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René Passet, président du conseil scientifique d'ATTAC, professeur d'économie politique à Paris-1, est l'auteur d'un livre qui porte comme sous-titre "L'éloge de la mondialisation". A l'émission "Rue des entrepreneurs", le 27 janvier 2001, sur France Inter, il revendiquait pleinement ce sous-titre en déclarant :
"On nous présente souvent comme des antimondialisation, je ne le supporte plus. "


M. Cassen, président d'Attac-France, s'adressant au méga-spéculateur George Soros (2001) et aux autres représentants des multinationales présentes à Davos, les enjoignait "à redescendre sur terre. Êtes-vous prêts à vous placer non plus du point de vue de la finance et des multinationales, mais du point de vue des sociétés, nous vous demandons simplement de revenir avec nous, dans la société, et non pas de continuer à voir la société comme une ressource pour vous, pour vos spéculations, pour vos profits. "
Tous frères en Jésus-Christ au sein de "l'autre mondialisation" ! Le milliardaire spéculateur et le gosse du Bangladesh condamné à travailler dès l'âge de 6 ou 7 ans pour trois fois rien, mais trois fois rien sans lesquels sa famille entière serait condamnée à mourir.

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M. Gustave Massiah, devant l'université d'été d'ATTAC, l'un des théoriciens de cette ONG, en août dernier (2000), à La Ciotat (France), mettait à l'ordre du jour "la définition d'un nouveau modèle de développement (...). Au-delà des effets de mode, le développement durable offre une piste. "
Le "développement durable", c'est très exactement le leitmotiv de la Banque mondiale, ce sont les plans d'ajustement destinés à "remédier aux déséquilibres structurels" que sont les déficits publics (lesquels exigent qu'on sabre dans les dépenses, les services et les emplois de fonctionnaires) et les déficits sociaux (lesquels exigent qu'on sabre dans les budgets de Sécurité sociale et de retraite, etc.).

M. Massiah ajoutait devant les participants attentifs à l'université d'été d'ATTAC, : "Il est certain, que la réduction des déficits budgétaires, indispensable dans de nombreuses situations, implique souvent des mesures impopulaires,. il reste que des choix sont possibles et que les orientations qui sont décidées doivent être discutées et appréciées. La réussite d'une politique d'austérité repose d'abord sur la légitimité du pouvoir et l'adhésion populaire à sa politique. L'ajustement structurel imposé est certainement la plus mauvaise manière de répondre à ces impératifs. "
Est-il besoin de commenter? C'est la transcription parfaite du "manuel stratégique et tactique de l'OCDE pour la réussite de l'ajustement structurel".

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La guerre en Irak : « un choc nécessaire », selon ATTAC !

Non, vous ne rêvez pas... Les lignes suivantes ont bel et bien été écrites par un porte-parole d'ATTAC et peuvent être lues dans le bulletin de cette association, sur son site Internet.
« L'avenir semble bien sombre. Et pourtant, des crises majeures de l'humanité sont souvent ressorties des solutions ambitieuses (...). La guerre diplomatique mondiale et la guerre préventive unilatérale que nous avons sous les yeux peuvent provoquer le choc nécessaire aux futures grandes œuvres politiques internationales. »
Des milliers de morts en Irak, une nation disloquée, livrée au chaos... Mais pour Arnaud Zacharie, auteur de ces lignes (1), porte-parole d'ATTAC-Belgique, il faudrait s'en réjouir, car ce serait « un choc nécessaire ».
De quelles « grandes œuvres » nous parle-t-il? Ce porte parole d'ATTAC avance des précédents historiques. « Sur les cendres du krach boursier de 1929, de la grande dépression des années trente et de la Seconde Guerre mondiale sont nés le système de coopération monétaire international de Bretton Woods, le système de sécurité collective de l'ONU et l'ébauche de l'actuelle Union européenne. » Le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, qui étranglent les peuples ; l'ONU, qui, durant dix ans, a affamé le peuple irakien, avant de le désarmer pour mieux le faire écraser sous les bombes américaines ; l'Union européenne, bras armé du capital financier pour détruire toute législation sociale nationale en Europe : un immense progrès, qui valait bien les dizaines de millions de morts d'Auschwitz, de Stalingrad ou d'Hiroshima!
Selon notre distingué « altermondialiste », le sang des femmes et des enfants irakiens devrait aujourd'hui permettre « la constitution d'une Europe politique », la « démocratisation du système des Nations unies » ou encore « l'établissement de nouvelles régulations financières internationales ». Car pour ce monsieur, il est bien clair que les peuples peuvent crever, pourvu que s'adapte pour survivre le système capitaliste décomposé!
YAN LEGOFF     (semaine du 23 au 29 avril 2003 - n°586)
(1) Le Grain de sable, courrieI d'information d'ATTAC-France, n° 417,15 avril 2003, Consultable sur le site Internet : www.attac.org

