans l'exemple des municipalités du Brésil, il est devenu évident que le seul moyen d'éviter l'annulation des prêts de la Banque était l'implication directe des habitants des bidonvilles dans la conception des projets."
La Banque mondiale le dit elle–même: le "budget participatif" est le seul moyen de garantir le paiement de la dette. Comment? En conduisant les "représentants de la population" à éliminer eux–mêmes les revendications.
Cette méthode, qui conduit à la destruction des organisations ouvrières et populaires, a été condamnée sans appel par le peuple brésilien.


Un militant de Refondation communiste, (entendu au Forum social européen de Florence)
organisation pourtant favorable au budget participatif : "A Rome, avec Refondation, nous avons accepté de gérer le budget participatif, parce que nous pensions faire les choix avec la population. Mais, ensuite, avec le plan régulateur, nous nous sommes aperçus que tout était organisé par les pouvoirs économiques et que le peuple ne comptait pour rien."

Un élu dans un conseil de quartier de Brescia : "II importe de faire attention parce que si les choses continuent avec les privatisations, le budget participatif se retrouvera à ne gérer que les entreprises privées."

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LES INITIATEURS DU "FORUM SOCIAL EUROPÉEN" EN ACTION À SAINT-DENIS (SEINE-SAINT-DENIS)

LA MUNICIPALITÉ HÔTE DU "FORUM SOCIAL" S'EN PREND AUX PERSONNELS COMMUNAUX

"Quatre mains pour tenir une pelle"

Nous sommes revenus à plusieurs reprises sur la préparation du Forum social européen de Paris-Saint-Denis. Rappelons que le député-maire PCF de Saint-Denis, Patrick Braouezec, membre d'ATTAC, est l'organisateur de ce Forum social, qui aura lieu en novembre 2003, et finance sa tenue à hauteur d'un million cinq cent mille euros.

Le 27 février 2003, le conseil municipal de Saint-Denis a adopté le budget. Ce budget s'inscrit dans le cadre de la communauté d'agglomération et du transfert des compétences à cette communauté, ainsi que du transfert d'une partie des ressources de la ville à travers la taxe professionnelle (TPU) .
Plusieurs centaines d'employés communaux travaillant dans les villes concernées ont été transférés dans cette nouvelle structure.
ON NE PEUT PAS DONNER À TOUT LE MONDE !
Lors du débat préparatoire concernant ce budget, le 16 janvier 2003, le rapporteur, Mme Prim, adjointe au maire et membre du PCF, a déclaré que « la stabilité des effectifs ne veut pas dire immobilité ». « Je suis désolée, a-t-elle poursuivi, mais il y a quand même un certain rapport, une certaine proportion à avoir entre les dépenses de personnels et les dépenses de fonctionnement. Quatre mains pour tenir une pelle, je ne pense pas que ce soit le meilleur moyen d'atteindre l'efficacité dans les services » (souligné par nous).
Difficile d'afficher un plus grand mépris pour les personnels de la voirie en particulier. Un vrai langage de patron. « Grâce aux efforts que nous faisons pour chercher des économies de gestion, nous sommes quand même en mesure d'avoir un budget en développement, à hauteur de trois millions six cent mille euros ; et cela aussi, c'est quelque chose », dont un million cinq cent mille euros, rappelons-le, pour le Forum social européen. On ne peut pas donner à tout le monde!
Enfin, le rapporteur du budget entend « saluer le travail des services qui a été fait dans le cadre du budget participatif, et en particulier la direction des finances ».
Ce budget entérine donc qu'il n'y aura aucune création de poste, alors que les besoins criants l'exigent dans tous les domaines. Il entérine également le fait que des centaines d'employés municipaux précaires le resteront et que les services privatisés au cours des dernières années (comme le nettoyage des cours d'école, par exemple) resteraient privatisés.
Le représentant de la LCR au conseil municipal, après avoir dénoncé une « dégradation du service public » et posé la question : « Quelle réflexion a eu lieu sur le service public municipal, sur son utilité et sur d'éventuels redéploiements? », conclut : « L'exercice de responsabilité qui consiste à tenter de répondre le mieux possible aux besoins, en fonction des moyens que l'on donne, est un exercice forcément difficile. Pour ma part, je considère que même si on n'est qu'au début d'une histoire, les premières ébauches du budget participatif que nous avons réalisées cette année et l'an dernier sont un pas très positif en cette direction.»
Visiblement, la politique de la "gauche plurielle" a trouvé, auprès du représentant de la LCR au conseil municipal, une oreille attentive, puisque ce dernier s'est abstenu sur le vote du budget.
Comme le disent tous ces membres de l'association ATTAC, « un autre monde est possible ».
Le budget participatif de Saint-Denis n'en définit-il pas les contours ?

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Gestion participative, développement durable
et Europe des droits de l'homme

Lors du débat à l'Assemblée nationale du volet " logement " de la loi Borloo, des idées chères aux partisans des forums sociaux ont été évoquées.
La gestion participative, par J.-Y. Le Bouillonec (PS) : " Dans les commissions d'attribution, ce qui me pose problème, ce ne sont pas les gens à qui on donne un logement, mais tous ceux auxquels on n'en donne pas. Pour un maire, un préfet, un bailleur, opérer ce choix d'écarter des dossiers est une lourde responsabilité. Plus elle sera partagée, plus elle sera facile à assumer. Vous avez fait entrer les associations dans les commissions. Allez jusqu'au bout de cette démarche, faites les délibérer et assumer une coresponsabilité de ces choix difficiles. "
Le développement durable, par le ministre Daubresse : " Il faut trouver un consensus entre bailleurs et locataires pour aboutir à dès accords de dérogation à la liste des charges récupérables lorsque le bailleur réalise des travaux favorisant le développement durable. " Ainsi, les locataires devront payer davantage de charges locatives au nom du développement durable.
L'Europe des droits de l'homme, par le ministre Daubresse, à propos d'amendements visant à défendre les droits des locataires face aux spéculateurs : " Ces amendements peuvent être condamnés par la Cour européenne des droits de l'homme. "
Ainsi, la Cour européenne protège la spéculation, au nom des droits de l'homme.
(semaine du 6 au 12 janvier 2005 - n°673)

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