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J. Nikonoff, président d'ATTAC, reçu par Chirac, le 30 avril 2003, a déclaré : je voudrais vous faire part de notre soutien total pour votre action, ainsi que celle du ministre des Affaires étrangères, contre la guerre en Irak… Vous avez œuvré pour la paix, contre un monde unipolaire, pour le respect du droit international, et nous saluons votre courage politique. Vous avez grandement contribué au rayonnement de la France. » (1).
Il est certain que le gouvernement français s'est opposé pour ses raisons à la guerre américaine en Irak. Une position qui s'éclaire aujourd'hui par la participation, le 29 avril, de Jacques Chirac à un sommet sur l'Europe de la Défense.
La déclaration adoptée a souligné « le caractère fondamental du partenariat stratégique entre l'Europe et les États–Unis dans le cadre de l'OTAN », Chirac précisant : « Nos pays conçoivent en effet leurs engagements dans l'Union européenne et dans l'OTAN comme des engagements complémentaires. En construisant une Europe plus forte, nous aurons une Alliance atlantique plus forte. » (AFP)
Ce serait donc cette politique qui aurait le « soutien total » d'ATTAC, qui prépare également un « Forum social européen » en novembre prochain? La « complémentarité » entre l'OTAN, dominée par l'armée américaine, et l'Union européenne!

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Christophe Aguitton, responsable international d'ATTAC, interviewé environ vingt minutes sur France Inter (sommet d'Annemasse), n'a jamais prononcé les mots « grève », « syndicat », « travailleur », « 37,5 annuités », « plan Fillon », « retraite ».
En revanche, il a précisé, à la question d'un journaliste :
« C' est possible que des échanges d'idées passent entre deux visions du monde ?
– C'est pour cela que nous sommes là.
– C'est ce que dit Chirac.
– C'est ce qu'il dit. Jusqu'à présent, Jacques Chirac a eu une posture d'ouverture vis–à–vis des altermondialistes et des questions environnementales, et ça, c'est positif (…). Il y a des politiques qui sont menées dans des pays tout à fait ordinaires, capitalistes dans leur fonctionnement économique
(seulement leur fonctionnement – NDLR), mais qui montrent que d'autres choix sont possibles. »
Si l'on comprend bien, l'objectif de l'altermondialiste Aguitton est que le capitalisme fasse d'autres choix et prenne « un visage humain ».
Comment ? « Nous considérons que la totalité des nations devraient décider, que ce soit dans le cadre d'une ONU renforcée ou de toute autre structure, et pas seulement les huit pays les plus riches (…). Nous savons bien que si les États–Unis, l'Union européenne, le Japon décidaient de donner la priorité aux questions sociales, tout changerait. » Un exemple pris par Aguitton : « On a du mal à avancer, car les Américains s'engagent peu dans les pressions sur Israël pour arriver à donner aux Palestiniens le droit à leur État dans les territoires occupés. »
« Un État dans les territoires occupés » sous protectorat américain… Est–ce cela, l'autre monde possible? Il ressemble en réalité comme un frère siamois à celui qui existe.

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Jacques Nikonoff, président à ATTAC, dans La Tribune (8 août 2003), explique que : « l'OMC a été conçue pour, développer le libre-échange, qui assure la domination des pays riches sur les pays pauvres, au lieu de promouvoir une coopération internationale ».
Que disent justement les représentants d'ATTAC à propos des futures négociations de l'OMC, qui doivent s'ouvrir à Cancun (Mexique) au mois de septembre ? « Les militants altermondialistes d'ATTAC, de la Confédération paysanne de José Bové ou de l'union syndicale GIO-Solidaires qui se retrouveront au Larzac contestant depuis plusieurs années l'opacité qui régit les discussions à l'OMC et le peu de poids qui y est accordé aux pays les plus pauvres », rapporte l'AFP, le 6 août.
Opacité? Faut-il reprocher à l'OMC de ne pas être assez démocratique? Faudrait-il une OMC plus « transparente » ? Ou bien s'agit-il, tout comme le Fonds monétaire international, comme la Banque mondiale, comme l'Union européenne, d'un instrument de la classe capitaliste, et notamment de l'impérialisme américain, pour écraser les peuples?


Dominique Plihon, président du conseil scientifique d'ATTAC"Le capitalisme est incapable de s'autoréguler" (1).
Faudrait-il donc "réguler" le capitalisme? Le rendre plus humain? Bizarre comme réflexion après 2 siècles de guerres et de pillages.

Plihon poursuit : "Il faut d'abord aller vers une conception de l'entreprise qui doit être définie non comme un "objet" appartenant à ses actionnaires, mais comme une "communauté d'intérêts", dont la finalité n'est pas de faire du profit, mais de créer des emplois et de la richesse."
L'entreprise, une "communauté d'intérêts" ? Allons, donc! M. Plihon est un homme certainement très instruit, c'est un professeur d'université. II ne peut pas ignorer que, depuis toujours, les patrons n'ont eu de cesse d'opposer à toute revendication ouvrière une prétendue "communauté d'intérêts dans l'entreprise" et que cette notion est absolument étrangère au mouvement ouvrier indépendant, et pour cause.
Il ne peut non plus ignorer que cette notion a été le principal argument utilisé par certains régimes dans le passé pour dissoudre les organisations ouvrières, imposer sur toute la société une chape de plomb totalitaire.
(1) "Enron, WorldCom, VU et les autres, ou la crise du nouveau capitalisme", ATTAC, Courrier d'information, n° 349, 16 juillet 2002.

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Bernard Cassen, président d'honneur d'ATTAC, a participé le 20juillet 2003 sur France Culture, à un débat sur : la préparation du prochain sommet de l'Organisation mondiale du commerce à Cancun, le libre–échange, méfaits ou bienfaits.
Interrogé sur ce que signifie « l'altermondialisation » dont se réclame ATTAC, a d'abord expliqué : « Ceux qu'on appelle altermondialistes ne sont pas du tout opposés aux échanges, mais ils hiérarchisent les échanges. Il y a des échanges qui sont importants, qui sont les échanges d'idées, d'hommes et de femmes, de chercheurs, de savants, de théologiens, de poètes, c'est cela les véritables échanges. Et puis il y a le degré zéro des échanges, les échanges de biens et de services, qui ne contribuent absolument en rien à la paix, à la connaissance entre les peuples. » Un théologien plus nécessaire qu'un tracteur? Étrange monde que celui de Bernard Cassen… qui ne doit toutefois pas considérer comme « degré zéro des échanges » le versement de son salaire.
Il est vrai qu'ils évitent aussi soigneusement une autre question : qui est propriétaire « des biens et des services », leur « divergence » ne portant que sur la réglementation ou non du libre–échange?
Et c'est là que Bernard Cassen cite en exemple l'Union européenne : « Je vais vous donner un exemple très simple, qui est celui de l'Union européenne, dont pourtant nous sommes assez critiques à bien des égards. Le marché intérieur européen a une sorte de filet de sécurité. C'est une zone de libre échange, l'Union européenne. Mais il y a au sein de l'Union européenne ce qu'on appelle des fonds structurels, qui représentent un tiers du budget communautaire. (…) Ces fonds structurels visent à aider les régions, et dans certains cas les pays. »
Donc, si l'on comprend bien, M. Cassen est à la fois contre « l'ultralibéralisme », le libre–échange sans contraintes, et pour le libre–échange au sein de l'Union européenne, qui serait un exemple de « bonne » réglementation… Fumiste!
L'Union européenne, ses directives chargées d'imposer aux travailleurs l'abaissement du coût du travail exigé par le FMI, le talon de fer de l'impérialisme, ses fonds structurels dédiés à l'éclatement des nations en « régions européennes » pour détruire tous les droits et garanties… c'est pour ATTAC le « filet de sécurité » contre la « mondialisation libérale ».
Voilà qui contribue à éclairer les objectifs du Forum social européen de novembre prochain Forum au financement duquel l'Union européenne contribue évidemment.

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